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Petit manuel pour révolution démocratique (outil stratégique)

Les populations qui s'organisent démocratiquement et qui luttent contre l'oligarchie sont de plus en plus nombreuses. Seulement les différents mouvements oublient de faire une analyse des stratégies qui leur permettront de faire de la révolution une réussite - d'établir une démocratie réelle.

INTRODUCTION

Nous sommes, je pense, tous d'accord pour dire que notre système économico-social ne va pas.

Il ne convient pas, on peut observer partout autour de nous des injustices flagrantes qui ne font que croître. C'est la première phase : « indignons-nous ».

Par contre nous ne sommes pas tous d'accord sur l'interprétation et les remèdes aux problèmes.

Ainsi certains pensent que les choses sont susceptibles de s'arranger par les institutions en place et notamment par les élections ( les réformistes - en général ces gens ne s'investissent pas dans des mouvements populaires démocratiques ), d'autres sont convaincu que le système politique lui-même doit être remis en cause et qu'il ne peut-être que changé de l'extérieur – les révolutionnaires.

QUELS MOUVEMENTS DEMOCRATIQUES ACTUELLEMENT ?

Les récents mouvements populaires dits des « Indignés » et le penchant américain Occupy sont révolutionnaires puisqu'ils remettent en cause la légitimité de nos systèmes politiques ( notamment l'absence de démocratie) et refusent d'y insérer leurs luttes. Il me semble que les Indignés Européens de manière générale critiquent d'abord la délégation du pouvoir et l'oligarchie politique alors que le mouvement américain remet plus en cause les liens entre l'oligarchie économique et le politique.

Les deux critiques se rejoignent mais la critique de la délégation du pouvoir est plus profonde puisqu'elle explique les liens entre les oligarchies. Elle dit que si notre système politique profite a des intérêts privés, c'est par une absence de contrôle populaire (c'est l'absence de contrôle du peuple et les modalités de nos systèmes politiques qui permettent aux capitalistes de s'en emparer (corruption, conflits d'intérêts)).Il y'a la cause – liberté totale des représentants – et la conséquence – corruption et conflits d'intérêts.

Dans d'autres pays (notamment Israël) il apparaît que les mouvements populaires en sont encore au niveau de l'indignation et de demande de justice sociale sans volonté démocratique affirmée. Je ne considère donc pas ces mouvements comme étant révolutionnaires.

QUI A LE POUVOIR, QU'EST-CE QUE LE POUVOIR ?

Le pouvoir politique est LE pouvoir primordial, dans nos sociétés « évoluées ». Il est primordial devant celui de la religion ou de la finance. Beaucoup de gens pensent que ce sont les banquiers et la finance qui ont vraiment le pouvoir, c'est faux.

Le pouvoir est basé sur l'autorité conférée par la confiance – Si un état se retrouve sans confiance et sans légitimité de la part de sa population alors personne n'obéit et l'état n'a plus de pouvoir. Maintenant posez-vous la question : qui a le plus de pouvoir, la finance ou le politique ?

Il est évident que c'est le politique : le politique (même sous le régime actuel qui n'est pas démocratique) est plus légitime tout simplement car il émane – à un certain degré – de la volonté populaire. Imaginez la scène : demain les États se mettent à faire la guerre ( je parie que ça ne se fera pas sous nos régimes) à la finance : les banquiers se rebiffent et mobilisent tout leur pouvoir pour contrer l'état. Le peuple dans sa majorité va-t-il soutenir les banques ou les politiciens ?

Il va bien sûr soutenir le politique car la finance n'a aucune légitimité démocratique.

Voilà pourquoi le politique a le vrai pouvoir, s'il décide quelque chose et qu'il est soutenu par une grande majorité alors rien (pas même l'argent) ne peut l'arrêter.

On peut maintenant comprendre que si la finance et l'économie ont beaucoup de pouvoir (d'influence), c'est à cause des liens entre les élites économiques et les élites politiques. Si les banques ont pu avoir autant de pouvoir jusqu'à nous sembler dépasser le politique, c'est car les politiciens le leur ont permis. Les politiciens ont tout donné aux oligarchies financières et économiques ( c'est normal car à la base les classes politiques et économiques sont identiques – et le sont toujours ). S'ils le veulent, les politiciens peuvent tout reprendre car ils ont le vrai pouvoir. C'est donc évident, les politiciens ne veulent pas reprendre (ou prendre) le pouvoir accordé aux oligarchies.

