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Accueil du site > Tribune Libre > Petite introduction à la destination universelle des biens

Petite introduction à la destination universelle des biens

On constate de nos jours dans de nombreux commentaires un ressentiment agressif envers le catholicisme. Si cette aversion peut être légitimée de la part de certaines générations suite au contact direct avec des structures animées par des personnes qui n’avaient, peut-être, de catholiques que le nom, elle se comprend moins chez ceux qui ne connaissent ce catholicisme que par l’intermédiaire des médias dominants ou de scénarios hollywoodiens. Je voudrais ici contenir quelque peu cette incitation à la haine en rappelant quelques vérités historiques.

S’il est vrai que des structures ecclésiales ont pu ou peuvent encore manifester des copinages mondains avec les puissants établis, trahissant en cela le message dont elles sont par statut porteuses, l’enseignement constant de l’Eglise catholique rappelle un principe fondamental du bien commun authentique, à savoir la destination universelle des biens. Au-delà de l’imagerie pieuse, qui date tout de même du XIXème siècle, il existe un ensemble de réflexion issu de l’expérience humaine et toujours d’actualité. Car il faut savoir distinguer le Vatican, institution humaine, lieu géographique et historique, de l’Eglise bâtie par le Christ et dont l’enseignement fondamental reste fidèle à son Instituteur. De même, si je peux me permettre cette analogie lointaine, qu’on ne peut réduire l’idéal républicain aux décideurs qui ont occupé ou qui occupent les postes étatiques. Ici, nous parlerons des biens en général, sachant qu’il faudrait encore préciser.

Une intention à sauvegarder

Selon la doctrine sociale de l’Eglise catholique, le bien commun bien compris implique la destination universelle des biens. Selon la Genèse, Dieu a donné la terre aux premiers hommes pour qu’ils la maîtrisent par leur travail et jouissent de ses fruits (Gen I, 28-29). Dieu n’a pas donné la planète Terre à une communauté au détriment des autres : le genre humain dans son ensemble est récipiendaire de cette donation divine « sans exclure ni privilégier personne » (Compendium de la Doctrine Sociale de l’Eglise, 2005, p. 96).

Comme l’être humain ne peut se passer des biens matériels pour satisfaire ses besoins vitaux, cette destination universelle des biens est un impératif humaniste. En effet, ces biens sont nécessaires pour se nourrir, croître, fonder une famille, communiquer et s’engager dans la vie sociale. Ce qui est implicite ici, c’est la hiérarchie des biens humains (biens de l’âme, du corps, extérieurs) : ces trois strates indiquent des valeurs objectives mais toutes ne se valent pas.

Ce principe de la destination universelle des biens fonde le droit naturel de toute personne à l’usage des biens humains. Ce principe ne découle pas du droit positif engendré par les circonstances historiques et géographiques mais répond à des invariants anthropologiques que la révélation divine valide. C’est donc un droit antérieur à toute décision humaine, et donc de toute organisation politique, juridique, économique. C’est là un droit primordial en ce sens qu’il est supérieur au droit de propriété et de libre marché.

Mais nous ne vivons pas dans ces droits abstraits et des réglementations juridiques concrètes doivent rendre effectifs cette destination et cet usage universel. Ainsi ce principe ne signifie pas que « tout soit à la disposition de chacun ou de tous » (idem, p. 97) mais ce principe doit animer les échanges humains de telle sorte que les inégalités de richesses inévitables ne servent pas à exploiter certains groupes ou en exclure d’autres de la vie commune. Le but est le partage équitable. Les inégalités constatées dans le domaine du « développement[1] » ne doivent pas profiter à ceux dont certains progrès facilitent des suprématies qui peuvent provoquer l’asservissement de certaines communautés par d’autres.

Et la propriété privée ?

L’origine de la propriété privée est située dans le travail de l’homme qui parvient à dominer la terre. Chacun peut en droit s’approprier une partie de la terre dans la mesure où cette acquisition est le fruit d’un travail effectif et aussi, sans doute, dans la mesure où cette terre n’est pas déjà habitée. Cette propriété privée permet quoi ? D’assurer une zone nécessaire pour l’autonomie personnelle et familiale. La doctrine sociale de l’Eglise catholique légitime l’accession à la propriété privée, considérée comme un droit naturel[2].

