Le 16 juillet dernier, ont été célébrées à Vienne avec faste les obsèques d’Otto (de) Habsburg, l’héritier de la dynastie qui a régné sur l’empire Austro-Hongrois pendant sept siècles. Qui aurait imaginé, il y a seulement quelques années, qu’une telle cérémonie pût encore être réservée dans la République autrichienne à ce prince déchu, privé de sa particule et longtemps interdit de séjour en Autriche ?
I- DES OBSÈQUES QUASI-NATIONALES
1- Messe solennelle à Stephansdom
À partir de 15 heures, la messe d’enterrement en la cathédrale Saint-Étienne – Stephansdom – était retransmise à l’extérieur par écrans géants sur la place comme sur Heldenplatz – Place des héros - l’esplanade de l’ancienne résidence impériale, la Hofburg. Depuis le matin, ils diffusaient en boucle un film qui retraçait la vie du prince disparu.
Surtout, un parcours triomphal a été organisé à travers le cœur historique de Vienne qu’encercle le fameux Ring, ce premier anneau de boulevards extérieurs, pour conduire la dépouille du prince à la crypte de l’église des Capucins – la Kapuzinergruft sur la place Neuer Markt – où les Habsburg sont inhumés depuis le 17ème siècle, comme le Kaiser François-Joseph et son épouse Élisabeth, dite Sissi. De Stephansdom à Neuer Markt, en effet, il n’y a pas cinq cent mètres en ligne droite.
2- Parcours triomphal dans le cœur de Vienne
Les cloches sonnant à toute volée, le cortège funèbre a emprunté les rues les plus prestigieuses de Vienne : le Graben, d’abord à la sortie de la cathédrale, ce luxueux cours piétonnier de la capitale avec sa Pestsäule - la Colonne de la Peste - érigée en 1679 comme une pièce montée ou un cumulus blanc et doré de crème de nuages -, Kohlmarkt, l’avenue qui mène à Michaelerplatz et à la majestueuse entrée de la Hofburg, l’ancienne résidence impériale dans Vienne, couverte d’une coupole aux nervures d’or, et encadrée de deux fontaines, encastrées dans la muraille, que surplombent deux gigantesques statues allégoriques, dont, à gauche, une superbe victoire féminine sur la mer. Traversant la cour de François II, le cortège a gagné ensuite Heldenplatz que le palais baroque embrasse de ses deux ailes courbes déployées, tandis qu’éclataient en hommage des coups de canons. Il en est sorti par l’arc de triomphe, face au quartier des musées et à la grandiose statue de Marie-Thérèse sur le trône encadrée de ses généraux. Il est ainsi passé sous la frise, côté Hofburg, qui porte l’inscription « Justitia regnorum fundamentum » - la justice est le fondement des royaumes. Il a parcouru ensuite un segment du Ring, interdit à la circulation, en remontant vers l’Opéra, puis a bifurqué à gauche devant le haut lieu de la musique viennoise pour passer au pied du musée de l’Albertina et atteindre enfin la Kapuzinergruft.
3- Monarque, Armée, Église et anciens corps constitués en procession
La longue procession qui s’est ébranlée vers 17h10, s’est étirée pendant plus d’une heure et demie sous les yeux d’une foule de plus ou moins forte densité selon les angles ou les lignes droites du parcours. Le nombre de 10.000 personnes a été avancé.
Une cohorte de soldats en gants blancs, casqués et fusil sur l’épaule, ouvrait la marche lente, frappant en cadence le bitume de leurs brodequins cloutés. Le suivait, au rythme funèbre de tambours, tout ce que l’Autriche peut compter d’uniformes d’ordres ou de confréries divers et de costumes pittoresques régionaux comme ceux du Tyrol. Des groupes venaient même de Hongrie et de Trieste, parties intégrantes de l’ancien empire avant son démantèlement de 1918-19. On se retrouvait transporté en plein 19ème siècle dont les imageries qu’on a présentes encore à l’esprit, s’animaient soudain et redevenaient réalité.
Surtout, précédant le cercueil, couvert du drapeau jaune et noir des Habsburg, qu’une escorte convoyait par chariot monté sur pneus, la hiérarchie nationale de l’Église catholique s’affichait en grande pompe avec une longue théorie de prêtres en surplis blancs sur soutanes noires devant le cardinal-archevêque de Vienne, Christoph Schönborn, coiffé de la mitre et balançant sa crosse au rythme lent de la marche, entouré de prélats vêtus de pourpre et de violet. La famille princière en noir suivait le cercueil de son défunt, les femmes voilées de mantilles. Enfin se pressait, après un nouveau détachement militaire, la masse d’un peuple venu rendre hommage à celui qui paraissait avoir encore été son maître.
