Place au peuple, à la patrie sociale, à l’indépendance, à la démocratie !

Ça y est, c'est fait, Manuel Valls a réussi à obtenir son vote de confiance. Il y aura plusieurs choses à dire, et pas des moindres. Nous allons avoir l'occasion d'étayer nos propos au fur et à mesure du développement de cette tribune.

Mais commençons par le commencement : malgré les apparences de la victoire qu'a pu enregistrer, encore pour un temps, Manuel Valls à l'Assemblée Nationale lors du vote de confiance du gouvernement, la vérité est au contraire à l'heure de l'inquiétude et de la préoccupation. Pourquoi me dira-t-on ? Et bien tout simplement parce que Manuel Valls a perdu trente sept soutiens en cinq mois et qu'il n'a pas pu obtenir la majorité absolue. De plus, Manuel Valls dispose désormais, contrairement à juin, d'une majorité fragile et d'une légitimité émiettée.

Détaillons tout ceci en quelques chiffres concrets : pour obtenir la majorité absolue, Manuel Valls se devait de rassembler les voix de 289 députés. Or, il n'a réussi qu'à en obtenir 269 voix. Ils sont 244 députés à avoir fait le choix de ne pas voter la confiance au gouvernement Hollande-Valls, soit en s'abstenant, soit en votant contre. Autant dire que les prochains votes à l'Assemblée Nationale s'annoncent tendus pour le gouvernement Hollande-Valls car il faut rappeler tout de même que lors de son premier vote de confiance, Manuel Valls avait largement dépassé le nombre de votes pour atteindre cette majorité puisqu'il recueillait au mois de juin dernier 306 voix.

Pour autant, au vu du contexte, Manuel Valls aurait pu largement se faire désavouer en n’obtenant pas les voix nécessaires lors de ce vote de confiance. Et c'est maintenant que le bât blesse. Entrons maintenant dans le vif du sujet.

Devant le fait que nous pouvons qualifier sans exagération de main mise de l'Etat par la finance internationale, et face à la politique de rigueur et d'austérité engagée par le gouvernement Hollande-Valls, les députés frondeurs juraient haut et fort, il y a quelques semaines encore de cela, que ça ne se passerait pas ainsi et que les Français verraient le moment venu la force de résistance et le moral d'acier qui animaient les députés socialistes frondeurs. Et en direct, nous avons vu ce que nous avons vu, c'est-à-dire, une lâcheté renforcée d'une hypocrisie sans nom et d'une soumission servile, probablement animée au nom d'intérêts particuliers. La carrière est plus importante que la défense de la patrie sociale et de son peuple. Ainsi donc, 31 députés socialistes se sont abstenus et n'ont pas votés « contre » le gouvernement Valls. L'excuse d'une telle décision : ne pas menacer la survie du gouvernement. Rien que cela. On est donc en droit de se poser légitimement la question à quoi auront toute cette gesticulation médiatique, surtout pour obtenir à l'arrivée une telle position.

Même Marie-Noëlle Lienemann, l'une des figure emblématique de la gauche du Parti Socialiste, est rentrée dans les brancards du leader du Parti de Gauche en déclarant que « Jean-Luc Mélenchon veut absolument aller au clash pour le clash ». C'est pourtant elle qui a déclaré début septembre que « Les socialistes feraient une grave erreur à accepter politiquement une politique inefficace et qui s'éloigne très loin de ses valeurs » et de poursuivre « J'espère que Manuel Valls n'aura pas la confiance  ». On pensait de sa part s'en prendre non pas à Jean-Luc Mélenchon mais plutôt à Manuel Valls et à son gouvernement pilotés par les banques d'affaires.

En fin de compte, les députés « frondeurs » ne se seront pas opposés à Manuel Valls et certains d'entre eux sont allés jusqu'à l'applaudir.

Quel courage, quelle force d'acier, n'est-ce pas...

Quant aux députés d'Europe Ecologie les Verts, eux qui n'ont eu de cesse d'attaquer Manuel Valls sur sa politique en matière d'écologie, ceux-ci aussi se sont abstenus. Là aussi, il faut bien défendre sa salade composée luxueuse pour bien manger et surtout pour faire carrière encore le plus longuement possible. La rigueur et l'austérité, oui pour le peuple, mais certainement pas pour tous, et encore moins pour les « gros », les « importants », les « puissants » ! N'est-ce pas ?