Mais la tradition chrétienne ne fait pas de ce droit un absolu puisqu’il est subordonné à l’usage commun des biens qui est un droit supérieur. Ce droit antérieur n’annule pas le droit de propriété mais rend nécessaire une réglementation pour l’équité. Autrement dit le droit de propriété est un moyen pour assurer la destination universelle des biens. Selon l’enseignement social de l’Eglise, il ne s’agit pas de poursuivre son unique avantage personnel ou familial mais le bien commun. C’est ce bien commun qui mesure le droit de propriété : cette propriété a donc un aspect social puisqu’il est recommandé de redistribuer au moins son surplus afin que les biens de ce monde soient partagés équitablement.

Autrement dit, les monopoles issus des circonstances géographiques et historiques ne doivent pas être recherchés ou entretenus car « Ils maintiennent de nombreux peuples en marge du développement » (idem, p. 99).

Comme ce principe de la destination universelle des biens est fondé sur l’autorité de l’Ecriture inspirée, la non-reconnaissance de cet enseignement a tendance à annuler ce principe et à ouvrir la voie à l’accaparement des biens et l’exploitation des individus ou des groupes humains. L’Eglise reconnaît ici que ce caractère instrumental des biens matériels est jugée inévitablement fragile sans la foi et est amené à s’altérer progressivement au profit d’une recherche absolue et exclusive.

L’Eglise catholique s’adresse donc à la liberté et à la responsabilité des gens : elle ne propose pas la redistribution contraignante des biens par des structures étatiques. C’est l’option marxiste[3] qui n’est pas si éloignée que ça de l’enseignement de l’Eglise comme on sait : ce marxisme pouvant être présenté, sous certains de ses aspects, comme un évangile laïcisé[4]

La redistribution des biens vitaux est déclarée humaine et conforme à la révélation divine. « Quand nous donnons aux pauvres les choses indispensables, nous ne faisons pas pour eux des dons personnels, mais nous leur rendons ce qui est à eux. Plus qu’accomplir un acte de charité, nous accomplissons un devoir de justice » Saint Grégoire Le Grand (Regula Pastoris, 3, 21, cité dans le Compendium, p. 102).

Autre citation rapportée par Akplogan : « Le riche n'est qu'un administrateur de ce qu'il possède ; donner le nécessaire à celui qui en a besoin est une œuvre à accomplir avec humilité, car les biens n'appartiennent pas à celui qui les distribue. Celui qui garde les richesses pour lui n'est pas innocent ; les donner à ceux qui en ont besoin signifie payer une dette ».

On voit donc que le principe de la destination universelle des biens inverse la logique du prêt ! Non seulement il y a une obligation morale de remise des dettes, mais une obligation de prêt sans intérêt, et même plus : de don gratuit, qui est qualifié par la doctrine sociale de l’Eglise de droit du pauvre.

Une étude récente

Dans sa thèse passée en 2014 au Canada « L’approche de la doctrine sociale de l’Eglise catholique sur l’effacement de la dette des pays africains[5] », le béninois Pamphile Akplogan, auteur d’un précédent livre en 2010 intitulé « L’enseignement de l’église catholique sur l’usure et le prêt à intérêt[6] » (L’Harmattan), récapitule ce principe général et l’applique au problème de la dette des pays africains. Il faut rappeler ici que cette thèse cite Jean Ziegler comme une de ses sources et autorité en la matière.

Selon l’enseignement constant de l’Eglise, suite aux écritures reconnues comme révélées, nous ne sommes pas propriétaires de la Nature mais gestionnaires ponctuels. Akplogan précise que cette destination universelle des biens était déjà présente dans des écrits vétéro-testamentaires (Ancien Testament) qui dénoncent l’accaparement des biens par des groupes. Le passage cité (Deutéronome 15, 1) mérite d’être retranscrit dans son intégralité : « Au bout de sept ans tu feras remise. Voici en quoi consiste la remise. Tout détenteur d'un gage personnel qu'il aura obtenu de son prochain, lui en fera remise ; il n'exploitera pas son prochain ni son frère, quand celui-ci en aura appelé à Yahvé pour remise. Tu pourras exploiter l'étranger, mais tu libéreras ton frère de ton droit sur lui ». On voit que la remise de la dette concerne exclusivement le frère juif et non l’étranger mais l’exploitation des pauvres par les riches est déjà dénoncée ici.