UN MESSAGE AMBIGU
1- La fin d’une époque ?
Les amis viennois auxquels on n’a pu s’empêcher de confier son étonnement, se sont voulus rassurants. Pour eux, ces obsèques solennelles dont les médias n’ont pas cessé de parler pendant plusieurs jours, n’étaient que la dernière flamme d’un feu en train de s’éteindre. Ils y voyaient la fin d’une époque, même si monarchistes, conservateurs et traditionalistes avaient cherché à faire de la disparition de l’héritier des Habsburg un événément spectaculaire et pour tout dire publicitaire en faveur de leur représentation archaïque favorite de la société autrichienne.
Pour le coup, l’opération aura été réussie : ce qu’on ne lit ni ne voit plus désormais que dans les livres d’Histoire, a été donné en spectacle : une société monarchiste hiérarchisée, organisée arbitrairement en ordres, corporations et confréries avec costumes et rituels qui les distinguent et leur confèrent autorité sur le reste des sujets tenus de se soumettre.
2- Ou un avenir donné comme préférable à la mondialisation ultra-libéraliste ?
À ces amis qui voyaient en somme ce cortège pittoresque sur la voie publique comme une sorte de Carnaval, on a été tenté, cependant, d’objecter une observation incontestable : la place éminente que la hiérarchie nationale de l’Église catholique y a prise. Cette longue file de prêtres ouvrant la voie à leur cardinal-archevêque, mitre sur la tête et crosse à la main, dans le sillage d’une cohorte de militaires armés et casqués, et juste devant la dépouille d’un prince héritier, ne scellait-elle pas à nouveau l’alliance traditionnelle du trône et de l’autel qu’on croyait révolue ?
Et on a hasardé une hypothèse : et si l’Autriche dont on connaît l’attachement profond à ses traditions, montrait par ce passé soudain ressuscité la voie vers un avenir présenté comme une issue préférable à la mondialisation qui est en train de détruire aujourd’hui l’Europe. Cultures originales et niveaux de vie sont aujourd’hui attaqués par les mœurs barbares d’une économie ultra-libéraliste : délocalisations d’entreprises et immigration sont activement encouragées pour comprimer au plus bas les salaires et assurer la fortune d’une minorité de ploutocrates cupides qui ne voient pas plus loin que le bout de leur profit immédiat.
Les obsèques quasi-nationales d’Otto (de) Habsburg ne sonnent-elles pas l’alarme ? Si aucune régulation politique ne vient remettre de l’ordre dans la concurrence économique déloyale que déchaîne la mondialisation ultra-libéraliste, les forces traditionalistes et réactionnaires, au sens propre du terme, ne vont-elles pas s’imposer comme un recours au prix d’ une régression culturelle inouïe, mais qui apparaîtrait comme préférable à la jungle de l’ultra-libéralisme mondialisé ?
On souhaite se tromper et penser comme ses amis viennois que les obsèques quasi-nationales réservées à l’héritier des Habsburg ne soient qu’un Carnaval d’un autre âge de monarchistes nostalgiques sans avenir. Mais l’Autriche n’a-t-elle pas été récemment la première à voir se développer en Europe un parti d’extrême-droite assez puissant pour imposer à la droite parlementaire sa participation à un gouvernement ? Depuis, d’autres pays ont connu un phénomène comparable. Dès lors, la manifestation politique que l’on a vu se déployer dans les rues de Vienne, le 16 juillet dernier, n’annonce-t-elle pas le retour en force d’une société archaïque qui se présente comme une tentante solution de rechange à la société ultra-libéraliste et mondialisée qui conduit l’Europe à la ruine ? Paul Villach
Vienne et les Habsburgs sont indissociables, ne serais-ce que sur le plan touristique
Votre article n’aurait pas tendance à me paniquer : des Autrichiens qui défilent sereinement, sans émeutes, sans incendie de voitures, sans intervention policière casquée, sans casseurs de tout poil, mais aussi sans être écrasés de fausses repentances diverses et variées, tout en symbolisant les étapes historiques ou sociales dont ils semblent plutôt fier ..
Je ne crois pas non plus que les libertés soient menacées en Autriche, au contraire, et l’avant garde artistique y cotoie le classicisme européen, musikverein et bal des débutantes inclus.
Dans la narration des obsèques, vous vous placez au niveau de Léon Zitrone, c’est dire ...
