Peut-on aimer d’amour un(e) androïde ?
A quelles conditions une personne humaine pourrait-elle souhaiter vivre avec un(e) androïde ?
Introduction
Rick Deckard, le blade runner [1] du film éponyme de Ridley Scott peut-il vraiment aimer Rachel, la belle réplicante dont Eldon Tyrell, son créateur, dirigeant de la puissante Tyrell Corporation, a fait son assistante ?
Je l’ai longtemps cru sans me poser de question. Cela allait de soi. Je trouvais Rachel belle, sensible, désirable au possible et vivre avec elle, comme Deckard semblait en avoir fait le choix, me paraissait une option parfaitement réaliste.
D’ailleurs, pour poser une question de philosophe — consistant à douter de tout en dépit du bon sens — qu’est-ce qui nous assure que nous ne vivons pas déjà avec des biorobots-androïdes-capables-de-toute-la-palette-des-émotions ?
Soyons sérieux : nous savons que nous sommes des humains, des êtres résultant d’un processus biologique qui, de la conception à l’âge adulte en passant par la naissance, connaissent un développement physique et mental plus ou moins abouti qui en fait des personnes plus ou moins épanouies. La question qui se pose est de savoir si cette provenance nous différencie en quoi que ce soit des réplicants ?
Une réponse nous est proposée par le film Blade Runner. A la demande du grand patron Eldon Tyrell, Deckard fait passer à Rachel le test Voight-Kampff qui permet de repérer les réplicants en suscitant des réactions émotionnelles liées à des processus empathiques. Au bout d’une centaine de questions Deckard conclura au caractère artificiel de Rachel. En général, vingt ou trente questions suffisent. S’il avait été moins acharné, Deckard aurait pu juger Rachel humaine — comme l’espérait secrètement Tyrell. Quoi qu’il en soit, même si le test est fiable, ce qu’il fait apparaître — une différence au plan émotionnel en situation d’empathie — reste imperceptible et donc insignifiant pour les humains que nous sommes. Plutôt que la nature réplicant de Rachel, ce que la scène du test nous révèle, c’est l’incapacité qu’ont les humains — comme les réplicants — à faire la différence entre les humains et les réplicants.
Le spectateur se voit ainsi, de manière suggestive, puissamment invité à assimiler les réplicants aux humains. Or, la similitude étant, comme l’égalité, à double sens, on peut comprendre que non seulement les réplicants ressemblent (par construction) aux humains mais aussi que les humains pourraient eux-mêmes être des sortes de biorobots-androïdes-etc. issus de l’évolution plutôt que de la technologie !
Le film Blade Runner (actuellement sur les écrans en version restaurée) joue constamment sur cette incertitude humain/réplicant avec subtilité et brio, en particulier dans la version « final cut » sur laquelle Ridley Scott a eu les pleins pouvoirs.
Il n’y a, bien sûr, pas d’obligation à suivre la suggestion de ce dernier. Pour ma part, je résiste à l’idée de réduire l’humain à un statut de biorobot-androïde issus de l’évolution. Dans la réflexion tâtonnante qui suit, mon objectif sera avant tout d’essayer de comprendre comment un humain-qui-n’est-PAS-un-biorobot-androïde pourrait vouloir aimer — et être aimé par — un(e) réplicant(e). Néanmoins, aussi précaire qu’elle soit, la réponse apportée devrait contribuer à cerner le sens d’une réduction de l’humain au statut de biorobot-androïde comme à dégager quelques raisons de s’y opposer.
Pourquoi vouloir aimer et vivre avec un(e) réplicant(e) ?
Répondre à cette question nécessite de savoir ce que veulent dire « aimer » et « vivre avec ». Le proverbe « qui se ressemble s’assemble » nous permet d’aller droit à l’essentiel qui est le fait qu’au-delà de différences plus ou moins manifestes, il existe toujours des similitudes fondamentales — et donc généralement moins apparentes — qui font que deux êtres s’attirent puis s’attachent.