Dans le Nouveau Testament, en racontant l’histoire de Lazare et du mauvais riche (Luc 16, 19) Jésus de Nazareth affirme que ceux qui possèdent, du fait des circonstances de leur vie, des biens en abondance, doivent en faire bénéficier les plus pauvres. Il faudrait lire aussi la Première Epître de saint Jean (3, 17). C’était d’ailleurs ce qu’avaient compris les premiers chrétiens qui « mettaient tout en commun » (Actes 2, 44-45).

On voit au passage que Jésus brise les barrières du tribalisme pour proposer l’extension vers l’universalité (que l’on relise la parabole du Bon Samaritain dans Luc 10, 25 : c’est l’étranger qui se montre le plus humain selon Jésus). Personne ne peut nier que le Christ ait manifesté dans sa vie une option préférentielle pour les pauvres. Un de ses disciples va vivre cette orientation de façon intégrale : François d’Assise. Malgré des épisodes attristants, on ne peut nier non plus que l’Eglise n’ait continué dans cette voie : il faudrait faire ici l’historique de toutes les congrégations qui se sont créées afin de venir en aide aux malheureux par la création d’hospices, d’hôpitaux, d’écoles gratuites, de banques. L’histoire du Mont-de-Piété est à ce sujet intéressante. L’'idée est née en 1462, quand un moine, Michele Carcano de Milan, cherche un moyen de combattre l’usure et les taux d'intérêt abusifs pratiqués à l'époque. Il est alors à l'origine de la création du Monte di Pietà, à Pérouse en Italie. Dix ans plus tard, le Monte dei Paschi di Siena est établi à Sienne avec le même objectif. On notera aussi, malheureusement, des compromissions inacceptables qui défigurent le message du Christ de la part de certains hommes d’Eglise au cours de l’Histoire.

On voit donc ici que ce principe de la destination universelle des biens a un fondement « religieux », théologique[7], puisqu’il s’appuie sur la foi en un Dieu qui créée le monde. Ce qui ne veut pas dire qu’une réflexion philosophique, qui s’appuie sur la raison par ses seules forces, ne puisse pas parvenir à le poser.

Quand le pape François est invité à faire un discours au parlement européen (25 novembre 2014), c’est cet enseignement qu’il a à l’esprit. La courtoisie élémentaire et la prudence diplomatique n’annulent pas les définitions fondamentales dont il est le serviteur.

Quand il déclare que « la promotion des droits humains joue un rôle central dans l’engagement de l’Union Européenne, en vue de favoriser la dignité de la personne, en son sein comme dans ses rapports avec les autres pays », il n’ignore pas que sa définition de ces droits humains, qui s’appuie sur un droit naturel indépendant d’une révélation qui relève de la foi (confiance), n’est pas forcément la même que celle les fonctionnaire européens[8]. Il précise toute de suite après : « Promouvoir la dignité de la personne signifie reconnaître qu’elle possède des droits inaliénables dont elle ne peut être privée au gré de certains, et encore moins au bénéfice d’intérêts économiques ».

La mise en esclavage de certains peuples, et spécialement des peuples africains, dont certains prêts, précise Alplogan, avoisinent les 20 % d’intérêt (le capital double donc en 5 ans), va bien au-delà de la mise à l’écart du « développement » et se fiche de « la dignité de la personne humaine ». Loin des images pieuses, Jean-Paul II avait dénoncé les « structures de péché » qui maintiennent les peuples dans des situations inhumaines. Il ne faut pas s’attendre à avoir ces informations en écoutant Canal + et autre BFMtv.

 

[1] Expression ambiguë : à bien des égards, les pays dits "sous-développés" sont largement plus humains que les pays dits « civilisés » à l’occidental.

[2] Léon XIII : encyclique Rerum Novarum, n° 5

[3] K. Marx (1818-1883) a aussi étudié le taux d’intérêt (Capital, III). L’analyse économique marxiste observe que le système de crédit permet à des groupes privés de s’enrichir sans travailler à la sueur de leur front et même sans participer aux échanges économiques légitimes. On voit ainsi des plus-values s’accumuler sur des individus qui se contentent de jeux d’écritures. Boukharine (1888-1938) les nommera les parasites.

