Un bus bondé en pleine heure de pointe d’une grande agglomération française. Chacun tente dans le réduit qui est devenu le sien de protéger son espace vital tout en préservant par acquis d’éducation celui des autres. On parle bas en ce tout début de matinée de peur de déranger celui qui partage cette contrainte journalière.
Un petit groupe de jeune pénètre cet espace et trahit l’accord silencieux et de respect tacite du bus. Au delà du dynamisme logique et attendu de jeunes de 13 où 14 ans, ce qui vient perturber la tranquillité apparente du bus, émane des téléphones. La musique est prétendument censée adoucir les mœurs mais bizarrement, le rap non désiré à 7h00 du matin ça ne passe pas.
Entre agacement camouflé et énervement patent, c’est dans un souffle partagé d’impatience que la grande majorité reste silencieuse. Pourquoi ce silence gêné et pourquoi cette persistance à imposer à tous une musique non souhaitée. D’un côté, la peur, ce satané sentiment d’insécurité qui paralyse qui retient l’auguste geste éducatif qui consisterait à expliquer aux jeunes perturbateurs l’impolitesse de leur comportement.
Des décennies d’individualisme et de laisser aller éducatif ont forgé cette impuissance. En face, des parents dépassés ont abandonné le terrain des valeurs laissant à la seule éducation nationale le soin de palier leur manquement patent. Les jeunes n’ont plus la connaissance des limites qu’imposent le respect dû à l’autre et notamment à son aîné.
"Nous sommes tous victimes du silence"
Personne ne leur a dit, personne n’ose leur dire, personne ne leur dira. Le triptyque infernal est posé, absence de parole pour des maux sans fin. Nous sommes tous victimes du silence. Afin d’aiguiser l’analyse de la situation, je tends l’oreille dans l’intention de définir précisément le morceau auquel nous devons l’insigne honneur de nous sortir bien involontairement de la torpeur matinale.
Au milieu du silence indécis ; les paroles du groupe « I am » claquent « Petit frère rêve de bagnoles, de fringues, de tunes De réputation de dur, pour tout ça il volerait la lune » Et voilà la motivation et le seul but de ces petits durs, voler à la fin de notre nuit le peu de lune que l’on avait encore dans le regard. A moins qu’ils n’aient tout simplement pas compris que nous goûtions très peu cet esprit solidaire qui voudrait qu’ils nous fassent partager de manière contrainte leur choix musical du matin.
En comprenant qu’il s’agissait bien de la chanson « petit frère » du groupe « I am », j’atteins alors le summum le la désolation. Cette chanson aux paroles si finement ciselée qui appelle à sa manière l’attention de la jeune génération par ses propres grands frères sur la bêtise et l’incohérence de leur comportement. Cette chanson qui était un appel à réagir et à se reprendre, ces paroles de tolérance étaient elles mêmes méprisées et utilisées à contre effet.
Il ne s’agissait nullement pour ces jeunes de trahir la pensée d’un groupe qu’ils vénèrent, ils n’avaient tout simplement pas compris voire pas écouté les paroles de la chanson...
"Classe moyenne, un modèle dévalué"
Ils adhèrent à une sorte de concept abstrait à un chemin d’affirmation qu’ils croient être le bon parce qu’aucun autre ne leur a été offert avec autant d’évidence et d’attrait. L’image d’une réussite à la « Scarface » avec ce qu’il y a de fulgurant de rebelle et quelque part de romantique l’emporte aisément à leur âge face à celle d’une petite vie de famille rangée. La dévalorisation du modèle de la classe moyenne française qui laisse place dans les médias à une réussite indécente et dévalorisante pas toujours offerte aux plus méritants n’incitent pas au respect des règles et de l’école. S’affranchir de ces règles, c’est s’affranchir du risque de « médiocrité » qu’offrirait cette classe moyenne si décriée. Paradoxe des paradoxes, c’est en fuyant ce qu’ils considèrent comme un horizon de vie dévalorisant qu’ils s’écartent de la possibilité d’y accéder.
Ils nous renvoient donc en pleine gueule et plein les oreilles le rejet qu’ils ont de notre mode de vie. Il est particulièrement tentant notamment à 7h00 du matin de s’arrêter au pur caractère impoli, perturbant et provocateur de ce comportement. Non seulement cela ne réglerait pas la question mais cela pourrait être la source de tensions et d’incompréhensions persistantes. Pour autant, il ne serait pas logique sous prétexte d’explication de tolérer ce type de comportement.
