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Accueil du site > Tribune Libre > Pilule 3ème génération : Nous, Citoyens, avons le droit d’être (...)

Pilule 3ème génération : Nous, Citoyens, avons le droit d’être informés de façon loyale !

On parle à peine de dé rembourser les pilules de 3ème génération que commence le grand bal médiatique.

RTL commence fort avec ce titre « Sophie, victime de la pilule de 3ème génération : "J'avais des caillots dans les deux artères principales"

En lisant le titre repris sur RTL, on a presque l’impression que la pilule de 3ème génération tue ou dégrade la santé de ses utilisateurs de façon instantanée. « Empoisonnement » va t’on même jusqu’à lire, de façon un peu hâtive, sur certains sites. Dans cet exemple, Sophie, victime de la pilule, n’a pas été encore identifiée comme telle par la justice puisqu’il n’y a pas encore eu d’expertise. Elle est victime, oui, mais de la pilule personne ne peut l’avancer avec certitude. Il n’y a pas de raisons de douter de la bonne foi de ce témoignage, mais il serait peut-être bon que des spécialistes se penchent sur son cas, que des professeurs en débattent, puis que les journalistes se fassent le relai de leurs convictions et analyses.

Mais chez RTL, on ne veut pas passer par ce long chemin, on préfère prendre directement le raccourci, sans le moindre avis médical pour étayer son propos.

"Ma vie a basculé à cause d'une simple pilule" est une autre illustration de ce procédé médiatique de creation de scandales.

Les médias usent des mêmes ficelles que celles vues avec la grippe A, pour faire de l’audience sur les peurs des gens, sans même appliquer un fondamental principe de précaution.

Autre article, même procédé, cette fois avec Mediapart. « Pilules de 3e génération, Médiator : les mêmes causes... » par un certain Bernard Jovier, docteur (on n’en saura pas plus).

Pourquoi ne pas également citer les prothèses PIP ? Les OGM ? La grippe A ? Histoire de bien faire monter l’audience, de bien inquiéter le lecteur. Après tout, ce sont la les tartes à la crème habituelles que nos journalistes nous servent une fois par mois, quand ils sont en mal d’inspiration. C’est le début d’année, la fin du monde n’a pas eu lieu, il n’y a pas grand chose à raconter, recommençons à faire peur.

Il faut donc tout de suite frapper là où ça fait mal, faire des parallèles qui ne manqueront pas d’interpeler le lecteur, amalgamer pour mieux choquer.

Le « docteur Jovier » explique : « Sur les pilules contraceptives, la décision de non remboursement prise par le ministère après la médiatisation d’un accident imputé aux effets secondaires d’une pilule de 3ème génération est illogique : si le danger est réel, que changera le déremboursement ? Il faudrait alors retirer le médicament du marché pour protéger les femmes ! »

Puisque ce rédacteur est docteur, il doit être au courant que la plupart des médicaments entraînent des effets secondaires potentiellement fatals et des accidents. Plus l’échantillon de patients traités est important, plus le risque statistique d’avoir un ou quelques cas spectaculaires de rejet, allergie, ou développement de maladie existe. Dans certains cas (heureusement rares), des patients développent des symptômes gravissimes allant jusqu’au décès pour la simple ingestion d’un médicament tout ce qu’il y a de plus banal. Qu’on se le dise, il suffirait parfois de 5 ou 6 dolipranes de 1g pour dégrader le foie de façon irréversible, chez certains patients à risques. Que ce soit avec du paracétamol, de l’amoxicilline ou une pilule contraceptive, le problème existe. Utiliser un seul cas ou une dizaine en exemple n’est pas scientifique.

Imaginons que les trente plaintes avancées soient réelles, et que les victimes aient souffert à cause de la pilule. Sachant qu’il y a 1.7 millions de femmes les consommant (nombre en 2010 d’utilisatrices de ces pilules). Nous arriverions à une statistique/risque de 0,0017%. Et encore nous épargnons au dr Jovier la statistique sur 10 ans, puisque ces pilules datent des années 90. De quoi justifier le ramdam actuel ?

