Penser ou repenser l’écologie
A aucun moment, l’extrême gravité de la crise écologique et les défis écologiques du XXIe siècle qu’elle suppose n'ont été et ne sont placés au coeur des préoccupations des dirigeants politiques de Droite comme de Gauche. A aucun moment les difficultés financières et économiques de la France ou de l’Europe, mais également celles de l’ensemble des pays occidentaux, n’ont et ne sont reliées aux difficultés d’approvisionnement en énergie. A aucun moment la menace du réchauffement climatique, le décalage entre les ressources disponibles et la croissance démographique, la faiblesse des stock alimentaires ou l’effondrement de la biodiversité n’ont et ne trouvent leur juste place dans leurs discours et à fortiori dans leurs actions politiques.
Depuis de trop nombreuses années, en quelques mois, nous dépassons largement le niveau des ressources naturelles que peut générer la Terre en un an. Comme les découverts écologiques se sont ajoutés d’une année sur l’autre (comme les déficits publics se cumulent dans la dette), la dilapidation du capital naturel commence de plus en plus tôt. Nous vivons depuis trop longtemps écologiquement « à découvert » et il n’y aura pas une autre planète à laquelle on pourra faire appel pour « recapitaliser » les ressources naturelle de notre bonne vieille terre nourricière.
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Des voeux exprimés lors conférences climat qui sont sous haute surveillance des lobbies
Bien que régulièrement, les dirigeants politiques de la planète soient contraints d’assurer un service minimum dans ce domaine et se retrouvent pour des conférences sur le climat, où en final, lorsque l’on en fait le bilan, sans rire, on peut les comparer à de sympathiques « dîners de cons ». Les lobbies du Nucléaire et des l’industries agro- chimico- pétrolières ne vont d’ailleurs cesser d’ironiser et surtout empêcher que les contraintes dues aux quelques engagements pris, notamment pour réduire les gaz à effets de serre, développer les énergies renouvelables, qui n’en ont que le nom, ou engager la transition énergétique, ne puisse se réaliser…A moins que dans les salons feutrés de l’un ou de l’autre de ces lobbies, ils jugent qu’au fond les engagements à minima pris par les responsables politiques, à ces « dîners de cons », représentent pour eux un nouveau champ de business, dès lors des campagnes de marketing vont se mettre en place et nous vanter la « croissance verte » comme la nouvelle formule miracle qui va « redonner de la croissance et des emplois… » Dans le cas contraire, s’ils estiment que cela ne leur rapportera rien, ou si peu, en regard des investissements qu’ils devraient consentir, ils vont rester positionner sur leurs marchés traditionnels et contraindront les gouvernements, de Gauche comme de Droite, à des contorsions frisant même le ridicule pour nous faire avaler le prétendu « blocage de Bruxelles… »
Ils n’hésiteront pas à cumuler activités réparatrices et activités destructrices de l’environnement
Dans tous les cas, mais comment pourrait-il en être autrement, même s’ils jugent qu’au fond les décisions politiques prises pour réduire les pollutions et les gaz à effet de serre, engager des campagnes d’économie d’énergie, développer des « énergies renouvelables » etc. sont un nouveau champs de business, les lobbies s’y engouffreront, mais ne cesseront pas pour autant leurs activités lucratives qui vont à l’encontre de ces décisions que leur procure leurs marchés traditionnels… Comment pourrions nous imaginer que la FNSEA concède quoi que ce soit, à part de soigner un peu plus, qu’elle ne le fit par le passé, sa communication, de même que les nombreuses sociétés qui ont démarré des campagnes de publicité pour rendre les cerveaux disponibles à la consommation de leurs produits, tel « Mac’DO » avec des pleines pages montrant son intégration dans l’économie nationale, source d’emplois. Oubliant au passage de préciser sa participation active à la déforestation. Lorsque l’on consomme un Hamburger c’est 5m2 de surface boisée qui disparaît, il s’en consomme environ 62 millions par jour, sans compter l’impact sur la santé, ainsi que sur la couche d’ozone à cause du méthane émis par les bovins et du pétrole nécessaire au fonctionnement des unités de production. Ou encore TOTAL qui se présente comme un parangon de vertus écologiques en vantant le rachat d’une entreprise US de photovoltaïque, ce qui lui permet de faire passer discrètement les 190 milliards annuels de business pétrolier et schisteux, sans compter les fortes pressions qu’elle exerce pour l’exploitation des huiles et gaz de schistes en France et en Europe. Autre exemple, avec certaines enseignes, de la grande distribution qui jouent l’image de la démocratie, vantant dans la pub leur souci de demander l’avis des consommateurs pour en faire des acteurs de la participation aux décisions !!! Alors que nous connaissons le rôle particulièrement néfaste et moteur des monopoles de la distribution alimentaire qui poussent inéluctablement le système agricole vers la folie de gigantesques lieux de production intense avec des usines aux « Mille vaches », voire demain aux dix mille, ou usines d’élevage aux « deux cent cinquante mille poulets », ceci n’étant d’ailleurs qu’un début de rattrapage en France de ce qu’il se fait déjà ailleurs à une tout autre échelle, notamment dans le désert chez nos « amis » Arabo- pétroliers.
