Philippe Martinez et la CGT : « Poison d’avril »
Ce n'est pas l'éphémère ex-Secrétaire Général de la CGT, le si bien nommé, Thierry Lepaon, qui aurait fait à notre pauvre gouvernement toutes les misères que lui fait ce Philippe Martinez qui l'a remplacé depuis février 2015.
Monsieur Lepaon était bien trop préoccupé par le choix des moquettes et du mobilier de son bureau, et plus encore, par la mise en place des diverses indemnités que lui attiraient ses anciennes comme ses nouvelles fonctions pour s'occuper de la politique syndicale et la chute libre de la CGT Il a donc fallu que Philippe Martinez s'y colle, car l’heure était grave à la fois du fait des scandales causés par son prédécesseur et surtout par le fatal déclin électoral de la Confédération.
« Poison d'avril » disais-je, non sans quelque raison (pour une fois !) puisque Philippe Martinez est né le 1er avril 1961 ! Vous ne voyez pas sa binette… Mais si ! Votre mémoire visuelle est sans doute trop occupée par la figure « beatlienne » de Monsieur Thibault qui, jeune retraité SNCF à 53 ans, coule désormais des jours paisibles (une malice du destin de plus !) au BIT (Bureau International du …Travail) à Genève ; en France, tout bon leader syndicaliste, qui en général n’a pas connu une existence très laborieuse (voir mes blogs sur ces héros des temps modernes), retombe toujours sur ses pattes dans quelque sinécure aussi rentable que confortable (ce qui , je vous l’accorde, est quelque peu tautologique !).
Reconnaître Philippe Martinez n'est pourtant pas difficile et je vais vous y aider ! Il arbore une épaisse moustache noire, en juste compensation de la perte de sa chevelure dont il s’efforce de disposer gracieusement les rares et maigres vestiges. Remarque lexicale au passage : en dépit d’un usage, répandu mais fâcheux, on ne dit pas « avoir des moustaches », sauf s’il y a plusieurs possesseurs des dites moustaches ou, dans le cas, assurément rarissime, où un individu en aurait deux, ce qui n’est en rien le cas de Philippe Martinez, la sienne étant largement suffisante par sa taille ! Comme bien d'autres, en dépit du fait qu'il n'a jamais été « ouvrier » mais « technicien » de la métallurgie, il n'a pas réellement travaillé bien longtemps ; entré chez Renault à Boulogne-Billancourt en 1982 et militant du PCF, il est vite devenu délégué central, puis Secrétaire général de la Fédération des travailleurs de la métallurgie (en 2008), avant de devenir Secrétaire Général de la CGT en 2015, succédant à Th. Lepaon, parti dans les conditions que l'on connaît ; il a connu alors une élection de maréchal avec plus de 93 % des voix … À la coréenne en somme !
On entend beaucoup en ce moment Monsieur Martinez dans les médias et certains d’entre eux nous infligent même son image, comme hier le Grand Journal de Canal+ que j'ai par hasard regardé. La pauvre Maïzena, en sursis à Canal mais « dans le couloir de la mort », était, si je puis dire, dans ses petits souliers, car, sans oser le faire, elle brûlait manifestement du désir d'allumer ce trouble-fête social. Sans doute pensait-elle ainsi pouvoir tenter de sauver sa peau aux yeux de Monsieur Vincent Bolloré, faute d’oser abaisser le niveau de boutonnage de son corsage ? Elle a pourtant eu bien tort, car il semble (c’est ma minute Gala ou Closer) que Vanessa Modely, la compagne d'un moment du milliardaire, selon les meilleures des sources, l’aurait largué pour le beau Christiane Ronaldo qui du coup va venir remplacer Zlatan au PSG pour se faire parisien comme elle ! Quand on voit à quoi tient le sort de notre pauvre nation… !
Mais revenons aux choses sérieuses c'est-à-dire au niveau inquiétant de mon réservoir d'essence.
Dès l'aube (« À l'heure où blanchit la campagne » dans notre belle Provence…) 200 CRS (éteignant à coups de canons à eau les feux de pneus plutôt que les incendies de garrigue ou la fougue des casseurs) ont rudement levé les barrages de la raffinerie de Fos-sur-mer qui naturellement n'étaient pas tenus par les ouvriers de cet établissement, qui eux probablement regardaient (donc sans être eux-mêmes en grève), tandis que de mystérieux cégétistes venus d'ailleurs ou des stipendiés de la CGT s'employaient à interdire l'entrée de la raffinerie aux camions citernes qui venaient s'y ravitailler. Quoique le droit de grève ne soit en rien celui d’empêcher ceux qui le veulent de travailler, le coup est des plus classiques et ce n’est pas aux vieux singes qu’on apprend à faire des grimaces !
Comme vous vous en doutez Monsieur Philippe Martinez n'a pas donné aux téléspectateurs de Canal ce genre d'information, ce qui aurait été du plus mauvais goût ; il s'est borné à un discours assez confus et vaseux sur la légitimité de telles actions, amplement justifiées par « la loi travail » (cette expression, qui va contre tous les usages du français, m’horripile et je lui préfère, de beaucoup, celle de « loi connerie » dont je me plais à user !). J’ai appris aussi que va naître bientôt la grève de la RATP que ne concerne pourtant en rien cette même loi ! J’ai observé enfin, que demandant un referendum, Ph. Martinez a très curieusement usé du terme « votation » qui est « typique » suisse, comme on dit là-bas ; Maïzena n’a manifestement pas compris ! Est-ce là l’influence de B. Thibault, son prédécesseur à la CGT, désormais familier du BIT de Genève comme l’a vu, ou Ph. Martinez aurait-il déjà pris cette (mauvaise) habitude lexicale en allant consulter un compte en Suisse ?
Bref ! Comme toujours, nous marchons sur la tête, mais nous commençons, vous me l'accorderez, à en avoir l'habitude !
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