Pourquoi 25% des Français sont attirés par le vote de la violence ?
William Shakespeare :
« le mal du pouvoir, c’est quand il sépare de la conscience. »
Diable de sondages qui font réfléchir, les Français ont-ils suffisamment tergiversé pour vouloir choisir 5 ans de violences supplémentaires avec un candidat qui a collectionné l’amoralisme et l’immoralisme, pendant 9 ans de pouvoir sans partage ? Les citoyens sauront-ils choisir entre le pire et le moins-mal sans se faire avoir une seconde fois ? Les partisans de le violence de l'Etat seront-ils plus nombreux que les amateurs de vie paisible et sereine au pays de Molière ?
Comment comprendre une telle violence dans l’attitude du chef actuel de l’Etat ?
N’est-il pas bigrement violent que d’endetter nos enfants et petits enfants de 400 milliards d’euros supplémentaires, et ainsi d’assombrir leur vie future ?
N’est-il pas sacrément violent que d’avoir laissé le chômage grimper jusqu’à 10% des salariés et employés français, sans jamais avoir vraiment levé le petit doigt pour les populations les plus fragiles : qu'a-t-il été fait pour le travail des jeunes sous 25 ans, le boulot des femmes en familles monoparentales, ou l'emploi des seniors licenciés à partir de 50 ans dont le nombre de sans-emplois a crû démesurément ?
N’est-il pas particulièrement violent que de laisser le nombre des pauvres gens et de précaires augmenter au point de faire monter les citoyens sous le seuil de Pauvreté de 15% en six ans ? Tous les donneurs de leçons du gouvernement sauraient-ils (elles) vivre avec 650euros par mois ?
N’est-ce pas démesurément violent que de stigmatiser les Français les uns contre les autres, en accusant les roms d’être responsables de la délinquance, les chômeurs d’être paresseux, les enseignants de ne pas travailler assez ( pourtant c'est environ 60heures en moyenne par semaine, j’ai observé des enseignants au boulot pendant 25 ans), les instituteurs seraient plus incapables que les curés de transmettre des valeurs, les étrangers sont coupables d’être trop nombreux, etc.…
N’est-il pas particulièrement violent d’avoir réussi à faire défiler dans la rue toutes les corporations ? Seules trois catégories de travailleurs n’ont jamais défilé dans la rue pendant 5 ans : les banquiers, les cuisiniers et le patronat. Sinon, on a observé les CRS repoussant les pompiers, les anesthésistes se faire matraquer alors qu’ils demandaient depuis plusieurs mois à être reçus, les retraités et les étudiants, les paysans, les marins, les gendarmes, les chauffeurs de taxi, les infirmières, les soignants, les cheminots, les postiers,…et j’en passe, et des meilleurs !
N’est-il pas excessivement violent de se glorifier d’avoir fait plier le peuple, et de lui avoir fait mettre un genou par terre avec la réforme des retraites, les millions de citoyens dans les manifestations ayant été considérés sans respect (« ce n’est pas la rue qui gouverne », « on ne changera rien »), et comble d’ironie, prétendre qu’on est « le président du peuple », les deux candidats de gauche Mélenchon et Poutou parlant légitimement d’un « foutage de gueule ».
N’est-il pas violent et malhonnête de vouloir faire payer aux pauvres et aux plus petits les cadeaux fiscaux donnés aux riches pendant quatre années, en augmentant les taxes (29 taxes supplémentaires en quatre ans), en rendant plus chères les mutuelles (tant pis pour les étudiants qui ont déjà du mal se loger et à manger), en baissant le pouvoir d’achat des classes moyennes, en continuant à laisser libres les prix du commerce courant, etc.) en obligeant les vieilles gens à payer la taxe télévisuelle pendant leurs vieux jours, etc…
N’y a-t-il pas une grande violence à laisser s’empoisonner la population malade avec des médicaments même pas contrôlés, insuffisamment vérifiés par des petits copains nommés à l’AFFPAS alors qu’ils sont actionnaires des grands laboratoires, et que les contrôleurs sont presque tous en « conflits d’intérêts » ? Pourtant la gauche avait, en son temps, été envoyée devant les tribunaux avec le sang contaminé, là avec tous les poisons médicamentaux vendus par des profiteurs sans scrupule, avez-vous vu, depuis dix ans, des ministres inquiétés par la justice, campés dans leur belle indifférence, ou leur laisser-aller coupable ?
N’y a-t-il pas une énorme violence à refuser l’augmentation de 2% des salaires des plus humbles quand les patrons camarades du pouvoir s’augmentent tranquillement de 34% sans demander rien à personne ?
Qui va donc voter pour la violence d’un Etat et d’un personnage qui a mis sur la paille le pays dont on lui a confié les rênes ?
Les riches et les plus favorisés ? Ceux qui n’ont plus rien à perdre, les plus extrémistes ( sans les 7% du FN en 2007, Sarkozy aurait perdu face à Royal), tous ceux qui veulent qu’on supprime 2 des 5 semaines de vacances (vous vous rendez compte, c’est la gauche que les a obtenus !) ? Les patrons qui ne pensent qu’à eux, les planqués qui vivent de leurs rentes, tous les ennemis de la République qui veulent voir casser une fois pour toutes les services publics déjà en piteux état, les conservateurs qui ont peur de voir les chars soviétiques dévaler sur la place de la Concorde – qu’est-ce qu’on ne racontait pas comme insanités en 1981 pour faire peur aux gens et diaboliser la Gauche !) ?
Ceux et celles qui choisissent le vote sarkosyste ne risquent-ils pas de précipiter la France sur les pas de la Grèce et de l’Espagne, seront-ils responsables de la mort des services sociaux, de la montée des extrémismes, de l’accentuation d’un état répressif, de la mort lente de l’école (qu’on a déjà maltraitée en supprimant ma formation des professeurs et l’aide spécialisée aux plus handicapés), de la privatisation de la poste, et de la récession qui ruinera toute perspective de croissance ? C’est un choix capital et responsable, que celui qui nous attend le 22 avril et le 6 mai prochains !
Le pouvoir actuel n’a-t-il pas perdu toute conscience et toute moralité : il refuse de rendre compte de son bilan, se réfugie dans ses anciens mensonges, répète dans un psittacisme vaniteux que seule sa politique est la bonne, et de plus, il veut protéger un homme de la poursuite devant les tribunaux, mais aussi empêcher le retour à la démocratie parlementaire, tout en gardant précieusement tous ses privilèges. Aussi répond-il parfaitement à la définition de William Shakespeare : « le mal du pouvoir, c’est quand il se sépare de la conscience » ! Donc à vos bulletins, en toute conscience et en gardant votre tête sur vos épaules !
Texte signé par Guy, un chercheur, écrivain & peintre amateur ne poétisant pas plus haut que son luth, et qui pense, comme dans la chanson de Zaz, que le bonheur des autres, et la sobriété heureuse sont plus précieux que les profits et l’argent, ou le chacun pour soi d’une société libérale en pleine dérive.
Glossaire : Immoralité : contraire à la morale ; amoralité : sans aucune morale.
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