S’agissant des obsèques elles-mêmes, de la pompe, des participants - les photos l’attestent d’ailleurs -, on retrouve cette nostalgie viennoise du crépuscule de l’Empire austro-hongrois, si bien décrite par Robert Musil, Stephan Zweig et d’autres encore, cette atmosphère unique et propre à Vienne, que l’on aime ou que l’on déteste. Pour ma part, j’adore Vienne pour ses contrastes faits de conservatismes et de modernités, du confort douillet de ses cafés, aux douceurs des maisons Demels et Sacher, de ses Heurigen, de son architecture et ses musées, ...
Je déteste en revanche le « Kapuzinergruft » - la crypte impériale - dont le mauvais goût est à vomir, tous ces sarcophages de bronze monstrueux où gisent les dépouilles des défunts empereurs me donnent la nausée ...
A la l’image de cette procession funèbre, pourquoi faudrait-il craindre pour l’avenir politique de la République autrichienne ? Quant à moi je n’y vois aucune menace pour la démocratie, pas plus qu’un mariage princier à Londres ou Monaco, ou un défilé du 14 juillet sur les Champs-Élysées ...
L’Autriche c’est la civilisation, l’Autriche c’est le pays où cohabite la Porsche, le pieton, le vélo et le tramway, c’est le pays où il n’y a pas de vigiles dans le magazin, ni dans le bus, c’est la pays de la douceur de vivre qui a interdit le nucléaire dès 1978, etc...
Les traiter de faschos parce qu’ils sont soucieux de leurs traditions, c’est être volontairement malhonnête !
C’est vrai qu’il n’y a pas beaucoup d’immigrés d’origine extra-européenne, certainement la raison pour laquelle il n’y a pas besoin de vigiles...
Maintenant ne vous faites pas d’illusion, un jour toute l’Europe de l’ouest parlera allemand, où alors c’est que l’Europe aura succombé aux nouveaux envahisseurs...
bon l’empire sioniste n’aura jamais le passé historique que celui de l’empire Austro-Hongrois ! les fascistes ne sont donc pas ceux que l’on voudrait faire croire , mais ma préférence va plutôt à la riche histoire de FRANCE que celle des habsbourg ! RA .
Sans compter qu’il aura fallut 1.700.000 Français morts en 14-18 pour démembrer l’hydre austro-hongroise. Vénérer ces empereurs de pacotille revient à cracher sur leurs tombes.
Vienne capitale culturel européenne, une si grande histoire, à longtemps été en concurrence avec Paris, c’est un beau hommage donné par les viennois à leurs défunt souverain, ce n’est pas tous les jours ou l’ont enterre un empereur d’un famille qui a régné pendant pfff....longtemps .
"les obsèques quasi-nationales réservées à l’héritier des Habsburg ne
soient qu’un Carnaval d’un autre âge de monarchistes nostalgiques sans
avenir. «
Réduire les obséques d’un homme dont la famille à régné pendant plus de 1000 ans en europe et les comparer à un »carnavals«
N’est rien d’autre qu’un manque de respect et une absence de culture, pensez au viennois quand vous mangerez une »viennoiserie".
Vous semblez avoir peur d’une famille qui a été déchu il y a bientôt 1 siècle, là ou vous voyez des hommes et des femmes défiler en habit traditionnel fascisant extrême droite etc... moi j’y vois un hommage aux plus grande heure de l’histoire de la famille Habsbourg, qui ont grandement contribuer à la renommer de l’europe tant culturellement que militairement, ont bâtis des ville magnifique quand nous ne savons que faire du préfabriqué.
Tenez regarder Vienne, quand je serais riche j’irais visiter ces grandes ville européenne sans oublier leur bâtisseur.
Au terme des négociations du Traité de Versailles l’Autriche-Hongrie est reconnue coupable de crimes de guerre, coupable d’agression contre la Serbie, coupable d’avoir déclencher la guerre mondiale, coupable d’avoir maintenu des peuples entiers sous le joug de la tyrannie de la famille impériale des Habsbourg.
En conséquence, « l’ancien Empire des Habsbourg est démantelé et remplacé par une demi-douzaine d’États successeurs selon le principe, posé dans le 9e des 14 points du président américain Woodrow Wilson, du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. »
Le traité entre en vigueur le 16 juillet 1920. La famille impériale régnante des Habsbourg est déchue, dépossédée de ses biens à titre de réparations, et exilée.
« Le passé ne peu pas redevenir l’avenir », vrai mais faut-il le renier ? Entre un hôtel ibis et un monument historique magnifique, les château de la Loire, Versailles, les forteresses de Vauban, ses villes historique, ses citées corsaire.
