Peut-on concilier écologie et politique ?
Introduction ; copie d'une lettre de protestation adressée à une revue d'information et de réflexion
Je ne regrette pas de m'être abonné. Belle réussite sur la forme, sur le fond, ce qui ne devrait pas tarder à fédérer différentes couches de notre société.
Juste un bémol à propos du nucléaire : comment pouvez-vous citer Jean Marc Jancovici (bardé du titre d'ingénieur) sans faire la moindre allusion à la supercherie qui présente le nucléaire comme "décarboné" ?
Avec 10 ou vingt ans de retard dans leur construction, les EPR sont champions dans le recours aux énergies fossiles. Si vous rajoutez à cela l'impasse des déchets (cf 24000 ans nécessaires pour réduire de moitié la radioactivité du plutonium) et enfin et surtout le lien congénital avec l'usage militaire de l'atome, vous ne pouvez pas renvoyer dos à dos "deux pragmatismes", celui des fondateurs radicaux, les verts opposés structurellement à cette énergie, et celui de Jancovici qui prône l'usage de l'électricité comme "moyen de décroissance" !
Par définition quand on est dans le nucléaire on ne peut plus en sortir.
Le cordon électrique est la dépendance absolue et finale.
Concilier (ou réconcilier) politique et écologie ?
Défendre les classes opprimées est une noble cause.
S'imaginer que la terre est une ressource infinie, que le travail pourra toujours libérer l'homme et que les besoins sont illimités, débouche sur une impasse. Nous nous y engouffrons.
Les animaux, les gisements miniers, les fleurs...n'ont pas de pouvoir. Nous devons non seulement les protéger (c'est loin d'être automatique), mais aussi leur reconnaitre des droits
Pour tenter de concilier la première démarche (historique), celle des syndicats ou des partis avec celle
- plus récente - de défense de la terre, il y a sans doute peu de possibilités.
Essayons pourtant de proposer quelques pistes.
La valeur travail
Que reconnaît-on comme "travail" ? La sueur ou la pensée ? L'objet matériel ou l'idée ? etc
Quelle doit être la place (rémunération, prestige etc...) du travail et du loisir ?
Faut-il pénaliser les "non travailleurs" ?
Faut-il toujours plus de division du travail ? Sous quelles formes (machines ? entre-aide ?)
La monnaie et le crédit :
Formidable concentré de pouvoir. En démocratie un réel contrôle politique est indispensable (cf le Front Populaire face au "Mur de l'argent" de la Banque de France privée à l'époque)
Monnaie et crédit mettent en jeu la confiance dans l'émetteur (stabilité, consensus politique), mais aussi paradoxalement la limitation de ce pouvoir dans l'espace (cf les "devises"). D'ailleurs une seule monnaie universelle n'arrangerait rien car il ne serait plus nécessaire de la contrôler, d'où risques d'inflation .
Limitation aussi de ce pouvoir dans le temps. Acceptons nous des taux d'intérêt ? (Un taux d'intérêt offre la possibilité d'enrichissement sans travail !).
Les taux représentent aussi le degré de perception du temps (élevés = signe de dépréciation du futur ;
si je prête à 3% ou à 10% d'intérêts c'est que dans le deuxième cas je n'ai pas confiance).
Plus une société doute de son avenir, plus elle a peur de son avenir moins elle veut s'engager ; cette dépréciation du futur fait s'envoler les taux d'intérêt et les prix (risques d'hyper inflation).
D'autres verrous existent
Par exemple le langage conditionne la culture. Le "langage publicitaire" fera-t-il encore longtemps des ravages ?
On peut échanger sans s'étriper !
A vous de jouer / débattre !
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