Pénuries...
Pénurie d’enseignants, de médecins, d’infirmières, de personnels dans la restauration, l’hôtellerie, l’agriculture, pénuries de chauffeurs de cars scolaires, de maîtres-nageurs...
Que de secteurs impactés par ces pénuries !
Des enfants privés de transport scolaire pour la rentrée, le 1er septembre... Des enfants, des adolescents privés d'enseignants...
Pourquoi tant de difficultés à recruter dans ces secteurs ?
La plupart de ces métiers ne sont plus attractifs : problèmes de rémunération, surcharge de travail, manque de considération et de reconnaissance...
C'est le cas des enseignants qui font face à des classes surchargées, dans des locaux parfois vétustes.
Cette année, plus de 4 000 postes n'ont pas été pourvus aux concours des enseignants : des pénuries inquiétantes à quelques jours de la rentrée scolaire...
Qui veut désormais devenir enseignant ? Posez la question autour de vous...
Qui veut être muté, en début de carrière, dans une région lointaine, inconnue ? Qui veut affronter la violence ordinaire, l'indiscipline des élèves ?
Qui accepte d'être déconsidéré, méprisé dans une société où l'autorité des professeurs est sans cesse contestée par les parents, par les élèves eux-mêmes ?
Qui a envie de corriger des copies de plus en plus indigestes, mal orthographiées, mal rédigées, des copies de plus en plus nombreuses, car les classes sont de plus en plus chargées ?
Qui souhaite entrer dans un métier où l'enseignant est taillable et corvéable à merci ? Rencontres avec les parents, organisation de bacs blancs, de devoirs communs, correction des épreuves orales du baccalauréat, parfois dans des villes fort éloignées du lieu de travail et de résidence...
Qui a envie d'être contrôlé par des inspecteurs qui sont totalement coupés du terrain et n'en connaissent plus la réalité ?
Triste constat ! Un des métiers les plus importants de nos sociétés est sacrifié à des modes : la transmission des connaissances n'est plus au coeur de ce métier, or, elle est essentielle, seules les connaissances permettent de progresser, elles sont un support indispensable de la réflexion...
Pour répondre à la crise de recrutement, des contractuels ont été embauchés dès juin grâce à des "job dating", entretiens organisés dans plusieurs académies. Les personnes retenues, qui doivent avoir au minimum une licence – quelle qu'elle soit –, enseigneront dès la rentrée, avec souvent quelques jours de formation seulement, proposés à partir de cette semaine.
Ces personnes recrutées en hâte ne sont bien évidemment pas véritablement formées pour enseigner...
C'est du bricolage !
Le blog :
http://rosemar.over-blog.com/2022/08/penuries.html
Source :
52 réactions à cet article
-
-
-
@Lynwec
"Pénurie d’enseignants, de médecins, d’infirmières, de personnels dans la restauration, l’hôtellerie, l’agriculture, pénuries de chauffeurs de cars scolaires, de maîtres-nageurs...« => C’est parce-que tout cela venait d’Ukraine probablement !
Plus sérieusement, ça ne s’appelle pas pénurie mais restrictions budgétaires quand c’est dans le public, ou ça s’appelle »postes non pourvus" (des CDD payés moins que les allocs, ça ne motive pas trop) quand c’est dans le privé. -
Vite ! Faut ouvrir la vanne africaine !
Passez commande à Soros, combien de Zodiac pour faire votre rentrée !?
Sinon, on attend un stock d’ukrainiens dans les mois à venir...
-
@Clocel
Et qui pour repeupler l’Ukraine ?
-
@Louis
Avec toi comme président de la galaxie !!! -
@charlyposte
Chef d’escadrille, ça serait déjà pas mal !
-
Chez vous Rosemar, c’est une pénurie de neurones
Quand le sage montre la Lune, vous regardez le doigt
-
@troletbuse
Un manchot me souffle à l’oreille... môaaa je m’en fous, je regarde mes pieds ! -
@charlyposte
Me demande si ce ne serait pas Poutine, le responsable ? -
@troletbuse
Et pourquoi pas la faute à KIM-JONG ! la bête noire des Amers-loques -
Qui veut être muté, en début de carrière, dans une région lointaine, inconnue ?
Pour le primaire et le secondaire, il s’agit d’une affectation dans l’académie.
-
@Aristide
Dans le secondaire, c’est inexact ! Changement d’académie obligatoire...
-
@rosemar
Vous avez raison, c’est seulement pour le primaire. D’ailleurs c’est assez incompréhensible ce mouvement national !!! Il me semble que l’affectation dans l’académie serait suffisante à la fois pour les profs et pour l’administration.