Autrement dit, le propos de ce médecin est complètement démagogique : on n’a jamais retiré un médicament pour une telle statistique et à elle-seule, elle ne saurait en aucun cas justifier de s’interroger sur ces pilules.

Suivons les paroles de ce docteur, et il faudrait retirer l’ensemble des médicaments du marché.

Soyons même politiquement incorrect : et les bienfaits que ces pilules apportent alors ? Pourquoi sont-ils occultés systématiquement dans le traitement que nous devons leur accorder ? N’ont-elles pas pendant dix ans, simplifié la vie de milliers de femmes ? Aujourd’hui encore les chiffres s’emballent, on nous dit d’un côté que les risques sont immenses (20/100 000) sans nous expliquer une minute d’ou viennent ces chiffres, par qui ils sont produits mais déjà sont-ils repris partout. De l’autre on nous dit que seuls trente cas sont litigieux. Le travail premier du journaliste n’est-il pas de clarifier cette situation avant tout en vérifiant les sources ? Comment peut-on nous demander d’avoir peur, avant même de nous expliquer qui et que croire ?

Sachant donc faire preuve de prudence. Tout n’est pas à jeter dans le propos du Dr Jovier, ceci dit il est bien mal formulé. Là où il a raison, c’est que tout cas doit mener à la suspicion, et doit interroger la communauté médicale, la société civile et les autorités compétentes. Dans le cas de la pilule de 3ème génération, il semble qu’elle est actuellement suffisamment sous le feu des projecteurs pour prouver que contrairement à ce qui est avancé, le problème est connu et pris au sérieux par l’ensemble des autorités compétentes. Et ce, notamment par Marisol Touraine qui a pris la décision de temporiser pour laisser la place à l’investigation, qui saura dire si oui ou non il convient d’aller vers un retrait du marché.

Se posent alors des questions, qui n’ont plus trait à la médecine mais bel et bien d’ordre politique : pourquoi certaines rédactions, mais aussi certains blogueurs tapent t’ils sur ce dossier, si ce n’est pour essayer de faire du buzz sur le dos de Marisol Touraine, et de toutes les Françaises utilisant ces pilules ? Parfois, ils font ce même ce buzz sur le dos d’honnêtes militants de gauche, qu’ils soient pour Jean-Luc Mélenchon, communistes, socialistes ; en tentant de faire croire que ne pas vérifier ses sources et crier d’emblée au scandale, c’est un travail de salut public…Diviser pour mieux régner… Ces militants et blogueurs, âmes généreuses, s’emparent de la question sans se rendre compte que les informations qu’on leur fournit ne sont pas recoupées, et n’ont pour but que de mener à une entreprise de déstabilisation.

Il nous faut réclamer plus de clarté, plus de professionnalisme de la part de ces journalistes. Ne nous laissons pas aller au jeu consistant à essayer de répandre la bonne parole, celle de la terreur et de l’affolement généralisé sans esprit critique. La frontière est mince entre l’alerte et la manipulation de l’opinion…

Faire peur aux gens, tenter d’expliquer que la ministre ne réagit pas (sans le dire clairement, preuve d’un grand courage) alors que c’est totalement faux : ce sont là les méthodes de médias qui veulent davantage se faire un nom que de mener un vrai boulot d’investigation objective. Ces méthodes sont-elles dignes ?

Plus qu’à un blogueur ou à des journalistes de rédaction ayant des visées partisanes ou économiques, il conviendrait à un collège d’experts indépendants accompagné de citoyens dévoués, de juger très rapidement des effets secondaires possibles de ces pilules et au même collège d’agir pour ou contre une interdiction provisoire. Pourquoi ne pas mettre en place de tels jurés ? La suite, c’est éventuellement à un tribunal d’en décider en estimant si les plaintes déposées par des victimes sont recevables. Mais ce n’est aucunement aux journalistes d’affirmer la nocivité d’un produit.

Malheureusement, avec de tels textes, l’opinion publique ne peut qu’être alarmée, anxieuse, et réclamer l’interdiction avant même que les scientifiques aient pu s’exprimer. Comme toujours, nos journalistes réclament la négation du débat scientifique et démocratique pour tout et n’importe quoi, puis jouent ensuite les tartuffes lorsqu’eux se voient interdire de parole sur certains sujets (ce qui est tout aussi scandaleux). Le Peuple subit actuellement une confiscation du droit de se forger une opinion critique sur un sujet , par lui-même, en ayant l’ensemble des informations à disposition. L’information juste et mesurée est un droit.

