Pas un suicide, mais « un meurtre », Le peuple grec veut vivre, il se dresse aux cris de : « Dehors la troïka, dehors l’Union européenne »
Dimitris Christoulas, pharmacien à la retraite de 77 ans à préféré mourir debout que vivre à genoux.
Pas un suicide, mais « un meurtre », Le peuple grec veut vivre, il se dresse aux cris de : « Dehors la troïka, dehors l’Union européenne ».
Dimitris Christoulas, pharmacien à la retraite de 77 ans à préféré mourir debout que vivre à genoux.
Le suicide d'un retraité grec devant le Parlement mercredi est devenu en moins de 24 heures le symbole des souffrances causées par la politique d'austérité imposée à la Grèce par la troïka.
Sur les lieux du drame, un petit bout de pelouse de la place Syntagma , n'en finissait pas jeudi de se couvrir de messages, fleurs, bougies et d'attirer de nombreux Grecs attristés ou révoltés.
Les messages expriment douleur et indignation : "ce n'est pas un suicide, c'est un crime d'Etat", "tué par la dictature des créanciers", "peuple, réveille-toi, aux armes".
Le mot "révolution" est souvent mis en avant
L'appel à l'action est relayé par de nombreuses personnes présentes : "Il faut que les gens réalisent ce qu'il se passe (...) et que c'est une révolution qu'il nous faut pour tout changer dans ce pays".
Le pharmacien à la retraite de 77 ans s'est tiré une balle dans la tête mercredi matin sous les yeux des passants sur la place Syntagma, lieu emblématique des manifestations qui secouent le pays depuis le début de la crise en 2010.
"Je n'en peux plus"
Dans une lettre retrouvée sur lui, l'homme accuse le gouvernement grec de l'avoir privé de ressources, le comparant au gouvernement mis en place par les occupants nazis en 1941. Il dénonce également les politiques et les milieux financiers. "Je préfère choisir une fin digne, plutôt que fouiller dans les poubelles à la recherche de ma subsistance", a-t-il écrit.
Il est devenu le symbole de la crise, le Bouazizi grec, ce retraité qui s’est tiré une balle dans la tête, devant le parlement grec.
Le FMI ose se dire profondément attristé par la tragédie, mais qui est responsable sinon le FMI et la troika.
Solidarité avec les travailleurs et le peuple grec Dehors la troïka ! Dehors l’Union européenne !
Le peuple grec n'a d'autre solution que de se soulever.
Au nom des marchés financiers, les plans d’une brutalité inouïe imposent :
La diminution de 22 % du salaire minimum ainsi qu’une nouvelle diminution des pensions de retraite ;
150 000 suppressions de postes dans la fonction publique ;
La privatisation totale et immédiate de l’eau, de l’électricité, des chemins de fer.
Ce désastre s’ajoute à toutes les mesures déjà prises contre le peuple grec depuis deux ans par les gouvernements du « socialiste » Papandréou et d’union nationale actuel.
Le peuple grec veut vivre, il se dresse aux cris de : « Dehors la troïka, dehors l’Union européenne ».
Le désastre qu’ils entendent imposer au peuple grec, l’Union européenne le programme et l’organise pour tous les peuples d’Europe : après la Grèce, c’est au tour de l’Espagne, de l’Italie, du Portugal et de la France.
Dans toute l’Europe, le FMI, la Banque centrale européenne exigent des gouvernements des plans de régression sociale sans précédent pour rembourser la dette des banques et des spéculateurs.
Le nouveau projet de traité européen (décidé le 30 janvier 2012 lors d’un sommet européen) entend imposer à tous les peuples d’Europe l’austérité permanente, la destruction de toutes les conquêtes, l’abandon de toute souveraineté nationale.
Ce n’est pas aux dirigeants de l’Union européenne de définir la politique du futur gouvernement de la France.
C’est bien la question qui ne peut être contournée.
En 2011, le déficit de la France a été de 90,4 milliards d’euros (5,4 % du PIB). Or le traité de Bruxelles fixe comme obligation que le déficit ne dépasse pas 0,5 %. Ainsi, si ce traité était ratifié, le gouvernement issu des élections, quel qu’il soit, serait contraint de supprimer 80 milliards d’euros de dépenses, c’est-à-dire d’appliquer les mesures qui ont été imposées par la troïka à la Grèce, en Espagne, au Portugal.
La ratification de ce traité serait l’acceptation par avance de la politique décidée par la troïka : c’est « Super Maastricht ». Ce serait se soumettre au diktat de l’Union européenne, de la Banque centrale européenne et du FMI qui saignent les peuples en ordonnant la mise en cause des conventions collectives, les baisses du salaire minimum, le licenciement des fonctionnaires, les privatisations...
C’est donc maintenant qu’il faut se prononcer clairement contre la ratification.
Bas les pattes devant le peuple grec !
FMI, Union européenne, dehors !
A bas le nouveau traité !
Vive l’union libre des travailleurs et des peuples d’Europe
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