L’hypothèse a été avancée mardi à Marseille par le quotidien « La Provence ». L’auteur de l’article (Sophie Manelli) a en effet fait un constat pour le moins étrange. Le vaccin qui a coûté si cher au contribuable (808 millions d’euros) et donc, hélas, à la Sécurité Sociale, a été livré sous la forme d’ampoules dont le contenu permet « d’immuniser » dix patients.
Or il y aurait un hic. Le produit de chaque ampoule, une fois mélangé à son adjuvant, doit être utilisé dans les 24 heures. Ce laps de temps dépassé, le vaccin devient obsolète. Il est donc bon pour la poubelle, dès lors qu’une ampoule aura été ouverte par exemple pour faire une injection à un 11° ou 101° patient.
En outre, comme, d’une part, les « clients » ne se bousculent pas, chaque jour, aux portes des centres de vaccination, et que, d’autre part, seule une partie de la population est appelée à se faire vacciner, il est plus que probable que les 10% de « …déchet » prévus par les services de notre Ministre de la Santé ne soient largement dépassés. Il est bon de noter que le ministère n’y va pas avec le dos de la cuillère pour son évaluation. 10% de déchet feraient en effet la bagatelle de 80 millions d’euros.
« Le chiffre des pertes avoisinera plutôt les 30 voire les 40% » dans cette première vague de vaccinations, indique Mme Manelli qui ajoute « à 8,5 le coût moyen de la ration vaccinale, on n’ose imaginer le montant du gaspillage… ». Elle indique en outre que, renseignement pris, l’utilisation des ampoules multi doses aurait été imposée par les laboratoires fabriquant le produit, le Pandemrix.
Alors que la Belgique, consciente de ce problème, aurait ordonné aux médecins généralistes chargés de la campagne de « vacciner les patients uniquement par groupe de dix », la France, elle, n’aurait prévu aucun « ajustement ». Tout comme, elle ne s’était pas interrogée sur la fiabilité du vaccin aux…36 effets secondaires, elle n’a pas encore décidé de convier la population toute entière à se préserver de la grippe mexicaine.
Si, dans ces conditions, par la prodigalité d’une ministre qui a certainement été à bonne école dans ce domaine, on ajoute cette nouvelle donnée de pertes à l’achat du vaccin, les dépenses de publicité télévisuelle et les frais occasionnés par l’organisation de la campagne de vaccination choisie dans des centres spécialisés, l’addition sera certainement très lourde pour une Sécurité Sociale française aux dizaines de milliards de déficit.