Mis en parallèle avec l’épisode de la grippe A, c’est édifiant. Nos médias se comportent en vautours et reproduisent sans cesse le même schéma nous menant vers la catastrophe. Ils ne retiennent jamais la leçon, ne font jamais preuve de modération, n’oeuvrent jamais pour l’intérêt public mais bel et bien, en bons libéraux qui ne s’assument pas, mais qu’ils sont pourtant, pour le leur ou celui des puissants. Ainsi, bien souvent, nos journaux, parfois sous la coupe de réseaux d’influences, sont en réalité ultra-libéraux et ultra-politisés. Libéraux parce qu’ils sacrifient la santé publique, trésor de la nation, à l’autel du buzz donc du profit ; politisés, parce qu’ils répondent à des commandes de ceux qui utilisent l’anxiété des Français pour déstabiliser un système de santé trop égalitaire à leur goût.

La socialiste Marisol Touraine, Ministre de la Santé, heureusement, a eu pour une fois une réaction : commencer par dé-rembourser en attendant que les experts jugent, sans créer de chaos ni de climat de peur. C’est mou, mais c est un acte. Temporiser avec quiétude le temps de faire un bilan. Certes, cela peut sembler à l’image du gouvernement Ayrault : frileux. Mais ne soyons pas trop prompt à juger dans ce genre d’affaire, car la vraie responsabilité politique, c’est d’agir en conséquence sans affoler inutilement les gens.


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13 réactions à cet article    


  • La mouche du coche La mouche du coche 11 janvier 2013 16:25

    En même temps, ce n’est pas mal que les personnes qui maltraitent leur corps en leur faisant avaler nimporte quoi soient punis. Ils n’avaient qu’à pas prendre de ces cochonneries. Tout va bien. 


  • kelly_c kelly_c 23 janvier 2013 00:19

    Je ne vois pas en quoi la dénomination prise par l’auteur serait erronée, ou alors nous n’avons pas le même dictionnaire ni le même référentiel ! Un citoyen est un membre de la communauté, that’s all ! Après ce membre peut voter, mais ce n’est pas une obligation pour maintenir sa qualité de citoyen.


  • Mmarvinbear Mmarvinbear 11 janvier 2013 16:59

    Le problème vient aussi de l’illusion de confort que comporte les pilules contraceptives.


    Toutes ont des contre-indications. C’est pourquoi seul un médecin peut la délivrer après examen. Le problème est que certaines femmes veulent absolument telle ou telle marque parce que leurs copines la prennent et ne cessent d’en vanter les qualités. Certaines n’hésitent pas à mentir à leur médecin en « omettant » certains risques, comme le tabac, une hypertension qui court dans la famille ou un truc du genre.

    Elles arrivent donc à l’avoir et en la prenant, evidemment, elles ont une thrombose. Et au lieu de se remettre en question, elles vont porter plainte.

    Aucun médicament, qu’il soit naturel ou issu de l’industrie pharmaceutique, n’est inoffensif. Il y aura toujours un risque.

    • a_payet a_payet 23 janvier 2013 00:03

      Tous les médicaments ont des principes actifs, et il est bien là le problème, car un principe actif n’est jamais anodin. Que ce soit sur le court terme ou sur le long ! Par habitude, par confort on a oublié la fonction même des médicaments... la pilule est un très bon exemple


    • paul 11 janvier 2013 18:48

      Non, le peuple ne subit pas une confiscation de l’information .
      Il peut chercher et recouper toutes les informations pour se faire une opinion .
      De cette affaire de pilule comme bien d’autres, liées aux pratiques de certains labos , apparaissent beaucoup de conflits d’intérêts .....

       www.rue89.com/2013/01/11/pilule-et-conflits-dinterets-lincivilite-medicale-permanente-238495 


      • a_payet a_payet 23 janvier 2013 00:10

        Il peut en effet chercher et recouper toute l’information... après qu’il soit capable de la comprendre pour se faire un opinion là est un autre problème !