Pour ma part je rêve de visiter un jours Vienne, Prague, Saint-Pétersbourg, Moscou, Cordoue, Grenade, j’ai déjà visiter Londres, Cologne, Aix-la-chapelle, Rome dont je garde un très bon souvenir (j’étais comme un Japonais à Londres, les beau bâtiment historique à côté de la City, le vieux et le moderne cohabite très bien , encore faut-il que ce sois beau...)
Si les touriste viennent en France ce n’est pas seulement pour la tour Eiffel, mais surtout pour ses château, l’architecture des dernières décennie me sortent par les yeux, que c’est laid...
Je me garderais de vous contredire. Je suis à genoux devant les arts de l’Europe.
C’est la raison pour laquelle, je vais proposer à partir de demain à AgoraVox une série de trois articles sur ce que j’ai vu et qui m’a effaré à Vienne puis à Venise, ces derniers jours. Paul Villach
Pour Venise ce ne serais pas les pub géante qui défigure la ville par hasard ?
Ce que devient l’europe me fait pensé que nous somme en pleine décadence, culturel/spirituel/militaire/mœurs bref la total, je la situe en 1914 le début de cette décadence, et ça colle, les grandes civilisation s’écroule 1 siècle après le début de la décadence.
Tenez savez-vous pourquoi les chats à Venise sont respecté et qu’ont les trouve au quatre coin de des rues sans volontés de les chasser ?
Cela remonte à l’époque de la peste noire véhiculé par les rats (qui a tuer 20% des européens à l’époque), et bien les chats ont sauvé Venise (quand ont vois l’état de certaine ville et la réapparition de certaine maladies il faudra penser à faire de même, sa coûte pas cher en plus)
À vrai dire, en regard de ce que j’ai vu à Vienne comme Venise, ces bâches auraient même plutôt quelque chose d’esthétique. Je ne vous en dis pas plus. À demain ! Paul Villach
Ô nostalgie des lieux qui n’étaient point assez aimés à l’heure passagère, que je voudrais leur rendre de loin le geste oublié, l’action supplémentaire !
Revenir sur mes pas, refaire doucement - et cette fois, seul - tel voyage, rester à la fontaine davantage, toucher cet arbre, caresser ce banc...
Cher Paul Villach Bravo et merci pour votre reportage haut en couleurs Nos super télés ne nous ont offert que 5 secondes de ces cérémonies Je ne partage pas votre vision des choses ni même vos inquiétudes et selon moi vous avez omis de vous attacher au personnage même d’OTTO dont la carrière politique, comme élu européen de l’allemagne, a été exemplaire. Reste à rapatrier la dépouille du père, à la Kaisergruft, pour qu’il rejoigne sa mère ZITA et à suivre les travaux entrepris à Rome pour sa béatification. Meilleures amitiés
Vous avez raison. Je ne me suis pas attaché à la personne même d’Otto (de) Habsburg. Car le faste de la cérémonie qui lui a été consenti, s’adresse à l’évidence non à l’individu mais au symbole du prince héritier qu’il était avec ce que signifie ce choix et les hypothèses que j’émets. Amicalement, Paul
Vous évoquez « une manifestation politique dans les rues de Vienne le 16 juillet ... ». Mais non, il s’agissait d’un enterrement ! Les Autrichiens sont très attachés à leurs traditions. Il s’agissait d’accompagner le défunt à sa dernière demeure, de lui dire adieu, avec la forme et les honneurs dus à l’origine et à la personnalité d’Otto von Habsburg (qui était par ailleurs député européen).
L’Autriche est bien trop moderne pour souhaiter un retour à une société archaïque. C’est un pays qui allie tradition et modernité. Essayez de mieux le comprendre. Servus !
Je ne nie pas cette alliance de tradition et de modernité en Autriche, évidemment.
Mais je puis vous assurer que la cérémonie à laquelle j’ai assisté, était bien plus qu’un simple hommage à une personne éminente. C’était une évidente manifestation politique rassemblant les forces conservatrices et traditionalistes dans une démonstration d’unité et de force.
Je n’avance que des hypothèses. La mondialisation et les ravages qu’elle provoque, ne peut-elle pas réveiller de vieux démons ? Et l’Autriche ne serait pas la seule à y succomber. Paul Villach
L’union du « sabre et du goupillon » dépasse largement la chose folklorique et le carnaval. Ces gens-là ne demandent qu’à redresser la tête pour peu qu’on n’y prenne garde. L’obscurantisme, la superstition, l’ignorance, la bêtise alliés à la morgue couvent encore. Les Habsbourg ont mis l’Europe à feu et à sang pendant près de mille ans, alliés à l’Eglise catholique romaine et sa très sainte Inquisition. Race maudite ! Et il en vit encore...