Probablement Deckard perçoit-il une ressemblance essentielle qui rend la réplicante Rachel attirante. Comme, par hypothèse, nous écartons la possibilité qu’il soit lui-même un réplicant, il reste à imaginer qu’il y a en Deckard et dans sa vie une telle présence du mécanique ou du machinal que cela le rend capable de « résonance » et d’« accrochage » avec un biorobot-androïde-etc.
Notre blade runner ressemble en effet à ces héros de roman noir dont la misanthropie constitue souvent le principal trait de caractère. S’il est désabusé de l’humain au point de préférer la solitude, si l’espoir de s’accomplir en tant qu’homme lui est devenu étranger, si l’humanité en lui est morte ou endormie faute de sens, s’il vit donc à distance de ses congénères en se noyant dans l’alcool et les souvenirs, pourquoi ne pas s’abandonner au doux plaisirs que peut procurer une compagne artificielle potentiellement étrangère à la douloureuse réalité de l’humain, trop humain ?
Ce qui transparaît dans cette image classique du héros solitaire, blessé ou même brisé qui se construit un destin à l’écart du monde, c’est la phénoménale capacité de l’humain à se raconter des histoires (storytelling) et à vivre dans un jeu de « faire semblant » qui n’est pas, et de loin, réservé aux jeunes enfants. L’envahissement actuel du multimédia ludique, de la réalité virtuelle, de la simulation, de la représentation au sens platonicien et péjoratif du terme nous montre suffisamment que les hommes peuvent aisément tourner le dos au réel pour se satisfaire de leurres, de substituts, d’ersatz, de jeux de rôle, de théâtre, de comédies et même de tragédies, bref, de spectacle. Après les vidéos pornos et les poupées gonflables d’antan, l’époque n’est-elle pas au cybersexe, aux cyberpoupées, c’est-à-dire, à une « gestion » de sa libido sur un mode individualiste et onirique, dans un rapport à un(e) autre toujours plus désincarné(e) et donc, déshumanisé(e) [2] ? Nous ne pouvons exclure l’éventualité que vienne un jour le temps du cyberconjoint biorobot-androïde-etc.
La meilleure preuve de ce que Rick Deckard a fait ce choix de la fiction amoureuse à support biorobotique, c’est qu’il force Rachel à exprimer un désir charnel pour lui. Il apparaît ainsi tout à la fois comme scénariste de sa vie amoureuse et comme un metteur en scène à la conduite d’acteur pour le moins exigeante. S’il s’agit pour lui d’une fiction, il devient compréhensible que la vérité — qui, en la matière, supposerait la spontanéité la plus parfaite et donc l’absence de toute demande expresse — n’ait pas d’importance à ses yeux. Qu’il en ait conscience ou pas, il apparaît probable que le blade runner Deckard ne s’adresse pas à une personne mais à sa « chose ».
En écrivant cela, je sens bien que je fais le deuil de l’idéalisation naïve dans laquelle j’étais lors de mes premiers visionnages du film. On se raconte vraiment des histoires, et encore plus quand la beauté de l’autre facilite en nous l’intime conviction du vrai, ce que les anglo-saxons appellent « the real thing. » Nous n’allons pas nous attarder sur cet aspect mais il est peu douteux que si Rachel ressemblait au Terminator débarrassé de sa chair humaine, le désir qu’a Deckard de vivre avec elle serait moins crédible et donc moins suggestif.
Bref, il me semble que la condition pour qu’un humain désire vivre avec un(e) réplicant(e) pourrait être un sentiment d’échec dans sa relation (intime) aux humains. Ceci le porterait à se satisfaire de substituts — faute de grives, on mange des merles — ressemblant autant que possible à l’humain mais restant intégralement « sous contrôle » et donnant, par conséquent, pleine satisfaction. Du rêve éveillé au biorobot androïde en passant par les simples histoires, écrites ou filmées, mais aussi les poupées en latex, les hologrammes ou même la réalité virtuelle, le grand invariant, ce qui nous réjouit à chaque fois, c’est de voir et d’avoir des choses parfaitement conformes à nos attentes. D’où qu’il provienne, nous n’aimons rien tant que ce « pouvoir » apparent sur la « chose » désirée.