Le politique fait les règles de la société, il organise la cité. C'est donc la base de l'organisation du pouvoir, c'est le vrai pouvoir (le pouvoir d'attribuer le pouvoir), donc si le peuple désire un changement qui ne vient pas, il faut qu'il ait une tactique pour s'emparer du pouvoir politique.

QUELLES STRATEGIES SONT POSSIBLES ?

Une révolution est véritablement réussie si le pouvoir (politique, donc économique) passe sous le contrôle des révolutionnaires (en l'occurrence ici des vrais démocrates, du peuple qui veut une vraie démocratie). Les révolutionnaires peuvent et doivent peut-être s'attaquer à l'économie pour toucher le politique, mais une révolution ne peut pas se baser seulement sur la remise en cause de l'économique.

Il faut tout d'abord affirmer qu'une révolution ne pourra se faire qu'à partir du moment où le changement est porté par une part assez large de la population. Sans soutien populaire, les revendications ne pourront jamais être concrétisées.

Pour que la révolution puisse émerger, il faut délégitimer le système en place pour qu'il n'ait plus le vrai pouvoir (la confiance du peuple) mais aussi, et ça me semble très important, proposer et construire une alternative concrète qui décrit l'organisation du pouvoir (sinon on reste dans l'imprévu qui peut-être dangereux et repousser beaucoup de personnes).

Les mouvements populaires récents peuvent être qualifiés comme étant démocratiques, ils mettent en avant la démocratie directe et la légitimité populaire, leurs membres ont pour volonté l'établissement d'une vraie démocratie. C'est un programme politique révolutionnaire puisqu'actuellement le peuple n'a pas le pouvoir ( les élections ne sont pas démocratiques – les grecs le savaient bien ).

Concrètement, comment les révolutionnaires peuvent-ils construire la révolution démocratique ?

Les Assemblées Populaires (AP) se multiplient et prennent le pouvoir. Les mouvements populaires se composent d'AP. Ces AP n'ont pour l'instant aucun « pouvoir politique réel », qui est détenu par les institutions. Une forte implication de la population dans les AP pourrait permettre une situation dans laquelle les AP pourraient organiser la révolution. La faculté à faire de la révolution une réussite dépend de la stratégie adoptée par le mouvement

Quelles sont les stratégies possibles ?

Il y-a plusieurs possibilités :

  • 1. Le mouvement populaire revendique une démocratie spontanée.

Les révolutionnaires refusent de réfléchir à un horizon commun et mettent en avant la spontanéité des mouvements populaires. 

  • 2. Le mouvement populaire revendique une liste de demandes.

On a aussi pu voir des AP proposer de longues listes de revendications, sur le social et l'économique aussi bien que sur le politique et le sociétal. « revenu universel » « augmentation du salaire minimum » « respect de l'environnement » « prise en compte du vote blanc ». Ces listes de demandes ne forment pas une constitution puisque l'organisation du pouvoir n'y est pas décrite.

  • 3. Le mouvement populaire revendique une constitution démocratique.

Le mouvement a trouvé une solution de régime politique réellement démocratique (cela implique un consensus autour d'une constitution précise qui définit le fonctionnement d'une nouvelle société). Le mouvement porte une constitution (comment doit s'organiser le pouvoir et la société) qui permettra la démocratie.

  • 4. Le mouvement populaire met en avant un outil : l'Assemblée Constituante.

Le mouvement ne met pas en avant une constitution mais l'étape qui précède. Le mouvement propose un processus concret qui va permettre l'élaboration d'une constitution démocratique. Pour cela le mouvement doit mettre en avant l'AC avec des conditions, car sans conditions une AC pourrait devenir un outil de l'oligarchie. Il faut donc que le mouvement populaire choisisse les modalités de l'AC.

Ainsi le tirage au sort (il faut en définir les modalités) pourrait permettre une représentation fidèle du peuple, le mouvement peut décider de fixer un délai à l'assemblée afin que celle-ci écrive la constitution. L'assemblée peut-être nationale ou régionale, on peut imaginer par exemple la création de deux AC qui seraient en « concurrence » et s'enrichiraient l'une l'autre, on peut imaginer que l'AC puisse être ouverte à la participation de chacun. Une fois la constitution rédigée on pourrait imaginer la mise en place d'un référendum ou le peuple serait appelé à se prononcer sur chaque article (la constitution est une liste d'articles) pour que le tout soit vraiment démocratique.

