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Accueil du site > Tribune Libre > Pour sauver la planète, sortez du capitalisme (Hervé Kempf)

Pour sauver la planète, sortez du capitalisme (Hervé Kempf)

En musardant sur le net, on s’est rappelé la lecture d’un bouquin d’Hervé Kempf : pour sauver la planète, sortez du capitalisme.

En le refermant, dimanche dernier, nous est revenue cette phrase d’Hugo Chávez à l’issue du sommet de Copenhague :
"Si le climat était une banque, les pays riches l’auraient déjà sauvé !"
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Kempf estime que les destructions du capitalisme néo-libéral, profondément inégalitaire et irresponsable, se sont accélérées, depuis une vingtaine d’années, au point que nous ne sommes pas loin du point de non-retour, de cet instant où les déséquilibres de la biosphère deviendront irrémédiables.
 
Les pays riches représentent pour les populations des pays en voie de développement un modèle reposant en grande partie sur la consommation et la production de biens de consommation. Même constat au sein des pays les plus riches, où l’oligarchie (les membres les plus fortunés) impose, par l’ostentation, la médiatisation et l’envie qu’elle suscite, un modèle qui repose sur l’individualisme et la surconsommation.
 
Des phénomènes interdépendants tels que l’ostentation, l’imitation, l’individualisme et la concurrence entre consommateurs entrainent surconsommation, surproduction, destruction massive des ressources de la planète, surexploitation et aliénation des Hommes.
 
Au final, le capitalisme engendre un tel gaspillage et une telle pollution des ressources naturelles qu’il risque de détruire l’espèce humaine. L’auteur dénonce aussi la croyance aveugle dans le progrès technologique et la croissance verte. Cette idéologie dominante qui repose sur l’illusion du développement durable préserve les intérêts des dominants et un système économique foncièrement inégalitaire, injuste, destructeur et irresponsable.
 
Pour l’auteur, faire renoncer les pays pauvres, et les populations qui n’appartiennent pas à l’oligarchie, au modèle de vie et de consommation des plus riches est une lubie. Mais, espérer que le gaspillage perdurera ad vitam aeternam l’est également puisque les ressources de la planète sont limitées.
 
Aussi, Kempf estime qu’il n’y a qu’une seule solution : sortir du capitalisme.
 
Un bouquin passionnant, très bien écrit, qui n’hésite pas non plus à aborder la question de la décroissance. A lire.
 
                              des pas perdus

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9 réactions à cet article    


  • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 5 mars 2010 17:36


    « pour sauver la planète, sortez du capitalisme ».

    ou optez franchement pour un Capitalisme anthropocentrique et philanthropique.


    • anty 5 mars 2010 22:44

      Nous avons pas fini réinventer le capitalisme

      il faut le démocratiser le rendre accessible et compréhensible à tout le monde

      car franchement je ne vois pas comment pourrait on sortir du capitalisme alors que tout le monde le pratique souvent sans le savoir.


      • Rétif 6 mars 2010 13:40

        Réflexion idiote ! Le capitalisme est le comportement narurel de l’ humanité.

        Au pire, on arrive au capitalisme d’ Etat, dixit Lénine !

        Les lois ont été inventées pour adoucir les moeurs et les règlementer selon la volonté de la société vers la civilisation. Evidemment sans pour cela transformer radicalement toute la nature humaine, ni « changer l’histoire », imbécillité marxiste !


        • Rétif 6 mars 2010 13:48

          Pratiquement, c’est donc le capitalisme qui a inventé les lois,en tant que conventions narurelles et pour se règlementer lui-même.
          Toute prétention d’ utiliser le principe législatif pour autre chose est nulle et non-advenue !


        • Rétif 6 mars 2010 13:55

          Il y aurait bien une solution : retourner au paradis terrestre genre Cro-Magnon. Mais enfin, on sait comment ça tourne et ce que ça devient.
          Ce que nous sommes !

          Il y en a qui ont envie de tout recommencer et de tout reprendre à zéro.
          Avec la même intelligence et la même nature au départ.
          ça doit être de l’humour inconscient et involontaire, non ?


          • JET67 JET67 6 mars 2010 14:29

            Un capitalisme au service de l’humanité et non le contraire : Bonne idée pour sauver l’humanité, parce que la planète... je ne vois pas bien de quoi elle aurait besoin d’être sauvée, vu qu’elle s’est très bien débrouillée sans les humains pendant quelques milliards d’années, je suppose qu’elle saura à l’avenir également le faire sans nous... si nécessaire.