Voilà bien le défi qui se pose à la société. Reprendre la main face à une certaine dérive qui tend au non respect des règles en commun ; tout en expliquant, éduquant, prouvant aux jeunes que les perspectives qui s’offrent à eux par le travail et par les études sont intéressantes. Cela nécessite notamment de revaloriser la classe moyenne en limitant le trop grand écart qui se creuse entre elle et une classe dite supérieure, du moins financièrement.
Si la musique n’adoucit pas toujours les mœurs parfois elle les révèle et c’est au travers des paroles et des actes que les maux mêmes les plus anodins nous invitent à comprendre et travailler ensemble pour trouver le chemin d’un avenir plus solidaire et plus respectueux.
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« Classe moyenne » ? c’est une position, hiérarchique, mesurable, ou ressentie ? Est ce une phase notée 10/20, à température tiède ? Pourquoi voudriez vous que ces jeunes aient envie d’accéder au monde des « moyens » silencieux arrachés à leur rêves de jeunesse par un radio réveil qui diffuse RTL ou France Inter et qui les pousse, depuis longtemps souvent, à se serrer dans des métros du matin, des embouteillages quotidiens à la recherche d’un emploi ou peur de perdre celui qu’ils ont...peut être ne savent ils pas ce qu’ils veulent, nos jeunes, et peut être savent ils déja ce qu’ils ne veulent plus : ne pas être « moyens ». Nous verrons plus tard si leur pensée s’étoffe ou s’ils deviennent moyens.
Lorsque vous écrivez : « Ils nous renvoient donc en pleine gueule et plein les oreilles le rejet qu’ils ont de notre mode de vie. »
Après avoir écrit auparavant : "Il ne s’agissait nullement pour ces jeunes de trahir la pensée d’un
groupe qu’ils vénèrent, ils n’avaient tout simplement pas compris voire
pas écouté les paroles de la chanson...", vous n’avez pas l’impression de vous contredire !
Incapable de comprendre des paroles, plutôt simples, mais capable d’analyser la complexité d’une société que, soi-disant, ils refuseraient ?
Vous confondez une rébellion envers les usages qui n’est qu’une bravade d’ados en groupe en quête d’affirmation de soi avec un refus construit d’une société à laquelle ils n’ont même pas pris la peine de réfléchir.
Il y a bien longtemps, j’ai été un de ces « jeunes qui font peur ». Foutre le bordel, terroriser, c’est une forme d’exutoire.
Dans un monde dur qui te fait peur, un quartier dur qui te fait peur, une école dure qui te fait peur, une famille dure qui te fait peur, qu’est-ce qu’il te reste : foutre la peur dans l’autre camp pour qu’elle te lâche un moment ! Puis retrouver ton quotidien pourri sans la moindre lueur d’espoir que de crever dans ton trou à rat, te trouver une place entre les brutes et la majorité des moutons dociles, les pleutres auxquels tu ne veux pas ressembler.
Si je ne ressemble plus depuis longtemps à ce que j’ai été, je comprends encore ces jeunes qui veulent exister et exercer une forme de pouvoir, le seul qu’ils aient en fin de compte. Et je comprends la raison profonde qui fait qu’ils dégueulent ce qu’il entendent à la radio ou à la télé ! Cette merde dégueulasse que nous déversent médias et politiciens, tous complices !
Alors quoi, ils mettent leur musique trop fort , ce ne sera jamais aussi épouvantable que cles crimes commis par l’autre con qui dirige le pays avec son aristocratie de puissants, son fils crétin, et ses courtisans dont une fiote qui s’envoie des gamins en Thaïlande et qui se flatte de prendre son pied. Et celui-là, hein ? On n’en dit rien à la tête du MoDem, on lui pardonne.
Paul Cosquer, Ah, c’est intelligent comme raisonnement ! On doit tolérer des incivilités de petits cons parce que nos dirigeants font des saloperies. Beau raisonnement. Avez-vous vraiment évolué depuis l’époque où....
Je rappelle le contexte : un train bondé de gens et...3 ou 4 gamins de 13-14 ans qui - oh mon dieu - mettent le rap trop fort ! Et alors : la peur ! dit l’auteur. Mais peur de quoi ? Qui avait peur ? vous ? C’est la première fois que vous foutez les pieds dans un métro ou quoi ?
Et alors « le geste auguste éducatif », alors ça m’a fait plus rire encore que le reste.
Alors il aurait fallu les dénoncer ces jeunes. Alors j’aurais fait comme Georges Brassens quand il voyait un voleur de pomme avec les braves gens aux trousses...
