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Accueil du site > Tribune Libre > Paulson, Obama, Pérol, Brown, Sarkozy... ils nous prennent pour des cons (...)

Paulson, Obama, Pérol, Brown, Sarkozy... ils nous prennent pour des cons !

Et comme disait Coluche, s’ils nous prennent pour des cons, c’est que nous devons bien l’être un peu. Une crise, des grands discours, des bons mots, des plans de relance. Le bon peuple n’y croit pas. Il a raison bien qu’il ne puisse expliquer les raisons. En deux temps, voici deux tableaux de la situation économique et financière.

Tableau I. La banque populaire et les caisses d’épargne sont des banques mutualistes héritées de l’économie sociale. La première caisse d’épargne a vu le jour en 1818 à l’initiative de deux philanthropes souhaitant encourager l’épargne populaire. Philanthrope, un mot devenu désuet en cette époque de marchandisation sans vergogne de l’humain. Les caisses d’épargne ont prospéré et joué un rôle social éminent en collectant l’épargne populaire, en finançant des projets d’intérêt public, avec l’appui et l’aide légitime de l’Etat. Puis est arrivé le temps de la sauvagerie des banques d’affaire. L’une des causes majeures de la crise actuelle, c’est la politique financière des dernières années visant à confondre les activité des banques de dépôt avec celle des banques d’affaire. Du coup, des actifs toxiques ont contaminé la gestion de bon père de famille des déposants.

Le plus extravagant dans cette affaire, c’est que ces vieilles institutions mutualistes, qu’on croyait protégées de la voracité capitaliste par une immunité éthique, ont été transformées, instrumentalisées en levier de casino financier et devinez par qui, Monsieur Pérol, membre fondateur de Natixis, entreprise au triste destin comme Eurotunnel. Et encore, Eurotunnel, qui a grugé des petits porteurs, a une utilité sociale alors que Natixis, du vent, de l’argent parti en fumée sur le casino financier. Une action divisée par 20. Notamment parce que les caisses d’épargne n’ont pas la culture de la City et n’étaient pas préparées à jouer ce rôle. D’ailleurs, ayant un proche dans cette institution, le virage des caisses d’épargne n’a rien de surprenant. Les employés ont été dressés pour « mépriser » le client, et faire du profit en le considérant comme une vache à lait. Cette dérive est absurde et inquiétante. C’est comme si la police se mettait d’un coup à faire des braquages de banque.

Et le grand ordonnateur de cette opération a été François Pérol, un gars super que Sarkozy décrit trois fois comme compétent. C’est vrai que l’aventurisme financier et économique signe un individu compétent, comme JM Messier le fut (sic). Quand le Lyonnais a joué dans les investissements à risque, le PDG a été débarqué et le contribuable a payé. C’était l’étape première du « foutage de gueule » du pouvoir. La phase deux, c’est Pérol, qui a bâti le géant aux pieds d’argile Natixis, qui affiche des pertes considérables. Et le plus extravagant, c’est que Pérol soit mis aux commandes de cette fusion bancaire aux activités plus que bancales. Ils nous prennent pour des cons. Le contribuable a payé pour le Lyonnais, il paiera pour les erreurs économiques actuelles mais il ne faut pas le dire. Chutt…

Tableau II. Les plans de relance. Comme on le soupçonne, l’économie étant devenue anti-fordienne, elle ne peut plus miser sur un cycle vertueux de l’augmentation des salaires. L’économie étant dirigée par des élites qui veulent du profit et ont perdu le sens de la philanthropie, ont compensé la baisse des salaires par une multiplication du crédit doublé d’un effet pyramidal, autrement dit, une escroquerie légale. Du coup, les institutions censées assurer le fonctionnement de l’économie ont été en mauvaise posture. Et les Etats ont décidé de plan de relance mais en vérité, ils n’ont fait que pallier en jouant des mêmes principes que l’économie actuelle et ses déficiences. Comment l’expliquer ?