Faut dire qu’ils n n’étaient pas les seuls à mettre l’Europe à feu et à sang et qu’ils réagissaient aux agressions des autres ( Français, Hollandais, Princes Allemands , Turcs , Anglais, Suédois et Barbaresques ).
Quand on veut noyer son chien on dit qu’il a la rage !
La Révolution tout court, la Révolution industrielle, et disons le, le progrès technique ont, et c’est sans doute une première dans l’histoire, arraché à l’Occident ses racines, stoppé brutalement son évolution pour lui imposer un avenir soi-disant meilleur...
Consommation, industrie, mais aussi massification des sociétés, rejet des différences, des individualités.
Et aussi rationalisation étatiste, mise en place des systèmes éducatifs offiviels, destinés à lessiver du cerveau des jeunes les derniers miasmes de la culture ancestrale, au profit des thèses égalitaires et des idéologies démocratistes et nationalistes. Débuts du totalitarisme.
Germination des plus effroyables idéologies sur le terreau fertile de ce que l’on appelle aujourd’hui encore les « Lumières » : socialisme, communisme, fascisme, nationalisme, ou tout en même temps. Classification des individus par race, par classe...
Avec pour résultat les pires boucheries de l’histoire, commencées sous la Révolution Française et qui se poursuivent encore, en Afghanistan, en Afrique et ailleurs.
Dans le même temps, généralisation de la démocratie, et de son alter ego, le capitalisme, portant au pinacle la médiocrité, et faisant de la dégénérescence morale une vertu.
Dès lors, comment s’étonner que beaucoup de gens soient à la recherche d’une partie d’eux-même à travers l’histoire.
Ainsi les réminiscences régionalistes sont très en vogue et très populaires, par delà les idéologies politiques.
La popularité de la généalogie en est une autre preuve.
En revanche, il apparaît logique que le culte du dogme républicain (drapeau, Marianne et autres colifichets) soit, comme tous les dogmes, si controversé.
bonjour , la révolution est née aussi de la volonté de votre classe de continuer à jouir de privilege en cessant d’en payer le prix , service et sacrifice .Par le refus de votre classe de se voir regenerer régulierement comme en angleterre en prusse ou russie par ceux servant l’état la nation ou le roi « choisissez » .Sinon j’approuve votre texte pour bonne part , le bien du peuple « de la nation » ne nécessite pas le suffrage universel c’est le plus sur moyen de voir ce peuple s’eviter efforts et devoirs.
@ Paul : il est dommage que vous ne consacriez pas une ligne à l’essentiel : la personnalité attachante et au parcours hors du commun d’Otto de Habsbourg.
Je me suis attaché au symbole politique qui a provoqué cette manifestation politique impressionnante, en avançant une hypothèse pour l’expliquer. Paul Villach
Otto de Habsbourg était un grand homme, exemplaire à maints égards. L’hommage qui lui a été rendu était parfaitement légitime. Certes, ce n’était pas une personnalité à la mode, trop de principes, trop de hauteur de vue, aucunes magouilles. A côté d’un DSK ou d’un TAPIE, il faisait piètre figure
J’ajoute que, comble d’anachronisme, cet homme cultivé était francophile et aimait notre langue. SCANDALEUX :- >
Il est très possible que cet étonnant hommage à Otto de Habsbourg puisse nous servir de modèle car RIEN ne permet de rendre un quelconque hommage à l’un de nos ’ex-présidents , quel qu’il ait été.
par contre nous finirons bien par réhabiliter Napoléon III l’empereur du peuple qui réussit à combiner d’être ultra-social sans démagogie autant q’ultra-libéral en matière économique et en matière d’institutions
Napoléon III n’a jamais eu peur du verdict du peuple souverain , même si on peut dire que Napoléon III a été notre dernier souverain....Il a plusieurs fois sollicicté le peuple pour confirmer sa légitimité.....Vous vyez sarkozy en faire autant ?
Il reste également possible que le peuple bulgare rende un jour hommage à son ex-roi Siméon qui devint quelque temps premier ministre , et sut s’en aller quand le suffrage populaire ne voulut plus de lui
Bien des dirigeants , surtout les dirigeants français ont des leçons de démocratie à recevoir d’autrui.
À quand la réhabilitation de Louis XVI ? celle de Turgot ? la réhabilitation du régime de Vichy ?