En considérant que la principale caractéristique de la « personne humaine » pourrait être justement le fait d’échapper à une totale emprise et de conserver au moins une relative indépendance, on peut imaginer que le blade runner Rick Deckard, fatigué de ses échecs passés, se soit détourné des humains et tente de se rapprocher de Rachel parce qu’il recherche le contrôle et donc la sécurité affective que peut avoir le maître vis-à-vis d’une esclave qui lui serait entièrement consacrée.
Nous savons cependant, depuis Hegel et sa fameuse dialectique, que le maître n’est pas forcément dans la meilleure position. Cela semble se confirmer ici avec un Deckard situé entre le misanthrope désabusé et le pervers macho qui installe son emprise sur une réplicante en situation de détresse.
Quoi qu’il en soit, pour répondre clairement à la question posée, il semblerait que pour qu’un homme désire vivre avec une réplicante comme Rachel, il faille qu’il soit ou bien... :
- indifférent à sa non humanité — parce qu’il a lui-même renoncé à l’humain, y compris peut-être sa propre part — et seulement désireux d’éprouver les délices d’une fiction amoureuse dont il sera auteur-réalisateur.
ou bien
- intéressé, au contraire, par sa non humanité en raison du pouvoir que cela lui donne sur elle.
Dans un cas comme dans l’autre, c’est bien le contrôle, c’est-à-dire, le besoin impérieux de voir ses attentes satisfaites qui est le motif premier du choix de substituer l’artificiel au naturel, le réplicant à l’humain.
Bien que de nature « hallucinatoire », les satisfactions obtenues par l’usage de substituts — par la mise à distance du réel — constituent une sérieuse alternative à ce dernier car le plaisir éprouvé, lui, n’est ni halluciné ni feint, il est, pour l’individu concerné, une réalité psychologique incontestable. Les données anthropologiques laissent d’ailleurs à penser que l’humain est né avec la capacité à raconter (et aimer écouter) des histoires. Nous n’aimons rien tant que cela : nous donner des représentations du réel, donc des... répliques.
Ne faudrait-il pas à cette occasion se demander si de telles tendances dominatrices ne seraient pas constamment exercées de par le monde sur des personnes sous emprise psychologique et virtuellement (ou réellement) reléguées au statut de substitut humain, de support fantasmatique ou tout simplement d’esclave sexuel ? Finalement, l’Homme étant ce qu’il est — un loup pour l’homme — autant il reste douteux que les progrès de la science permettent dans l’avenir à des robots de devenir des conjoints, autant il est assuré que les conjoints humains traités comme des robots ont un passé, un présent et, sûrement encore, un futur.
Si les hommes étaient des biorobots androïdes naturels, qu’en serait‑il de l’humain ?
« Incarnée » à l’écran par un être humain [3], la réplicante Rachel est saisissante d’expressivité, de sensibilité et de beauté. Bien qu’initialement tombé sous le charme, je sais à présent que même si j’étais dans une situation semblable à celle de Deckard, le simple fait de savoir qu’il s’agit d’une machine [4], m’empêcherait complètement d’en tomber amoureux, aussi élevé que soit le degré de sa perfection physique et, éventuellement mentale. Ce serait un peu comme la perception des visages en creux (cf. l’image de droite ci-dessous). Nous avons beau continuer à les voir en relief, le fait de savoir qu’ils sont concaves, donc vides, en fait des curiosités ou des monstruosités irrémédiablement éloignées de notre réalité.
Ce qui manquerait avec Rachel serait justement ce sentiment de réalité, ce sentiment de miraculeuse présence au monde qu’engendre le fait de s’y sentir accueilli et aimé par une personne réelle, pas par un porte-clés, un système d’exploitation aussi intelligent serait-il ou un biorobot androïde d’une beauté à se damner.
Mais, me direz-vous, que signifie exactement « personne réelle » ? Cette notion aurait-elle encore un sens si nous n’étions que des biorobots d’origine naturelle, des hommes-machines ?
