Politique : Le jeu de mécano de nos grands enfants continue
Si l’on devait comparer la situation actuelle de la politique française, c’est assurément le mécano qui serait l’image la plus parlante.
A l’image des enfants qui jouent à ce célèbre jeu de construction, les hommes politiques français se livrent à un grand déplacement de pièces sans rien changer sur le fond. Les pièces gardent la même forme, la même couleur mais on les déplace sur l’échiquier (politique) en espérant que les parents (électeurs) seront convaincus par ces changements cosmétiques.
A gauche, le parti socialiste , auparavant boulonné solidement au PCF et à la carriole de partis d’extrême gauche, se retrouve maintenant à flotter, mal accroché à un Modem qui ne sait pas trop lui-même où se situer. Le joint Fabius, d’un rouge vif et décomplexé, essaye tant bien que mal de faire la jonction avec les copains de la LCR mais la pièce est usée et a besoin d’un bon réparateur, si tant est que cela soit possible..
Heureusement, Besancenot a trouvé la solution pour ne pas être la roue de secours de l’engin : Construire un nouveau véhicule (parti) qui regroupe toute l’extrême gauche et puisse peser... Voeu pieux, la roue de secours a toutes les chances de ne même plus sortir de la vieille boîte de jeu stockée au grenier idéologique ! Mais de toute façon, il y a une pièce qui devrait se barrer assez vite du moteur puisque certains voudraient que Dominique (Strauss-Kahn) crée un nouveau mécano concurrent ! Ca promet pour la reconstruction de l’engin des enfants socialistes en conflit permanent, "maman, il m’a pris mon jouet", "papa, le monsieur il dit que c’est ma faute si j’ai perdu"...
Les choses étant encore trop simples, les petits plaisantins du centre ont décidé de jeter un peu de poil à gratter pour passer du manuel Lego au guide de montage du meuble Ikea.. en suédois. Au Modem, on ne change rien au programme mais on passe allègrement de droite à gauche pour combler le manque de la pièce SD1 (Socio-démocrate) dans le mécano rose, en priant Sainte Rita pour que le moteur continue à tourner. Les enfants n’aimant pas le vide, le petit Hervé (Morin) qui a bien compris le jeu des chaises musicales a aussitôt intercalé (en boudant) son élastique Nouveau Centre : Ca a beau s’éloigner de l’UMP, ça y revient de toute façon quoi qu’il arrive. Mais ce faisant les anciens grands copains de l’UDF s’est attiré les foudres des deux Jean, les frères jumeaux qui cherchent tous deux les faveurs de la mère radicale : Jean-Michel (Baylet) et Jean-Louis (Borloo). Par le gâteau (électoral) alléchés, nos deux bambins se prennent pour Perette et tirent des plans sur le butin de François Grosse Tête en promettant de se réconcilier si maman leur donne un cadeau.
Rassasié, lui, le petit Nicolas ne change pas une recette qui gagne et garde le même modèle de construction, en espérant que le résultat soit aussi satisfaisant !
Jean-Marie, le bouc émissaire de la classe boude dans son coin, espérant sans trop y croire que les parents viendront chercher le jouet merveilleux que le Nicolas lui a volé à la récréation du 22 avril..
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