[4] Mais Marx est matérialiste, comme Adam Smith : leur politique est une gestion des choses, selon des voies différentes.

[5] Disponible en pdf ici : http://www.collectionscanada.gc.ca/...

[6] Ce livre synthétise tous les textes sur le sujet : Ancien et Nouveau Testament, Pères de l’Eglise, Docteurs, Conciles, Papes, etc.

[7] Rappelé par exemple dans l’encyclique sociale de Benoît XVI Caritas in Veritate, n° 6.

[8] Formés à l’occamisme.


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13 réactions à cet article    


  • bakerstreet bakerstreet 6 décembre 2014 12:27

    Ce pape François parait plutôt bonhomme. 

    De bonnes idées qui paraissent vraiment révolutionnaires. 
    Surtout par rapport au credo de cette nouvelle religion qui émerge : Le totalitarisme de l’économie. 
    De nouveaux prêtres, des exorcistes, et une foi inébranlable en son concept. 

    Aux beaux jours de sa gloire, le catholicisme avait à peu près la même force. 
    C’était une fille en forme entourée de beaucoup d’amants, aimant les tenues chics.
    Et même encore maintenant qu’elle se fait vieille, surtout en nos pays, elle continue à aimer le clinquant, et reprise comme elle peut ses vieilles robes autrefois si majestueuses. 

    C’est vrai que maintenant on peut se lâcher lui faire des crocs en jambes alors qu’elle avance sur ses cannes anglaises. 
    Certains qui l’auraient adulé hier, auraient baisé le sol à ses pieds, se moquent d’elle quant elle passe. 
    C’est pas que je l’ai toujours défendu, loin de là, mais j’ai parfois plus beaucoup d’aversion pour ces gens, qui se lâchent sur le bouc émissaire qu’on leur tend. Sorcières au moyen age, femmes tondues à la fin de la guerre....

    On ne lui passe rien, on se fait traiter de vieux catho d’ailleurs au moindre refus de marcher au pas du modernisme. J’imagine ce qu’elle prendrait dans les dents, si elle donnait des fatwas, des consignes d’alimentation, comme celle particulièrement barbare qui concerne la viande halal, puisque, rappelons le, l’animal doit être égorgé, vidé de son sang sans l’avoir préalablement étoudi, la tête tournée vers la Mecque. 

    Relisez donc mes bons sires cette excellente fable de monsieur de la Fontaine. 
    « Les animaux malade de la peste » 
    De la peste, ou de la religion ?....

    • Le chien qui danse 6 décembre 2014 16:26

      L’élan vital de « remplissage » de la terre pour la survie de l’espèce à tiré son dynamisme du nécessaire « struggle for life » encore en vigueur de nos jours.
      Maintenant que la terre nous supporte en nombre et « nous demande » comment elle va pouvoir en supporter encore plus, il faudra un autre rapport entre les humains sinon « l’expérience humaine » risque que de tourner court.

      La destination universelle des biens est peut-être une base pour une nécessaire organisation humaine débarrassée du rapport pulsionnel à la vie lié à la pression de la survie et donc de l’esprit de conquête.
      Il va falloir que les âmes grandissent et que le sang reste dans les corps.
      Mais rien n’est gagné pour le moment...

      Les dites « paraboles » du dit « christ » sont de bons arguments et pédagogique en plus.


      •  C BARRATIER C BARRATIER 6 décembre 2014 17:33

        Je suis surpris par ces vues sur le désinteressement de l’église et sa générosite, ce sont des phrases, pas des faits. Comment accepter de gens qui meurent de faim à proximité d’une église contenant une croix d’une tonne an argent massif, issue de la spoliation des indiens d’Amérique. Il n’y a pas de la cupidité à voler ainsi des tonnes d’or et d’argent ? L’église n’a-t-elle pas des terres productives qui rapportent, des banques, des avoirs placés ? Et elle se permet de solliciter des gens pour qu’ils donnent de l’argent pour les pauvres, argent qu’elle pourrait donner elle même.


