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Accueil du site > Tribune Libre > Pitié pour ces inspecteurs de Paris qui au moins ne nuisaient pas (...)

Pitié pour ces inspecteurs de Paris qui au moins ne nuisaient pas !

 Dans son récent rapport annuel, la Cour des comptes s’est émue de découvrir qu’il existait dans l’Académie de Paris une catégorie d’heureux inspecteurs qui jouissaient d’une parfaite sinécure pour environ 4.500 euros par mois. Selon le Figaro.fr, « sur les vingt-deux inspecteurs de l’académie de Paris, certains ont déclaré à (la Cour) la rédaction de deux rapports en huit ans, ou la participation à quelques notes de synthèses. D’autres ont déploré l’absence d’ordre de mission, due au fait que le recteur de l’académie de Paris, qui n’a pas recruté ces personnels, ne saurait leur trouver une utilité. » (1)

 
Malheureusement, un décret du 26 octobre 2009 devrait supprimer ce corps de rêve où l’on était nommé par raisons « politiques », dit la Cour, pour y faire si peu de chose qu’on pouvait s’adonner à une activité privée rémunérée. On dit « malheureusement » parce que ces inspecteurs avaient au moins le mérite d’appliquer à la lettre le premier grand principe de médecine inspiré d’Hippocrate : « Primum non nocere  », d’abord ne pas nuire, sinon au budget, du moins à la pédagogie de l’Éducation nationale !
 
1- Ni conseil ni agent d’une évaluation valide
 
On ne peut pas en dire autant de l’inspecteur pédagogique régional ou général qui couronne la pyramide de l’institution, ce sommet d’infantilisation. Car, pour la masse des profs de France, du haut en bas de l’échelle des qualifications académiques, l’inspecteur n’est ni un conseil ni l’agent d’une évaluation objective. Il n’en a d’ailleurs pas les moyens. On ne peut pas conseiller et sanctionner à la fois ! Tel est le vice congénital de la fonction : qui irait confier ses doutes ou ses insuffisances à un agent qui n’attend que ça pour le sanctionner ? Aussi l’inspecteur fait-il peur. On ne saurait croire à quel point le frisson est au cœur de l’âme enseignante, même de celles qui paraissent les mieux trempées, à l’idée même de l’inspection.
 
2- L’homme d’une écurie, d’une coterie, d’un réseau idéologique
 
Le recrutement d’un inspecteur n’a déjà rien de rassurant. Ce n’est pas lui faire injure que de dire, pour la plupart des individus de l’espèce, qu’il a ramé. On parle ici des inspecteurs au mérite et non de quelques garnements qui ont pris pour accéder à ce prytanée des chemins de traverses qui feront pendant quelques mois murmurer sur leur passage. Ils sont l’exception et la honte du corps. Et ils en rient encore, ce qui devrait ajouter à leur déshonneur. Les autres inspecteurs, il leur a fallu s’attacher à des protecteurs, fréquenter à longueur de décennie les couloirs du ministère, appartenir à la bonne écurie, non seulement la coterie amicale, mais la plupart du temps, le réseau idéologique ou scientifique. Honnêtement, gravir l’échelle lettres, cette grille indiciaire supérieure à la normale et réservée aux meilleurs ou prétendus tels, c’est gravir un chemin de croix.
 
3- Une capacité pédagogique non démontrée
 
Le bruit courait autrefois dans les salles des profs que ne devenaient inspecteurs que ceux qui étaient incapables de demeurer professeurs. Cette assertion infâmante était profondément injuste, puisque la capacité pédagogique n’a pas grand-chose à voir dans la durée avec une telle promotion. La réputation et le réseau en la matière font tout. Et c’est le réseau qui fait la réputation. 
 
