Pourquoi j’irai voter aux primaires socialistes et pourquoi je voterai A. Montebourg...
Quel homme ou quelle femme d'Etat pour la France pour faire face à la situation dramatique que nous allons traverser ?
Je m'étonne toujours et encore, avec fascination, de voir, à propos des explications sur la crise de la zone Euro, ou d'autres crises économiques comment la prégnance de l'idéologie dominante a su inventer, imposer une « réalité » qui s'impose à tous. La pseudo science économique qu 'elle (l'idéologie dominante) a bâti y est bien sûr en grande partie responsable l'autre est l'ignorance et l'incomprehension sur les métamorphoses de la monnaie que ceux qui savent se gardent bien d'expliquer !
Le débat sur les primaires socialistes a été révélateur à ce sujet. Nos candidats avaient tous ou presque la solution, of course
« Il suffit que la BCE crée de la monnaie pour résoudre en partie le Problème ;
il faut plus de fédéralisme ;
il faut maitriser la dette, en maitrisant d'abord les dépenses ( Valls) il faut favoriser la croissance et la recherche de nouvelles recettes fiscales tout en surveillant la Dette (les 5 autres)
Il faut re-nationaliser Banques, la nationalisation devenant la « verge » vengeresse pour corriger les oligarques de la finance !
Personne sur le plateau ne remettant en cause l' Euro, normal pour des socialistes qui n'ont eu de cesse depuis plus de vingt ans de faire entrer la France dans la combine par ignorance pour la plupart d'entre eux etsur l'insistance des oligarques financiers qui les conseillent.
personne pour dire que tel qu'il a été conçu, l'Euro a été une erreur fondamentale.
En créant une monnaie unique dans l'espoir d'imposer une Europe fédéraliste et un marché unique, on a mis la charrue avant les bœufs.
L'Euro, en tant que monnaie commune de 17 pays aussi différents sans harmonisation des politiques fiscales et sociales, ne peut s’équilibrer sans flux financiers (et si possible humains) importants entre pays, et sans un contrôle des finances publiques de la zone, sans oublier la mobilité des moyens de production qui ne sont pas que des flux financiers. L'Euro fait sourire la Finance internationale et les autres pays du monde.
Mais attention, l'Euro n'étant en réalité lui même qu'une partie du Problème !
Pourquoi diable ne pas énoncer simplement les faits ?
Il y a dans le monde aujourd'hui près de 1000 000 milliards de $ de dettes, dont plus de 600 000 Mds $ en produits dérivés, alors que le PIB mondial ne dépasse pas les 70 000 milliards de $.
Ces 600 000 milliards s'échangent et une partie se détruit ( il y a des gagnants et des perdants) sur des « marchés » dit OTC « Over The Counter » ou encore de gré à gré, ou hors Bourse ! On ne sait rien sur ce qui s'échangent sur ces marchés. Par construction, ils sont opaques, comme on sait rien sur rien, personne n'est en position d' en mesurer les risques.
Le système fonctionne comme une machine de Ponzi , tant qu'il y a de nouveaux entrants ou encore tant qu'un risque réel n'est pas mis en lumière à a surface, comme la partie visible de l'iceberg, la partie de Black jack peut continuer entre gentlemen. Dans le cas de la « soutenabilité » des dettes souveraines de quelques pays européens aujourd'hui, c'est plus le cas et le sytème se grippe.
C'est ce qu'a démontré la crise de 2007 . Cette économie casino à l'échelle planétaire fonctionne comme les traites de « cavalerie » que l'on connait bien dans l'industrie ou le commerce.
Dans un article du Monde Diplomatique de septembre intitulé, « « Une directive européenne pour doper la spéculation » leur auteurs signalent qu'une des plus importantes MTF européenne ( multilatéral trade facilities) un des merveilleux outils au service de la finance international dont les grandes banques mondiales sont les acteurs et comme toujours les intermédiaires. Cette importante MTF nommée « CHI-X » réunie « le gratin de la finance mondialisée » On y trouve ; « Instinet, filiale de Nomura, le japonais qui a racheté les activités européennes de Lehman Brothers, Goldman Sachs, UBS, BNP Paribas, La Société Générale, et deux fonds américain Citadel et Optiver...
Tiens, tiens, revoilà nos banques françaises « gavées » de dettes souveraines des pays de la Zone euro, qu'elles ont surement titrisées, toutes ou une très grande partie sur leur MTF ou d'autres. On comprend mieux la venue de Tim Geithner, secétaire d'état au trésor américain, l'invité surprise à la réunion des ministres des finances à Wroclaw, la Finance mondiale s'inquiète..Il faut sauver les Banques et non pas, bien sur les pays endettés dont les contribuables au prix du sang, de larmes et beaucoup de sueurs devront renflouer les boutiques.
La machine à Ponzy s'enraye
La réalité, c'est :
Que « l'Argent » n'est pas une denrée périssable dans le temps comme la plupart des marchandises et surtout l'"argent" n'est pas là où on en a le plus besoin, grâce à l'intermediation des Banques l'argent est prêté en contre partie du paiement d' INTERETS.
