Pourquoi DSK n’est pas socialiste
En dehors du scandale, pourquoi DSK ne peut être qualifié d'homme de gauche.
On nous le dit et on nous le répète : DSK sera bientôt blanchi par la justice américaine, qui reconnaîtrait alors son innocence, il pourra dès lors revenir en France et pourquoi pas, participer aux primaires en vue de revenir dans la course à la présidentielle.
En dehors même de ce que j'ai rapporté précédemment concernant sa vie sexuelle, qui ne nous intéressera pas ici, il est une évidence qui devrait sauter aux yeux : DSK n'est pas socialiste. Bien sûr, la plupart des principaux ténors de son parti prétendent le contraire, disent qu'il a changé l'image du FMI, auparavant institution ultralibérale, proche des américains.
Seulement voilà, si Dominique Strauss Kahn, en tant que Président du FMI, a rénové le FMI, il a bel et bien mené la même politique libérale que ses prédécesseurs. C'est lui et personne d'autre qui a imposé une rigueur particulièrement sévère au peuple grec, sous la pression d'agences de notation (qui ont été complices de Madoff et des dérives des institutions financières) : sans même parler des idées qu'il défendait sous le gouvernement Jospin.
Le peuple grec est à genoux, souffre de mesures draconiennes qui ne permettent même pas, en plus, de relancer le pays et l'enfoncent encore plus dans la crise. Que leur répond l'ancien Président du FMI ? Et bien, qu'ils truandent un maximum.
Bien sûr, c'est encore le FMI qui impose des mesures drastiques au Portugal, qui subit à l'heure actuelle une terrible récession économique et qui a d'ailleurs conduit 500 000 jeunes dans la rue lors d'une manifestation. C'est à nouveau le FMI qui probablement, contraindra l'Espagne à des mesures terriblement rudes et impopulaires, moyennant un plan de soutien.
Bref, quelle que soit l'issue du procès, Dominique Strauss Kahn ne parviendra pas à effacer son bilan comme Président du FMI, mais aussi comme ministre sous le gouvernement de Lionel Jospin. Non pas que je suis un gauchiste irréductible, mais je doute fort pour en connaître de nombreux socialistes, que l'électorat de gauche dans son ensemble sera prêt à se donner à l'homme qui a fait subir une cure d'austérité sans précédent au peuple grec, portugais... et qui pourrait bel et bien la faire subir au peuple français.
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