4- Une inspection qui ne sert à rien
 
Il doit y avoir à peu près un inspecteur pour mille profs. Chacun peut inspecter une vingtaine de semaines par an, à raison de trois ou quatre inspections par jour ouvrable, soit au maximum une centaine d’inspections par an. De quoi, si les mêmes ne repassaient pas vérifier le travail des enseignants tous les dix ans, faire en tout trois fois largement dans l’ensemble d’une carrière ! C’est donc peu de dire que l’événement, ne serait-ce que par sa rareté, est émouvant. Pour la plupart des enseignants, il est terrifiant. Terrifiant avant, bien entendu, puisqu’il est entendu, qu’une fois passé, rien n’aura changé…
 
On entend d’ici le lecteur crier d’indignation à la lecture de ces blasphèmes proférés à l’encontre de la fonction la plus respectée de l’Éducation nationale, après le ministre, ses directeurs de cabinet ou d’administration et ses recteurs. Quel est donc cet apostat qui ose commettre pareil crime de lèse-majesté ? Même si on y souscrit entièrement, ce serait être un misérable plagiaire que de s’attribuer ce diagnostic implacable sur un corps qui porte une lourde responsabilité dans le désastre où sombre l’école aujourd’hui. Il faut donc rendre à César ce qui est à César et à François Bayrou ce qui lui appartient : du 3ème paragraphe jusqu’au 6ème inclus, ce ne sont que citations tirées de son excellent livre paru chez Flammarion en 1993, « La décennie des malappris  ». On a juste ajouté un peu de liant à la sauce en se gardant de toucher aux morceaux de choix qui y baignent. Le lecteur pardonnera qu’on ait voulu, en ôtant les guillemets, lui faire croire un instant que ce réquisitoire ne pouvait être prononcé que par un enragé irresponsable. Qu’il le soit au contraire par quelqu’un dont on connaît la pondération et le sens des responsabilités, ne devrait-il pas aider à prendre la mesure de l’extrême nuisance de l’inspection dans l’Éducation nationale ?
Paul Villach 
 
(1) Le Figaro.fr , 9.02.2010 « Dans son rapport public annuel, la Cour des Comptes dénonce les nominations d’inspecteur d’académie sans mission à Paris. »
 
 

Moyenne des avis sur cet article :  3.13/5   (45 votes)




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33 réactions à cet article    


  • Lapa Lapa 26 février 2010 14:43

    Cet article est resté 3 heures en modération avant publication alors qu’il y a des articles au fin fond « pages des 200 dans l’interface de modération d’AV » qui ne sont toujours pas publiés alors que le quorum des votes est à +9 ; et qu’un autre article de ce même auteur est toujours en tête de page sur AV.
    Qu’est ce qui justifie un tel empressement ? l’article du figaro date du 09 février. ; on n’est plus à une heure près.
    Pourquoi toujours cette confiscation de l’espace de ce site au profit des mêmes ?


    • L'enfoiré L’enfoiré 26 février 2010 15:26

      Il y a la journée sans achats. dans wikipedia.
      Il y aura bientôt la journée sans Petzouilles au Village. smiley



    • L'enfoiré L’enfoiré 26 février 2010 15:31

      Et c’est ici, l’explication.
      Bonne soirée à tous.


    • Paul Villach Paul Villach 26 février 2010 15:16

      @ le nouveau42

      Extra, votre commentaire et surtout imbécile ! Vous êtes inspecteur ou un courtisan d’inspecteur ? Paul Villach


    • Paul Villach Paul Villach 26 février 2010 17:25

      @ Le nouveau42

      L’imbécillité, Monsieur, est de faire diversion comme vous le faites.

      Cet article n’est pompé nulle part ! Il répond à des exigences précises en précisant bien à qui les citations sont empruntées.

      Je pouvais écrire un réquisitoire aussi accablant. Je l’ai d’ailleurs fait dans trois livres, dont l’un a été écrit avant celui de F. Bayroux. !

      Mais, je voulais prendre au piège des gens comme vous et les amener à découvrir qu’une personnalité comme François Bayroux pour qui j’ai du respect, est capable d’analyser cruellement les maux dont souffre l’Éducation Nationale et dont personne ne parle et pour cause : les courtisans y trouvent leur compte dans le naufrage auquel on assiste !