LA CONSTITUTION

Dans tous les cas, l'établissement d'un système politique (mode d'organisation) stable sera précédé par l'instauration d'une constitution. Une constitution est un texte qui définit les modalités de la répartition du pouvoir entre les hommes ( qui décide ?comment ? pour qui ? ). Sans constitution, à moins d'une maturité générale et d'une prise de conscience de l'unicité des intérêts particuliers (l'anarchisme), il n'est pas pas envisageable d'imaginer un système politique stable. Si l'on veut une démocratie (une vraie) stable, il faut empêcher les abus et faire respecter le processus qui exprime la souveraineté populaire. Il n'y a pas d'autres méthode que la rédaction d'une constitution.

QUELLE STRATEGIE CHOISIR ?

Il faut d'abord souligner que dans tous les cas suivant le mouvement de contestation et de construction s'organise de manière démocratique par des AP. Dans tous les cas la réussite ne pourra subvenir que par la légitimisation des AP et leur obtention du vrai pouvoir (la confiance des citoyens).

Les possibilités concrètes de révolution par la prise de pouvoir ont chacune des inconvénients et des avantages, je pense cependant que l'Assemblée Constituante est le moyen le plus efficace.

La mise en avant de la souveraineté populaire par l'organisation en Assemblées Populaires n'est peut-être pas suffisant pour s'assurer de la victoire démocratique. La prise de pouvoir par les AP sans stratégie prédéfinie est très floue et très imprévisible ( les AP sont facilement manipulables et instables – voir le devenir des soviets, cela demande un travail très énergique et une participation générale que le peuple ne désire peut-être pas). Ce n'est pas là une vision durable, sans horizon concret les gens risquent de se lasser par la stagnation. Cela ne répond pas concrètement à la question « comment s'en sortir ? », la pratique sans la théorie, sans la stratégie, sans la vision sur le long terme n'est peut-être pas suffisante. De plus cela impose une décentralisation (dissolution du pouvoir national dans de nombreuses AP) qui n'est peut-être pas souhaitable face à la puissance que peuvent déployer les forces antidémocratiques, une décentralisation peut-être pas compatible avec les réseaux et infrastructures existants et une décentralisation peut-être trop novatrice par rapport au certain nationalisme (par habitude plus que par idéologie) fort répandu.

En ce qui concerne la mise en avant de longues listes de revendications, cela peut peut-être rassembler les gens autour d'idées communes ( et du coup aussi diviser les réfractaires ), mais elles ne répondent pas à la question cruciale : que faisons nous concrètement, comment nos revendications vont-elles voir le jour ? 

Il est étrangel de faire une liste de revendications - sur la santé, l'école, le travail ou encore l'environnement - si on n'a pas le pouvoir. Cela revient en quelque sorte à écrire des lois sans avoir le pouvoir législatif, et le problème est bien là. Les gens qui écrivent de telles listes pensent-ils que les gouvernements vont les écouter (alors que ce qu'elles contiennent va à l'encontre des intérêts de la classe politique et économique) ? Certainement non, alors pourquoi ne cherchent-ils pas à définir les nouvelles modalités d'organisation du pouvoir qui régiront le société post-révolutionnaire ?

La mise en avant d'une constitution, donc d'un modèle politique démocratique détaillé qui fasse l'unanimité, serait la solution la plus simple et la plus directe. Cependant il reste à trouver cette constitution et à l'imposer. J'encourage les gens à travailler à une constitution démocratique.

L'Assemblée Constituante permet en fait de transférer le travail de construction d'une constitution démocratique à un groupe de personne qui s'y consacreraient à temps plein (imaginer une compensation). Il faut cependant trouver les modalités de l'AC, mais cela me semble beaucoup moins problématique que le sont les modalités de la constitution.

Je pense que nous devons essayer de prévoir le plus de choses possibles afin de maximiser les chances de réussite et de combattre le « on ne sait pas ou on va » qui est le plus souvent nocif. Je ne dis pas qu'il ne faille pas de spontanéité : les étapes d'une révolution le seront sûrement, mais plus une partie importante des protestataires possèderont un objectif et une stratégie clairement définie ( qui doit aussi toujours être remise en cause ), plus la révolution démocratique aura de chances de porter ses fruits.