Etrangement, il me semble qu’à l’exception de quelques scientistes provocateurs [5], la plupart d’entre nous répondraient par la négative. En effet, l’humanisme prôné par l’Occident porte à une vénération de l’humain en l’homme qui s’accompagne d’une démarcation nette avec le règne animal [6] comme avec, a fortiori, le monde des artefacts.
L’étrangeté de cette position vient de ce qu’elle est semblable à celle des croyants pour qui l’être humain, bien au-delà de son aspect physique et mental, est avant tout, une âme, c’est-à-dire, pas seulement un je-ne-sais-quoi qui l’anime et lui permet de dépasser le stade de l’automate — toujours quelque peu asservi aux contingences terrestres — pour se relier à la transcendance et, plus précisément, au divin.
Un humaniste pourrait formuler les choses à peu près de la même manière en se demandant, par exemple, si ce ne serait pas précisément cela que voient deux amoureux lorsqu’ils se pénètrent du regard : quelque chose de céleste qui les accueille, les dépasse et leur ouvre l’infini... L’humanisme n’est-il fondamentalement orienté vers l’auto-divinisation de l’Homme (cf. Luc Ferry et son livre L’Homme Dieu) ? La notion de personne humaine n’a-t-elle pas, intrinsèquement, un rapport avec le divin, ne serait-ce que sous l’angle de la causalité ? La tradition ne voit-elle pas Dieu comme la cause première de toute réalité, y compris lui-même alors que la modernité individualiste fait de l’humain le résultat d’un processus naturel auto-organisé qui produit des individus doués de libre arbitre et considérés comme les causes premières de leurs choix et de leurs actes ? Bref, le message de la modernité humaniste, en radicale rupture avec la tradition théiste, ne serait-il pas quelque chose comme : « l’Homme s’est fait lui-même, pas besoin de Dieu, sa place est vacante, alors youpi, faisons de nous-mêmes des dieux ! » [7] ?
Il me semble qu’en extrapolant à peine, on pourrait imaginer que des humanistes revendiquent un jour — si ce n’est déjà fait — une version naturalisée de l’âme. Il semble justement que Ridley Scott en suggère la possibilité tout à la fin du film, lorsqu’une colombe s’envole à l’instant précis où, sous la pluie du Los Angeles de 2019, le dernier réplicant rebelle s’éteint, en pleurant l’oubli dans lequel il sombre.
Dans son beau livre, L’Eve future, écrit en 1886, Villiers de l’Isle-Adam avait encore besoin d’un « esprit », un « fantôme » pour venir « animer » le bel « andréide » électrique que le héros, Lord Ewald, a fait fabriquer par le génie de son temps, Thomas Edison, en guise de substitut à la sotte Alicia dont il avait eu le malheur de tomber amoureux.
Au XXe siècle, les représentations collectives ont évolué, le religieux semble de plus en plus une relique du passé, l’homme se pense seul dans l’univers mais il est très clair que si la notion d’âme n’a plus, au regard de la science, qu’un sens métaphysique qu’elle a, depuis longtemps, écarté de son domaine, le commun des mortels — même s’il n’en a pas nécessairement conscience — n’est pas prêt à y renoncer.
Autrement dit, plus la religion de la science matérialiste conduit les masses à l’adoration inepte d’une cervelle humaine cuisinée à toutes les sauces, plus se répand la nostalgie d’une dimension transcendantale, d’un sacré sans lequel l’Homme devient un futile automate tentant de fuir dans la jouissance sensuelle l’absurde d’un monde auquel il se trouve livré sans rime ni raison.
Tout se passe donc comme s’il y avait une sorte de consensus tacite entre humanistes et croyants pour voir l’humain en tant qu’être doté d’une âme pointant vers un espace sacré vis-à-vis duquel la question est de savoir s’il est transcendant (d’origine divine) ou auto-transcendant (d’origine humaine).
