Pourquoi je vote Ségolène
Le programme politique de S. Royal présente plusieurs traits qui la rattachent bien à un certain sens de l’Histoire.
Du côté opposé, la doctrine de l’UMP est que l’humain doit en quelque sorte travailler au bonheur de l’Etat/et ou de l’entreprise, et non l’inverse... Il s’agit d’une doctrine où le progrès se mesure juste avec les notions de PIB et de croissance. Sarkozy, s’il se révèle moins pernicieux que ce que l’on pourrait déduire de son parcours, a su révéler un tel potentiel de division que sa présidence serait une cause de désordre grave. Pour toutes les raisons que je décris, je fais plus confiance à une candidate de rassemblement comme S. Royal.
La Femme a toujours joué un rôle particulier dans ce pays.
Des grandes fondatrices que sont sainte Geneviève et Jeanne d’Arc jusqu’à la figure emblématique de Marianne, en passant par le culte de la Vierge instauré par saint Bernard, les symboles français en action ont souvent été féminins, au contraire d’autres nations.
Donc Ségolène représente une sorte de tendance naturelle pour nous autres Français de toutes origines.
Plus concrètement, son programme politique présente plusieurs traits qui la rattachent bien à un certain sens de l’Histoire :
- le côté visionnaire avant tout ;
- l’accent mis sur une solidarité retrouvée ;
- la notion d’ordre juste (dont certains pourtant se gaussent).
Ségolène a fait quelques erreurs, bien pardonnables pour quelqu’un de relativement nouveau en politique. Et alors ? Le gouvernement n’est-il pas là pour gouverner ?
De plus, son entêtement face aux embûches de ses rivaux du PS et surtout dans un contexte où la majorité des médias français traditionnels lui sont opposés montrent qu’elle a du caractère (ce qui est normal pour une fille de colonel !).
Du côté opposé, la doctrine de l’UMP est que l’humain doit en quelque sorte travailler au bonheur de l’Etat/et ou de l’entreprise, et non l’inverse... Il s’agit d’une doctrine où le progrès se mesure juste avec les notions de PIB et de
croissance.
Ceux-ci ne mentionnent jamais la situation catastrophique dans les pays qui sont leurs modèles, en ce qui concerne la natalité, l’illettrisme, l’indicateur de pauvreté humaine, le surendettement individuel (lequel pourrait bien être la
cause d’un krach majeur aux USA), le temps de transport moyen des travailleurs britanniques obligés d’accepter un emploi n’importe où, ou même le communautarisme extrême qui a permis à de bons citoyens britanniques de tuer sans état d’âme leurs propres concitoyens. Ces éléments ne sont pas des "défauts de jeunesse" de leur idéologie, ce sont de vraies composantes structurelles.
Peut-être plus grave, la personnalité de N. Sarkozy, sa course au pouvoir et son comportement font craindre, s’il est élu aux plus hautes fonctions de l’Etat, de graves menaces pour la démocratie. Les médias traditionnels lui sont à 80% dévoués, du fait qu’ils appartiennent à de grands groupes industriels affiliés à l’UMP. Il suffit aussi de constater comment il a retourné la plupart des élus UDF des Hauts-de-Seine, et ses réflexions hargneuses de ci, de là contre les journalistes qui le critiquent. En quelques mots, cet homme n’est pas un démocrate.
Pour couronner le tout, il a exprimé une étonnante allégeance au pouvoir néoconservateur de Washington en septembre 2006 : alors que ceux-ci étaient déjà responsables, directs ou indirects, de centaines de milliers de morts civils en Irak à la suite d’une guerre décidée de manière unilatérale et sur de faux prétextes, il a sans vergogne qualifié la diplomatie française d’arrogante. Arrogante parce qu’elle avait osé se faire le porte-parole du mouvement populaire d’opposition à la guerre en Europe ?
Au mieux, s’il se révèle moins pernicieux que ce que l’on pourrait déduire de son parcours, il a su révéler un tel potentiel de division que sa présidence serait une cause de désordre grave.
Même s’il ne faut pas attendre de miracles d’une présidence de Ségolène, celle-ci constituerait une opportunité de première importance pour la France. En effet qui de mieux placé qu’une femme pour faire accepter au pays que des symboles féminins comme la liberté, l’égalité et la fraternité ne sont pas antinomiques de la modernité ?
Bien entendu la France doit adapter son système économique et social à la nouvelle donne globale. Mais sans sacrifier l’essentiel.
Et cet essentiel va bientôt être un capital précieux pour le monde qui nous attend. En effet il ne faut pas oublier le contexte international proche :
- le désastreux désengagement américain en Irak (et ses conséquences pour la stabilité d’un monde privé désormais d’un gendarme fiable et éclairé) ;
- l’affaiblissement subséquent de l’économie américaine soit en douceur, soit ponctué de krachs catastrophiques et le retrait inévitable des capitaux américains des marchés, avec les crises qui s’ensuivent ;
- l’irruption de nouvelles puissances aggressives profitant de ce vide ;
- la menace permanente et sans doute croissante des intégrismes ;
- l’inondation décuplée par la Chine de produits manufacturés à bas prix et leur mainmise sur l’innovation et les services ;
- les problèmes de la faim, de la sécheresse, des pandémies.
Pour faire face à ce monde qui se profile dès la fin de cette année il faut que la France soit le plus unie possible, mais unie autour de valeurs qui font sa force, son originalité depuis des siècles.
Donc pour tout cela, je fais plus confiance à une candidate de rassemblement comme S. Royal.
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