        Il y a bien sûr les pratiques liées à certains laboratoires, mais pour que ces pratiques puisse s’épanouir largement, il faut que certains appuis politique le permettent. Et là, comme par magie l’opacité se fait beaucoup plus grande... et on assiste régulièrement au bal des hypocrites, avec des politiques parfaitement informés mais qui tombent des nues (je ne savais pas du tout, vous pensez bien !) et d’autres pas informés mais liés par un pacte tacite qui tend à dire que les loups ne se mangent pas entres eux...

      • SimonPierre 11 janvier 2013 20:33

        Bonsoir
        l’auteur de cet article a raison mais est trop timide dans ses propos. Les médias sont complètement corrompus par leurs propriétaires. Il suffit de regarder à qui ils appartiennent pour comprendre comment ils fonctionnent. Ils sont tous à la solde du capital. Le commentaire de Paul est à ce titre élogieux : les français capables de comprendre l’information ? Quelle farce ! Un niveau de 6ème et encore ! Les français sont des assistés sur tous les plans  ! Il faut véritablement renverser tout cela ! En ce qui concerne les pilules je me demande si les médecins ont fait leur travail d’information ? On ne les entend jamais sauf pour réclamer des augmentations d’honoraires. Ce sont des fonctionnaires de l’état désormais !


        • kelly_c kelly_c 23 janvier 2013 00:25

          Les médias complètement corrumpus par leur propriétaires ? Je serais plus nuancée, je dirais que les média ont perdu (et depuis longtemps) leur fonction première, celle d’informer les gens. Pour adopter une attitude plus... commerciale, plus orientée vers la rentabilité.

          Et c’est à partir de là que les choses se gâtent... comment concilier audimat (et donc rentrées publicitaires) et impartialité de l’information ? Comment taper sur un labo et voir disparaître les campagnes que ce dernier avait programmé pour sa parapharma ?


        • VIENSKY 24 janvier 2013 00:48

          Il n’y a pas de corruption des medias ! vous ne trouvez pas que l’argument est un peu facile, et un peu répétitif ? Il y a peut être un manque de sérieux, d’enquête étayée, d’investigation, de réflexion ... et peut être aussi le parti-pris systématique de l’émotion, de la dramatisation ; il faut comprendre les contraintes : « pisser » de la copie le plus rapidement possible, ne pas bousculer l’opinion : le comportement « moutonier » des medias (aujourd’hui ce sont la critique, la révolte et l’émotion systématique qui sont incontournables !) n’est qu’une conscéquence de contraintes qu’ils subissent à l’heure d’internet, des réseaux sociaux et d’un modèle économique des journaux qui laisse peu de place à la singularité et à la dissonance.

          A titre de réflexion, je n’ai pas lu un seul article qui ait mis en perspective les risques que présente justement ce « scandale des pilules de 3ème et de 4ème génération » lui-même, dont les incidences vont être sensibles et conscéquentes sur la santé de milliers de femmes et sur le système de Santé lui-même ; on en reparlera ... les drames individuels, aussi tristes, révoltants et regrettables soient-ils, guident les décisions de santé publique : est-ce bien raisonable de résoudre ces questions en prenant comme impératif catégorique l’évacuation à priori de tout risque : c’est une illusion, une erreur et, en l’espèce, un mensonge éhonté de le faire croire. Il vaudrait quand même mieux évaluer la balance « bénéfice / risque » dans la globalité de la problématique de la contraception et réévaluer les pratiques et prescriptions pour « réduire » un risque qu’on n’éliminera jamais, en regard des risques des autres solutions contraceptives et à un coût raisonnable pour la société,


        • a_payet a_payet 22 janvier 2013 23:51

          Que ce soit dans ce dossier là, ou dans d’autres affaires plus ou moins récentes (Mediator, PIP, etc.) nous avons toujours un facteur commun :


          D’un côté des « journalistes » motivé plus par l’audimat et les parts de marchés que la recherche de la vérité et de l’autre des « experts » dont l’indépendance (ou la transparence de l’indépendance) laisse de sérieux doutes. Au milieu, des labos, des politiques et sur le bord de la route le citoyen lambda... vous, moi !