Clémentine Autain que l'on peut dénommer aisément « langue de bois » et qui est l'alliée de Jean-Luc Mélenchon, on peut qu'il n'a pas de chance, a déclaré ceci : « Saluons les frondeurs qui se sont abstenus. Mais ça ne fait pas la maille  ».

Il n'y a rien à saluer chez les frondeurs abstentionnistes ! Et disons les choses clairement : si tous les députés frondeurs, de tous les partis, au nombre de cinquante-trois, avaient voté sans état d'âme au nom de l'intérêt général contre le gouvernement Valls, alors le désaveux aurait retenti dans l'Assemblée Nationale et Manuel Valls aurait été contraint soit à la démission, soit à la dissolution.

Or, devant une telle situation, face aux conséquences qu'engendre, et va continuer à engendrer la politique de rigueur et d'austérité imposée par François Hollande et Manuel Valls et cela contre la volonté des citoyens français, ces cinquante-trois frondeurs se sont abstenus. Ils participent en fin de compte au maintien d'un gouvernement qui agit en faveur des intérêts de la finance internationale et du patronat du CAC 40. En s'abstenant ils collaborent activement avec les ennemis de la patrie sociale et de ses citoyens. Quelle honte ! Les Français ne l'oublieront pas ! Et les prochaines élections qui arrivent devront sonner leur glas. Aucun cadeau ne devra être fait aux ennemis de la patrie sociale et du peuple !

Autre grande tartuferie politique, celle de l'« opposition » incarnée par l'UMP. Nous avons, là aussi, assisté en direct à un grand moment de comédie politique : celui de l'alliance objective de cette gauche et de cette droite de l'argent. Qu'on ne vienne plus nous parler de « valeurs » de l'UMP qui s'opposent aux « valeurs » du Parti Socialiste. Les gesticulations, les oppositions et les effets de manche sont désormais stériles et rendraient ridicules ceux qui oseraient encore nous parler de cela. Pour nous, et cette tragédie nous le confirme, il y a d'un côté les alliés de la fiance internationale, des patrons du CAC 40, des intérêts particuliers... et de l'autre, les humbles, les honnêtes, ceux qui défendent la patrie sociale, la justice sociale, la dignité humaine. Que dire aussi de Jean-François Copé qui a applaudit avec force et conviction Manuel Valls ? Ces séquences resteront gravées dans les archives de la vie politique française et grâce aux médias numériques les Français, là aussi, n'oublierons pas les combinaisons politiciennes entre les partis alliés de la finance internationale et du patronat du CAC 40.

Les patriotes sociaux ne peuvent que saluer comme il se doit tous les députés, d'où qu'ils viennent, qui ont eu le courage de voter « contre » à la motion de confiance du gouvernement Valls. Les Français seront aussi se souvenir de ces élus qui ont agi pour l'intérêt de notre patrie sociale et du peuple Français.

Dans son discours Manuel Valls a déclaré que « ma seule mission est d’avancer contre vents et marées ». A ses yeux, donc, le peuple s'appelle « vents et marées ». Puisque Manuel Valls déclare la guerre ouvertement au peuple et bien qu'il prenne garde aux cyclones et aux grandes marées qui s'annoncent car pour les patriotes sociaux il ne fait aucun doute que le peuple se met en mouvement pour se réapproprier le vrai pouvoir. Les jours de ce système oligarchique sont comptés et c'est aux citoyens de faire la démonstration de leur force dans la rue ! Qu'ils n'oublient pas que le peuple Français est un peuple de révolutionnaire.

Face à la dictature de la finance internationale, face au mépris des oligarques, à leur haine et à leur violence faite à l'encontre de la patrie sociale et de ses citoyens, face à la lâcheté et à la soumission des « frondeurs » abstentionnistes, les patriotes sociaux déclarent solennellement au nom de la liberté de la souveraineté et du Bien commun : « Place au peuple ! Place à la patrie sociale ! Place à l'indépendance ! Place à la démocratie ! ».