j’ai trouvé cet article intéressant, bien qu’un peu hâtif.
par contre, on ne voit pas bien à qui il s’adresse : si c’est à des « extérieurs » ( des gens qui ne connaissent pas le fonctionnement de l’Educ’Nat., il paraît assez indigeste et peu attractif.
Pour ceux qui connaissent cette structure bizarre de l’intérieur, il ne fait que confirmer ce que l’on savait depuis longtemps, et qui d’ailleurs est valable pour toute ces grosses machines administratives, une spécialité bien française.
Lorsque la France a été prise d’un vertige, un peu comme le Ruanda des Hutus, et a exterminé une part notoire de sa population,elle a quitté l’Ancien Régime, pour entrer dans une ère nouvelle : l’Ancien Régime revisité, vidé de sa substance spirituelle, mais conservant toutes ces structures lourdes, inefficaces et coûteuses,, qu’on appelle communément l’Administration.
Celle-ci administre peu, mais constitue un débouché pour de nombreux personnages de qualité très variable, dont pas mal seraient chômeurs de longue durée dans un monde ordinaire. On y trouve des postiers, des diplômés de Sciences Po, des scaphandriers de haute mer, des prévisionnistes, des analystes, des chercheurs, des chauffeurs de bus,....
Inventaire à la Prévert ? pas du tout, c’est un petit morceau de cette innombrable et insatiable « Fonction Publique », qui suscite l’apitoiement de presque toutes les nations développées, mais un espoir pour les pays à faible qualification et à adrénaline basse.
M. Villach s’étonne qu’il ait en quantité impressionnante des inspecteurs qui n’inspectent rien.
C’est le contraire qui eût été étonnant !
Le blues de l’Educ’Nat., c’est l’échec permanent, la routine, le manque de perspectives, et c’est très normal.
N’oublions jamais que flemme, copinage et j’m’en-foutisme sont les mamelles du bonheur de cette vieille confrérie, et tout le monde le sait, dans ce pays et ailleurs.
Cela explique d’ailleurs le nombre élevé d’enseignants, et leurs faibles rémunérations.
Cela explique également les faibles résultats, depuis le Primaire jusqu’au CNRS.
Il est certainement difficile et stressant de plaire à la fois à ses chefs, au SNES tout-puissant ( ce dinosaure post-soviétique qui bloque depuis toujours les tentatives d’avancées), et un peu quand même aux usagers (enfin ceux qui en ont l’air, comme la FCPE,par exemple,elle aussi bijou de la collaboration pot-soviétique...).
Ces pauvres inspecteurs arrivent donc au but complètement vidés, exténués et ramollis. Ils n’ont qu’une seule envie : profiter de leur planque chèrement acquise, au prix de toutes les trahisons, compromissions et lâchetés, toucher enfin leurs 4200 euros à ne plus rien foutre, pendant longtemps.
Et voilà qu’un Paul Villach arrive, sur AgoraVox, et leur pose des questions de simple bon
sens.
Avouez qu’il y de quoi demander un détachement à la Poste, ou à l’Institut de Recherches Stratégiques.
Bon, mon billet d’humeur n’a aucune chance de passer, tant pis, et ne vous en faites pas : le moment de la Grande Dégringolade approche à grands pas !