Point de vue d’un expatrié au Québec sur la politique française et les élections
Expatrié en Amérique du Nord depuis 2001, je contemple les élections françaises et je constate, à l’image des présidentielles américaines, que les français sont plus enthousiastes à ternir la réputation des présidentiables adverses que d’apporter des arguments pour soutenir leur propre candidat. Depuis plusieurs années, on vote contre le plus mauvais au lieu de voter pour le meilleur. Comme d’habitude, les français chialent et comme d’habitude, rien de change car d’habitude, voter pour la gauche ou pour la droite revient à voter pour le même système oligarchique. En effet, nous ne sommes que des esclaves ayant le sentiment de liberté dans une démocratie illusoire. Hors, depuis l’avènement des nouvelles sources d’information, les gens ne sont plus dupes et commencent à comprendre ce qu’ils n’avaient jamais compris. Il existe maintenant de vraies alternatives, et les citoyens le comprennent.
On croit à tort qu'une élection ne sert qu’à élire un nouveau président. En revanche, on oublie le parti ou l’idéologie derrière l’homme – ou la femme. Bien entendu, il est beau et jeune, a du charisme, parle bien, se défend bien, a toutes les qualités pour être un bon président et donc pour être le meilleur des bouffons pour représenter le parti ! Les élections sont remplies de promesses électorales, et sans vouloir choquer personne, les promesses électorales sont des appâts et nous sommes des poissons. On se rassasie le temps d’une année de quinquennat, jusqu’à s’apercevoir qu’on se sera fait leurrer et qu’on leur aura accordé le droit de nous éventrer, afin de récupérer l’appât qu’on n’aura pas terminé de digérer, et de nous éviscérer au passage. Pour rester dans les allégories d’animaux, essayez aussi d’imager le cochon complaisant dans ses excréments, ou encore le mouton mené à l’abattoir.
Je suis désolé d’être cru envers mon pays, que j'aime tant mais que je vois dépérir à distance, et foncer droit contre un mur dont il ne soupçonne même pas l'existence. Compatriotes français, vous êtes victimes d’un système qui vous gangrène depuis plusieurs générations. Vous savez que la situation empire d’année en année, mais vous vous efforcez encore, tels des masochistes, à donner votre confiance à ces criminels afin qu’ils continuent de vous tourmenter.
Parlons idéologie
Je me rends compte que le débat pour les présidentielles françaises tourne encore et toujours autour de futilités sociales, et que l’économie est secondaire. On discute encore des 35 heures, de l’âge minimum de la retraite et du nombre de semaines de vacances. On se chamaille à qui donnera, accordera, distribuera, gaspillera le plus. Or, réfutez-moi si je me trompe, mais pour pouvoir donner, il faut d’abord posséder. Or, le socialisme, qui est une doctrine qui ne peut fonctionner que grâce à un capitalisme performant, n’a eu cesse de nous empiffrer sans limite. Mais quand la compétitivité a pris le pas face aux pays émergents et que la productivité n’a pas tardé à diminuer, nous nous sommes endettés afin de pouvoir conserver le rythme de vie effréné auquel nous nous sommes habitués. A croire que nous méritons de recevoir sans jamais être redevable. La logique est claire : on ne peut faire de social sans entrée d’argent, c’est à dire sans programme économique créateur de richesse.
Et je m’excuse après des gauchistes communistes et des droitistes socialistes de faire exploser leur bulle, mais les concepts de taxation des plus riches, de diminution des dépenses publiques et de modification de paliers d’imposition, ne sont pas des vecteurs créateurs de richesse mais plutôt recycleurs de richesse. Un déplacement de la masse monétaire ne fait augmenter que temporairement la consommation de certains au dépend d’autres. A fortiori, taxer le riche - je ne parle pas du 1% - l’appauvrie et le décourage d’investir, d’innover, de produire et donc de créer des emplois. Pire encore, ça l’encourage à pratiquer l’évasion fiscale et à fuir le pays pour payer moins d’impôts. C’est une attitude malsaine et insensée que de vouloir rabaisser le riche au niveau du pauvre, dans le but de raccrocher ce dernier au chevet de l’État-providence, au lieu de hisser le pauvre au niveau du riche en encourageant l’entrepreneuriat.
Vous ne pouvez pas tenir le riche pour responsable de votre pauvreté, car vous en êtes vous-même le responsable. Vous êtes comme un enfant qui tend la main à celui qui vous donnera le meilleur cadeau, sans savoir que vous devrez le payer de votre poche tôt ou tard. On vous a déjà offert un vélo et un scooter, mais vous quêtez une voiture : une Lamborghini, évidemment ! Nous savons bien que la « gratuité » a un coût. « Oui, mais le pauvre ne pourrait pas se le payer autrement », me diriez-vous. « Alors encouragez-le en lui donnant les moyens de se trouver un boulot pour qu’il puisse avoir un revenu décent et se le payer ! », répondrais-je. Les « Oui, mais » sont des freins au développement. L’exception confirme la présence d’une règle, mais on ne fait pas de règles à partir d’exceptions. Tout le monde veut des faveurs, mais personne n’est prêt à les payer. On s’indigne que l’État a une dette atteignant des sommets, et on chiale quand il nous taxe pour la pouvoir la contenir. Eh bien taxons les riches… Non ! Au lieu de cela, cessons d’être émotionnel et commençons à être rationnel. Troquons notre mentalité d’arrogant perdant pour celle d’un fier gagnant. Arrêtons de croire que les mesures sociales sortent une société de la misère. Cessons d'être égoïste à vouloir satisfaire notre estomac et commençons à panser l’avenir de nos enfants. Ne votons pas pour une promesse électorale seulement mais pour une idéologie salvatrice.