Le profit est une instance qui se plaque sur l’économie, une sorte de vampire financier. Mais les limites de la succion ont été atteintes, d’où cette crise qui pour une bonne part, est alimentée par le psychisme, ses peurs, l’irrationalité des agents économiques. Les Etats ont décidé de gigantesques plans de relance. L’économie réelle, source de rendement du capital, est devenue moins rentable. Vous avez sans doute remarqué la baisse de la bourse. En fait, les investisseurs ont compris qu’en l’état actuel des choses, il faut mieux placer l’argent sur cette planche de salut que sont les obligations du trésor. Certes, ce n’est pas énorme comme rendement mais c’est plus sûr que la bourse. Quelle triste sort que ces hussards de la finance obligés de se replier sur des valeurs de père de famille. Voilà le premier paradoxe mais le second est plus étonnant. C’est l’effet pervers de ces effets de relance qui par le biais des bons du trésor, attirent les capitaux et font baisser la bourse. Etonnant ! Et au final, oh surprise, qui va payer ? Eh bien les contribuables car à un moment, il faudra bien que les finances de l’Etat se rééquilibrent. Du coup, le rendement du capital aura été assuré grâce au citoyen par le biais de la fiscalité, au lieu de l’être par le travailleur. Ce qui ne change rien parce que le citoyen fiscalisé est aussi un travailleur qui verra son pouvoir d’achat amputé. La seule issue positive étant une fiscalité équilibrée qui permettre un juste réajustement des revenus mais on peut en douter. Bref, une arnaque de plus et comme aurait dit Weber, l’Etat a le monopole de la violence légitime mais il a aussi le monopole de l’arnaque légitime. Lyonnais, Natixis, Paulson etc.

Au final, que voit-on ? Eh bien que les Etats, avec leurs possibilités régaliennes de lever des crédits, deviennent des acteurs économiques comme les autres (c’est un des traits de ce que j’avais appelé le national-capitalisme) Sur le marché des produits d’épargne, il existe bien des formules, dont les traditionnelles actions émises par les grands groupes, échangées sur les places boursières. Les déficits budgétaires créés à l’occasion de cette crise ne font qu’assurer au profit des rendements assurés et les Etats se comportent comme une multinationale aux activités globales conduites sur un territoire, qui verse les dividendes moyennant une addition payée par le contribuable. On pourra certes dire que cette exploitation du citoyen est plus morale car les hauts revenus sont sollicités et les pauvres exempts de verser l’obole (ce qui est faux avec les impôts locaux qui touchent toutes les populations et qui risquent d’augmenter car l’Etat se désengagera pour éviter de trop plomber la dette) Enfin, il y a aussi à craindre une faillite des Etats qui à force de créer de l’endettement, ne pourront plus rembourser, sauf en empruntant à nouveau. Cette pratique n’étant guère différente de la fameuse pyramide de Ponzi devenue célèbre grâce aux fonds d’investissement Madoff.

Le système du profit a bien fonctionné. Parmi les épargnants, certains ont bien tiré leur épingle du jeu ces dix dernières années, s’ils ont su investir et se retirer aux bons moments. Sans compter les énormes profits tirés du marché immobilier et locatif. D’autres ont perdu un peu de pouvoir d’achat, beaucoup ont perdu leur emploi. Et le show must go on. Tout dépend de la capacité à réagir de la machine économique co-pilotée de plus en plus par les Etats. Et les citoyens, quelle sera leur réaction ?

En conclusion, le système de la dette est devenue un des éléments servant à assurer la rémunération du capital, mais par des voies et des circuits pas très clairs. Les Etats pratiquent un double jeu. Officiellement ils protègent l’économie et les citoyens. Mais une analyse montre qu’ils participent aussi à l’exploitation des citoyens et à la machine à profit. Il n’y a pas d’issue pour l’instant.


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29 réactions à cet article    


  • Marc Viot idoine 6 mars 2009 12:54

    Viendra bientôt le temps où beaucoup donneront tout, y compris leur liberté à celui qui offrira la sécurité.

    Soit, les individus prennent conscience qu’ils devront organiser leur propre sécurité de façon autonome et solidaire, soit ils retourneront à l’esclavage pour longtemps.

    Qui a la potion magique qui permettra au village gaulois de résister à l’envahisseur ?

     smiley


    • médy... médy... 6 mars 2009 13:21

      Achetez de l’or, c’est l’un des ingrédients de la potion.