Il reste cependant un problème relativement important quand à la mise en avant d'une Assemblée Constituante. La revendication d'une AC aux modalités définie ne sera jamais entendue et mise en place par les institutions actuelles, car elle nuit à la classe politico-économique. L'Assemblée Constituante pourra soit se faire avant le renversement de l'État ( comment l'organiser ( et la financer ?) sans avoir le pouvoir économico-métiatico-politique ?), soit se faire une fois que l'État aura été renversé (auquel cas il faut réfléchir à un pouvoir révolutionnaire installé provisoirement le temps que la nouvelle constitution soit prête et mise en place ).

Pour finir il faut affirmer qu'une révolution démocratique ne peut se faire qu'à partir du moment où le changement est porté par une part assez large de la population. Sans soutien populaire, les revendications ne pourront jamais être concrétisées.

ET LES SOULEVEMENTS ARABES ? 

Je n'ai pas parlé avant des mouvement démocratiques qui visent à sortir de régimes dictatoriaux, où en tout cas à sortir des régimes encore moins démocratiques que les régimes occidentaux. Je n'en ai pas parlé puisqu'il apparaît que la lutte pour la liberté passe par plusieurs étapes : de la dictature, royaume à l'oligarchie élue ou démocratie représentative à la démocratie réelle. Il semblerait que les élites et oligarchies aient réussi à tromper les protestataires et à mettre en place des régimes à l'occidentale, donc les futurs citoyens, en particuliers des pays arabes, seront confrontés aux mêmes problèmes que les citoyens des pays « démocratiques ». Les protestataires de toutes sortes de régimes sont invités à débattre et à se servir de ce texte pour leur combat démocratique. Et je ne serai que ravis de voir un régime oligarchique pûr se voir transformé sans étape intermédiaire en une réelle démocratie.


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13 réactions à cet article    


  • benevole 13 février 2012 13:14

    Le vrai pouvoir n’appartient plus au politique.

    Les politiques ont trahi leurs électeurs en confiant la création monétaire aux financiers.
    Nous vivons actuellement sous une dictature financière et nous en voyons la preuve sous nos yeux en Grèce et en Italie où des banquiers ont pris la place des dirigeants politiques forcés à démissionner.

    Plusieurs Ministres Grecs viennent de démissionner parce qu’ils ne veulent pas s’associer à la spoliation de leur peuple et ils seront remplacés par des technocrates qui risquent de le payer de leur sang. Je ne les pleurerai pas. Et encore moins les parlementaires qui ont voté l’austérité car ils avaient à choisir entre le dictat financier et la population et ils ont choisi les financiers, en se cachant lâchement car il semble que la liste de ceux qui ont voté le plan d’austérité ne soit pas publiée. Dans ce cas, il ne faudra pas en réélire un seul.

    Contre une dictature, toute violence est légitime, c’est même l’avis de Sarkozy , de Calderon et des Américains au vu de ce qu’ils ont fait en Libye et font en Syrie mais pour faire tomber la dictature financière, ce n’est pas le meilleur moyen.

    Les manifs, les émeutes seront réprimées. L’ignoble Sarkozy a fait disperser ce matin un petit groupe de manifestants pacifiques devant l’ambassade grecque.

    La révolution passe par trois stades bien distincts.

    Le premier est démocratique. Vous allez avoir une élection présidentielle. Les candidats qui ont appelé à voter « oui » au Traité de Lisbonne sont clairement du côté des financiers puisque l’article 123 de ce traité confirme l’abandon de la création monétaire aux financiers et on sait que celui qui crée l’argent détient le pouvoir de fait (on le voit en Grèce et en Italie) Si l’UMP a de l’argent pour faire sa campagne, d’où croyez-vous qu’il vienne ? Idem pour Hollande ! et même Bayrou qui a milité pour le « oui ». Le sondage d’Agoravox donne 1.Mélenchon 2Le Pen, ce qui prouve que nos lecteurs ont compris.Malheureusement les médias ne parleront que de Sarkozy et Hollande, voire Bayrou parce qu’ils sont corrompus jusqu’à la moëlle.