Je donne mon vote à Marine Le Pen
En considération de tout cela, je ne surprendrai personne en disant que mes opinions politiques sont de droite, que certains qualifieront d’extrême, mais que je considère raisonnable. Ceux qui me connaissent ne seront pas surpris d’apprendre que j’ai une préférence pour le FN de Marine Le Pen. Je constate que depuis longtemps, le spectre politique a viré totalement à gauche, à tel point que la gauche est devenue extrême gauche, que la droite est devenue gauche et que l’extrême droite est devenue la droite raisonnable. Avec le Brexit et Trump, l’équilibre est en train de revenir à la normale.
Même si les merdias ne cessent de diaboliser le FN en continuant de l’assimiler à la faction haineuse, xénophobe et intolérante de son parti, je constate que le discours de Marine Le Pen n’en reflète rien puisqu’elle condamne fermement ces agitateurs marginaux et ultra-dogmatiques. Comme toujours, les soit-disant tolérants progressistes gueulent plus fort que les autres et la majorité silencieuse a peur de s’exprimer publiquement au risque de passer pour des traîtres à la nation. Personne n’ose approuver publiquement Marine Le Pen, et tout le monde s’étonne qu’elle récolte autant d’appuis dans les sondages. Fait non surprenant, elle attire les plus jeunes car ces derniers sont plus connectés et informés grâce à l’ère des nouvelles communications, et donc moins endoctrinés que leurs prédécesseurs. Par-dessus tout, son plan de redressement économique - qui quoi qu'on en dise est plus libéral qu’étatique, bien que protectionniste - est tout à fait brillant, et je ne trouve rien d’extrême ou régressif quand elle propose : 1 - de sortir de l’UE pour se réapproprier une devise souveraine afin de redresser une productivité et une économie en déclin depuis 20 ans ; 2 - de se dissocier de l’OTAN pour pouvoir prendre des décisions internationales sans attaches avec Washington ; 3 - de réinstaurer un contrôle aux frontières, de sélectionner les immigrants, et de renforcer la sécurité des citoyens, tout comme l’ont toujours fait la plupart des pays à travers le monde, dont le Canada et les États-Unis.
Un tour d’horizon subjectif des autres principaux candidats
La presse s’acharne sur François Fillion et le ridiculise pour le rendre coupable aux yeux de l’opinion, sans procès légal. Tous ceux qui le traînent dans la boue sont évidemment irréprochables, mais n’ont aucun autre argument contre lui. Il détient un excellent programme économique créateur de richesse, bien que limité car toujours attaché à l’UE et donc enchainé à la Banque Centrale Européenne, mais il ne l’appliquerait pas s’il venait à être président puisqu’il fait partie du Système. Il a déjà eu la chance de gouverner le pays pendant 5 ans sous l’ère Sarkozy sans amélioration. Je ne vois pas ce que son parti ferait de mieux avec lui comme président. Son programme n’est que de la poudre aux yeux. Par ailleurs, on se rend bien compte qu’il n’est pas le chouchou des oligarques.
A la vue du désastre économique et social de ces 5 dernières années, donner son vote au socialiste Benoît Hamon serait comme cautionner le mandat catastrophique de Hollande, qui n’a fait que servir les intérêts de ceux qui l'ont corrompu. Quitte à me répéter, on vote pour un système, et non pas un sauveur de la nation. Les socialistes auraient pu instaurer le revenu universel pendant leur mandat, mais ils ont préféré attendre les élections pour en parler. Probablement parce que cette mesure aurait été irréalisable sans l’endettement à sang des contribuables. Encore du bonbon pour les pauvres.
L’histoire d’Emmanuel Macron est sortie tout droit d’un film de science-fiction. Tel David Copperfield, il est apparu de nulle part et a réussi à recueillir l’appui des oligarques et des plus puissants en un temps record. Considérant que Macron a couché toute sa vie avec le PS, et que les plus influents vautours du PS sont à ses pieds pour convoiter un potentiel poste de ministre, c’est à jurer que le PS s’est organisé un recyclage interne, comme une façon détournée pour faire oublier la mauvaise réputation que François Hollande a légué au PS. Ce truand a aussi grandement bénéficié de la campagne de souillage de Fillion. C’est une grotesque mascarade et il faut être un suiveur pour ne pas le percevoir, comme un mouton qu’on mène à l’abattoir.
L’autre candidat antisystème, avec Marine Le Pen, qui mérite d’être écouté est Jean-Luc Mélenchon. Il est de la même trempe que Bernie Sanders et ne mâche pas ses mots dans son élocution. Sa vision de la politique étrangère est juste et rationnelle. Malheureusement, son programme économique, émanant de ses racines communistes, est utopique et voué à faire de la France un pays du tiers-monde.
En dehors des cinq ténors, il y a bien un certain François Asselineau, qui propose un programme attirant, mais il est encore loin dans les sondages. Laissons le temps au temps afin que les français lui donnent une chance dans le futur.
Compatriotes français, faites le bon choix !
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