      Comme vous êtes écoeuré, vous fuyez et vous regardez ailleurs quand la maison brûle ! Grand bien vous fasse ! Mais votre leurre de diversion est éculé ! Vous ne trompez personne !Paul Villach


    • djanel Le viking- djanel du viking-chaise 26 février 2010 18:17

      Encore un pathétique crétin. Il ose comparer l’article avec son commentaire rédigé qui ne fait que 2 lignes et encore je suis généreux, c’est plutôt une et demie. S’il était encore en vigueur, ne pourrait pas être reçu au certificat de fin d’étude, celui-là. (De Renève as tu remarqué où j’ai placé le sujet du verbe « pourrait » dans la phrase)

      Figurez-vous que ce type voulant apporter de la contradiction finit en maladroit qu’il est par confirmer l’info contenu dans l’article en disant « article aux 2/3 pompé dans le Figaro.fr  » Faut-il qu’il soit sacrément idiot pour réussir exactement le contraire de ce qu’il voulait faire en voulant discréditer

      Monsieur Villach il y a encore de la diffamation ici. Pourquoi n’avez-vous pas poursuivi Ranta hier lorsqu’il vous a accusé de commettre un plagiat !!! Et cet abrutit de lenouveau42 se permet aussi de vous diffamer en toute impunité. Quand on peut écrabouiller un adversaire qui vous veut du mal, il ne faut pas hésiter d’aller au combat car ces gens prendront votre générosité à ne pas poursuivre pour de la faiblesse.


    • Paul Villach Paul Villach 27 février 2010 10:37

      @ Djanel

      Ces individus dont la fonction est de faire diversion quand le sujet dérange, ne mérite que peu de considération.

      Le seul fait qu’ils tiennent à laisser un commentaire, doit faire partie du cahier des charges de l’agent stipendié par une officine de veille : ils doivent comme les détectives privés appo rter à leur patron la preuve qu’ils travaillent bien et ne se contentent pas de batifoler sur Internet.

      Voyez le pervers Trolléon ! Il ne peut s’empêcher de procéder à une attaque personnelle. Ce type est un cas ! Qu’il se soit déconsidéré depuis des mois, ne l’empêche pas de continuer à se vautrer dans sa fange. Paul Villach


    • djanel Le viking- djanel du viking-chaise 26 février 2010 18:22

      et le crapaud croasse comme toujours.


    • cmoy patou 27 février 2010 11:43

      Alors que Capri c’est fini.


    • iris 26 février 2010 14:44

      4500 euros à comparer au personnes en fin de droit-y en a qui ont de la chance !!


      • rocla (haddock) rocla (haddock) 26 février 2010 15:25

        Incomplet .

        accoudouarres ..... ?


        • rocla (haddock) rocla (haddock) 26 février 2010 16:53

          s’ ils ne nuisaient pas journaient-ils au moins ?


          • djanel Le viking- djanel du viking-chaise 26 février 2010 18:23

            Encore une diffamation.


          • smaugb smaugb 26 février 2010 17:09

            M. Villach,
            je ne vous ferai aucun reproche sur cet article, j’irai même dans votre sens. Le noeud du problème se situe en effet dans cette double fonction schyzophrène de l’inspecteur qui doit à la fois sanctionner et conseiller, chose proprement impossible.
            D’autre part je suis d’accord avec vous sur la prépondérance des réseaux : pour être inspecteur, il faut appartenir au bon courant idéologique, faire éventuellement partie d’un syndicat, avoir fait ses classes comme formateur IUFM, etc... Surtout, être servile avec ses supérieurs et tyranique avec ses inférieurs.

            Je trouve vos articles bien meilleurs quand vous ne parlez ni d’intericonicité, ni de leurre d’appel sexuel, ni de métonymie, ni d’aucun de ces concepts fumeux et inutiles dont vous truffez vos pédantes analyses d’images.


            • docdory docdory 26 février 2010 17:29

              J’ai lu sur internet qu’il y a 2105 inspecteurs de l’Education Nationale . Si l’on considère que chacun d’entre eux doit être payé dans les 2500 euros par mois ( à l’exception de ceux décrits par la Cour des Comptes ) , soit environ 40 000 euros par an avec les charges sociales , cela fait un total d’environ 84 millions d’euros dépensés annuellement pour pas grand chose !

