Pour le socialisme

Avec un titre pareil je ne veux évidemment pas regretter le net rejet, par de nombreux électeurs, du parti de François Hollande qui se dit toujours socialiste.
Je ne veux pas davantage mettre en valeur ses opposants de la gauche extrême, pour lesquels la révolution n'est toujours concevable que dans la violence, l'insulte et le mépris du peuple qui ne pense pas comme eux.
Ni regretter le départ des écologistes de pouvoir, installés comme les précédents dans le durable développement de la consommation et des énergies qu'elle exige, de la durable destruction des ressources planétaires qu'entraîne inéxorablement ce développement.
Tous ont choisi de mépriser leur pays et de lui retirer toute possibilité de décision importante, comme l'exige le type de communauté européenne mis en place contre, en France, la volonté populaire.
Tous ont résolument choisi de présenter comme une insanité toute réflexion sur l'identité de leur nation.
Tous ont choisi le "grand remplacement du peuple", comme le nomme et le dénonce fort justement Renaud Camus.
Tous ont choisi d'accepter l'islamisation de la France quand le peuple de remplacement est largement constitué d'immigrants porteurs d'islam.
Beaucoup ont même choisi d'accélerer cette islamisation en faisant attribuer, par leurs élus corrompus, des fonds publics à la construction de nouvelles mosquées.
Il y a du pétainisme de gauche chez ces gens qui vendent la laïcité à l'islam décidé à la faire disparaître définitivement de la planète.
Tous me paraissent porteurs, depuis des années, de la grosse tricherie du prétendu Front républicain rassemblant ceux de gauche et de droite qui vendent la République et sa laïcité jusque dans les cantines des écoles, en y installant la ségragation dès l'enfance pour raisons religieuses.
Et quand ils laissent par ailleurs mes amis chrétiens, bahaïs, juifs et musulmans lunaires consolider et transmettre leur croyance en une prétendue juste criminalité de Dieu, ancienne pour les trois premiers groupes, toujours valable pour ceux des musulmans qui se veulent fidèles à leur prophète.
Le Président, lui, dans une cérémonie officielle et publique à Riyad, va jusqu'à porter le sabre symbole de la conquête et de la barbarie islamiques.
Puis il ose récupérer Jean Zay, le brillant ministre de l'Education Nationale du Front populaire quand son gouvernement, aujourd'hui, confie au lobby LGBT le soin de penser la nouvelle instruction des enfants de la République.
Après avoir détruit le mariage, puis installé à sa place un machin qui vise à rendre banalement normal, à terme, l'achat d'enfants sur catalogue.
Avec un titre pareil je ne veux pas non plus laisser penser que, pour moi, les grands médias seraient sans responsabilité dans les lamentables confusions où la fausse gauche a continué de plonger le pays, comme l'avait fait le prédécesseur de François Hollande à l'Elysée.
Ce sont eux, les grands médias, qui persistent à qualifier de communiste le pays devenu le plus agressivement capitaliste, la Chine, parce qu'on y persiste à mépriser les Droits humains comme le faisaient les sinistres faux communistes staliniens et maoïstes.
Ce sont eux, les grands médias, qui donnent crédit au prétendu Front républicain quand ils le nomment ainsi même en l'absence des politiciens intéressés par la tricherie.
Ce sont des journalistes des grands médias qui, depuis des années, et jusque sur les antennes radio et télé du service public, répètent inlassablement l'odieux mensonge qui fait de l'islamophobie une forme de racisme, de xénophobie, de haine de l'autre parce qu'il est différent...
Deux autres informations importantes étaient données en même temps que la chute de la gauche aux Municipales : le déficit public est beaucoup plus important que prévu, le réchauffement climatique continue de progresser gravement et c'est bien l'activité humaine qui en est la cause.
La première de ces deux annonces était souvent, par les commentateurs, mise en relation avec les élections mais pas la seconde.
Et pas même, comme on pouvait s'y attendre, par les écologistes de pouvoir. Cette information ne deviendrait grave, pour eux, qu'après la nomination d'un nouveau Premier ministre qui n'apprécie pas leur démagogie concernant les Roms.
Pour les journalistes suivistes, aussi et surtout, la seconde information était à traiter séparément, plus tard, dans un autre contexte et avec sérieux, certes, mais pas maintenant qu'on réfléchit à plus important : des décisons politiques à prendre.
Avec mon titre provocateur je voudrais simplement déposer ici quelques certitudes personnelles politiquement très incorrectes, quasiment indicibles, pour contribuer peut-être à faire émerger un débat sérieux sur la situation philosophico-politico-économique de la France, de l'Europe et du monde.
Je crois que l'impérialisme publicitaire, mis en évidence et dénoncé par François Brune, s'est étendu à tous les domaines de la vie sociétale et qu'il y triomphe aujourd'hui partout (*)
Nous vivons une époque où les négationnismes cultivés par les politiciens et journalistes carriéristes sont souvent adoptés par de nombreux citoyens ordinaires.