      • millesime 6 mars 2009 17:07

        en période de "déflation" comme c’est le cas je ne crois pas que ce soit une bonne idée..l’or vient de terminer sa hausse... ! c’est fini


      • Alpo47 Alpo47 6 mars 2009 13:47

        Et bien moi, je remarque d’abord que l’auteur, qui avait écrit plusieurs articles dénonçant jusqu’à l’existence d’une crise, a quelque peu évolué, en argumentant maintenant sur ses mécanismes.
        Félicitations pour votre souplesse intellectuelle.
        Et si je m’essaie à une synthèse de votre texte ... "On est dans la mouise et il n’y a pas de solution pour en sortir".


        • La Luciole 8 mars 2009 13:39

          Et ça se baptise philosophe... moi je suis impératrice de Chine.. smiley


        • Login 6 mars 2009 13:52

           Cela correspond à une trajectoire suivante ; le système prend l’argent là ou il est ....
           D’abord sur les pauvres puis sur les classes moyennes et maintenant sur
           l’épargne mondiale par le jeu de la dette. C’est mécanique.

           


          • paul muadhib 6 mars 2009 14:05

            Je vois les choses de cette façon : qu’on soit d’accord ou pas tout ce qui est production concrète ( maisons,aliments,vêtements, etc...) est une production communiste, donc est le produit d’un travail en commun. Même l’agriculteur seul dans son champs,pas de tracteur produit sans travail commun,même le chirurgien dans son bloc, sans travail commun, pas de batiments,d’electricité, d’appareillages,de médicaments, etc..Donc ce qui est nécessaire pour la survie du corps est le fruit d’un travail en commun, sauf quelqu’un désirant vivre tout seul et isolé, bien sur ! Ce travail commun va produire des choses ,des objets ,de la nourriture.etc...
            l’objet produit aura une certaine valeur, et je ne rentre pas dans le détail ici. L’objet une fois vendu le bénéfice sera partagé..si l’on peut dire, mais pas d’une manière commune, d’une maniére capitaliste .
            C’est un système marchand. Le fait que le système marchand ,qui est l’émanation de personnes dont la finalité est le profit personnel ,FASSE PRODUIRE et j’insiste FASSE PRODUIRE, de la nourriture,des logements, de systèmes de santée,des vêtements n’est pas du tout par soucis d’assurer le bien commun évidemment, mais par appat du gain.
            Un système marchand n’a rien à cirer de créer des conditions matérielles correctes pour le peuple de la terre, sa finalité est le profit et ce qui va avec.
            Donc chomage,injustices,famines, esclavage,torture,guerres,totalitarisme et toutes les charmantes joyeusetés que nous connaissons dans ce que l’on continu malgré tout a appeller une vie sont des effets secondaires normaux dans un système marchand, le but ultime , le gain étant le SEUL but, tout le reste n’est que péripéthies aux yeux du " marchand".
            Système marchand= captation du travail des autres par création de monnaie.autre nom du système marchand= capitalisme,conservateur,néocons,pseudo-démocratie, etc...c’est toujours une idée fixe ,le profit par captation, peu importe le nom donné ,le nom n’est pas la chose ,comme la recette de la tarte tatin ne se mange pas.
            autre systéme capteur , les bandits de grand chemin, les états totalitaires ,etc.. bon vous connaissez cela bien sur.
            Moraliser le capitalisme c’est supprimer le capitalisme et donc le système marchand.
            suite dans un autre propos..salutations


            • Kalki Kalki 6 mars 2009 20:07
              "Assommons les pauvres !" de Charles BAUDELAIRE
              http://www.ciel-et-enfer.net/assommons-les-pauvres-2.texte "Tout à coup, - ô miracle ! ô jouissance du philosophe qui vérifie l’excellence de sa théorie ! – je vis cette antique carcasse se retourner, se redresser avec une énergie que je n’aurais jamais soupçonnée dans une machine si singulièrement détraquée"

              il y a un h a muadib ?