          Je suis d’accord avec l’auteur lorsqu’il formule le voeu pieux sur « L’information juste et mesurée est un droit. », mais je pense que cela ne restera qu’un voeu pieux. Les intérêts des partie prenantes son malheureusement largement supérieur au bien être des électeurs...

          Concernant les pilules de 3e et 4e génération, je voudrais juste apporter mon avis de professionnel sur le sujet (je suis dans l’industrie de la pharma... personne n’est parfait... je sais) : la seule différence est marketing. 


          • Unevoixoff Unevoixoff 23 janvier 2013 10:48

            Les journalistes sont responsables de tout ! Mali, pilule de 3eme génération, Union européenne, la neige en hiver ! Faut arrêter un peu. Les journalistes sont les caisses de résonance des service de com des entreprises et des institutions. Ils n’ont plus le temps de traiter en profondeur les sujets. Il n’y a plus de place pour l’investigation, et je sais de quoi je parle ! Je cite de mémoire Laurent Joffrin qui annonçait dans un edito que les communicants avaient pris le pouvoir. C’est vrai !


            • VIENSKY 24 janvier 2013 00:01

              Bonsoir,

              Je ne partage pas toutes les positions de l’auteur  : j’avoue que je suis géné par certains points : il ne fait aucun doute que la pilule qu’elle a prise est en cause dans son AVC et je trouve un peu limite de le remettre en question. Les pilules de 3ème et de 4ème génération présentent un risque tromboembolique veineux accru par rapport aux pilules de 2ème gnération : c’est un risque, c’est donc quelquefois un drame qui provoque des handicaps et des morts souvent parmi de très jeunes femmes ; elles et leurs familles sont des victimes, il serait indécent d’en douter. 

              La question n’est pas là, et cet article aborde quand même un vrai sujet : comment le dépôt de plainte d’une victime de la pilule a t’il pu déclencher un tel ouragan médiatico politique avec une telle rapidité et sur une échelle aussi importante ? Comment, et j’en suis d’accord, sans aucun recul et même envers et contre les avis de gynécologues et de médecins spécialistes de la contraception, les pilules de 3ème et de 4ème génération se sont elles retrouvées au coeur d’un scandale immédiatement qualifié de « plus important que celui du Mediator » et qui bouscule la Ministre de la Santé, la HAS et l’ANSM ?

              Le fonctionnement des medias n’est pas une réponse satisfaisante : ils peuvent outrepasser leur rôle d’information, amplifier les proportions du scandale (c’est leur intérêt), mais ils ne l’ont pas initié seuls.

              La religion du risque zéro, le dogme du principe de précaution, qui sont à l’oeuvre derrière ces affaires sanitaires, répondent à une réalité sociologique : le refus et le déni du risque pourtant nécessairement associé à tout progrés thérapeutique ou technologique ; ils servent sans doute aussi des intérêts moins avouables qu’il faut savoir identifier.


              • kelly_c kelly_c 25 janvier 2013 16:26

                Les journalistes des caisses de résonance ???? Mais de qui se moque-t-on là !!!


                Charte d’éthique professionnelle des journalistes stipule que le journaliste doit considérer la calomnie, les accusations sans preuve, la déformation des faits et le mensonge comme « les plus graves fautes professionnelles ». Il s’interdit d’être payé par un service public ou par une entreprise privée qui pourrait profiter de sa qualité de journaliste, de ses influences, et de ses relations ni « confondre son rôle avec celui d’un policier ». Il ne doit d’ailleurs jamais signer de son nom des publicités ni s’abriter derrière la liberté de la presse « dans une intention intéressée ».

                Ça c’est pour la théorie, pour la pratique il en va tout autrement malheureusement ! Nous vivons dans la société du spectacle permanent et l’audience est devenue la seule métrique en vigueur dans les médias (il suffit de lire des sous produits du journalisme comme Metro ou 20Minutes). Les journalistes pauvres victimes du système... laissez-moi rire, ils ont construit le système, alors oui maintenant celui-ci leur échappe et ils se retrouvent relégués au même rang qu’un figurant pour une pub de parfum, de bouffe ou de voiture...

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