Et souvent complétés par un déplorable fatalisme, en même temps que se consolide le cynique préjugé selon lequel la morale ne doit pas influencer la politique.
Négationnisme et fatalisme dans l'indifférence morale sont devenus la véritable idéologie dominante.
C'est l'adhésion populaire à ces trois valeurs négatives qui constitue, je crois bien, le toc de civilisation désormais solidement installé, et beaucoup plus à craindre que le choc avec lequel on a tant cherché à faire peur pour mentir en paix.
Je crois qu'il n'y a pas de véritable crise économique et que la croissance est un très mauvais objectif gouvernemental.
Il me paraît devenu manifeste qu'il faut une décroissance de la production et de la consommation globales, en même temps qu'une limitation de la population mondiale.
Sauf, bien sûr, si l'on se fout éperdument de laisser vivable ou non la planète que nous laisserons à nos descendants.
Je crois que, si l'on peut à la rigueur admettre l'existence d'une crise économique, alors il faut au moins la qualifier fermement de crise interne et tout à fait normale, produit d'un système très logiquement producteur de crises.
Je crois que l'augmentation de la compétitivité engendre très banalement une augmentation du chômage et non l'inverse.
Je crois que les entreprises les plus compétitives sont celles qui savent se séparer sans état d'âme des travailleurs qui ne leur sont pas absolument indispensables.
Je crois que ce sont celles qui sont le plus promptes à remplacer les hommes et les femmes par des machines dès que les innovations techniques rendent ce remplacement réalisable.
Je crois que la compétitivité la plus efficace est celle qui sait le mieux ignorer le devoir de solidarité chez les humains.
Je crois que les chefs d'entreprise les plus compétitifs sont ceux qui savent le mieux se faire attribuer des faveurs et renvoyer la solidarité à des lieux d'exercice dont ils décident que ça ne les concerne pas.
Ce qui me paraît tout aussi certain c'est que l'intelligence et l'ambition personnelles, la formation et la compétence professionnelles, la recherche et la science sont, dans la concurrence, des éléments créateurs de progrès technique, et que l'innovation est un des éléments de la vie humaine parmi les plus gratifiants.
Il n'y a donc aucune raison de culpabiliser ceux qui s'y consacrent en y trouvant un sens à leur vie. Il faut simplement comprendre qu'elles ne sont nullement, en elles-mêmes, un signe de progrès humain, encore moins de progrès collectif.
Et je crois que c'est une folie que d'attendre une amélioration sociétale et humaniste de la compétition économique.
La compétitivité est d'autant plus efficace qu'elle ignore ou refuse la solidarité. Au sein d'un système économiste la première responsabilité des gouvernants consisterait à le dire.
Je crois qu'il faut prendre conscience de la nécessité absolue d'organiser hors de la compétitivité le partage des richesses qu'elle produit.
Mais aussi et surtout, chercher à en produire autrement, sans détruire celles qui sont données à l'homme par la nature.
Avec ce partage et la priorité aux plus démunis comme objectifs premiers.
Si, durant ces dernières décennies, les européens s'étaient associés dans la construction d'un système alternatif, c'est-à-dire véritablement socialiste, plutôt que de copier et imiter les USA, le monde en serait changé et la solidarité pourrait s'organiser mondialement.
La soumission des dirigeants européens à la mondialisation de l'économisme a tué cet espoir.
Les plus compétitifs seront bien ceux qui garderont leur emploi dans le monde du grandissant chômage qu'ils contribueront à construire et consolider, mais la paupérisation des peuples les plus pauvres continuera de grandir.
Comme continuera de se détériorer, en se brutalisant dans d'inévitables conflits, la situation des pays où ils tenteront de vivre mieux en allant s'y installer clandestinement ou pas. Et de plus en plus souvent au péril de leur vie.
Le socialisme est donc plus indispensable que jamais. Mais il n'a jamais été aussi difficile, car les moyens financiers et médiatiques n'ont jamais été aussi concentrés dans les mains de ceux qui n'en veulent pas.
Et la pire erreur de Karl Marx fut probablement d'attribuer un caractère scientifique à ce qu'il proposait pour faire attribuer à chacun selon ses besoins.
De toutes façons ce n'est pas le mot socialisme qui compte et, aujourd'hui en France, rien ne me dit que Marine Le Pen serait plus éloignée du radical changement nécessaire que, par exemple, François Hollande, Jean-Luc Mélenchon, François Asselineau, Alain Juppé, Manuel Valls ou Philippe val.
(*) Le livre de François Brune Le Bonheur conforme, publié chez Gallimard en 1981, vient d'être réédité aux éditions de Beaugis.
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