Baye, baye l’holocène, Bienvenue dans l’Anthropocène … Pour le pire à venir ?…
L’influence de l’homme a atteint une ampleur, telle qu’elle précipite l’avènement d’une nouvelle ère géologique. Cette nouvelle ère c’est l’Anthropocène, où l’humanité constitue une force planétaire géologique. Depuis deux siècles, nous sommes en train de nous extraire de l’Holocène, une période interglaciaire commencée il y a plus de 10 000 ans et qui a fourni des conditions environnementales extrêmement stables, permettant le développement mondial que nous connaissons.
C’est le géochimiste et prix Nobel Paul CRUTZEN qui, dans un article de la revue « Nature « en 2002, a avancé la thèse que, depuis deux siècles, la Terre est entrée dans un nouvel âge géologique marqué par la capacité de l’homme à transformer l’ensemble du système Terre. Encore tout récemment, le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) annonçait sa certitude désormais quasi absolue à 95% sur l’origine humaine des changements climatiques et des pressions telluriques qu’il exerce.
Interdire de breveter le vivant
Breveter le vivant, tel que l’autorise actuellement l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce), revient à privatiser des découvertes réalisées dans le domaine de la botanique, de la génétique, etc., avec pour conséquences prévisibles l’extension des cultures transgéniques, la spoliation des savoirs indigènes, la contrainte pour les agriculteurs de la planète de racheter des semences auparavant obtenues gratuitement, la négation du principe de précaution au plan de l‘environnement et au plan sanitaire, et le contrôle de la recherche publique par les firmes privées.
Il convient donc d’inscrire dans le marbre d’un texte constitutionnel, à la fois le constat que nous sommes entré dans une nouvelle ère géologique et l’interdiction de breveter le vivant. La charte de l’environnement ayant valeur Constitutionnelle doit faire l’objet d'un rajout (en caractères gras) dans l’introduction et dans l’article 1er pour obtenir les textes suivant :
Le peuple français, Considérant :
« Que les ressources et les équilibres naturels ont conditionné l'émergence de l'humanité ; Que l'avenir et l'existence même de l'humanité sont indissociables de son milieu naturel ; Que l'environnement est le patrimoine commun des êtres humains ; Que l'homme exerce une influence croissante sur les conditions de la vie et sur sa propre évolution ; Que depuis deux siècles, nous sommes en train de nous extraire de l’Holocène, une période interglaciaire commencée il y a plus de 10 000 ans et qui a fourni des conditions environnementales extrêmement stables, permettant le développement mondial que nous connaissons alors que désormais l’influence de l’homme atteint une ampleur, telle qu’elle a ouvert l’avènement d’une nouvelle ère géologique : l’Anthropocène, où l’humanité constitue une force planétaire géologique ; Que la diversité biologique, l'épanouissement de la personne et le progrès des sociétés humaines sont affectés par certains modes de consommation ou de production et par l'exploitation excessive des ressources naturelles ; Que la préservation de l'environnement doit être recherchée au même titre que les autres intérêts fondamentaux de la Nation ; Qu'afin d'assurer un développement soutenable, les choix destinés à répondre aux besoins du présent ne doivent pas compromettre la capacité des générations futures et des autres peuples à satisfaire leurs propres besoins, que Breveter le vivant, revient à privatiser des découvertes réalisées dans le domaine de la botanique, de la génétique … Avec pour conséquences prévisibles l’extension des cultures transgéniques, la spoliation des savoirs indigènes, la contrainte pour les agriculteurs de la planète de racheter des semences auparavant obtenues gratuitement, la négation du principe de précaution au plan de l‘environnement et au plan sanitaire, et le contrôle de la recherche publique par les firmes privées ».
Proclame : Article 1er. « Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré, respectueux des autres espèces animales et de la santé. Les mauvais traitements aux animaux, de quelques manière que ce soit, tels que des spectacles mettant en scène la souffrance animale sont interdits et pour les contrevenants sévèrement sanctionnés, de même l’abattage sans étourdissement préalable ne doit souffrir d’aucune dérogation. Breveter le vivant doit être également interdit ».
Pas de transition écologique sans transition démographique
Dérives climatiques, pollutions diverses, accumulation incontrôlée de déchets, Nucléaire, gaz de schiste, pic pétrolier, OGM, pesticides, agro- productivisme, élevages industriels de plus en plus gigantesques, circuits longs et énergivores, cancérogenèse environnementale, crises alimentaires etc. Autant de fléaux qui ne cesseront de croître et, malgré tous les efforts qui seront faits, resteront des problèmes insolubles, si l’on ne s’attaque pas fondamentalement à la « racine du mal » : la Bombe D (Démographique). Certes, la question de la problématique concernant la population Humaine est un sujet tabou, y compris pour de nombreuses associations, partis ou organisations écologistes.