Bravo à l’auteur. C’est plutôt bien décortiqué et j’adhère en majorité. Monsieur Paul Cosquer, si vous étiez un « jeune qui fait peur », vos raisonnements d’adulte sont terrifiants. Vous ne comprenez rien à rien, un vocabulaire qui vous honore, et vous vous permettez encore de donner la leçon. Je ne perdrai même pas mon temps à essayer de vous expliquer pourquoi l’auteur a vu juste et pourquoi il aime et comprend ces jeunes beaucoup plus que vous ne pourrez jamais le faire. Et foutez la paix à Brassens, vous avez prouvé en 3 commentaires que vous avez grand besoin de le ré-écouter.
Et tatati et tatata... Ces ’petits frères ’foutent la merde parce que personne ne leur dit stop. J’ai pour ma part aucun problème pour imposer les bonnes manières à des perturbateurs impubères. Ce qui est constenant, c’est la peur qui habite la plupart des gens. Un ministre anglais - dans un pays où les crimes des ados atteignent des sommets - a dit récemment qu’on ne retrouverait le chemin de l’équilibre que quand des passants ordinaires n’hésiteront plus à reprendre des 12-14 ans turbulants.
Mais plus généralement, l’article met bien le doigt là où ça fait mal - on n’ose plus faire une réflexion aux autres, en particulier aux jeunes (quand j’enseignais à Paris j’ai très vite compris que des ados, même de milieux favorisés, n’avaient pas du tout l’habitude qu’on les reprenne sur quoi que ce soit), comme on n’ose pas adresser la parole au voisin de bus ou de métro ; en revanche, chacun est raccordé à un réseau invisible qui se manifeste par le recours obsessionnel au téléphone portable. Au risque, là aussi, de troubler la quiétude des autres.
Mais ceci est aussi dû à l’individualisme qui gagne notre société et qui ne touche pas uniquement les milieux socialement défavorisés..
Réprimandez un jeune et vous commettez à l’égard du noyau familial une quasi violation de domicile..
Toute le société tendrait à fonctionner sur ce mode. Que l’on se souvienne de la réaction d’un gendarme (! !) dont fut victime un instituteur qui avait « remis en place » son rejeton..
Si d’aventure le simple quidam se faisait aggresser et avait le toupet de se défendre, les forces de l’ordre, si elles réagissent, embarqueront les bélligérants ( qu’importe que vous vous soyez défendu contre une meute supérieure en nombre). Ils poseront des questions bateaux puis relacheront tout le mondre tres rapidement excépté le type qui semble le plus solvable. Celui-ci sera assiégé de questions diverses et se verra menacé d’une contravention de 200 euros au motif d’une rixe. Le groupe qui vous a aggressé n’étant pas solvable en dépit des beaux atours qu’ils exhibent et des différents gadgets à la mode qu’ils utilisent ne la paieront jamais. Les policiers vous feront savoir que votre amende est due au fait que vous vous soyez défendu et qu’une plainte aurait pu etre déposée si jamais l’aggressé se laissait tabasser. Bien evidemment les forces de l’ordre seraient intervenues trop tard et la plainte n’aurait pas abouti mais dans quel état auriez-vous été ?
Par ailleurs, les forces de l’ordre passent une fois sur deux devant des délinquants ( musique trop forte, importuner autrui, etc..) en pleine activité sans rien dire. Réagissez et vous voila à rendre des comptes sur une situation qu’ils auraient du gérer.
J’ai encore jamais vu de cas de « musique trop forte », à moins d’un tapage nocturne ou d’une pollution sonore vraiment élevée (au même titre qu’un train ou un avion par ex., donc impossible avec portable).
Pareillement pour « importuner autrui ». Il y a des agressions physiques ou verbales, mais importuner par sa seule présence ou un comportement excentrique, c’est tout de même très subjectif.
Vous me montrerez le texte de loi svp ? Pourquoi pas une loi sur les gens qui puent ou qui sont moches tant qu’on y est ?
Je ne parle pas de « voir » une musique mais de subir une musique qui peut vous incommoder. Il existe effectivement des textes de lois ( affichées dans le règlement des transports en commun si vous vous donnez la peine de les lire) qui permettent de ne pas incomoder autrui de par la nuisance sonore. Je vous assure que pour emprunter assez souvent les transports en commun, il arrive fréquemment que certains individus poussent le volume de leur musique à des seuils de tolérance maximale pour des personnes peu portées sur ce type de son.
Qui parle d’importuner par sa simple présence ????
Vous interprétez mal mes propos, je parlais effectivement d’aggression physique et/ou verbale. Ceci dit, vous avez probablement raison, se faire tabasser et ne pas réagir relève du subjectif, vous trouverez probablement une bonne raison pour avoir provoqué votre aggresseur. Permettez-moi de ne pas ètre d’accord et de l’exprimer face à mon attaquant.
