Place publique : une exécution en règle, sans surprise
Celles et ceux qui ne savaient pas que ce « parti politique » est verrouillé par de médiocres intrigants doivent se rendre à l’évidence.
C’est une bouse flattée par les merdiacrates qui adorent respirer du lisier.
Claire Nouvian a de gros défauts : sincérité, convictions, désintéressement.
Thomas Porcher a quitté ce radeau de la méduse dès mars 2019.
La coréférente nationale des Jeunes Place publique, Anaïta David, vient de faire de même.
« Mes attentes en matière d’honnêteté et de courage ne sont pas compatibles avec la tambouille politique, explique Claire Nouvian. C’est moi qui suis inadaptée à ce milieu ».
« Nous savons tous, en théorie, que la politique fonctionne ainsi, selon un système féodal d’allégeances, mais en faire l’expérience pratique change tout. J’ai été dégoûtée par cette forme de prostitution de la démocratie qui a comme conséquence que les plus vils obtiennent les meilleurs postes »
« Une poignée d’intrigants formés à l’école du vice des partis politiques ont transformé Place publique en organe classique où règnent les luttes intestines et où les courtisans réussissent plus que les combattants », regrette la présidente de l’association Bloom, une ONG de défense des océans.
Quant au PS, c’est « une machine asséchée qui ne sait plus penser, qui n’est plus tendue par une quête idéologique, qui a sa violence propre. Mais ce n’était pas le seul problème […] Tout s’est dégradé lorsque, les sondages ne décollant pas, le PS a voulu sécuriser ses arrières en faisant intervenir Cazeneuve, Hollande et consorts ».
« La promesse d’Olivier Faure était de transformer le PS de l’intérieur pour atteindre un nouvel horizon : la social-écologie. Mais cet objectif ne peut pas se réaliser avec ceux qui, au PS, y sont opposés et n’ont pas un microgramme de conviction écologique »
« Mon erreur a été de revenir, de remettre une pièce dans la machine malgré ses défauts de mise en œuvre et les dysfonctionnements humains… Il y avait de belles personnes dans l'aventure, mais nous n'avons pas été en mesure de faire la peau à des pratiques politiques exécrables. Nous avons fait l'expérience de notre impuissance. On s'était souvent répété l'adage prêté à Mauroy, “quand les dégoûtés partent, il ne reste plus que les dégoûtants”, et c'est pour éviter cette fatalité politique que j'étais revenue », dénonce Claire Nouvian. Avant d'ajouter : « La campagne a appuyé sur nos faiblesses structurelles et fait tomber les derniers masques. C'est à la guerre que les natures profondes se révèlent. Je me suis fait des amis pour la vie, mais j'ai aussi identifié des individus que je ne veux plus croiser. Les arrivistes auront toujours, par définition, une longueur d'avance sur les autres puisqu'ils passent leurs journées à calculer leurs coups, puisqu'il n'y a rien d'autre dans leur horizon que leur carrière et la constitution d'une rente politique. »
« Un courtisan qui avait déjà fait fuir des gens formidables est venu m'entreprendre au cas où je déciderais de m'engager aux côtés d'Anne Hidalgo dans la campagne municipale. Comme il est prêt à tout pour devenir conseiller de Paris, il venait se vendre. Se vendre. Ni plus ni moins. Je me retrouvais en position d'acheter sa fidélité en échange d'une rente politique ».
« J'ai servi de caution écolo une fois, pas deux. Place publique a échoué, à mon sens, à mettre en place des garde-fous permettant de se prémunir de tels comportements. Je ne dis pas que c'est facile, mais il faut au moins que la culture de l'évitement du conflit n'ait pas le dessus sur celle du courage. Or l'exemplarité a fait défaut. La radicalité en politique, ce n'est pas pour demain. » Auprès de L'Obs, elle étrille également Raphaël Glucksmann : « Nous ne sommes pas faits du même bois, nous n'avons pas les mêmes points forts. Je dirais que les siens sont son intelligence et sa culture, les miens ma sensibilité et mon intégrité. Mes attentes en matière d'honnêteté et de courage ne sont pas compatibles avec la tambouille politique. » Et d'ajouter : « C'est moi qui suis inadaptée à ce milieu. »
« L'idée de ne pas passer la barre des 5 % a plongé l'appareil PS en crise de nerfs et ils se sont mis à faire n'importe quoi, à tout repeindre en rose, à imposer leur logo au détriment des autres, à trembler de peur dès que j'allais prendre la parole, puisque mon discours ne changeait pas d'un iota par rapport à la feuille de route idéologique et programmatique sur laquelle nous étions tombés d'accord. Cela mettait du coup en abyme les agissements incohérents de fin de campagne. »
« Bloom est très efficace. On agit avec méthode, stratégie, expertise. On obtient des victoires concrètes, mais elles sont sans cesse remises en cause par les lobbies. Il ne faut jamais baisser la garde. Je pense que nous avons changé d'ère, que l'irréversible est en marche et que pour faire face aux changements radicaux, impensables et impensés qui se présentent à nous, il aurait fallu se préparer culturellement depuis longtemps, éduquer nos enfants autrement, questionner nos préférences morales collectives et intégrer la coopération à nos schémas de pensée »
"On a été trustés par des petits arrivistes médiocres, terribles et infréquentables, des gens qui ont infiltré le système. Ils ont beau être jeunes, ce sont déjà des professionnels de la politique, et on n'a pas envie de cheminer à côté de ces gens-là", a-t-elle dit, manifestement dépitée.
Thomas Porcher, en désaccord avec la ligne du mouvement, quitte le parti en dénonçant une « liste d'apparatchiks, pas de citoyens »
En poste depuis un an, Anaïta David, la coréférente nationale des jeunes du parti, a annoncé sa démission hier. En cause, le fonctionnement interne et l’éloignement du NFP.
La coréférente nationale des Jeunes Place publique, Anaïta David, a annoncé il y a 3 jours sa démission. « J’ai eu envie de partir dès les négociations autour du NFP et le peu de bonne volonté de Place publique pour y participer », n « Mais désormais, on n’est plus dans les décisions du NFP, poursuit David. Il n’y a pas de consultations en interne : la position de Place publique, c’est celle de Glucksmann. Et puis ses interviews où il tape sur tous les chefs de partis, c’est désolant. Tout le monde a un peu oublié qu’on a été créé pour faire l’union de la gauche. »
Bref, le vide intersidéral entre les oreilles de glucksmann devient étourdissant.
Et celles et ceux qui lui reconnaissaient un qi supposé impressionnant n’en reviennent pas de s’être autant fourvoyé(e)s.
Et alors ? Me rétorquez vous …
Tous les partis fonctionnent comme ça !
Sans blague ?
Il faudrait donc accepter ce marécage,
qui infecte la politique avec des politiciens professionnels insincères,
refuser d’avoir des principes de vérité et de justice,
accepter le verrouillage de toutes les instances du pouvoir par des incapables obsédés par leur propre position sociale ?
Eh bien pas du tout.
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