        Dans la logique de l’auteur, l’église au lieu d’enseigner la charité, devrait la pratiquer. L’église n’a -t-elle pas perçu la dîme, une taxation obligatoire ? 
        Je pense qu’il ne faut pas confondre l’église et les catholiques de base qui eux, n’amassent pas pour la montre, la façade, mais partagent, employant plus volontiers le mot solidarité que le mot charité. L’élise trahit ses fidèles.
        Mais c’est surtout dans son refus de la loi des hommes qu’elle se fait critiquer
        Voir en table des news :

        Manip pour tous, rôle de PCD et des associations parents cathos

         

        http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=249

        La haine de l’église contre les partisans de l’égalité hommes et femmes, contre le mariage pour tous allume en riposte une détestation de l’église, qui le mérite, pas des catholiques de base...


         dddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddd dddddddddddddddddddddddddd

         


        • marauder 6 décembre 2014 18:52

          Nan nan ... Le catholicisme, si l’on part du principe que jésus avait existé, n’est qu’un détournement de ses idées premières.

          Bien loin du réel sentiment de partage orignel, c’est devenu une belle excuse pour maintenir des pouvoirs temporaux aux puissants d’alors, et aujourd’hui a assoir et a lancer l’idéologie capitaliste, consumériste et hiérachique. L’enfer est pavé de bonnes intentions parait-il. Cela, j’y crois, meme je le sais.

          Remplace le péché par l’erreur ou l’égarement de l’égo, remplace la charité par la notion réelle de partage, rappelles toi dans les 7 peché capitaux, il y a l’avarice, le lucre, l’argent etc etc ...

          Vous n’en avez gardé que la sexualité, car l’argent, les puissants l’ont toujours eu et ont toujours eu les moyens de le garder des plus pauvres (lapalisse ...).

          Combien de fois j’ai rencontré des croyant (de droite...) me traiter de jésus, de manière condescendante. Du coup tout les précèptes invoqués dans leur religion disparaissait ...

          « faut bien vivre mon bon monsieur »
          La pour le coup, on est plus conservateur du tout, quand il s’agit de faire du fric.

          J’ai pas vécu cela, mais une amie fille de refugiée lors de la retirada, se retrouvait dans son école du village, ou les femmes des patrons des usines environnante distillait leur charitable bible aux enfants. Ils leur disaient que c’était bien de partager, mais pourquoi les enfants de cette dame ont plein de chose a noel et ne pretent rien et ne partagent rien, alors que leur maman nous parle que jésus est bon car il partage ?

          Belle escroquerie qui en dit long sur la réussite d’une religion.
          Celces avait peur a l’époque du christianisme montant, voyant un risque de voir rome chuter et tout sa culture empruntée et agglomérée.
           Peut etre qu’ici, vous avez peur a votre tour d’un changement et de la chute d’une forme d’"encien monde ?
          Rien ne change vraiment, sauf qu’aujourd’hui on a fait le tour de la terre et nos ressources a long terme sont compromise mais notre capacité de nuire est a son paroxysme.

          Parait-il que jesus aurait dit de ne pas tuer au nom de dieu, on l’a vite oublié celle-la.

          Et nan, l’altruisme n’est pas chrétien et aussi bizzare que cela puisse paraitre a certains ignorants, on peut etre altruiste sans etre croyant ou religieux et depuis bien avant le christianisme.


          • sebas sebas 7 décembre 2014 00:10

            Face aux -ismes (libéralisme, socialisme, écologisme, localisme, etc.) qui tous s’adressent à l’individu, la doctrine sociale catholique, elle, s’adresse à la personne ; autrement dit à l’individu et à son essence qu’elle qualifie d’universelle et divine (la Grâce).

            Tous les -ismes ne sont que des concepts érigés en étendard. Vous êtes pour ou contre le camp de l’étendard en question. Tous les -ismes évoluent en totalitarisme s’ils ont le temps et les moyens de se développer. Sinon, ils sont absorbés (comme l’écologisme par le libéralisme au travers du développement soi disant durable) et disparaissent.

            Je ne me qualifierai pas de croyant. Pourtant je crois que la doctrine sociale catholique est la seule issue à ce piège des concepts étendard. Tant que nous ne percevrons pas le caractère surnaturel de la personne humaine au point d’admettre qu’une entreprise n’a pas plus d’importance qu’un caillou au regard des personnes qui la compose, que priorité absolue doit être donnée au bien commun, alors tous nos systèmes évolueront d’un chaos vers le suivant.