On peut penser que dans le premier cas de figure, un(e) réplicant(e) resterait un zombie dénué d’âme. Dans le second, par contre, on pourrait encore imaginer que quelque chose de l’ordre de l’âme puisse être une émergence naturelle indifférente à l’origine biologique ou biomimétique (technologique) du corps dans lequel elle trouve à s’incarner. Il est clair qu’il y aurait là un je-ne-sais-quoi d’inquiétant et même de sulfureux que je me refuse à envisager sérieusement tellement l’Homme serait alors une sorte de démiurge s’arrogeant à ses risques et périls [8] la position quasi divine de créateur.
Ce qui me rassure, c’est qu’ayant travaillé dans le domaine de la robotique autonome, la possibilité d’un réplicant indistinguable de l’humain m’apparaît non crédible en raison des obstacles techniques que je pressens et que seule l’évolution me semble en mesure de surmonter. Une telle position oblige cependant à se confronter à la délicate question de savoir si l’homme pourrait être considéré comme un biorobot androïde issu de l’évolution et « spontanément » doté d’une âme d’origine naturelle plutôt que surnaturelle.
Ma réponse ici sera ici négative, car outre que je suis croyant, je suis intimement convaincu de la réalité des phénomènes de conscience extracorporelle, notamment dans les expériences de mort imminente (E.M.I). La vision qu’a la pensée traditionnelle du corps naturel comme une sorte de véhicule de l’âme surnaturelle me convient assez bien même si elle laisse pendante la questio vexata de leur articulation.
Notons qu’une telle perspective laisse étrangement ouverte la piste entrevue par Villiers de l’Isle-Adam, à savoir, qu’une âme surnaturelle daigne s’incarner dans un corps artificiel plutôt que naturel. Je n’y crois pas une seconde mais, force est de l’admettre, il ne m’est pas possible d’exclure complètement que Rachel ait une âme.
Conclusion
Finalement, peu importe de savoir qui a une âme et qui n’en a pas, cela n’a été que trop débattu par le passé. Il importe surtout que chaque être humain sache qu’il en est une et qu’il s’attache à ne pas s’égarer à l’horizontale, dans ce monde mondain d’autant plus éloigné de la verticale salvatrice qu’il multiplie les substituts et autres réplicants aptes à satisfaire ses « appétits grossiers ».
Ceci pourrait sembler une envolée lyrique inutilement moralisatrice mais c’est pourtant bien à la question de notre position par rapport au divin que mène nécessairement une réflexion sur l’âme des robots.
Il est clair que celle que je viens de proposer est loin d’être achevée et devrait amener bien plus de questions que de réponses. Il y a juste à espérer qu’elle aura su intéresser le lecteur, et surtout, qu’elle ne l’aura pas égaré !
* *
*
PS : Au moment où je finis d’écrire ces lignes, je découvre que Serge Tisseron vient de sortir un livre intitulé « Le jour où mon robot m’aimera. » J’en donnerai une recension ici-même dès que je l’aurai lu.
[1] Un blade runner est une personne chargée de « retirer » les réplicants problématiques de la circulation, jolie manière de dire qu’elle les exécute. L’appellation « blade runner » est dérivée du titre d’un roman de Alan E. Nourse distinct du roman « Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques » de Philip K. Dick dont le film de Ridley Scott est inspiré. L’anglais blade runner signifie grosso modo « coureur sur le fil de la lame. » (trad. auct.)
[2] Voir absolument à ce sujet « L’empire des sans » (sic) l’excellent documentaire de Pierre Caule.
[3] L’actrice Sean Young.
[4] Si je ne le savais pas et que j’étais dans l’impossibilité de faire la différence avec un humain, alors, bien sûr, sa nature artificielle ne serait plus un obstacle.
[5] Probablement un pléonasme.
[6] C’est justement ce qui fait que l’antispécisme n’est pas un humanisme.
[7] Si je l’ai bien compris, Luc Ferry entend réaliser cela au travers d’une quête de « transcendance » au cœur même de l’humain. Il cherche en somme la verticale dans l’horizontale. On pourrait penser au concept d’auto-transcendance évoqué par Jean-Pierre Dupuy mais il est douteux qu’il puisse trouver ici à s’appliquer directement.
[8] Cf. par exemple le fameux Metropolis de Fritz Lang, mais aussi Ex Machina ou Transcendance.
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