• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Pourquoi les régimes de retraite sont-ils en faillite ?

Pourquoi les régimes de retraite sont-ils en faillite ?

Les ouvriers et les employés, du moins ceux qui ont la possibilité de travailler malgré le chômage qui assaille l’économie, font face à un problème gravissime – leurs régimes de retraite sont menacés d’insolvabilité. C’est le cas aux États-Unis, au Canada et au Québec.

 La crise générale du système capitaliste


 Les ouvriers et les employés, du moins ceux qui ont la possibilité de travailler malgré le chômage qui assaille l’économie, font face à un problème gravissime – leurs régimes de retraite sont menacés d’insolvabilité. C’est le cas aux États-Unis, au Canada et au Québec.


 Les régimes de retraite – qu’on ne retrouve habituellement que dans les pays développés d’Occident – sont des concessions que les capitalistes monopolistes ont accordées aux ouvriers et aux employés afin de les apaisés après les grands soulèvements des années 1968-1972. Ce sont des chaînes dorées pendues au cou des salariés afin de les maintenir en servage dans les usines et pour leur faire oublier leurs conditions de métayers exploités de qui on soutire la plus-value et les profits. L’immense exploitation, par les monopoles impérialistes transnationaux, de tous les peuples néo-colonisés d’Afrique et d’Asie a permis aux riches d’accorder cette concession aux ouvriers des pays avancés. Mais depuis des années la conjoncture s’est dégradée.


 Depuis le début du millénaire les affaires des milliardaires tournent à l’envers. La crise économique de 2008 a marqué la fin d’un cycle et l’ouverture d’un nouveau cycle dans le développement impérialiste. Ce n’est pas la crise de 2008, pas plus que la prochaine, qui a entraîné la débâcle économique. Ces crises à la chaîne sont la conséquence de la crise générale du système de production qui ne parvient plus à se reproduire. La crise financière, boursière et monétaire qui s’accélère est l’expression ostentatoire de cette débandade du mode de production et la preuve indiscutable du déplacement du centre de gravité du système impérialiste mondial de New-York vers Shanghai, la nouvelle Mecque de l’impérialisme international.


 La crise des régimes de retraite n’est qu’une conséquence ultime de la crise générale du système d’économie politique décadent. La solution des milliardaires – par la voix de leurs « experts » universitaires et des petits hommes d’affaires est la même que pour toute autre affaire – faire payer les ouvriers pour la dégringolade des régimes de pensions accompagnant la déroute du système impérialiste en banqueroute.

 

 L’état des lieux

 

 Au Québec le système de pension pour les aînés est structuré en trois étages. Au premier étage, se trouve le régime de la Sécurité de la vieillesse. Il s’agit d’une prestation mensuelle offerte à la plupart des citoyens canadiens mise en place par le gouvernement fédéral à même les impôts soutirés aux ouvriers, et comprenant la Pension de la sécurité de la vieillesse, le Supplément de revenu garanti, et l’Allocation au conjoint. En vertu de ce régime plus d’un million trois cent mille québécois et québécoises reçoivent chacun un montant annuel de 6 553 $ imposable. Eh oui imposable, pas question de planquer cette « fortune » dans un paradis fiscal.

 Le deuxième étage est constitué d’un régime à cotisation variable pour tous les travailleurs – le Régime des rentes du Québec – sous gestion du gouvernement québécois, administré fiduciairement par la Caisse de Dépôt. Au 31 décembre 2011, le Régime des rentes du Québec comptait quatre millions de cotisants et 1,5 million de bénéficiaires d’une rente de retraite. À 65 ans, la rente maximale peut aller jusqu’à 12 150 $ par année imposable. Encore une fois pas de fraude fiscale vers les Iles Caïmans avec cette « fortune » économisée par les salariés (1).

 Le troisième étage regroupe les initiatives engagées par les employés en vue de financer leur retraite, soit les régimes complémentaires établis par des travailleurs du secteur public ou du secteur privé auxquels s’ajoutent pour le tiers (33%) d’entre eux des économies personnelles telles que les régimes enregistrés d’épargne-retraite (REER) (2).

 

 La crise des régimes de retraite

 

 Depuis le tournant du siècle, rien ne va plus pour ces régimes de retraite, principalement ceux à prestations déterminées (3).

