Pour en finir avec la drogue
L’hommanimal, à l’état serein, utilise cinq pour cent des capacités de son cerveau dans ses activités rituelles quotidiennes. Seule, une alarme occasionnée par la détection d’un danger extérieur quelconque, ou la présence d’un élément étranger interne, déclenche le processus d’alerte généralisée, caractérisée par la fin de la veille ordinaire. Celle-ci, en fonction de la menace, déploie les quatre vingt quinze autres facteurs endormis, mais instinctivement disponibles au secours de la vie.
L’alimentation, cet art d’introduire dans l’organisme, par voie orale, des éléments vitaux végétaux ou animaux, est une moindre forme de drogue non sans risques ni conséquences. Le régime alimentaire conditionne les capacités d’activités quotidiennes. On peut difficilement être déménageur et végétarien, ni alcoolique et équilibriste. La moindre erreur de substance ou de dose peut provoquer une réaction appropriée de défense immédiate. Celle-ci va être proportionnelle à l’attaque, progressive et lente contre un seul verre d’alcool, ou rapide et éjectable par vomissement dans l’heure pour un seul champignon indigeste dans une belle assiette de girolles.
Pourquoi vous recommande-t-on de rencontrer votre pharmacien avec votre collecte, parce qu’il connait très bien les champignons et leurs différents poisons, pour la bonne raison qu’il utilise ces molécules complexes, à infimes doses dans certains de ses médicaments. En effet, comme vous vous pincez très fort la cuisse pour oublier l’effet d’un coup douloureux sur la tête, lui, vous inocule une fine dose de ce poison vénéneux, par intra-veineuse ou simple cachet, afin de réveiller votre organisme et les facteurs cérébraux endormis. Ils entrent alors en alerte interne intense et s’engagent en lutte intestine contre les deux maux d’un coup, l’intrus à l’origine du malaise et le médicament catalyseur. Simple.
Tout irait pour le mieux pour tout le monde s’ils n’oubliaient pas leurs seringues en partant, mais la consignaient bien dans des emballages prévus dans les officines et les hôpitaux...qui, eux, les rejettent en vrac dans les décharges publiques, alors qu’ils peuvent les recycler ou les nettoyer par ultra son et UHT. Evidemment, ce geste inconscient ou prémédité contamine les futurs clients de ces marchands de poisons, et favorisent la contamination par l’émergence d’une certaine forme de drogue civile.
En effet, celui qui s’est sorti indemne d’une chute mortelle, a sûrement connu un moment T où le cerveau moteur a répondu présent en une étincelle pour accorder tous ses organes à adopter ensemble, instinctivement, le geste bienvenu qui l’a détourné de l’obstacle ou du trou au fond duquel il se serait fracassé. Cet instant T correspond au facteur 1OO % du réveil cérébral qui commande le geste salvateur. Dans certains cas révélés par ceux qui ont connu cette prise de risque, sentant son dernier instant venir, le cerveau déroule en une fraction de seconde le défilement complet de la vie du sujet et refait le circuit inverse de toutes les connexions synapsiques enregistrées depuis sa naissance, et cela, en un flash.
Le sport à haut niveau peut entrainer un mécanisme d’addiction aux drogues puisqu’il fait appel à toutes les capacités corporelles et cérébrales réunies dans un effort constant et soutenu, déclenchant les salves d’adrénalines et autre molécules jouissives, générées par le cerveau lui-même. La première fois que l’on franchit les deux mètres en saut à ski, on en ressent une joie intense d’avoir d’abord dominé sa peur, et ensuite repoussé plus loin le curseur de l’idée de danger.
Des décoctions de plantes naturelles permettent de ne plus ressentir la fatigue ni la peur, comme en anesthésiant la sensibilité nerveuse, et autorisent à des prises de dangers intensifs, tels des vitesses hors limites sur des descentes de bosses aléatoires. Dans un moment T pareil, le cerveau moteur calcule la trajectoire optimale en analysant le terrain bousculé avec les yeux, à pleine vitesse, traçant une ligne en courbes trois bosses plus loin, fixant la trajectoire quinze mètres plus loin, que l’ensemble des autres organes suit à dix centimètres près. Quinze mètres secondes, dans un champs de bosse de fin de saison, c’est palpitant.
Seulement, la première fois est la première fois. Le curseur cérébral extrême, atteint dans cet exercice, verrouille et sclérose très vite, et jamais plus le cerveau n’acceptera la même alerte. Il faudra augmenter la dose pour atteindre un degré, néanmoins moindre, de bien-être. Le souvenir d’une telle décharge intérieure de molécules jouissives, de lumière dans la nuit, de 1OO % moi, restera un souvenir éternel. En effet, la mémoire est motrice d’habitude qui tue et réduit à peau de chagrin l’effet tout en augmentant toujours plus la dose pour essayer de l’atteindre en vain, car le cerveau a juste besoin de renouveau constant et d’auto-nourriture pour s’extasier, sans exstazy !
C’est la recherche permanente de ce souvenir qui devient le moteur des actes du drogué, et seul le champion sportif voit ses efforts d’entraînements quotidiens couronnés par ce petit centimètre en plus. Les millions d’outsiders, en espérant toujours l’atteindre, ne cessent de multiplier les doses ou changent de produit.
Les plus naturels étant les plus rares, et ne circulant que dans les milieux sportifs autorisés, les dealers et les jet-setters, ou chez les petits producteurs privés, ne reste donc disponible sur le marché populaire et parallèle que les moins bons qui se dégradent progressivement jusqu’au pire de tous, produits d’entretien chimiques, en vente dans les grandes surfaces. Seuls les petits producteurs privés échappent à ce trafic mondial de poisons publics et paradoxalement, sont souvent les plus incriminés.
les fanatiques du sport à là télé entrent dans l’aspirale infernale des matières aux noms semblables à ceux dont parlent les infos du soir, et suivent la mode en mouvement. Mais sous les appellations semblables se cachent des produits bien différents, et sous la même forme de poudre blanche ou rose qui se sniffe, se cachent souvent de simple cachets d’aspirine ou autres, mais simplement pilés. Encore une fois, la pharmacie intervient de façon indirecte dans cette dégradation sociale, et si elle est distributrice de produits servant à éteindre des feux, elle participe pourtant, de manière indirecte, à les allumer.
depuis quarante ans j’entends la même rengaine, plus le temps passe, plus les poisons sont violents, moins l’Etat ne trouve de solutions, plus les mafias en profitent, plus les sectes s’installent, plus notre jeunesse en bave, et toujours pas l’once d’une voie salutaire à l’horizon. Ce sont ceux qui n’y connaissent rien sur le sujet qui ont la parole et prennent les décisions. Résultat, elles vont à l’encontre des souhaits exprimés, et les effets néfastes sont de plus en plus graves. L’éternel même débat s’engage régulièrement dans des commissions d’Etat, dans des émissions télévisées, depuis des décennies et toujours rien de concret. Pendant ce temps là, on voit des stars qui vont, avec un rail de coke dans le nez, saluer Ingrid Betancourt dans son noble combat contre la corruption et le trafic de drogue mondiale issue de Colombie. Pendant ce temps là, la musique pauvre envahit la scène musicale en plein air au point que pour la supporter, il faut au moins une surdose d’exstazy et autres cochonneries issues parfois directement de la pharmacie du coin, cet empoisonneur légal...
Ce sont les mêmes dominants mercantiles et législateurs initiés qui interdisent la production autonome personnelle de végétations naturelles, et ainsi, génèrent le trafic mondial de poisons artificiels, et la résurgence de solutions parallèles nuisibles dont ils profitent sur le long terme.
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