            Je suis enseignant, je forme des ingénieurs, et je vois toute l’année de jeunes étudiants de 21 à 23 ans passionnés de construction écologique, de développement durable, etc. Peu d’entre eux ou aucun ne doutent du réchauffement climatique, qui n’est à coup sûr qu’une supercherie très lucrative. Peu d’entre eux s’interrogent sur le but réel de leur ’entreprise’ personnelle. Tous se sont fait bourrer le crâne par l’école laïque. On a fait en sorte que le mot religion s’agite devant leurs yeux comme un chiffon rouge.

            Je l’ai déjà dit, je ne me qualifierai pas de catholique croyant. Mais je suis persuadé de l’existence d’une universalité qui, chez nous, s’exprime par cette doctrine catholique. D’évidence on trouverait une universalité sous une autre forme en d’autres lieux (islam, etc.), peut être même dans autre chose que des religions au sens ou nous l’entendons en France. Et alors ?

            Les jeunes étudiants dont je m’occupe ont besoin de Savoir, pas de blabla, et il faut arrêter de s’excuser d’être convaincu ou croyant pour leur transmettre un message universel. Le début de l’article (voir ’un ressentiment agressif envers le catholicisme’) et certains commentaires sont une tentative de s’excuser de parler de religion, ou une critique du fait de religion. C’est l’éternel discours né de l’accumulation de mensonges sur le sujet (merci Voltaire) qui entoure l’histoire de notre pays et nous maintiennent dans l’apathie.

            Alors je vais être plus clair, et plus convaincu que croyant : si vous êtes trop cons pour comprendre la portée du message porté par la DSC, juste parce qu’il est lié au mot religion et surtout au mot catholique, alors je vous conseillerais de manger du poisson. Sinon, je vous propose de l’apprécier comme moi à sa juste valeur.

            Écrasons l’infâme anti-catholicisme.

            Merci à Mr SAOREK pour cet article.


            • marauder 7 décembre 2014 11:49

              @sebas :
              Face aux -ismes (libéralisme, socialisme, écologisme, localisme, etc.) qui tous s’adressent à l’individu, la doctrine sociale catholique, elle, s’adresse à la personne ; autrement dit à l’individu et à son essence qu’elle qualifie d’universelle et divine (la Grâce).

              Et que s’apelorio catholiSCISME.

              Si ta doctrine sociale, aussi gentille (a priori) soit-elle, se base sur une religion et une croyance, tu as tout un boulot a faire pour la rendre cohérente avec ton prétendu athéisme. Enfin tu as surtout du boulot a refaire, ca concerne peut etre 2000 ans de philosphie.

              Et arrete de faire comme tout les droiteux qui se croient réellement enseignant a ajouter des majuscule ou ca vous amuse, comme sur les skyblogs. Le savoir, c’est du savoir, pas du Savoir.
              Lire des livres, ca ne rend pas intelligent, sinon ca se saurait. Et les écrire non plus.

              En ce qui concernerait l’absortion totale de l’écologisme par le libéralisme, c’est juste débile. C’est plutot toi, en délaissant les actions ecologistes concrète qui fait le jeu de ce libéralisme. Ta lacheté te fait abandonner toutes les réelles causes qui en plus seraient sous-jacente a ton délire religieux oui-non.

              A droite, on se dit apolitique mais on a tout d’un fasho. Dans la religion, on peut dire pareil, t’es aps croyant mais bon quand meme ? ....

              Arretez avec vos « je suis enseignant chercheur », « je suis écrivan polémiste », je suis « journaliste non aligné » et gnagnagnagna ....

              Relis l’histoire bon sang, tu verras tout ces cloportes qui se disaient tout transcender dans les années trente, les ni droite ni gauche, les non croyants mais tradis etc etc !!! :

              Aller tombe le masque !

              T’es pas cohérent.

              J’ai pas besoin de jésus ou de dieu pour etre dans le partage, vivre simplement, et dénoncer ces marchands du temple.


            • epicure 7 décembre 2014 20:46

              "
              Tous les -ismes ne sont que des concepts érigés en étendard. Vous êtes pour ou contre le camp de l’étendard en question. Tous les -ismes évoluent en totalitarisme s’ils ont le temps et les moyens de se développer.
              "

              merci de décrire si parfaitement le catholicISME au cours de son histoire en une seule phrase.


            • SAOREK SAOREK 8 décembre 2014 07:53

              Merci pour cet échange.
              L’Eglise catholique ne prétend pas avoir le monopole de l’universalité mais ne cesse d’indiquer les voies vers cet universel selon une constance et une précision sans doute unique. A ce sujet, Fides et Ratio de Jean-Paul II est très éclairant, même si, c’est vrai, l faut une certaine préparation pour voir tous les enjeux. C’est le programme de toute une vie.
              Nous sommes sans doute dans une période de vérité : on distingue de plus en plus ceux qui cherchent vraiment et ceux qui s’en fichent.
              Mais il faut reconnaître aussi, que, par rapport aux générations précédentes, on a plus d’informations à évaluer, d’autant plus qu’on ne fait presque plus confiance aux autorités établies.


            • marauder 8 décembre 2014 11:47

              Le millénarisme tu connais ?

              Le délire qui dit que bientot tout changera et de grand boulversements arriveront et qu’il faut travailler a cela et nous feront transcender ..... Notre peur de la mort ? :)

              C’est un peu ca le catholicisme, de délires de gens tres peureux qui n’ont jamais réussis a grandir vraiment.

              Oui, faut accepter de mourrir un jour et faut accepter que peut etre on est que poussiere.
              Y’a une version « athéiste » (nullement athéiste, en ce sens qu’il n’y a que remplacement de « foi ») à cela, ca s’appelle « le grand soir de la révolution prolétarienne ».

              Les croyances, construite sur des peurs a raisonner urgement, font beaucoup de mal.


            • Ruut Ruut 7 décembre 2014 06:28

              La foie respecte l’autre même si il est différent.
              La foie n’impose rien sauf une morale forte que l’on applique a soi même et qui inspire les autres.

              Le reste n’est que foutaise.


              • Nicole Cheverney Nicole CHEVERNEY 7 décembre 2014 07:20

                @ Saorek

                Bonjour,

                Bien bel article qui remet au centre du débat, la doctrine sociale de l’Eglise, que les chrétiens, assez frileux sur le sujet, par peur de déplaire à la penséée dominante osent à peine évoquer par peur de paraître ringards ou réactionnaires. Et pourtant... D’ailleurs je m’étonne du nombre de moinssages (50 %) au moment où j’écris.

                Si le message de l’Eglise a été bien souvent trahi, hélas par ses clercs, dans l’ensemble il reste conforme aux enseignements du Christ. Que l’on soit croyant ou pas, il faut reconnaître que cette doctrine est belle et le parrallèle que vous faîtes avec le Marxisme n’est pas dénué d’intérêt et demande à être creusé.

                Nous vivons une période de dessèchement moral sans précédent. Les seules valeurs qui restent « autorisées » aux générations actuelles sont celles de l’Argent-roi que la doxa capitaliste d’origine anglo-saxonne, insuffle en permanence aux plus malléables : les jeunes générations.

                Aussi le message du Pape François est le bienvenu, et peut-être l’amorce d’une prise de conscience y compris et à commencer chez les Chrétiens. Quant au précepte de partage et de charité, cela reste une entreprise individuelle en fonction de ses propres principes, et collective au sein de l’enseignement christique.

                Cordialement


                • SAOREK SAOREK 8 décembre 2014 08:04

                  Merci pour votre remarque.
                  Beaucoup d’adversaires du catholicisme, et je ne veux pas juger des raisons de cette aversion (qu’on peut aussi comprendre en partie), refusent de considérer ce principe de la destination universelle des biens car il brise bien des préjugés.
                  Pour ma part, c’est Michéa, entre autres, qui m’a invité par ses écrits à comprendre l’opposition Adam Smith/Marx.
                  La destination universelle des biens un des piliers de cette doctrine sociale de l’Eglise trop méconnue mais que beaucoup découvrent aussi au cours de leur vie : en s’étonnant d’ailleurs de son équilibre et de sa justesse. Ces orientations sont le fruit de l’expérience humaine, notamment dans sa défense de la propriété privée qui vise l’indépendance des familles vis-à-vis de l’Etat.
                  Cordialement


                • Le p’tit Charles 7 décembre 2014 08:49

                  Chacun est libre de croire en une religion...mais avec le recul du temps on découvre que ces croyances sont bidons et se font la guerre depuis 2.000 ans.. ?

                  Surprenant que tant de milliards de gens ne s’en rendent pas compte.. ?

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