 Alors que dans les années 1990 ces régimes accumulaient des surplus, l’accentuation de la crise économique a complètement changé la donne. Alors que les employeurs s’attribuaient fréquemment des congés de cotisations en raison des forts rendements boursiers, depuis l’approfondissement de la crise ces régimes se sont mis à accumuler des déficits. Aujourd’hui, on observe que :

  • un tiers des Canadiens n’ont aucune épargne-retraite personnelle et ils sont encore plus nombreux au Québec ;
  • à la fin de 2011, 93 % des régimes de retraite à prestations déterminées étaient sous-capitalisés, selon le Bureau du surintendant des institutions financières du Canada ;
  • ces problèmes touchent surtout le secteur privé, mais aussi le secteur public, principalement les municipalités (le quart du déficit global).

 

 « Face à cette situation, bien des régimes canadiens ont été modifiés pour transférer le risque des employeurs sur le dos des salariés. Ainsi, le nombre de salariés bénéficiant de régimes à prestations déterminées (dont le risque est assumé par l’employeur à même la plus-value arrachée aux ouvriers, NDLR) diminue tandis que le nombre de ceux qui participent à des régimes à cotisations déterminées (dont le risque est assumé par le salarié à même son salaire, NDLR) explose. Au Québec le nombre d’adhérents à des régimes à cotisations déterminées a plus que doublé (hausse de 135 %) entre 1992 et 2011, tandis que le nombre d’adhérents à des régimes à prestations déterminées diminuait légèrement (de 5 %) » (4).

 Le Québec compte quatre millions de salariés, dont 1,9 million (47%) qui ne participent à aucun régime de retraite collectif ni même à aucun régime personnel (5). D’autre part, 1,4 million de travailleurs participent à l’un ou l’autre des 750 régimes complémentaires de pension, soit 513 000 salariés dans le secteur privé et 866 000 employés dans le secteur public.

 Au moins soixante-dix pourcent (70%) de ces régimes de pension sont dans l’impasse financière sévère et leur dette cumulée totalise 41 milliards de dollars. Voilà l’héritage des congés de cotisation que les patrons se sont accordés d’autorités (!)

 Devant cette faillite appréhendée la solution des riches est connue – il faut hausser les « taxes » de retraite, presser davantage le citron de l’ouvrier consommateur-contribuable-taxable à merci. Mais pas facile de hausser les cotisations de ceux qui sont toujours mis à contribution par l’impôt, les taxes, les cotisations, les frais des services et des transports publics, les « tickets modérateurs », les taxes municipales, les cotisations syndicales, etc. Surtout, que rien ne garantit que ces augmentations de cotisations sauveront leurs régimes de pension en perdition.

 

 Un comité d’« experts »

 

 Un comité d’experts sur l’avenir du système de retraite québécois a donc été mis sur pied comme chaque fois qu’un gouvernement souhaite préparer l’opinion publique à pressurer l’ouvrier et à « produire du consentement » chez les gens.

 Le Comité présidé par M. Alban D’Amours a déposé son rapport le 22 avril 2013. Ces « experts » ont identifié quatre causes pour expliquer l’insolvabilité des régimes :

1) « Les travailleurs vivent trop vieux, s’ils mouraient plus nombreux ça irait mieux ». Ridicule, comme vous l’imaginez. Les actuaires et les démographes qui dans les années quatre-vingt ont calculé les primes à payer et les indemnités à recevoir ont parfaitement apprécié cette hausse de longévité. Tout comme ils ont prévu que dans les sociétés occidentales avancées nous avons aujourd’hui atteint un palier de longévité qu’il sera difficile de dépasser pour au moins quelques années.

2) « Les ouvriers et les employés n’économisent pas suffisamment ». Comment thésauriser quand le salaire gagné suffit à peine à assurer la reproduction de la force de travail et les commodités de la famille ; que l’emploi est sans cesse menacé par le chômage généralisé ; et que le salaire est comprimé par la concurrence des chercheurs d’emplois harcelés par les nervis d’Emploi Canada qui coupent dans les prestations d’assurance chômage ?

3) « Les employés ne paient pas assez et ils sont trop gourmands quand vient le temps d’encaisser la pension qu’ils se sont payés avec prestations déterminées ». Les hommes d’affaires-commissaires suggèrent que les employés devraient renoncer aux avantages acquis avec l’argent qu’ils ont épargné. Pourtant, une enquête fédérale révèle que 22 % des foyers canadiens vivent sous le seuil de pauvreté dont nombre de familles de personnes âgées-retraitées. Pour le gouvernement canadien, est pauvre tout individu disposant de moins de 18 421 $ par année. Cette somme pourrait sembler énorme aux ouvriers du tiers-monde mais le coût de la vie étant ce qu’il est au Canada ce montant suffit à peine à survivre misérablement (6).