-
@rosemar
oui comme tous les fonctionnaires, ils sont d’abord nommés là où il y a des besoins
Mais si il y avait des recrutements locaux généralisés, il y aurait tout autant des déceptions : il y aurait beaucoup de postes dans certaines académies, peu ou moins attractives, et relativement moins dans d’autres, beaucoup de postes à Créteil, Versailles, moins dans la Creuse, et le sud bouché tout autant par les anciens. -
@Decouz
Nord de la Loire, Paris intra-muros (quoique ça dépend des quartiers) proximité de grandes lignes de trains, sud, proximité de la famille, mais c’est pareil pour tous les fonctionnaires, et les militaires dont les gendarmes doivent obligatoirement changer d’endroit régulièrement, les chefs d’établissement ne peuvent plus rester dans le même lycée ou collège au-delà d’un certain nombre d’années. -
-
@Aristide Pour répondre à la même question, concours national fonction publique, session de formation à Lannion (22), 80 personnes, 80 places connues le dernier jour, toutes au nord d’une ligne Grenoble-Le Havre dont la moitié en banlieue parisienne, notation, classement, le premier choisit sur 80 villes possibles (grandes ou petites), le 2ème sur 79, le 3ème sur 78, le dernier sur 1 ! Atomisation de la vie familiale, possibilité de demander une autre affectation possible au bout de… je ne sais plus mais pas dans l’année. Durée moyenne d’attente 15 ans ! C’était il y a 50 ans, pas de portables, pas de GPS. Débrouille-toi ! Réponse du directeur du centre de formation à la question « XXXXX, c’est où ? » « En France ! ». Bon, on n’en est pas mort. L’assistanat, c’est bien mais à un moment donné, faut se sortir le doigt du luc. Je ne remet surtout pas en cause les difficultés du métier d’enseignant
-
@carolus
Une ponctuation aurait réglé le litige :
(quoique, ça dépend des quartiers)
ou
(quoique… ça dépend des quartiers)
-
@OJBA et Decouz
Vous n’en êtes pas mort. Moi non plus ...
Dans le privé, j’ai obtenu mon premier travail à plus de 600 km de chez moi. Je me suis sorti le doigt du cul, mais je n’en fais pas une bonne raison pour souhaiter la même galère aux jeunes de maintenant.
Il me semble que les métropoles régionales actuelles offrent plus de débouchés. Pour l’affectation des fonctionnaires et enseignants, le niveau national n’est plus une exigence. Pour le primaire, c’est déjà le cas, donc c’est possible .... Il me semble assez « simple » de prévoir chaque année le nombre de postes suffisants pour permettre les venues d’autres académies et l’affectation prioritaire dans l’académie du concours pour les nouveaux..
Je suppose que quelques réticences syndicales sont là pour éviter tout changement.
-
@Aristide Non, je n’en suis pas mort et ce fut même un enrichissement. A moins de travailler à 20 m de chez papa/maman, les débuts dans la vie professionnelle, ça bouscule un peu les habitudes, et le confort. Il m’a fallu accepter la chambre de 8 en foyer, les douches et toilettes collectives au carrelage en piteux état, les cafards (oui, les bestioles) dans la salle commune, le bruit (entre la porte des poissonniers le triage de la gare du nord), et l’obligation de rentrer avant 22heures. Sinon, porte close (foyer des PTT, appellation de l’époque fermé 3 mois après mon départ pour cause d’insalubrité !)
Je savais que c’était temporaire, j’aurais pu glander 6 semaines de plus à la maison. Tout juste équilibré financièrement. Lorsque 6 semaines plus tard, autre foyer, chambre individuelle, douche et toilettes individuelles, le grand luxe ! Alors oui, il faut se sortir le doigt du cul. mais certains ont du mal. A croire qu’ils y trouvent du plaisir...
-
Bonjour Rosemar,
Que de secteurs impactés par ces pénuries !
Et si l’on commençait déjà par proscrire l’anglicisme « impacter » (employé à toutes les sauces, cette paresse intellectuelle banalise des faits révoltants) . A mal définir une situation, on s’interdit prosaïquement d’agir sur elle !
-
@Décroissant
du coup tu proposes quoi du coup ?
-
@Gégène
Serais-je sommé d’apporter sur le champ des solutions à toutes les plaies d’Égypte décrites par Rosemar ? Ce serait m’accorder trop d’importance ! La « Renaissance » est censée y pourvoir... -
-
@rosemar
Que nenni !Je me contentais d’indiquer un chemin. Et « Là où il y a un chemin, il y a une volonté » ou vice-versa.
Plaquer une grille de lecture anglo-saxonne, c’est entériner le fait que l’idéologie ultra-libérale a d’ores et déjà triomphé : dès lors pourquoi s’émouvoir si les CDD remplacent les CDI, les vacataires les temps pleins, et les ubérisés les emplois nomenclaturés ?