Depuis les années 73 la France en particulier, et les autres Pays de la zone euro a abandonné son privilège du droit de création monétaire, avec pour conséquence le versements colossaux d’intérêt aux Banques qui désormais prêtent aux Etats l'argent dont il a besoin. Le système peut donc jouer depuis à l'économie casino, Il ne s'en est pas privé.
Les Banques, aujourd'hui « Too big to fail » en particulier les Banques françaises, s'enrichissent en « spéculant », avec pour conséquence, l'appauvrissement des peuples de cette planète et sa mise à sac. Alors qu'il n'y a jamais eu autant de richesse sur celle ci
Des solutions existent pour réformer le système, seul le courage politique et la volonté des peuples l'imposeront, à conditions qu'on leur dise la « Vérité » sur la réalité de la monnaie et de l'Economie. Nos Socialistes l'autre soir ne nous ont pas éclairé !
Une solution à nos soucis pourrait être comme l'avait suggéré un nommé silvio Gesell,celle à laquelle il arrive dans son livre dans son livre ; « l'ordre économique naturel » à propos duquel, J.M.Keynes écrivit : « Nous estimons que l'avenir aura plus à tirer de la pensée de Gesell, que de celle de Marx » ( cf- L'argent Mode d'emploi – Paul Jorion-Ed Fayard) Solution qui consiste à créer une monnaie « fondante » dont l'accumulation génère un intérêt négatif, une monnaie obligée de circuler sinon elle perd de sa "valeur" ( cf : http://fr.wikipedia.org/wiki/Monnaie_fondante )
La « monnaie libre » (franche ou fondante selon les traductions) fut mise en pratique avec succès en Allemagne dans le début des années 30, en Bavière, au Tyrol et au Nordenstein. Les expériences furent vites arrêtées par les autorités, sous la pression du lobbying financier, elles été pourtant très prométeuses.
On peut rêver !... Comme rêvent nos candidats à la primaire socialiste, rêver que la BCE par exemple créée de la monnaie avec, au train ou les vont les choses, plus que l'Allemagne, la France et quelques pays du nord comme « dernier ressort » Sur que leur peuples accepteront sans rien dire de payer l'addition. On peut rêver messieurs-dames !
Dans le contecte actuel, on voit bien que la véritable urgence en Europe, ça a été dit plus haut, Il faut sauver les Banques et non les Economies des pays endétés car on sait qu'elles ( les Banques) ne seront pas sauvés par leurs actionnaires, tout le monde le sait depuis 2007, mais par les peuples au prix du sang et des larmes...
On va pleurer...
Pour nous éviter ça, il faut une condition essentielle, il faut qu’ à la tête de notre pays soit « désigné », un véritable Homme d’État ! Qu'est-ce qu'un Homme d'Etat ?
Une Femme, un Homme, de caractère, honnête et intègre qui saura faire face aux événements dramatiques qui va se jouer dans les mois à venir, avec la crise de l'Euro. il saura défendres les valeurs de la République, Il portera avec lui, nécessairement un Projet, une vision qu’il sera faire partager au plus grand nombre.
De Gaule en 1940, se dresse ainsi en Homme d’État. Inconnu encore, d’abord isolé il va ensuite fédérer autour de lui au moment de la débacle de l'Armée et des Politiques grace à ses discours (du 18 et 22 juin 1940) On connait la suite...
Clémenceau, que Poincarré, l’adversaire politique de toujours, appelle en 1917 pour » sauver le France » fut un autre exemple d'Homme d'Etat. Lui qui, encore le 8 mars 1918, alors que l’armée Allemande est a 30 km de Paris sous les pruneaux de la « grosse bertha », devait férrailler à l’assemblée nationale, lorsqu'il répond à ses adversaires :
« À mesure que la guerre avance, vous voyez se développer la crise morale qui est la terminaison de toutes les guerres. L’épreuve matérielle des forces armées, les brutalités, les violences, les rapines, les meurtres, les massacres en tas, c’est la crise morale à laquelle aboutit l’une ou l’autre partie. Celui qui peut moralement tenir le plus longtemps est le vainqueur. Et le grand peuple d’Orient qui a subi historiquement, pendant des siècles, l’épreuve de la guerre, a formulé cette pensée en un mot :
Le vainqueur c’est celui qui peut, un quart d’heurt de plus que l’adversaire, croire qu’il n’est pas vaincu."
En France, ils sont pas nombreux à postuler, en tout cas sur le plateau de A2 l'autre soir, je n'en ai pas trouvé dans le panel des candidats à la primaire du PS, mais allez savoir ?
Pour ma part, puisque le PS veut qu'on désigne son candidat, j' irai donc « voter » pour Arnaud Montebourg ce dernier me parait plus « en rupture » avec le PS. Il a aussi le le mérite en tout cas de ne pas avoir « bafoué » le suffrage universel en votant pour le traité de Lisbonne, il était bien le seul sur le plateau ce soir là...
Et puis ne serait-ce pas intéressant puisque le PS a choisi des primaires citoyennes, d'avoir dans les circonstances dramatiques qui sont devant nous de voir le PS réuni derrière A. Montebourg pour aborder la dernière ligne droite.
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