4) « La durée de la vie active en nombre d’années de travail-cotisant au régime de retraite diminue constamment » rajoute Maître Alban. En effet, le chômage frappe si durement que l’employé cotise moins d’années. Par contre, nombre de travailleurs retardent leur prise de retraite au-delà de l’âge autorisé (65 ans) et nombreux sont ceux qui retournent travailler après avoir pris leur retraite car la pension reçue ne suffit plus pour survivre.  

 De fait, les régimes de pension des travailleurs, sont strictement des fonds d’épargne collectifs, auxquels seuls l’ouvrier contribue, même quand les cotisations transitent par la plus-value, expropriée par l’employeur, puis rétrocédée et déposée dans ces « bas de laine pour thésauriser » comme les appelaient les anciens canadiens. Les fonds de pension sont victimes de la crise économique du système capitaliste. Ces immenses fonds de capitaux, gérés par les capitalistes financiers qui se payent une commission au passage, sont par eux dilapidés à spéculer sur le marché boursier en déroute et à renflouer leurs entreprises en banqueroute. Rien de ce qu’ils pourront imaginer pour sauver leur système ne fonctionnera. Ce n’est qu’une question de temps avant qu’il s’effondre inexorablement emportant dans l’horreur les épargnes des travailleurs.

 

 Les vrais raisons de l’insolvabilité des régimes de pension

 

  1. Au Canada la crise a détruit au moins 677 000 emplois depuis 2008, autant de cotisants en moins dans les régimes de retraite collectifs.
  2. De plus, toute proportion gardée, les salaires réels sont pour ainsi dire gelés depuis des années. Comme les cotisations sont calculées en pourcentage du salaire gagné, si le salaire n’augmente pas les cotisations n’augmentent pas.
  3. La crise des « subprimes » et des « produits boursiers-dérivés frauduleux » de 2008 a fait disparaître des milliers de milliards de dollars d’épargne que les institutions de gestion des fonds de pension – Caisse de Dépôt et de placement du Québec, Fonds de Solidarité FTQ et CSN notamment – avaient engagées dans ces paris risqués de la loterie boursière frauduleuse. 
  4. Enfin, la crise économique a fait s’effondrer les rendements des placements et a mené à la faillite de nombreuses entreprises qui ont emporté les fonds de pension des ouvriers dans leur délocalisation, en fuite vers l’Asie-Pacifique (7).
  5. De plus, à cause des immenses dettes souveraines qui grèvent la plupart des États capitalistes, les taux d’emprunt courant sont maintenant très bas, ce qui entraîne que les rendements sur les placements financiers sont diminués. Pour le moment le capital industriel rapporte, du moins pour un certain nombre de monopoles très concurrentiels comme Samsung qui vient de déclarer 4,9 milliards d’euros de bénéfices pour le premier trimestre de 2013, alors que le capital financier spéculatif donne des rendements très décevants (8).

 

 Un exemple parmi d’autres de la fraude des pirates des fonds de pension, le monopole américain Singer, installé à Saint-Jean-sur-Richelieu depuis 1906, a décidé de délocaliser son usine vers l’Asie. Il a fermé ses portes par étapes entre 1964 et 1986 emportant avec lui le régime de retraite des salariés. Les travailleurs ont aussitôt entrepris de longues procédures judiciaires pour récupérer leurs dollars économisés et spoliés. S’ensuivit une enfilade de procès qu’ils ont gagné si bien qu’après vingt ans de procédures les quelques vieux ouvriers toujours vivants ont reçu une petite indemnité tout juste suffisante pour les enterrer. Voilà l’impérialisme dans toute sa nudité (9).

Voilà les raisons profondes de la faillite des fonds de pension publics ou privés. Voilà ce que le Comité de pseudos experts sur les régimes de retraite a voulu taire à la grogne populaire. Le système économique impérialiste est en faillite et toutes les bases financières sur lesquelles il repose s’effritent emportant avec elles les fonds de pension des travailleurs comme elles emportent tout le reste.