L’actuel président sans programme et sans colonne vertébrale devrait selon toute vraisemblance dissoudre à terme l’assemblée : dès lors toute bifurcation devient possible, sauf à préférer le merdier actuel.
-
Qui accepte d’être déconsidéré, méprisé dans une société où l’autorité des professeurs est sans cesse contestée par les parents, par les élèves eux-mêmes ?
Qui a envie de corriger des copies de plus en plus indigestes, mal orthographiées, mal rédigées, des copies de plus en plus nombreuses, car les classes sont de plus en plus chargées ?
Qui souhaite entrer dans un métier où l’enseignant est taillable et corvéable à merci ? Rencontres avec les parents, organisation de bacs blancs, de devoirs communs, correction des épreuves orales du baccalauréat, parfois dans des villes fort éloignées du lieu de travail et de résidence...
Qui a envie d’être contrôlé par des inspecteurs qui sont totalement coupés du terrain et n’en connaissent plus la réalité ?Qui a envie de faire son boulot !!!!
Vous avez une petite idée de ce qu’est la réalité du travail salarié en France. Vous ne cessez de pleurnicher, professeurs et un métier difficile, qui peut le nier ? Mais de là à se plaindre comme vous faites, généraliser des situations qui ne sont pas la règle générale ...
-
@Aristide
On a tendance à considérer le métier de professeur comme idyllique ! Il faut que les gens réalisent ce qu’est ce métier...
-
« Ces personnes recrutées en hâte ne sont bien évidemment pas véritablement formées pour enseigner... »
Qui a été « formé » pour enseigner si ce n’est les personnes sorties de l’Ecole Normale (donc beaucoup de professeurs des écoles, ex instituteurs mais pas tous) et ceux sortis de Normale Sup (pour le supérieur), la pédagogie étant une notion étrangère aux universités d’où sont toujours sortis les enseignants du second degré ?
Vous avez été « formée », vous ?
Le recrutement à l’EN s’est tours faits sur la base de « diplômes » et non pas de « qualifications » réservées à l’enseignement technique dont les enseignants sont compétents techniquement mais pas forcément aptes à transmettre leur savoir et leur savoir-faire.
Rien n’a changé de ce côté-là.
Par contre, ce qui a changé, c’est qu’il n’y avait jamais eu de pénurie de moutade avant, et là, vous n’expliquez pas.
-
@Philippulus
Après l’obtention du concours, une année de stages obligatoires, dans différents établissements...
-
@rosemar
Votre position ressemble à celle de l’ordre des médecins qui continue à exiger un « numerus clausus » pour avoir un monopole et un « marché » protégé alors que les déserts médicaux s’étendent et que l’accès aux soins est de plus en plus problématique, en délais quand ce n’est pas en disparition de cabinets et fermetures d’établissements !
-
@Philippulus
là, on parle de moutards, pas de moutarde . . . prends-en de la graine !
-
@Gégène
J’aime la jolie couleur ronde de Mozart et l’habit rose du petit moutard.
-
@Philippulus
Absurde ! Que diriez-vous si on recrutait des médecins mal formés ?
-
@Philippulus
Est-ce que vous pensez qu’on peut enseigner le grec, par exemple, sans avoir reçu de formation ?
-
@rosemar
comme vous le faites très souvent, vous retournez la question comme un gant en me faisant dire autre chose que ce que j’ai dit !
« numerus clausus » n’a jamais été synonyme de compétences, mais de corporatisme !
le recrutement des ingénieurs chez Dassault ne repose pas sur l’appartenance à telle ou telle catégorie, mais sur des références et des preuves validées par des tests
la seule compétence qui devrait différencier un enseignant d’un chercheur, ce ne sont pas les connaissances mais l’aptitude à la pédaogogie et l’acquisition de techniques dans ce domaine.
J’ai eu des profs agrégés très brillants qui n’arrivaient même pas à contrôler des classes triées sur le volet
s’ils avaient été confrontés au « tout-venant », ils n’auraient même pas survécu. -
@carolus
Comme vous dites : « Si on sait le grec... »
Oui, mais une certaine réforme des collèges initiée par Najat Vallaud-Belkacem avait presque annihilé l’enseignement du grec et du latin...Comment recruter alors des profs de lettres classiques ?
-
@Philippulus
Mais on ne s’improvise pas enseignant ! 4 jours de formation ne peuvent suffire... et la didactique ? ça vous dit quelque chose ?
Avec le « job dating », on rabaisse et dévalorise un peu plus la fonction d’enseignant. -
@rosemar
« et la didactique ? ça vous dit quelque chose ? »
Oui. C’est un vieux faux débat, d’opposer « pédagogique » et « didactique ».