              Apparemment, la plupart de ces inspecteurs ont plus de 50 ans . Il suffirait de ne pas remplacer les départs en retraites pour qu’il n’y ait presque plus d’inspecteurs dans 10 ans ! A notre époque où la France est en quasi-faillite, voilà un allégement de charge pour l’Etat qui serait bienvenu !

              • smaugb smaugb 26 février 2010 17:43

                Un inspecteur n’est pas payé 2500 net par mois docdory !
                D’abord, les IA-IPR sont agrégés. D’autre part, ils entrent dans le corps d’inspection disons en milieu de carrière au mieux. Donc, on peut tabler sur un salaire net de base d’environ 3500 euros par mois, plus de nombreuse primes, je dirais un salaire net supérieur à 4000 euros par mois, atteignant peut-être les 5000 euros en toute fin de carrière.

                Donc vous pouvez presque doubler votre estimation !


              • Jojo 26 février 2010 17:43

                Cette voix … Il n’y en a pas deux comme ça…

                Si la prochaine phrase est une sottise l’identification sera formelle…


                C’est bien lui smiley


              • Jojo 26 février 2010 18:28

                Doc en Toc 

                Félicitations vous venez d’inventer un concept : l’éducation nationale sans inspecteurs...
                Cela dit, pourquoi s’arrêter en si bon chemin, ça coûte cher un enseignant. Vous imaginez un peu les économies que vous pourriez faire la-dessus ?

              • ZEN ZEN 26 février 2010 18:32

                Jojo
                 smiley
                On pourrait aussi songer à se passer des élèves
                ça coûte cher, un élève smiley


                • Paul Villach Paul Villach 27 février 2010 13:58

                  @ Zen

                  Avouez, Zen, que certains voyous exclus feraient le bonheur de tout le monde sauf de la privatisation du service public qu’ils permettent de faire avancer par le désordre savamment entretenu avec la complicité des grands coeurs humanitaires alliés aux cyniques. Paul Villach


                • rocla (haddock) rocla (haddock) 26 février 2010 18:38

                  Plus besoin de concierges non-plus , on économiserait la cire .....


                  • alsalyes 26 février 2010 19:16

                    Merci Paul pour ce rappel de ce que vaut l’inspection. Je partage cette analyse et celle de Bayrou et pour cause !
                    Au fait j’ai vu une inspectrice dégaîner 7 fois dans une seule journée sans compter une réunion le midi et les entretiens individuels en fin de journée. Tu parles d’un sérieux ! Sa capacité de nuire était au maximum !


                    • Paul Villach Paul Villach 27 février 2010 10:53

                      @ alsalyes

                      On ne dira jamais assez le mal que cette institution a pu faire au service public d’Éducation. Et ce ne sont pas des irresponsables qui le disent. Un haut fonctionnaire, M. Toutlemonde, dans son livre « Petite histoire d’un grand ministère », l’a bien analysé.

                      Certains professeurs à la fin des années 70 et au début des années 80 ont réussi par leur refus collectif à faire trembler cette institution nocive. Mais la soumission aveugle à l’autorité a repris le dessus dans les années 90. Il suffit de voir le désastre où sombre l’école. On a besoin d’un corps d’inspection tel que le décrit François Bayrou pour en arriver là !

                      L’invention de la Hors-Classe réservée aux prétendus meilleurs (entendons : les meilleurs courtisans) par le ministre Jospin en 1989 (les trotskystes connaissent le coeur des hommes par coeur) qui améliorait l’ordinaire du traitement d’un professeur, a été une belle invention : en en interdisant l’accès à ceux qui refusaient l’inspection pour le simulacre de contrôle qu’elle représentait, l’administration a contraint les professeurs à choisir entre leur porte-feuille et leurs convictions.
                      Et il est vrai que c’est le plus souvent le porte-feuille qui l’emporte dans ce genre de conflit.