    Le second passe par la réappropriation citoyenne de la monnaie. Même si la Présidence échoit à Mélenchon ou Le Pen, l’establishment financier fera tout pour les empêcher de mettre leur programme en pratique. La seule solution pour contourner leur diktat sera de créer une monnaie citoyenne non capitalisable (c-a-d sans intérêts)

    Le troisième sera de retirer des banques tous les avoirs en euros pour les migrer vers des banques éthiques pratiquant le micro-financement dans les pays pauvres. Nous ferons ainsi s’écrouler le système sans manifs, sans risque de baston, sans effusion de sang jusqu’à mettre chaque banque traditionnelle en faillite pour les racheter pour le franc symbolique et leur faire délivrer la monnaie citoyenne.

    Celle-ci sera peut-être dépréciée au début sur le marché international mais les choses s’inverseront très vite, à condition que l’octroi des crédits soit en rapport avec la production de richesses à court et surtout long terme. (Un modèle de monnaie citoyenne serait le robin)

    En effet, les dollars et les euros sont des monnaies strictement sans valeur. Elles ne sont plus corrélées aux richesses existantes à cause des intérêts bancaires et des créations monétaires destinées à rembourser des crédits.

    Une monnaie sans intérêts (ni au crédit ni à l’épargne) et qui ne pourrait servir à rembourser un emprunt deviendrait rapidement beaucoup plus forte que les monnaies officielles existantes.

    Pour en arriver là, il est indispensable que l’opinion publique prenne conscience que nous vivons sous une dictature financière et que le fait de laisser son argent en banque est un acte de collaboration avec l’ennemi. Pour ceux qui ont servi Pétain, c’est pas gagné d’avance.


    • Gabriel Maisonneuves Gabriel Maisonneuves 13 février 2012 17:30

      Vous avez dit là l’essentiel. Quelques citations qui me sont chères :

      Mayer Amschel Rothschild : « Donnez moi le droit d’émettre et de contrôler l’argent d’une Nation, et alors peu m’importe qui fait ses lois"

      Henry Ford : « Si les gens comprenaient réellement le processus de création monétaire, le système ne tiendrait pas plus de 24 heures »


    • Alpo47 Alpo47 13 février 2012 13:17

      Pour mobiliser un « seuil critique » de citoyens qui sera à même d’entrainer les autres, il faut effectivement d’abord définir une méthode et un projet de changements qui soit susceptible de motiver et les faire se lever.

      Des idées fortes : reprise en main des banques, justice sociale, pouvoir de révocation des élus, transparence du gouvernement, fin des avantages et exonérations des grandes entreprises, logements pour les plus pauvres .. etc...

      Ainsi, chacun sait vers quelle autre société il est possible d’aller, quels VRAIS changements peuvent améliorer notre société et notre vie et se mobiliser pour l’atteindre si cette société lui parait meilleure que l’actuelle.

      Rien ne peut se faire sans objectifs concrets et attirants.

      Merci de votre apport.


      • eric 13 février 2012 13:22

        "Pour finir il faut affirmer qu’une révolution démocratique ne peut se faire qu’à partir du moment où le changement est porté par une part assez large de la population. Sans soutien populaire, les revendications ne pourront jamais être concrétisées.« 

        Et pour être parfaitement complet on pourrai même ajouter qu’il serait souhaitable que cette large part représente un bon 50% au minimum.

        On en prend peut être le chemin ! Hier il y avait facile 10 personnes à faire du tapage nocturne sous les fenêtres de l’Ambassadeur de Grèce en France et ce soir, ils seront encore plus nombreux.http://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/la-police-francaise-disperse-une-110179?debut_forums=0#forum3219816

        Mais quand même, quand 99,9% d’une population dont la jeunesse est à 80% au niveau bac ne vous écoute pas, alors même qu’il existe des conditions de difficultés économique qui devraient par nature favoriser les discours populistes du genre »c’est trop injuste, il faut tout changer« , la question n’est plus dans la pertinence de la stratégie, mais dans l’adéquation de l’analyse et du discours au réel vécu par les masses.
        Cela d’autant plus quand au même moment, un mouvement »populaire populiste" parvient a rassembler sur son nom de 15 à 20 % des intentions de vote.
        Dans ces conditions, se concentrer sur une stratégie est une perte de temps. La seule démarche authentiquement révolutionnaire et de chercher à comprendre en quoi on se trompe dans l’analyse et dans l’action
        Car erreur il y a. Et elle est profonde. L’autre hypothèse serait que le parti populaire populiste est beaucoup plus intelligent et efficace dans sa mobilisation des plus défavorisésautour de slogan qui sont à 80% les mêmes (oligarques, Europe, banques, injustice,pouvoir au peuple etc...).
        Aujourd’hui, l’urgence absolue, c’est de comprendre ce qui dans les 20% d’idées qui différencie les indignés en particulier et l’extrême gauche en général des propositions du FN défrise tellement le peuple qu’il en maintient les tenant dans une marginalité absolue et les réduit à un brut de fond médiatique sans substance.