Pour Philippe Meirieu, c’est l’apprentissage qui est capable d’intégrer les réflexions oiseuses entre « pédagogique » et « didactique » : « À travers les nombreux débats qui opposent la pédagogie centrée sur l’enfant et la didactique centrée sur les savoirs, se réfractent un très vieux problème philosophique en même temps que des oppositions qui sont stériles, parce que l’apprentissage, c’est précisément la recherche, la prospection permanente dans ces deux domaines et l’effort pour les mettre en contact. Il faudrait enfin qu’on arrive à sortir de cette méthode qui consiste toujours à penser sur le mode de variation en sens inverse, à dire que plus je m’intéresse à l’élève, moins je m’intéresse au savoir ou plus je m’intéresse au savoir, moins je m’intéresse à l’élève... ».
-
@Philippulus
Mérieu a été l’inspirateur de réformes pédagogiques en France : bravo ! Quelle réussite ! On voit les résultats...
-
@rosemar
Argumentez au lieu de lancer des fatwas !
D’abord, son nom s’écrit Meirieu, mis bon, ce n’est pas le plus important !
Feriez-vous partie de ces gens qui disent que le traité d’éducation de Rousseau (Émile ou De l’éducation) n’a aucune valeur parce que cet auteur a abandonné ses propres enfants (sans se renseigner pour en connaitre les circonstaces, évidemment) ?
-
@Philippulus
Mais enfin, la plupart des réformes de l’enseignement ont été désastreuses...
-
@Philippulus Et bien maîtriser le savoir ne permettrait-il pas de mieux s’intéresser à l’élève ?
-
En Belgique, la FLANDRE demande l’ouverture de classes de 60 élèves....tiens on ne parle plus du virus du centaure ! Mais ils seront bien à cheval les uns sur les autres. avant l’hécatombe. Ce n’est pas une rentrée mais déjà la porte de sortie... Beaucoup de personnes s’enfuient. La vente de campingcar ou motorhome fait führeur...
-
ils le savent tous, sous le soleil de SATAN quand Hécate, déesse des Carrefours en pénurie ne sait plus où donner de la tête pour montrer le chemin.... , ils s’attendent à un septembre noir..... Burn out aux urgence fermées..... Si j’étais vous, je ferais des provisions....
-
un conseil. Restez au centre du cyclone :
Après l’éveil… le Réveil, en pleine lucidité rationnelle de ce qui est. Il n’y a rien de tendre, de merveilleux ou de miraculeux.L’instant présent est un état d’être, une vibration, un plan de conscience sans passé, sans futur, sans désir, sans ailleurs, sans promesses, sans quête, rempli du spectacle de toute l’immensité du monde qui se cherche en vain une porte de sortie à ce qui est.Aujourd’hui, maintenant, je vibre l’instant présent, comme un menhir de cristal, dressé en plein Coeur de l’oeil du cyclone, de la vie.-
Risque de moutards disjonctés.
-
Ouf j’ai eut peur, il y a toujours 1000 députés et sénateurs, voila un des rares endroits ou il n’y a pas de pénurie et ou il fait bon vivre en dehors de toutes les restriction actuelles et annoncées ....
-
« Un autre problème n’est cependant toujours pas résolu par l’Éducation nationale : le secondaire manque encore de personnel. Des débutants risquent de devoir se substituer à des titulaires, et ce, dès la rentrée, sans véritable formation. Et cette inconnue qui subsiste, malgré la promesse du ministre : y aura-t-il assez de volontaires pour occuper tous les postes ? »
-
Relire Victor Hugo-Boss :
« Je ne comprends pas qu’on ait peur du peuple souverain ; le peuple, c’est nous tous, c’est avoir peur de nous-mêmes »
(Choses vues, mars 1848)
-
Si le niveau augmentait en primaire, tout le monde n’irait pas au lycée . . .
Si le niveau augmentait au lycée ... etc..
Cette pénurie est le symbole de l’échec de l’EN et de l’abaissement inexorable du niveau en géographie, en orthographe, en mathématique .. . .
Ecole : cette fois le niveau baisse vraiment ! (scienceshumaines.com)
Baisse du niveau scolaire : doit-on s’alarmer ? | La Voix des Parents
Le niveau des élèves reflète-il le niveau de la société ou des enseignants ?
Vous avez 2 heures ^^
-
Bientôt il va y avoir des robots Tesla qui vont pouvoir remplacer les profs.
Normalement il présente a la presse son robot fin Septembre.
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
Plus sérieusement, ça ne s’appelle pas pénurie mais restrictions budgétaires quand c’est dans le public, ou ça s’appelle »postes non pourvus" (des CDD payés moins que les allocs, ça ne motive pas trop) quand c’est dans le privé.
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON
