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Pour un Président sachant aborder et séduire les Français frustrés

Il faut voir l'arrivée de Claude Sérillon auprès du Président comme un avancée majeure : il va apprendre au président normal qui l'est de moins en moins des secrets que la plupart d'entre nous ne connaîtront jamais sur les femmes et les hommes de notre pays.
 

Sérillon est un professionnel. Il a tout réussi. Jusqu'à durer avec Michel Drucker et Laurent Ruquier, ce qui le prédestinait à grandir encore. Il ne faut pas trop en remontrer à Sérillon. 
Il sait tout faire Sérillon : il a même jonglé avec des assiettes creuses. Ce n'est pas à un vieux singe de l'information qu'on va apprendre à faire des grimaces. C'est lui qui apprendra au Président à maquiller les siennes pour que nous réprimions les nôtres à chacune de ses décisions austéritaires. Ses conseils vont radicalement changer la vision de François Hollande sur l’art de la séduction des citoyens. Pas sa politique. Mais il aura pensé que l'investissement valait le coup : les conseils en communication vont changer miraculeusement sa vie à défaut de la nôtre.
 
Claude Sérillon est un professionnel. C'est un coach en séduction à qui rien n'échappe. Et surtout pas Catherine Ceylac.
Il faut comprendre François : être Président sous la Vème, c'est risquer de vivre mal sa vie de couple avec le citoyen. La routine s'installe vite et tue la relation. Un président mal communiqué finit par en avoir marre de tomber toujours sur des connards. Non seulement ceux de l'opposition officielle, mais aussi maintenant ceux du PCF et du PG à Mélenchon. On peut très vite se sentir délaissé et pris pour ce qu'on est, ce qui n'est pas du jeu dans un régime présidentiel.
Il lui fallait un séducteur patenté attaché à sa com, au Président, pour lutter contre les nouvelles formes de séduction externe. Comme internet, qui offre des avenues aux désinformations nuisibles qui ne font qu'aggraver la frustration de l'électeur.
Bref, le Président veut séduire les Français sans passer pour une allumeuse ou une Desespérate House Président.
 
C'est là que Sérillon entre en scène.
Il va expliquer à son nouvel employeur que s'il veut séduire le peuple, il faut d'abord commencer par se séduire soi-même. Et là, il y a déjà du travail. Il faudra donc commencer par l'aider à développer sa confiance en lui, peu important celle que la plus grande d'entre nous lui avons déjà retirée.
Sérillon devra être magicien. Travailler la personnalité du Président pour la rendre plus attirante, maîtriser sa communication, soigner son apparence et son image pour qu'il devienne un guide social. Il y a du pain sur la planche pour celui qui, timide en diable, ne donne même pas de coup de pouce au Smic mais fricote avec le Medef. Mais là, c'est son naturel : il est issu d'un parti qui a chassé le sien au galop et qui n'est pas revenu.
Bref, Sérillon va devoir commencer par lui apprendre ce que veulent les électeurs de gauche, comment ils fonctionnent quand ils se sont fait avoir. Il avait bien déjà des notions sur l'art de taquiner ses interlocuteurs, François Hollande, mais aujourd'hui, la méthode prend l'eau. Bientôt, il n'y aura guère que Bayrou pour lui pomper les caissons.
Aujourd'hui, devant l'urgence d'un fiasco annoncé, il lui fallait passer à la vitesse supérieure, mieux utiliser le langage de son corps à son avantage, apprendre la technique du spot publicitaire. Voilà qui sera fait. 
Claude Sérillon lui fera recouvrir une vie sociale riche et épanouissante, développera son charisme et lui fera profiter de la beauté de la vie d'un président en compagnie de citoyens de ses rêves, c'est à dire silencieux et défaits.
Paulette a été déçue que François Hollande n'ait pas fait appel à moi. Moi, j'avais des avantages, je pouvais lui offrir une garantie de 100 jours quand ses 100 premiers étaient passés à la trappe. Moi, j'avais depuis longtemps percé les mystères de la séduction. Paulette était bien placée pour le savoir.
Sans rancune, Claude. Je te souhaite un bon travail pour que le Président mène une vie heureuse avec les électeurs qui le méritent et qu'il puisse en jouir longtemps, comme Félix Faure.
 
Léon,
Thomas Fersen - Félix (Théâtre du Châtelet, 2011)

 
Titre : Félix
Artiste : Thomas Fersen Album : Je suis au paradis
Date de sortie : 03/2011 - Paroles Félix Thomas Fersen

 
Je suis centenaire et je suis encore vert
Pour l’amour y a pas d’âge et je suis prêt pour le mariage
J’ai l’âge d’être grand-père et même arrière-grand-père
Je fais semblant d’être sourd, mais je suis prêt pour l’amour
Je jouis, je jouis, je jouis, c’est inouï
Je jouis, je jouis, je jouis
Je suis centenaire, mes dents sont dans un verre
Voyons qu’est-ce que je vais prendre, la viande si elle est tendre
La viande avec des frites ainsi qu’une douzaine d’huitres
Une bouteille de Pomerol et des profiteroles
Je jouis, je jouis, j’en suis tout ébloui
Je jouis, je jouis, je jouis
Je suis centenaire, mais je suis encore vert
J’ai l’âge d’être arrière, arrière, arrière, arrière
Mon fil est un vieux chnoque, ma fille est une vieille bique
Quand je l’embrasse, elle pique, y en a mare des vioques
Je jouis, je jouis quand j’entendrais le glas oui
Je jouirais encore, je veux mourir comme Félix Faure
 

 


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3 réactions à cet article    


  • périscope 4 janvier 2013 15:09

     Sérillon va t’il lui conseiller de reporter à plus tard l’adoption par les homos, la PMA, la GPA ; le mariage forcé par les maires (aux ordres de Taubira, sous peine de sanctions) des couples d’homos, qui, en majorité ne demandent rien qu’un aménagement du pacs ?
     Va t’il savoir le convaincre que l’emploi durable, et pas des postes de fonctionnaires, est la préoccupation n° 1 de Français ,
    Et que pour faire des réformes, il vaut mieux avoir un peuple uni que le diviser ?


    • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 4 janvier 2013 16:42

      Retour à une ancienne pratique : les rois ont toujours besoin d’un bouffon !

      Lorsque la démocratie consiste à choisir qui jouera le role de Père Ubu, c’est qu’elle a disparu.

      Qu’ils nous disent que Goldmann Sachs dirige la planète et que les populations n’ont que le choix de qui appliquera leur politique, ce serait plus clair.

      En gros, maximiser les profits des banquiers, en se débarrassant de la population inutile par les maladies, l’épuisement et la misère.

      Les principales mesures sont en effet ,le recul de l’âge de la retraite et la destruction du système de santé. Alors que la Toxic food se répand dans nos assiètes et que les vaccins eux-mêmes contiennent des produits dangereux !


      • Irina leroyer Irina leroyer 5 janvier 2013 00:03

        la séduction, la communication, sont nécessaire à celui qui se doit d’être électoraliste. Bref ce n’est pas demain la veille qu’on verra le fin de l’inaptocratie...


        Irina

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