        • Gaïa 13 février 2012 19:45

          je suis globalement d’accord avec cette analyse, cependant, la création d’une monnaie « citoyenne » après l’effondrement du système actuel est-elle vraiment nécessaire ? Je veux dire, la crise actuelle nous montre tout ce qu’on peut faire de terrible avec de l’argent et la première chose à faire serait de créer une nouvelle monnaie ?... Ce n’est pas parce que nous créerons une autre monnaie que nous changerons de système économique ... On restera dans le système capitaliste au sein duquel tout le monde est en concurrence, soumis à la lois du profit, et encouragé à l’égoïsme. C’est l’argent qui nous encourage à tout ça, quelque soit le régime politique et la pseudo politique « sociale ». Le sociale ce n’est pas rentable, c’est contraire aux règles de l’argent. Comme l’écologie.

          On utilise de l’argent depuis toujours, et depuis toujours on se fait la guerre les uns aux autres ! L’argent est un mensonge, c’est une arme et rien de pourra changer ça...


          • Acid World Acid World 13 février 2012 19:47

            J’imagine pour ma part que si l’on reste dans le cadre de notre République et de ses institutions, une VI° République, moins monarchique et au pouvoir législatif plus indépendant et représentatif de tous les partis existants est souhaitable.


            Mais cela dépasse le simple problème de la constitution. La crise sociale et écologique mondiale va conduire à un changement de civilisation. Je le redoute et l’espère à la fois. Merci pour cet article qui donne plus de sens aux différents mouvements citoyens.

            • YVAN BACHAUD 13 février 2012 20:28

              L’auteur écrit fort justement :
              "Pour finir il faut affirmer qu’une révolution démocratique ne peut se faire qu’à partir du moment où le changement est porté par une part assez large de la population. Sans soutien populaire, les revendications ne pourront jamais être concrétisées.« 
              °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
              Il y a une réforme qui a le soutien de 82 à 88 % des Français : le référendum d’initiative citoyenne ou populaire. Cette réforme est tout a fait singulière parce que s’ils en disposaient les Citoyens pourraient soumettre toutes les autres propositions de réforme au vote du peuple devenu souverain. Par exemple la mise en place d’une assemblée constituante tirée au sort.mais également une réforme complète de la fiscalité, de l’éducation nationale, des modes de scrutin etc
              Le Rassemblement pour l’initiative citoyenne a décider de présenter des candidats aux législatives avec trois propositions ;
              1° Le vote préférentiel pour pouvoir CHOISIR nos représentants cela existe dans 18 des 27 pays de l’Union européenne.
              2° Le Référendum d’initiative citoyenne pour pouvoir abroger les lois injustes et en proposer de nouvelles.
              3° Mettre les » fautes lourdes" des juges qui rendent la Justice au nom du peuple français sous le contrôle de Chambres de citoyens (3 et 5 en appel) tirées au sort assisté d’un professeur de droit de la spécialité du litige tiré au sort et sans droit de vote.

              Je pense que sur ces trois propositions il doit y avoir au moins 70% de soutien populaire.
               POUR L’IMMÉDIAT :
              Nous invitons donc les démocrates a se présenter aux législatives pour commencer a faire connaitre ces revendications fédératrices. Il n’en coute RIEN. voir www.ric-france.fr

              POUR LA SUITE. : A partir de septembre

               1° EXIGER LE RIC Ce serai la SEULE revendication, unitaire au possible..

              Manifester tous les mercredi de 18 à 19 h sur la place symbolique d’un maximum de villes et jusqu’à obtenir satisfaction. Il faudra ARRACHER le RIC au Pouvoir qui voudra confisquer le POUVOIR pendant 5 ANS., comme d’habitude..