Quant à votre propos sur les gens qui puent ou qui sont moches, j’ignore ou vous voulez en venir.
Ils nous renvoient donc en pleine gueule et plein les oreilles le rejet qu’ils ont de notre mode de vie. Il est particulièrement tentant notamment à 7h00 du matin de s’arrêter au pur caractère impoli, perturbant et provocateur de ce comportement.
ils nous renvoient la gueule de la société qu’on leur fourgue tous les jours à la télé : on est bon si on est footballeur et qu’on roule en Ferrrari, on est bon si on est politicien et qu’on vient raconter au vingt heures ses turpitudes, on est bon si on se pavane dans un loft en criant des insanités... tiens c’est bien cela le problème : une société qui PRODUIT SECRET STORY n’a pas a être ADMIREE. Ce sont les victimes de cette décérébration : musique à tue-tête, jurons, insanités, grossièretés et comportement sexuel montré en détail en primetime ; pourquoi ne pas faire pareil dans le bus ? A partir de là, que voulez-vous qu’ils aient comme MODELES ? Le problème est chez TF1, pas uniquement chez ces jeunes. Un jeune EXPRIME toujours un mal être : aux adultes d’en détecter les causes. Cette société ne leur propose AUCUN modèle à suivre et encense les anti-modèles ; ne leur demandons pas d’être plus intelligents que ceux qui ont fabriqué cette société pourrie.
Pas seulement sur TF1. Au gouvernement. Dans la presse écrite. Sur les affiches du métro. Partout. Celui qui n’a pas de Rolex a 50 ans est un raté, comme disait l’autre...
Ce qui m’interpelle aussi :
1. A quel point nous sommes vite dérangés pour pas grand chose.
2. A quel point nous avons peur pour rien. Trois gosses malpolis, que diable ! ce n’est pas la mer à boire.
Nos footballeurs, les turpitudes des uns, la cupidité féroce des autres, société pourrie,« secret story »...notre IDENTITE NATIONALE ! Eh oui Morice nous sommes « au bord du gouffre ficelé dans nos paquets de viande à regarder passer les révolutions » (Ferré)
Franchement, pourquoi aller ennuyer 3 gamins de 13 ans qui font leur crise d’adolescence parce qu’il mettent leur musique trop fort alors que Sarko, ses conseillers, ses ministres, ses courtisans, ses publicitaires, et même son fils Jean, nous cornent dans les oreilles chaque matin ? Dès qu’on allume la télé ou la radio : « sarkozy ! » Cette nuisance sonore me paraît mille fois pire à celle - passagère -de ces gamins.
S’ils se méprennent sur le sens de la chanson comme dit l’auteur, alors allez leur parler : dites-leur que la chanson vous la connaissez et expliquez sans arrogance (sans l’« auguste geste éducatif ») ce qu’elle signifie. Un contact est préférable à une distillation de la peur dans l’esprit des gens. Parce ça commence comme ça : on a peur, on se plaint, puis on dénonce et puis enfin on fout en taule.
Bien vu. J’adhère particulièrement à ce que dit l’auteur, mais on peut voir tellement d’agressions visuelles et auditives dans la rue que je me demande pourquoi on s’arrête à celle-là. Je pourrais tout aussi bien généraliser un billet sur le gros lard qui roule en Mercedes et me grille le passage piéton en m’écrasant presque les pieds. Je les compte plus ceux-là. Le soucis, c’est de prendre patience et d’aborder les gens poliment à 7h du matin la gueule encore ensuquée. Et je sais de quoi je parle, je donne des ruades si on me réveille avant la fin effective de mon sommeil (qui est : le plus longtemps possible...). Pour peu qu’on soit prof, on a l’impression de faire des heures supp’ avant le début de la journée...
PS : Pour cogiter sur ce sujet, « Les gens » de Lofofora.
Moi, à chaque fois que je fait remarquer ce genre de choses, le chauffeur de bus vient m’engueuler en m’expliquant que je lui vole son travail et que je met le bus en retard, et me jette en dehors du bus, tout cela parce que j’avais fait remarqué à des jeunes qu’ils bloquaient les portes de sortie du bus et qu’ils continuaient de les bloquer ou je ne sais quoi d’autre encore, alors qu’on se plaigne des jeunes qui dérange, qu’on arrête de les utiliser comme des boucs émissaires lorsque ce n’est pas la cas mais qu’on arrête de maltraiter les gens qui ne veulent pas se faire agresser dans le bus, si ce n’est pas un jeune qui vous agresse, le chauffeur s’en chargera !