            • paul muadhib 7 mars 2009 10:46

              Salut, il y a un h dans mon muadhib en tous les cas, quand au " vrai" paul M, je ne sais pas,certaines fois mon esprit distrait ne lit pas tout.
              Salutations.


            • Colure Colure 6 mars 2009 14:21

              Merci pour cet article intéressant smiley

              Pour paraphraser votre titre en faisant un peu "d’ethnocentrisme français", comme disait De Gaulle "Les Français sont des veaux" ... maintenant se sont des vaches ... à lait  smiley



              • civis1 civis1 6 mars 2009 14:41

                cette affaire natixis caisse d’épargne mariée à banque populaire (mutualiste) sent l’arnaque à plein nez !
                Un hold up qui ne dirait pas son nom ?
                Natixis a été créé pour lever des fonds auprès de petits épargnants qui ne voulaient pas jouer en bourse mais qui ont pris des participations dans la banque dont ils étaient mutualistes pour la soutenir . C’est dans ce sens là que l’affaire est inacceptable ! Ils ont été plumés (Natixis ne vaut plus rien ) parce qu’ils n’imaginaient pas une minute qu’ils avaient à faire à des prédateurs et au moment où déjà dans les autres banques (privées elles ! ) on commençait à se méfier de ces placements en unités de compte !

                là il faudrait quand même qu’on nous explique ! Où s’est envolé cet argent ?
                A qui ont été acheté ces fonds pourris invendables ? Alors que ces fonds commençaient à sentir le souffre et que personne n’en voulait plus ? 
                Ne peut-on rien savoir de cette salade au moment où le gouvernement va engager l’argent du contribuable dans cette affaire trouble ?
                Pérol est-il désigné pour mettre un couvercle sur cette lessiveuse ?. CQFD.
                Et dire qu’après ce brillant montage un certain Touati qui était venu en faire le marketing pérore encore sur les ondes au nom de quelle expertise ? !


                • bernard29 bernard29 6 mars 2009 16:23

                  J’ai bien cherché dans votre texte, une petite référence pour impliquer OBAMA , mais j’ai pas vu.

                  Sarkosy je comprends parce qu’il y a un chapitre sur Pérol !!!!, mais OBAMA je vois pas. Enfin pas plus que la reine d’angleterre, l’émir de Dubaï ou Benoît 16, ou peut être à la limite Kerviel ou encore Colonna pourquoi pas ? 

                  Sinon, c’est pas mal ...


                  • civis1 civis1 6 mars 2009 17:01

                    Obama on voit pas ?
                    Et derrière Obama ? On voit qui ? peut être le vice président des états unis un nommé Joe Biden sénateur du plus grand paradis Fiscal du monde (celui qui tient la planche à billet ) l’état du Delaware : usine à gaz qui drainent les dollars dans le monde entier.
                    Il y a une certaine cohérence dans cette affaire :
                    1) Choisir un candidat had hoc pour l’emporter.
                    2) Et derrière y flanquer celui qui sera le mieux placé pour la transfusion a minima nécessaire de façon à faire face aux besoins des plus démunis (le sénateur du Delaware)

                    Ces américains sont d’un pragmatisme redoutable !


                  • bernard29 bernard29 6 mars 2009 17:07

                    peut être mais l’article ne parle non plus de Biden !! 


                  • millesime 6 mars 2009 17:09

                    il faut bien que nos leaders "politiques" et "économiques " aient du grain à moudre et "des" plans" de relance succesifs à nos proposer...
                    lire mon blog...


                    • JahRaph JahRaph 6 mars 2009 18:29

                      @l’auteur : j’aime beaucoup votre notion de "national-capitalisme", pouvez-vous développer un peu ?


                      • Reinette Reinette 6 mars 2009 19:10


                        Le chômage à nouveau en hausse
                        RFI Article publié le 06/03/2009 Dernière mise à jour le 06/03/2009


                        650 000 emplois ont été détruits au mois de février. Le chômage est, comme prévu, catastrophique au mois de février aux Etats-Unis. Mais il est encore pire que ce qui avait été annoncé précédemment, le département du Travail américain ayant revu à la hausse ses estimations des mois de décembre et janvier. Conclusion : le taux de chômage aux Etats-Unis est aujourd’hui de 8,1% soit plus de 12,5 millions de personnes qui cherchent un emploi.
                        Selon le ministère, 4,4 millions emplois ont ainsi été détruits depuis le début du ralentissement économique, en décembre 2007« dont bien plus de la moitié au cours des quatre derniers mois ».
                        Les données publiées par le gouvernement américain montrent par ailleurs que tous les secteurs de l’économie américaine sont frappés, à l’exception de celui de la Santé, qui a même créé des emplois.

                        • Reinette Reinette 6 mars 2009 19:19

                          Article publié le 06/03/2009 RFI actualités

                          Forte d’importantes liquidités, la Chine cherche à racheter des entreprises européennes au meilleur prix.

                          Une délégation de chefs d’entreprises et d’officiels chinois arrive en Europe ce week-end.

                          Rien de touristique pour cette délégation venue tout spécialement faire des investissements. En clair, elle souhaite prendre des participations financières dans des groupes européens. Les secteurs de l’environnement et de l’industrie retiennent particulièrement son attention, du jamais vu !

                          Fin février, déjà 300 patrons avaient fait une tournée en Allemagne, en Suisse, en Espagne et au Royaume-Uni, réalisant ainsi des acquisitions d’un montant de 10,4 milliards d’euros. Les acheteurs s’étaient surtout orientés vers des produits de haute technologie dans l’aéronautique ou l’électronique. Ces déplacements en Europe sont importants pour la Chine qui souhaite accélérer son rattrapage technologique.

                          Les entreprises chinoises disposent de larges réserves de liquidité

                          Elles peuvent donc courtiser des entreprises européennes en manque d’argent frais. Pékin cherche les meilleures opportunités pour investir ses 2 000 milliards de dollars de réserve de change. Consciente de ses points faibles dans le secteur de l’industrie et des matières-premières, l’économie chinoise entend profiter de la crise mondiale pour se renforcer.

                          Même si l’Europe représente un vivier intéressant, la Chine ne néglige pas pour autant l’Afrique ou l’Amérique. Ces dernières semaines le président Hu Jintao s’est rendu en Afrique, son premier ministre Wen Jiabao en Europe, et le vice-président Xi Jinping en Amérique du Sud.

                          Une politique qui porte déjà ses fruits

                          Le plus gros investissement chinois à l’étranger est en passe d’être signé entre Chinalco, le producteur d’aluminium chinois et RioTinto, groupe minier anglo-autralien. Pour un montant de 19,5 milliards de dollars, le Chinois Chinalco prendrait 18% de participation dans le groupe australien.

                          En Europe, les secteurs de l’automobile et des machines-outils intéressent les investisseurs chinois.

                          D’après le Wall Street Journal, le groupe China Weichai, l’entreprise publique de machines-outils, pourrait approcher General Motors pour racheter son usine de moteurs à Strasbourg. La Chine poursuit donc ses prospections sur les marchés mondiaux. Selon les autorités chinoises, elle aurait investi presque 17 milliards de dollars à l’étranger et racheté 22 entreprises depuis le début de l’année.

                          En Chine, on n’oublie rien, sauf de passer en France
                          La délégation chinoise qui arrive ce week-end visitera nos voisins européens mais ne s’arrêtera pas en France. Elle n’a pas oublié qu’en décembre dernier, Nicolas Sarkozy qui assurait la présidence tournante de l’Europe a serré la main du Dalaï Lama. Cette rencontre ayant provoqué la colère de Pékin, la Chine avait annulé le sommet Union européenne-Chine prévu à Lyon. Lors de sa dernière visite en Europe, le Premier ministre chinois, Wen Jiabao, a délibérément évité la France. Alors que les patrons chinois débarquent en Europe, avec le chéquier à la main, les entreprises françaises pourraient bien rester à l’écart de ces nouvelles donnes commerciales.


                          • Reinette Reinette 6 mars 2009 19:58

                            DERNIERES SORTIES DU BELATRE FREDERIC LEFEVRE

                            Parlant de Elie Domota, « on voit bien que c’est un indépendantiste et il a sans doute l’impression qu’il a été élu président de la République de la Guadeloupe. Il faut qu’il se calme ».

