Plaidoyer pour une xénophobie de proximité
L’inexistence de races humaines démontrée par la biologie fait désormais consensus hormis peut être pour la race blanche, sujet délicat abordé par deux scientifiques de renom dont les résultats des recherches ne sont pas encore disponibles dans les bibliothèques universitaires mais sont claironnés sur les plateaux télévisés.
L’une, Nadine Morano qualifie la France de pays de race blanche tandis que sa consœur et néanmoins ennemie Danièle Obono s’insurge de la nomination de Jean Castex au poste de Premier ministre d’un « homme blanc. » Elle a ajouté, sans doute pour noircir le tableau qu’outre sa navrante leucodermie il est de droite, circonstance éminemment aggravante.
Voilà qu’un autre intellectuel Lilian Thuram célèbre pour avoir marqué deux buts à l’insu de son plein gré en demi-finale de coupe du monde en 98 se mêle au débat en développant une autre théorie dans son livre « La pensée blanche » selon laquelle « On ne naît pas blanc, on le devient » en paraphrasant la célèbre citation extraite de l’essai féministe '' Le Deuxième Sexe'' de Simone de Beauvoir.
A l’en croire « Peu importe votre couleur de peau, vous avez un biais blanc » Personne ne semble donc pouvoir échapper à cette misérable et inéluctable blanchitude, pas plus les adeptes du bronzage intensif que la pauvre Danièle Obono dont la pensée racialiste est parasitée par ce fameux biais blanc cher à notre footballeur retraité.
Comme nous n’avons aucune compétence en génétique ni en anthropologie nous nous démarquons de ses trois éminents mais controversés savants à la pensée essentialiste et souscrivons à l’idée que les races n’existent pas, ôtant ainsi toute substance au racisme et à son ennemi collatéral l’anti racisme.
Evidemment, cette assertion entraine des conséquences dans différents domaines dont le champ lexical injurieux, l’expression ‘’Putain de ta race’’ où la promesse alléchante ‘’Je vais niquer ta race’’ perdent de leur puissance évocatrice et tombent en désuétude tout comme les regrettés jurons médiévaux : boursemolle ou encore sac à vin.
Autres répercussions logiques à prévoir, économiques et sociales celles-là la prochaine mise en liquidation faute d’aides publiques de S.O.S Racisme, du CRAN, du MRAP, de ce petit fromage républicain qu’est la Halde et autres officines aspiratrices de subventions.
Nous pourrons dorénavant, exprimer en toute quiétude des réserves sur les prises de position de la députée de la France Insoumise , comme celles lors de l’attentat de Charlie Hebdo , ne pas partager ses convictions sans être soupçonné par les ayatollahs de la bien-pensance du seul reproche qui puisse être fait à une personne de cette éminente qualité : qu’elle soit une femme, noire.
L’exercice s’annonce encore périlleux, l’anti raciste fait de la résistance, s’il assure combattre le concept de race, il ne veut pas croire à la mort du racisme, il en a besoin pour exister, en fait son miel et ne rechigne pas à le pratiquer à rebours.
Que nous reste-t-il alors pour exhaler les petites rancœurs, les frustrations quotidiennes, les ressentiments sans s’attirer les foudres des jivaros de la pensée unique qui pourraient nous appliquer une douloureuse reductio ad hitlerum ?
C’est peut être l’occasion de plaider pour le retour d’une xénophobie raisonnée, bio, à la traçabilité irréfutable, une xénophobie de proximité en quelque sorte, telle qu’elle était pratiquée avant dans nos villages où l’étranger n’était éloigné que de quelques kilomètres, ce qui donnait lieu à des querelles de clochers et des guerres picrocholines sans grandes conséquences.
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