Ou comment nous devons reconquérir nos cervelles souillées par la propagande médiatique.
Où l’on tâchera de se convaincre que l’auteur ne fait pas seulement de la lèche pour bien se faire voir.
Une récente
soirée Thema sur Arte, dont la subtilité et la force intellectuelle ont été relevées par beaucoup, a tenté récemment de matraquer à l’usage du citoyen lambda l’idée qu’Internet ne saurait être comparé, en matière d’informations, qu’à une vaste poubelle. Etrangement, pour les personnes les plus aguerries intellectuellement (Mona Cholet, sur le site du Monde Diplo par exemple), cette soirée Thema a paru au contraire la pire défense d’un modèle médiatique qui avait fait son temps et qui avait prouvé à de multiples reprises sa gabegie presque totale.
Agoravox ne doit pas avoir honte de lui-même (d’elle-même, je ne sais pas s’il faut masculiniser ou féminiser cette entité électronique). Agoravox survient dans un paysage médiatique dévasté, qui ne cesse de montrer son incapacité à jouer son soi-disant rôle de contre-pouvoir. L’exemple le plus frappant et le plus récent fut certainement l’affaire de la fausse pandémie de Grippe A. Où la presse officielle s’est une nouvelle fois caractérisée par son absence de distance par rapport aux discours des puissants et sa totale inefficacité à empêcher aux citoyens de se faire entuber par les discours malhonnêtes d’une élite uniquement préoccupée à vendre un vaccin inefficace, coûteux et inutile. Libé, Le Monde, Le Point, Le NOuvel Obs, Marianne même, quel journal institutionnel n’a pas relayé la grande propagande de Roselyne Bachelot visant à vendre les vaccins de ses petits copains aux français. Sans parler de la télévision (TF1 et France Télévision en tête) où l’on tâchait d’affoler et culpabiliser les français non vaccinés en permanence.
Aujourd’hui, la pandémie a disparu, des commissions parlementaires sont créées afin de découvrir ce que tout internaute lecteur d’Agoravox, de Contreinfo ou de Mondialisation.ca sait : l’OMS est un organisme où régnait et règne le conflit d’intérêt, où les soi-disant conseils des sages sont constitués de sbires de l’industrie pharmaceutique dont le seul rôle consiste à affoler le monde avec des pseudo-pandémies. Même chose du côté du ministère de la santé en France.
Mais cette pseudo-pandémie alimentée par la servilité des médias officiels n’est que le paradigme d’une incessante collusion entre les messages de plus en plus trompeurs de nos gouvernements et le relais servile qu’ils trouvent dans la presse institutionnelle.
Pas du tout échaudé par le mensonge intégral et monstrueux des ADM (Armes de destruction massive) en Irak, qui a fait plusieurs centaines de milliers de morts en Irak, Libé - comme de nombreux autres journaux "réputés" en France - relaient la campagne médiatique atlantico-sioniste des lobbies américains de l’armement qui cherchent à tout crin à vendre un nouveau massacre contre l’Iran. Comment ne pas être terrifié par cette inconsistance critique, par cette absence de distance et par cette amnésie dangereuse d’une histoire qui n’a pourtant que quelques années ? Les mécanismes de propagande sont pourtant exactement les mêmes que pour l’Irak. Et à ce stade-là, il devient de plus en plus difficile de croire en la naïveté de ces journalistes, dernière excuse - qui n’en est même pas une - que l’on pourrait encore leur accorder.
La pseudo-pandémie, le relais servile des messages de guerre de l’empire étasunien, sans compter l’aveuglement économique complet par rapport à la crise financière (dont les signes précurseurs étaient visibles dès 2007, et même bien avant pour les plus sagaces - cf. l’économiste Frédéric Lordon) : combien les médias officiels ont démontré ces derniers temps qu’ils ne remplissaient plus le rôle qu’on était en droit d’attendre d’eux et bien plus, qu’ils concourraient largement à rendre notre monde inintelligible et gangréné par la doxa des cupides et des bellicistes. Leur gabegie n’est plus à démontrer et la pauvre tentative pour discréditer Internet lors de la fameuse Thema d’Arte ne fait qu’enfoncer un clou supplémentaire et inutile sur le cercueil.
Ces ahuris pensent tenir le bon sujet avec le 11 septembre, utilisant avec la monomanie du fou incurable les ficelles les plus grossières. Ted Anspach, réalisateur de l’inestimable documentaire "Les effroyables imposteurs" sur Arte : "Méfiez-vous, Reopen 911. Vous faites le jeu du terrorisme islamo-fascisme..." Combien on a envie de secouer ce pauvre reporter complètement dépassé, de lui faire reprendre conscience pour qu’il se rende compte que les pires massacreurs depuis cinquante, soixante ans, c’est les étasuniens, qui ne cessent plus de mentir et qui semblent avoir atteint un stade où leurs élucubrations, sitôt énoncés, deviennent leur propre réalité (et la nôtre, par bons et loyaux médias interposés). Une paranoïa diffusée et destinée à abuser les plus faibles car l’élite étasunienne, elle, est bien consciente de ses mensonges et du profit qu’elle peut en tirer.
Qui pour dénoncer cette folie incessante ? Libé, Le Monde, Le Figaro ? Arte ? (prière de ne pas rire)
Ou bien cette révolution médiatique représentée par des sites comme Mondialisation.ca, comme Contreinfo, comme LeGrandSoir, ou comme Agoravox parfois : des sites essentiellement bénévoles et qui furent bien les seuls pendant la pseudo-pandémie de Grippe A à fournir un autre son de cloche. Qui sont les seuls aujourd’hui à vouloir (et à pouvoir) assumer le rôle de veille citoyenne, les seuls à même d’évincer une élite toujours plus dangereuse, cupide et belliciste.