               Lors de la révision de la Constitution en Juillet 2008, PAS UN SEUL DÉPUTÉ n’a déposé le moindre amendement en faveur du RIC.. !

              2° LANCER DES RIC
              A partir de septembre également. : lancer des QUESTIONS de référendums d’initiative citoyenne SELON LES MODALITÉS que nous proposons et qui sont réalisables avec une dizaine de citoyens motivés..

              MAIS AUJOURD’HUI Objectif : LÉGISLATIVES ET RIC.... www.ric-france.fr


              • beo111 beo111 13 février 2012 21:14

                Un lien vers le site du RIC qui marche...

                La vidéo est pas mal.

                Maintenant sur le fond, si je ne pense pas que le RIC soit « la seule revendication unitaire possible », c’est par contre un point de passage obligé si on veut une révolution non violente. En effet, ne comptons pas sur les politiques professionels pour changer un système qui est à leur avantage.


              • non667 13 février 2012 21:28

                gabriel de maisonneuve a bien résumé le trop long article d’enré....

                Vous avez dit là l’essentiel. Quelques citations qui me sont chères :

                Mayer Amschel Rothschild : « Donnez moi le droit d’émettre et de contrôler l’argent d’une Nation, et alors peu m’importe qui fait ses lois"

                Henry Ford : « Si les gens comprenaient réellement le processus de création monétaire, le système ne tiendrait pas plus de 24 heures »

                tout est dit  :

                il faut faire comprendre au peuple

                seulement il y a un os

                adolphe crémieux :Homme politique français (1796-1880)

                << Comptez l’argent pour rien, les places pour rien, la popularité pour rien ; c’est la presse qui est tout. Achetez la presse, et vous serez maîtres de l’opinion, c’est-à-dire les maîtres du pays. >> aujour dhui il dirait la télé (il s’adressait a un auditoire juif )

                une chance(provisoire ?) pour le peuple , il y a internet et les réseaux sociaux pour lutter contre la propagande et avoir accès facilement à une foultitude d’info  !

                qui dit foultitude dit que l’on trouve tout et son contraire !

                d’où le problème : comment démêler le sac de nœuds ? je donne une clés aux gogos et bisounours pour décoder : les hommes politiques hauts placés maires de + de 10000h élephants ministres etc.. ne sont pas des imbéciles politiques ils ne se TROMPE PAS mais ils nous trompent .

                -nous ne sommes pas en démocratie les dés sont pipés
                 . de gaule en cette circonstance aurait dit :
                << la démocratie ça ne se donne pas ,ça s’arrache ! >>
                (comme il avait répondu à une délégation venue lui réclamer l’indépendance qu’il avait promise en 39-45 !)

                donc ne jamais la considérer comme acquise et lutter pour la conserver .



                • enréfléchissant 14 février 2012 00:32

                  Gabriel n’a pas résumé ma pensée. Gabriel pense différemment. J’assure que le politique prime sur l’économique, vous pensez le contraire.


                • Dominique TONIN Dominique TONIN 14 février 2012 04:21

                  J’ai fait une copie de notre article très intéressant. Il viendra étayer le texte de notre conférence de presse du 17 mars 2012, axé sur la démocratie et comment la mettre en place.

                  Vs trouverez l’avant propos sur www.indigne-nous-proposons.fr
                  Si cela vs chante, vs pouvez me contacter au 0661770647, j’aurais quelques questions à soumettre à votre sagacité.
                  Merci
                  Démocratiquemnt

                  • Belespoir Belespoir 14 février 2012 09:19

                    Je crois qu’il ne faut confondre ce qui est avec ce qui doit être. Actuellement, il n’est plus besoin de démontrer que l’économique tient dans sa main le politique, c’est scandaleux mais c’est ainsi. 

                    En France le politique a remis le droit régalien de création monétaire aux institutions privées du marché, depuis le politique n’a eu de cesse à céder aux ploutocrates leurs quatre volontés.
                    Nous voyons le résultat.

                    • democradirect democradirect 19 février 2012 23:43

                      Il y a une 5ème stratégie possible : effectuer la réforme de la Constitution la plus modeste qui permette de placer le peuple aux manettes. Voir ici.

                      Les Français ont-ils la pseudo-démocratie qu’ils méritent ? Voir ici.

                       

                       

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