                      Raison de plus pour rendre hommage à tous ceux qui ont choisi de servir leurs convictions au détriment de leur porte-feuille ! Paul Villach


                    • Mohamed 26 février 2010 21:28

                      @ Monsieur Villach :

                      Ah Monsieur Villach, comme vous avez raison !

                      J’ai lu votre article trois fois.

                       


                      • djanel Le viking- djanel du viking-chaise 26 février 2010 23:53

                        ..............

                        ...............

                        Etrange, j’avais envoyé un commentaire bien corsé et il a disparu immédiatement. Bizarre comme c’est bizarre. Mince alors ! Le sieur ranta ne pourra donc pas le lire


                        • Paul Villach Paul Villach 27 février 2010 14:06

                           @ Calmos

                          « Topaze », écrit par Pagnol à la fin des années 20, n’a pas pris une ride ! Ce qui se passait dans la pension privée Muche avec Mme la Baronne s’est appliqué dans le service Public pour conduire à sa privatisation... Muche exigeait de Topaze qu’il recalcule la moyenne du fils de la Baronne : 0 + 0 + 0 = ? 
                          C’est ce que réclame l’administration des professeurs et qu’exige le ministère en demandant de relever les notes ou en attribuant les diplômes en fonction de statistiques établies à l’avance. Voyez les résultats invraisemblables du bac en juin 2009 ! Joli retour des choses Paul Villach


                        • zelectron zelectron 28 février 2010 21:17

                          + Jouvet (la meilleure version, un peu théâtre filmé, mais +authentique) la prévarication telle qu’elle existe aujourd’hui et demain avec vespasienne « amovibles », commissions occultes, falsifications diverses et variées de comptes de société et un homme d’herbe, non, de brindilles, zut ! j’ai trouvé de paille, voila.
                          ps ça ne s’applique pas à Paul, en revanche peut être à, aux....


                        • jak2pad 28 février 2010 02:22

                          j’ai trouvé cet article intéressant, bien qu’un peu hâtif.

                          par contre, on ne voit pas bien à qui il s’adresse : si c’est à des « extérieurs » ( des gens qui ne connaissent pas le fonctionnement de l’Educ’Nat., il paraît assez indigeste et peu attractif.

                          Pour ceux qui connaissent cette structure bizarre de l’intérieur, il ne fait que confirmer ce que l’on savait depuis longtemps, et qui d’ailleurs est valable pour toute ces grosses machines administratives, une spécialité bien française.

                          Lorsque la France a été prise d’un vertige, un peu comme le Ruanda des Hutus, et a exterminé une part notoire de sa population,elle a quitté l’Ancien Régime, pour entrer dans une ère nouvelle : l’Ancien Régime revisité, vidé de sa substance spirituelle, mais conservant toutes ces structures lourdes, inefficaces et coûteuses,, qu’on appelle communément l’Administration.

                          Celle-ci administre peu, mais constitue un débouché pour de nombreux personnages de qualité très variable, dont pas mal seraient chômeurs de longue durée dans un monde ordinaire. On y trouve des postiers, des diplômés de Sciences Po, des scaphandriers de haute mer, des prévisionnistes, des analystes, des chercheurs, des chauffeurs de bus,....

                          Inventaire à la Prévert ? pas du tout, c’est un petit morceau de cette innombrable et insatiable « Fonction Publique », qui suscite l’apitoiement de presque toutes les nations développées, mais un espoir pour les pays à faible qualification et à adrénaline basse.

                          M. Villach s’étonne qu’il ait en quantité impressionnante des inspecteurs qui n’inspectent rien.

                          C’est le contraire qui eût été étonnant !

                          Le blues de l’Educ’Nat., c’est l’échec permanent, la routine, le manque de perspectives, et c’est très normal.

                          N’oublions jamais que flemme, copinage et j’m’en-foutisme sont les mamelles du bonheur de cette vieille confrérie, et tout le monde le sait, dans ce pays et ailleurs.
                          Cela explique d’ailleurs le nombre élevé d’enseignants, et leurs faibles rémunérations.

                          Cela explique également les faibles résultats, depuis le Primaire jusqu’au CNRS.