Aujourd’hui, alors que l’explosion de la bombe démographique ne cesse d’avoir des effets collatéraux de plus en plus néfastes, dus, notamment à l’occupation de l’espace et à la dilapidation des terres arables à raison d’environ cent mille km2 par an (en 40 ans la surface des 28 pays de l’Union Européenne) qui s’accompagne de l’épuisement des ressources et des énergies fossiles.
En 1960, la France comptait un peu moins de 45 millions d’habitants, contre plus de 65 millions aujourd’hui qu’il faut nourrir (la population de la planète ayant plus que doublé). Entre 1960 et 2010 la superficie agricole a baissé de 20 %, soit 7 millions d'hectares, souvent parmi les meilleures terres qui ont disparu sous le béton, l’asphalte des routes et des 5 000 km2 de parkings. Au début des années 1960, 40% de la population Française est encore rurale, contre 13% en 2010 et l’on passe de 2,3 millions d’exploitations agricoles à 514 800. On voit se créer de plus en plus de grandes entreprises sociétales agricoles, annexes des multinationales de l’agro -business alimentaire. Quand les plus petites exploitations agricoles disparaissent, celles qui subsistent augmentent en taille (de 45 ha à 55 ha en moyenne). La croissance démographique de la population Française, avec l’étalement urbain et péri urbain qui en découle, s’accompagne actuellement d’une perte accélérée, jamais atteinte, des terres arables de 26 m2 par seconde, soit 224 hectares par jour et plus de 80 000 hectares par an… Les villes continuent de s'étaler plus rapidement que leur population ne s'accroît.
S’il y a une urgence c’est bien celle de graver dans le marbre de la Constitution la problématique démographique. A savoir dans la charte de l’environnement qui lui est annexée et qui a valeur Constitutionnelle. Dès lors, les comportements des responsables politiques seront contraints de l’intégrer dans leur réflexion et de prendre les décisions conformes au droit.
L’actuel article 6 de la charte de l’environnement est ainsi libellé : « Les politiques publiques doivent promouvoir un développement durable. A cet effet, elles concilient la protection et la mise en valeur de l’environnement, le développement économique et le progrès social ».
Après modification voici un nouveau texte modificatif qui pourrait être ainsi libellé : « Les politiques publiques doivent promouvoir un développement soutenable par la fin de l’obsolescence programmée et une décroissance objective équitablement répartie. A cet effet, elles doivent concilier la protection et la mise en valeur de l’environnement, le développement économique et le progrès social qui ne peut se concevoir avec une croissance démographique constante, qu’il est donc urgent de maîtriser et stopper par des politiques spécifiques qui ne sauraient encourager, sous quelque forme que ce soit, la natalité et dont il faut, sur le plan pédagogique, ne cesser de démontrer les effets néfastes dus au problèmes de surpopulation ».
Je ne doute pas que pour ce texte, certains estimeront que c’est excessif, quand d’autres le jugeront insuffisant, mais il faut bien comprendre les différents blocages culturels, souvent pour des raisons cultuelles qu’il faut dépasser et dans ce cas il faut commencer par modifier certaines formules tarte à la crème avec leur sens, telle qu’elles sont inscrites dans la charte de l’environnement : « Concilier la protection et la mise en valeur de l’environnement, le développement économique et le progrès social » Cette formulation de type »passe partout » est d’ailleurs contradictoire, il convient de la compléter par : « Qui ne peut se concevoir avec une croissance démographique constante », cela permet d’y intégrer ce qui est le plus important à savoir : » Qu’il est donc urgent de maîtriser et stopper par des politiques spécifiques qui ne sauraient encourager, sous quelque forme que ce soit, la natalité… »
On ne peut Penser écologie, sans penser défense animale
Qu’il s’agisse de la maltraitance des animaux par les « jeux du cirque » telle les corridas, qu’il faut interdire ou l’interdiction de l’abattage sans étourdissement préalable et afin qu’elle ne souffre d’aucune dérogation, il faut l’inscrire également dans le marbre de la constitution en modifiant l’article 1er de la charte de l’environnement qui est ainsi libellé : « Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé ».
Cet article doit être modifié et ainsi libellé : « Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré, respectueux de la santé et des autres espèces animales. Les mauvais traitements aux animaux, de quelques manière que ce soit, tels que des spectacles mettant en scène la souffrance animale sont interdits, de même que l’abattage sans étourdissement préalable qui ne doit souffrir d’aucune dérogation ».
Manger »végétarien » au moins une fois par semaine, C’est tout de même plus appétissant qu’un hot dog ou un Hamburger, bien meilleur pour la santé et pour la planète. Les animaux vous diront également merci…
Documents joints à cet article
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