Pas facile d’être en ce moment un catholique de droite
J’ai des "collègues" blogueurs que l’on ne peut pas vraiment qualifier de "gaussiss" et qui se réclament plutôt du Gaullisme. Je les apprécie et j’aime échanger avec eux.
J’ai aussi rencontré dans ma brève vie de militante locale activiste des adhérents UDF restés au MoDem. Des Catholiques du centre droit. La grande majorité n’est pas précisément concernée par les difficultés de fins de mois.
Nous ne partageons pas les mêmes points de vue politiques ou religieux. Ils ont voté Sarkozy tandis que j’ai toujours considéré cet homme comme dangereux. Pour eux, le Pape est une figure emblématique alors que je considère l’Église comme une profonde raison de ma foi hésitante.
Mais je retrouve chez eux des valeurs humanistes qui me sont chères et je me demande comment ils peuvent supporter aujourd’hui les positions de leurs leaders.
Les positions du Vatican et du Pape.
J’ai entendu Juppé s’exprimer clairement contre les déclarations papales en Afrique.
Il faut bien avouer qu’entre les affaires de Mgr Williamson et de la petite fille brésilienne violée par son père, le Vatican avait déjà commis quelques erreurs (euphémisme) et mis en effervescence la communauté catholique.
Les tous récents propos de Benoit XVI au sujet du préservatif remettent un peu d’huile sur le feu.
Malgré les tentatives de Koztoujours, ou du Chafouin pour expliquer ou souligner de bienvenus revirements, les dents grincent et la colère s’exprime.
La politique sarkozienne
Le 17 mars, Dominique de Villepin prônait, sur France info, une "justice sociale" plutôt qu’une "justice fiscale".
Sur l’OTAN, Autheuil n’y va pas de main morte dans la critique. "Sans avoir d’avis tranché", sans être hostile à cette réintégration, Samuel souligne sans complaisance la manière de faire du gouvernement : "Avec l’engagement de la responsabilité du gouvernement, les députés de la majorité sont sommés, le pistolet sur la tempe, de voter oui."
La loi Hadopi ne laisse pas indifférent et fait aussi la quasi unanimité contre elle. Rubin le libéral affirme " c’est l’économie numérique qu’on entend, chez nous, mettre à genoux, tandis qu’on commence à comprendre, ailleurs, qu’elle dominera le monde d’après la crise. Quelle incompétence !"
Falconhill, lui, soupire à longueur de posts et se désole des choix de la Sarkozie. "Pas été élu pour augmenter les impôts…Mais élu pour augmenter les taxes ?" [...] Sarkozy n’a pas été élu non plus pour le retour de la France dans le commandement de l’OTAN ou pour fliquer le net. Ajoutons qu’il n’a pas été élu non plus pour supprimer la pub sur France Télévision et mettre au pied du pouvoir le service public, pour faire des bisous bisous aux dictateurs type Kadhafi (il eut dit le contraire le soir de son élection), ni pour mettre un place une république du copinage (Perrol)(fiston) ou, pire, une dynastie en Haut de Seine. Loin elle est, la « rupture » qui doit donner une démocratie exemplaire, du mérite."
Laurent Pinsolle, gaulliste revendiqué, ne décolère pas. "Dure à l’extérieur et molle à l’intérieur : voilà la réalité de la méthode Sarkozy. C’est l’alliance improbable d’une forme extrêmement et inutilement agressive et d’un fond parfois aussi consistant qu’une éponge. Quand les Français auront trouvé une alternative, il sera balayé."
En attendant, comment vit-on en France et en 2009, le fait d’être à la fois catholique et de droite ?
Comment fait-on pour ne pas remarquer que le dogme papal est sur bien des points en contradiction avec le message de tolérance des évangiles ?
Comme fait-on pour glisser encore dans l’urne un bulletin UMP quand une droite bling-bling caresse la finance et délaisse les plus démunis ?
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