Pourquoi le Crif veut-il la peau d’Esther Benbassa ?
Esther Benbassa, dans une tribune intitulée « Le Crif, vrai lobby, et faux pouvoir » publiée en février dernier dans les colonnes de Libération dénonçait vertement le Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France). Petit extrait : « Qu’est-ce que le Crif sinon un groupuscule endogamique qui se donne des airs de petit Etat indépendant, agissant à sa guise, faisant plier les uns et les autres, tant par le biais de l’autocensure, sensible chez bien des journalistes, craignant à juste titre d’être soupçonnés d’antisémitisme dès qu’ils oseront critiquer la politique israélienne, que par l’instrumentalisation de la culpabilité de la Shoah intériorisée par la classe politique ? Le pouvoir imaginé que cette minuscule institution a su se fabriquer se retourne hélas contre les juifs eux-mêmes, et d’abord contre ceux qui ne se reconnaissent nullement en elle. Il génère à son tour de l’antisémitisme et offre des arguments, certes fallacieux, à ceux qu’obsèdent les vieux thèmes bien rôdés du pouvoir juif, du complot juif. La « servilité » de circonstance des professionnels de la politique face au Crif vient renforcer les anciens préjugés. »

Ce cri d’alarme d’Esther Benbassa qui met en garde l’organisation qui perpétue par ses agissements l’antisémitisme (est-ce le but pour sa survie ?) a vu des critiques injustifiées la sommant de ne pas parler du dîner du Crif, vaste fumisterie pourtant, qui distribue les bons et les mauvais points, ayant son bon ou mauvais arabe, son bon ou mauvais Français, son bon ou mauvais parti, acceptant les uns et ostracisant les autres. Pire, de voir tout le gouvernement français accourir comme un seul homme et qui plus est, y dénoncer par la voix du premier ministre François Fillon le communautarisme, selon Esther Benbassa, cette manoeuvre hypocrite est mise en place pour fustiger les arabes. Quand on sait que cette grande dame est l’une des inspiratrice du vivre-ensemble, on ne peut que se lier face à une telle science.
C’est d’abord Théo Klein, président d’honneur du Crif qui, dans un courrier envoyé à Esther Benbassa (à lire dans son site), considère que l’intellectuelle dérive dans des propos sulfureux et n’apporte rien au débat puisqu’elle délire à la limite, en fustigeant le dîner Crif dont il est l’instigateur, en des termes sulfureux. Comme si ça ne suffisait pas, ce fut au tour de Marc Knobel du Crif, de prendre sa plus belle plume pour égratigner le papier publié dans Libération, qu’il nomme : "Les nouveaux graves délires d’Esther Benbassa", en qualifiant les substantifs utilisés par l’intellectuelle, dit-il sciemment, "pour blesser, caricaturer, jeter l’opprobre et, in fine, salir."(sic). Un refus total de voir ses erreurs ou une façon inconsciente de faire du Schopenhauer.
Voyant qu’Esther Benbassa reste droite dans ses bottes après avoir asséné La vérité, ses détracteurs, incapables de l’accuser d’antisémitisme et en mal de sensation et d’inspiration, l’accusent, in fine, d’avoir écrit dans Libération,...un nouveau Protocoles des Sages de Sion, encore sous la plume du très prolifique Marc Knobel. Rien que ça. Donc, le Crif est le représentant du juif sur terre si l’on en croit ce papier d’une bassesse crasse. Quand la bêtise guide l’homme, il court finalement un très grand danger. Porter des oeillères et être autiste à ce point est triste. Ce qui est triste là dedans, c’est que le Crif lui refuse un droit de réponse. Pourquoi ? Et pourtant, Richard Prasquier, lui, avait eu un droit de réponse après la publication.
>>> Suivre le débat instructif entre Théo Klein et Esther Benbassa sur Télérama
>>> Son site : Esther Benbassa
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