                            « Je pense qu’aujourd’hui il faut faire cesser ces opérations d’intimidation qui ressemblent plus à des opérations de type mafieuses », a confié le Bêlâtre, « des sortes de tontons macoutes du LKP ».



                            Petit rappel  : les tontons macoutes sont le triste nom des miliciens paramilitaires qui assuraient la protection du dictateur d’Haïti François Duvalier. Et, surtout, commettaient viols, tortures, meurtres, arrestations arbitraires et extorsions contre les opposants politiques et les populations civiles de l’île.

                            Frédéric Lefebvre - Racaille des Hauts-de-Seine


                            • Dolores 6 mars 2009 21:11

                              Nous sommes dans une spirale dont nous ne sommes pas prêts de sortir.

                              L’économie dont les politiciens, les financiers et les capitalistes ultra libéraux ont fait une déesse, est bâtie sur les mensonges.

                              On nous rabâche que l’entreprise doit être privée pour avoir une plus grande lattitude d’action et créer ainsi plus de richesses. Comme vous le soulignez, c’est l’appât d’un gain toujours plus élevé qui en est le moteur et qui se fait au détriment de toute une couche de population. Petits salaires, gros profit.

                              On nous dit qu’il faut malgré tout aider ces entreprises pour qu’elles perdurent, embauchent, soient compétitives.Pour ce faire, les gouvernants octroient des subventions multiples, des aides à l’embauche, des éxonérations de charges sociales qui plombent la sécurité sociale.
                              Personne ne s’indigne que notre argent, que les gouvernements distribuent à pleines mains sans état d’âme, est investi à fond perdu dans des entreprises privées au lieu d’améliorer la vie des français.
                              Ces entreprises qui bénéficient de tant d’attentions de la part de l’état peuvent-elles être considérées comme privée ?
                              Seuls les profits sont privés.

                              Aujourd’hui, les banques privées ou privatisées se sont senties tellement libres dans leur action et si âpres au gain qu’elles ont perdu le sens du réel avec l’effet que l’on sait. Idem pour la finances qui spécule sur tout et n’importe quoi.
                              Nos deniers vont les renflouer sans autre contre partie que de vagues promesses de se conduire mieux à l’avenir. Le système va repartir.

                              Renflouer l’industrie de l’automobile ne me paraît pas très judicieux : il s’agit en effet, et seulement, de ne pas augmenter la "grogne" que produirait un licenciement massif. Et surtout d’éviter une révolte populaire.
                              Mais sur le plan pratique je m’interroge.
                              L’industrie va repartir et créer "de nouvelles richesses" en fabriquant de nouvelles voitures qui s’ajouteront au stock.
                              Mais qui va les acheter ? Les chômeurs ? Les RMIstes ? Les SMICards ? Les 7 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté ? Nos voisins qui subissent la même crise ?
                              Soyons réalistes, c’est un cercle vicieux et il ne faudra pas longtemps pour que nous nous retrouvions au même point ! Alors re-aide ? Etc........
                              La seule façon de faire repartir l’industrie est d’augmenter le pouvoir d’achat ; mais là pas question, les patrons et les actionnaires ne veulent pas perdre un seul centime aujourd’hui, et tant pis si la crise en est prolongée. Seul le peuple doit faire des sacrifices sans fin.

                              On met en avant la politique des grands travaux comme des routes ou des TGV. Nous avons déjà un réseau routier et ferré des plus dense. Cela profitera sans doute à Bouygues et à quelques autres, mais est-ce utile et nécessaire ?
                              Pourquoi ne construirait-on pas plutôt des logements alors qu’il en manque 2 millions ? Ce ne serait pas à fonds perdus.
                              Sans intérêt parce destinés au peuple dont ont a vraiment rien affaire.

                              Alors oui, tous des menteurs ou pire...............