                          Il est certainement difficile et stressant de plaire à la fois à ses chefs, au SNES tout-puissant ( ce dinosaure post-soviétique qui bloque depuis toujours les tentatives d’avancées), et un peu quand même aux usagers (enfin ceux qui en ont l’air, comme la FCPE,par exemple,elle aussi bijou de la collaboration pot-soviétique...).

                          Ces pauvres inspecteurs arrivent donc au but complètement vidés, exténués et ramollis. Ils n’ont qu’une seule envie : profiter de leur planque chèrement acquise, au prix de toutes les trahisons, compromissions et lâchetés, toucher enfin leurs 4200 euros à ne plus rien foutre, pendant longtemps.

                          Et voilà qu’un Paul Villach arrive, sur AgoraVox, et leur pose des questions de simple bon
                          sens.
                          Avouez qu’il y de quoi demander un détachement à la Poste, ou à l’Institut de Recherches Stratégiques.

                          Bon, mon billet d’humeur n’a aucune chance de passer, tant pis, et ne vous en faites pas : le moment de la Grande Dégringolade approche à grands pas !


                          •  C BARRATIER C BARRATIER 28 février 2010 11:42

                            Quel déchainement vis à vis du corps d’inspection de l’ Education nationale ! Ils font le travail qui leur est demandé, très varié : Par exemple rassembler, vérifier, choisit des sujets pour les examens, travailler sur les barèmes de correction, réunir des instances pour modérer les notes mises à l’examen lorsqu’un correcteur paraît avoir ’disjoncté« , gérer l’avancement des enseignants, contrôler le système de remplacement des professeurs absents, organiser des réunions par matière lors des changements de programme, tout un travail obscur et nécessaire.

                            Il y a aussi la visite d’inspection (le contrôle du travail des enseignants). Le corps enseignant aime mieux noter les autres qu’être noté, contrôler les autres qu’être contrôlé. C’est une sorte de déformation professionnelle. Pourtant, pour quelques uns, il y a des choses à suivre de près : On découvre 20 ans après la mise en place d’un nouveau Plan comptable que tel enseignant ne le connaît pas encore ! Que d’autres refusent d’être inspectés...les mêmes se soumettant aux alcootests, ou portant plainte pour faire contrôler un permis de construire d’un voisin qui les dérange....Il faut savoir que depuis plus de 20 ans, un inspecteur ne peut pas venir par surprise dans une classe : un rendez vous est pris...Les enseignants dans leur grosse majorité sont satisfaits d’un travail en confiance avec les inspecteurs, ils ont des problèmes à soulever dans leur spécialité, et trouvent un interlocuteur chevronné pour échanger. Car les inspecteurs sont largement désireux d’apprendre du »terrain".
                            J’en ai beaucoup fréquenté dans ma carrière, je n’aurais pas aimé leur boulot, mais je m’y intéressais et le trouvais utile...
                            Comme sont utiles je pense les inspecteurs des impôts ou du travail.

                            Monsieur BAYROU n’a pas réussi grand chose, sa présence à l’Education nationale a laissé le souvenir d’un démagogue soucieux de plaire plus que d’améliorer l’institution. Ceux qui savent le faire le font dit un proverbe. Voilà un ex Ministre qui a eu l’occasion de faire....Il était le patron de l’inspection et du reste...
                            Je n’ai pas lu son livre, je me contente d’une réaction aux échanges ci dessus.


                            • ChatquiChouine ChatquiChouine 28 février 2010 12:25

                              Pardonnez par avance ma contribution quelque peu provocatrice mais quand vous dites :

                              « On entend d’ici le lecteur crier d’indignation à la lecture de ces blasphèmes proférés à l’encontre de la fonction la plus respectée de l’Éducation nationale »

                              en réaction au paragraphe disant :

                              « Chacun peut inspecter une vingtaine de semaines par an, à raison de trois ou quatre inspections par jour ouvrable, soit au maximum une centaine d’inspections par an »

                              Le lecteur ne s’offusquerait-il pas plutôt d’apprendre qu’ un inspecteur travaille 25 jours pas an ?..... smiley

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