Regardez donc ce billet qui vous parlera d’une autre facette de cela, que les chauffeurs de bus font tout simplement la même chose que ces jeunes, en permanence et bien plus souvent mais qu’on tolère cela sous prétexte qu’ils travaillent...
« je tends l’oreille dans l’intention de définir précisément le morceau » dit l’auteur. Quand on tend l’oreille, c’est que les décibels ne sont pas si gênants que l’auteur veut nous le faire croire. J’ai dit.
Je n’arrive pas à m’enlever de la tête que cette situation symbolise les petits tracas de la vie de tous les jours. Ex : Coincé en pleins bouchons depuis 45 minutes, je me retrouve à côté du gros bof de base qui me fout sa dance commerciale de supermarché directement déféquée des ondes de Foune Radio ou de SkyDaube, ré-échantillonnée par son égaliseur 4x100W, et gerbée par ses baffles Böse de 50W ainsi que son caisson de basse de 500W triphasé.
Et c’est parti pour un billet d’humeur sur les jackys... En même temps, il vaut mieux parler de ces petits tracas de tous les jours, et pour cela les blogs et le net sont pratiques et sains. Sinon, c’est un coup à finir comme Michael Douglas dans Chute Libre...
Je comprends très bien ce que dit Paul Cosquer. Après tout, rien ne dit que ce sont des délinquants psychotiques prêts à vous tabasser. Un peu de courage, et vous leur demanderiez poliment mais fermement de mettre moins fort leur musique et ils obtempèreraient rapidement ; mais bon les JT nous ont renvoyé une image des « jeunes » tellement effrayante qu’on (tous compris) n’ose plus rien en fait. J’ai vu des comportements bien plus graves dans le métro, notamment des jeunes gens fumer dans les wagons. Personne n’a rien fait (moi non plus, et ce qui est le plus remarquable, c’est qu’ils m’ont vu baisser la vitre pour laisser passer un peu d’air et qu’ils n’ont pas eu la subtilité d’éteindre leurs cigarettes), il y avait beaucoup de monde, toutes ces personnes les fixaient sans pouvoir rien faire...mais bon comment leur faire combler ,en un trajet de métro de quelques minutes, de graves lacunes dans la décence et la réserve que tout être qui se veut élégant doit avoir...après tout on peut être un voyou et se comporter poliment et aimablement dans l’absolu, c’est peut-être cela que l’on regrette. Peut-être que si les JT se mettaient à montrer des jeunes obtempérant en deux temps trois mouvements, ça irait mieux. Il y a quelque chose qui m’étonne dans votre article, c’est que les jeunes d’aujourd’hui de 13-14 ans écoute du rap datant de 1997, un rap que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, alors que je les croyais davantage branché sur les daubes affligeantes telles la fouine, diam’s, kamelancien etc. C’est vrai que Sarkozy n’est pas un formidable exemple pour la jeunesse France
Le Modem qui vient chercher les électeurs du FN.... ? Ou un citoyen qui évoque un vrai problème de société ?
J’ai des doutes, si l’auteur vient de Martinique, il doit être hors de lui quand il prend le taxi-co et découvre que dans son pays, ce sont les adultes qui mettent la musique à fond, et pas d’un téléphone portable mais bien d’une vrai sono ultra puissante.
Mais bon, dans un pays de vieux lobotomisés par la TV et leurs patrons, voir des jeunes en pleine forme et vivants, ca épuise.
et ben moi quand ça m’arrive je demande poliment de baisser leur musique.
Dernièrement dans le TGV, la nana d’en face, écoutait son zouk à fond la caisse. Tant et si bien que j’entendais même pas mon bon métal qui était sensé passer de mon lecteur à mes oreilles.
Tous les gens baissaient le regard et reniflaient, moi ça a duré 5 min que j’observe les gens, puis j’ai enlevé mon casque et j’ai fait ce que tout le monde aurait dû faire depuis 5 min. Et c’était d’autant plus probant que moi-même je n’arrivais pas à profiter de ma musique. Et ça s’est bien fini.
Z’auriez vu la tête des autres gens qui me regardaient comme si j’étais un Saint homme... n’importe quoi j’vous jure...
J’ai jamais fait ça à Paris, car je connais pas le milieu, mais dans ma région les « racailles » (terme si cher à certains) me font pas peur, en parlant avec elles, j’ai jamais eu de problèmes. J’connais le milieu, j’suis d’une famille modeste, je sais leur parler.