                              • Bernard Dugué Bernard Dugué 7 mars 2009 11:04

                                Merci pour les commentaires. Deux remarques

                                en fait, pour signaler un billet complémentaire daté du même jour sur Avox, sur une éventuelle bulle des obligations, et en effet, il faudra que les Etats remboursent leur dette, d’où le risque

                                et plus généralement, l’idée se confirmant que quelque soit le système, communisme, libéralisme, néo-libéralisme, ou le système actuel interventionniste, l’homme reste exploité au-delà de la satisfaction de ses besoins moyen. Mais nous le savions, depuis les leçons de R Aron sur les sociétés industrielles.


                                • Marc Viot idoine 7 mars 2009 11:51

                                  Le gros malentendu économiste est de faire croire aux individus qu’il ont besoins d’argent !

                                  Les gens n’ont pas besoin d’argent ! - Ils ont besoin de se nourrir, de se loger, de se soigner, d’être protégés et de s’enrichir par l’échange.

                                  Il ne faut pas donner plus de moyens financiers, il faut former les individus à reconquérir l’autonomie de base que la société de consommation leur a soustraite et de cette façon rassurer la population sur sa capacité à controler son avenir.

                                  Il faut non seulement réapprendre aux individus à être plus autonome, mais réapprendre cela à tous les échelons de la collectivité.

                                  Il faut le faire dans les domaines essentiels : nourriture, logement, santé, sécurité ET surtout ET conjointement, inciter à dépasser son autonomie nouvellement acquise en développant les échanges humains.

                                  Et bien sur apprendre tout cela dans une éthique écoconceptuelle.

                                  Tout ceci est le rôle de l’éducation d’un système qui n’a en fait qu’une réelle mission : évoluer en éduquant ses composants.


                                • Mouche-zélée 7 mars 2009 11:53


                                  L’occident s’est toujours amusé de la corruption au cœur des états de ses interlocuteurs .

                                  Si la vérité se savait, il est fort à parier que ce serai les interlocuteurs de l’occident qui pourraient se moquer de la corruption occidentale industrialisée .

                                  Nombre d’affaires nous le prouvent de plus en plus souvent, il est temps que nos gouvernements fassent diversion : Une bonne guerre, du terrorisme ou n’importe quoi qui permettrai de se focaliser sur autre chose serai bienvenu....

                                  La réalité c’est que nous sommes dans une position économique, sanitaire, écologique, politique et sociale qui tourne au dangereux fiasco.
                                  Mieux vaudrait une bonne guerre qu’une guerre civile dans les rêves de nos gouvernements .

                                  Si tous les citoyens faisaient une liste des trahisons de leurs gouvernements pour favoriser des intérêts multinationaux privés au détriment de leur rôle premier "défendre les intérêts du pays et des citoyens", mais ce serai la guerre civile  !


                                  Heureusement pour eux, les citoyens ont rapidement oublié que les gouvernement ont mis des années à révéler ce qu’ils savaient, il valait mieux faire du pognon que de protéger les intérêts des citoyens. (santé, écologie, économie)

                                  Tout est de plus en plus chaud partout dans le monde à cause de la crise et ce n’est que le début.
                                  Ca sent la guillotine et ça les gouvernements n’aiment pas trop, ils préfèrent la chair à canon ...
                                  Tout est bon pour nous faire oublier le nombres de scandales qui s’ajoutent à la crise économique actuelle .

                                  (Sang contaminé, anciens sites d’uranium non dépollués, pollution électro-magnétique, pollution athmosphérique, pollution des cours d’eau, pollution des mers, affaires politico-financières, corruption des syndicats, magouilles dans les affaires juridiques,impunité des politiques, protections de criminels contre l’humanité, médicaments inutiles ou dangereux, matières dangereuses utilisées dans les produits de consommation courante, engrais et pesticides etc...

                                  La liste des choses qui étaient connues pour être dangereuses mais dont personne ne nous a protégé est tout simplement énorme et sans précédent dans l’histoire de l’humanité.
                                  Bienvenue au XXI ème siècle, et ça continue encore et encore....)


                                  • Thoth 7 mars 2009 12:12

                                    @ l’auteur de cet article : pourquoi ce titre ? Il est superflu. Vous avez déjà vu des leaders politiques prendre les gens du peuple au sérieux ? Ils n’en ont rien à cirer de ce que nous pensons. Moi, il y a bien longtemps que je ne leur fais plus confiance et c’est pourquoi je vote pour MR BLANC !!!


                                    • Christoff_M Christoff_M 8 mars 2009 07:44

                                       on a réinjecté des milliards dans des groupes automobiles qui s’empressent de .... licencier !!

                                      n’oublions pas que nous avons à faire à un gouvernement en majorité composé de gens qui trvaillent dans des cabinets d’affaires donc qui favorisent le joli terme fusion acquisition...

                                      qui veut dire en français dans le texte bricolage lego admninistratif, casse ou fermeture de boite et tout cela pour avoir un joli petit chiffre sur un tableau en fin d’année à présenter aux actionnaires !!

                                      et l’emploi la dedans, oh mais secondaire, c’est bien la dernière préoccupation de ces grands cerveaux payés en primes lorsqu’ils jouent au lego avec les filiales et les sous traitants !!


                                      • raoul coutant 8 mars 2009 22:22

                                        Et si, tout simplement, ils nous prenaient pour des cons en raison de notre médiocre culture générale en économie ?
                                        Je viens d’assister à des assemblées générales de grandes associations ce week-end... la moitié des bénévoles (y compris les jeunes..) ne savent pas la diffétrence entre un budget et un compte de résultat, la différence entre la trésorerie et les charges/produits etc..

                                        Un site nouveau d’un collectifs de jeunes (issus des récents mouvements lycéens) propose de sortir de cette ignorance collective avec des "consultations budgétaires obligatoires" :

                                        http://nous-utiles-et-solidaires.blog4ever.com/blog/index-294976.html

                                        Kontre la Profitacion, formons-nous à l’économie : la démocratie est une chose trop sérieuse pour la laisser aux mains des profitationneurs !


                                        • Dolores 9 mars 2009 15:13

                                          Où sont passés les 28 commentaires de cet article ?


                                          • FYI FYI 11 mars 2009 12:35

                                            "l’Etat a le monopole de la violence légitime mais il a aussi le monopole de l’arnaque légitime. Lyonnais, Natixis, Paulson etc."
                                            Ce qui me fait dire que l’institution la plus dangeureuse pour un peuple c’est son gouvernement.
                                            A part les US, aucune "démocratie" digne de ce nom n’a prévu des recourts pour s’en protéger légalement.
                                            Peut-on encore parler de démocratie mature ?


                                            • FYI FYI 11 mars 2009 12:41
                                              				 				Le clash Brown-Obama sur les paradis fiscaux 				 				

                                              La volonté de la Maison Blanche de forcer l’ouverture des « législations bancaires secrètes » des paradis fiscaux offshore de l’oligarchie financière met le Président Obama « sur la trajectoire d’une collision avec Gordon Brown », rapportait le Guardian du 4 mars.

                                              Le quotidien londonien mentionne le projet de loi du sénateur Carl Levin(Stop Tax Haven Abuse Act), qui prévoit de mettre un terme à l’évasion fiscale vers des centres bancaires off-shore, imposant la transparence et assurant que les revenus en cause soient soumis à l’impôt. Lorsque ce projet de loi avait été déposé au Sénat en 2006, il était parrainé par le sénateur Barack Obama...

                                              Le Guardian estime que la proposition du sénateur Levin serait « un gros revers pour l’île anglo-normande de Jersey, les îles Caïman et la Suisse, lieux de destination de 13 000 milliards de dollars de richesse privée non imposée ». Environ 80 % des paradis fiscaux offshore sont sous protection britannique, et Brown subit une pression des plus intenses de la part de la City pour faire barrage à l’initiative américaine. Cela promet un bon conflit entre Obama et Brown lors du sommet du G20 à Londres le 2 avril.

                                              Le quotidien oublie de signaler que, lorsque Gordon Brown était Chancelier de l’Echiquier, il fut surnommé « le chancelier de l’évasion fiscale » à cause de sa protection éhontée des centres offshores britanniques et de son opposition à l’élimination des produits dérivés qui y transitent. Il s’opposait également à toute régulation imposée aux banques de la City, paradis fiscal à part entier.

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