            Il serait temps d’arrêter un peu avec cette idée, reprise comme un slogan, condescendante et démagogique que « la planète » - entendez la VIE sur terre - puisse être sauvée par ce qui semble la menacer le plus. A savoir, le mode de fonctionnement « parasitaire » de la société humaine moderne. Il s’agit bien plutôt de changer ce mode de fonctionnement pour revenir - si possible - à un mode « symbiotique ».

            C’est un peu comme si un parasite, se « rendant compte » qu’il est en train de tuer l’arbre dont il se nourrit, se mettait, soudainement « angoissé » par sa propre fin, à vouloir le « sauver ». Alors là, notre ami le parasite, soit il change de « régime alimentaire » ( tout un programme ), soit il crève avec « son » arbre... celui qui, jusque là, cachait à ses yeux minuscules, l’immensité de la forêt...


            • Rétif 6 mars 2010 14:54

              Vous en faites pas, la planète en a encore 5 milliards d’années.

              L’humanité n’est pas sûre de tenir jusque là.


              • NICOPOL NICOPOL 6 mars 2010 15:51

                Bonjour,

                Quelques interrogations sur votre article.

                Il me semble que vous présentez bien le cœur du problème en parlant d’un modèle reposant sur l’individualisme et la surconsommation. Mais (comme trop souvent) on inverse les choses : ce n’est pas le capitalisme qui crée ex-nihilo l’individualisme et la surconsommation, le capitalisme n’est que le système qui permet d’atteindre l’objectif de consommation individualiste que s’est fixé la civilisation moderne (occidentale dans un premier temps) depuis, pour simplifier, l’« Age des Lumières ». C’est un mode d’organisation socio-économique, au service d’un état psychologique de l’homme moderne, mais le problème vient de l’état psychologique, pas du mode d’organisation : c’est hélas confondre le symptôme avec la maladie. Réformer ou supprimer le capitalisme ne servira strictement à rien tant que les gens auront toujours les mêmes aspirations. Malheureusement, essayer de changer artificiellement les aspirations des gens, on a vu ce que ça donne... Des projets totalitaires pour créer des« hommes nouveaux »... Pas vraiment mieux. Faisons donc confiance au seul vrai moteur naturel de l’évolution, la sélection darwinienne, en espérant qu’une humanité plus raisonnable s’imposera avant qu’il ne soit trop tard !

                Autre remarque : à vous lire, on a l’impression que c’est le capitalisme en tant que système qui est responsable de la pollution et des risques écologiques. Là aussi, l’histoire nous rappelle que les civilisations humaines n’ont pas attendu le capitalisme pour dégrader leur environnement, y compris jusqu’à leur propre destruction (cf Collapse de Jared Diamond). Le capitalisme, encore une fois, n’est rien d’autre que le système le plus efficace pour réaliser le projet de civilisation de l’homme moderne ; mais le fait qu’une civilisation, parvenue à un certain degré de technologie et de prospérité, commence à se suicider environnementalement, semble constituer l’une des constantes historique de notre espèce.

                Et sommes nous mêmes sûr d’avoir le monopole de cette regrettable tare ? N’y a-t-il pas des exemples d’autres espèces animales et même végétales qui épuisent leur environnement jusqu’à leur propre anéantissement (par exemple le parasite ou le virus qui détruit son hôte) ? Si quelqu’un a des références à ce sujet je suis preneur !

                Bref, après cette petite digression, dire que le capitalisme est en soi une idéologie négative me paraît erroné et, pour le coup, idéologique. Il y a toujours eu des puissants et des faibles, des riches et des pauvres, chaque société humaine ayant son lot d’inégalités et d’injustices. Bien sûr, le corolaire de cette situation, c’est la lutte permanente des faibles pour grimper, s’enrichir, arriver au pouvoir, et les efforts des riches pour s’y maintenir, si nécessaire en empêchant les autres de monter (on a appelé ça la « lutte des classes » paraît-il...), toute l’organisation sociale consistant à encadrer et formaliser au maximum ces aspirations potentiellement destructrices pour stabiliser l’ensemble sans pour autant qu’il ne soit possible d’arrêter le mécanisme en une utopique « fin de l’histoire ». Dans ce panorama, le capitalisme ne me semble rien d’autre qu’un système original dans sa forme mais banal dans son objectif, consistant à apporter le maximum de bien-être consumériste à la masse sociale pour étouffer ses potentielles velléités révolutionnaires, si je puis dire. Et, dans ce panorama, l’anti-capitalisme (et son cortèges de « produits dérivés » : écologisme, lutte contre le réchauffement climatique, altemondialisme...) ne me semble rien d’autre qu’un projet original dans sa forme mais banal dans son objectif, consistant à tout faire pour « casser » les riches et les puissants et prendre leur place.

                Cordialement,

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