 La Comité d’« experts » a accouché d’une recommandation pour « renflouer » les fonds de pension minés par la crise économique et le krach boursier. Ces gens d’affaires et autres thuriféraires, tous parangons du capital parasitaire, proposent non pas de forcer les entreprises à verser leur dû à même la plus-value extorquée et de renflouer les fonds de pension qu’ils ont pillés, mais de créer un nouveau fonds de pension, la « Rente Longévité » qui accaparera 3,3% supplémentaire du salaire des ouvriers – déjà lourdement grevé – l’équivalent de 4 milliards de dollars par année de cotisation supplémentaire arrachée aux salariés déjà paupérisés, argent que les institutions financières administreront en prenant leur quote-part au passage et qu’elles placeront dans des fonds boursiers risqués qui failliront un jour ou l’autre (10).

 Les ouvriers n’ont aucun contrôle ni aucun pouvoir sur la gouvernance et le développement du mode de production impérialiste, ni sur l’administration du système bancaire-financier-boursier, même pas sur la gestion de leur propre régime de pension dont l’administration est accaparée par des trusts financiers monopolisés ; ils ne sont donc pas responsables de l’effondrement de ce mode de production moribond. Il est hors de question que nous exigions la gestion de ces fonds de pension, qui ne peuvent que s’étioler en même temps que le système impérialiste dans son entièreté, peu importe qui l’administrera. L’autogestion de la crise impérialiste n’est ni une option, ni une solution. 

 Les ouvriers doivent se préparer à renverser toute cette coterie de pseudos génies chargés de les embrouiller, de les culpabiliser et de leur imposer un nouveau régime de « sécurité » ; un nouveau régime de pension-longévité qui ne peut que finir dans le caniveau et dans l’insécurité comme tous les précédent, tous ceux existants et tous les suivants. 

___________________________________________________

 

COMPLÉMENT D’INFORMATION http://www.robertbibeau.ca/palestine.html

1. R. Bibeau (10.04.2013) D’un paradis fiscal à l’autre ils font fructifier leur capital. http://les7duquebec.org/7-au-front/dun-paradis-fiscal-a-lautre-ils-font-fructifier-leur-capital/

 

2. http://www.politicoglobe.com/2012/11/amelioration-des-regimes-de-retraite/

3. À prestation déterminée signifie que le travailleur qui cotise à ce régime un temps déterminé est assuré de recevoir un montant précis – déjà fixé et garanti au moment de sa retraite et jusqu’à sa mort. À cotisation déterminée c’est l’ouvrier qui assume le risque. Il sait combien il dépose chaque mois dans sa cagnotte d’épargne mais il ne sait nullement combien il touchera au moment de sa retraite.

4. http://www.politicoglobe.com/2012/11/amelioration-des-regimes-de-retraite/

5. Sauf évidemment auRégime fédéral de sécurité de la vieillesse et au Régime des rentes du Québec, tous deux obligatoires pour tout citoyen et pour chaque travailleur.

6. http://www.pauvrete.org/seuildepauvrete.html

7. http://www.tuac.ca/index.php?option=com_content&view=article&id=2433%3Aby-the-numbers-income-distribution-and-the-poverty-line&Itemid=306&lang=fr

8. http://www.museevirtuel-virtualmuseum.ca/sgc-cms/histoires_de_chez_nous-community_memories/pm_v2.php?id=story_line&lg=Francais&fl=0&ex=395&sl=2785&pos=1

9. http://obsession.nouvelobs.com/high-tech/20130426.OBS7292/apple-samsung-la-bataille-des-resultats-financiers.html

10. Le rapport http://www.rrq.gouv.qc.ca/fr/ salle_presse/2012/Pages/20121106.aspx&usg=AFQjCNHYuMC5BeuMpIo4kh7P-rlXI9gpXA et aussi article dans le quotidien Le Devoir. http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/375995/4-milliards-par-annee-pour-une-rente-longevite?utm_source=infolettre-2013-04-18&utm_medium=email&utm_campaign=infolettre-quotidienne

 


Moyenne des avis sur cet article :  4.78/5   (18 votes)




Réagissez à l'article

20 réactions à cet article    


  • leypanou 9 mai 2013 15:16

    En France, c’est à peu près pareil : une paupérisation généralisée des retraités se profile avec la perte de pouvoir d’achat applaudie par un gouvernement prétendu de gauche.


    • les entreprise payent eles vraiment les COTISATIONS SOCIALES RETRAITE POUR LEURS SALARIES,,,, ?????????

      car beaucoup doivent des dizaines d’années de charges sociales patronales


    • Robert Bibeau Robert Bibeau 9 mai 2013 15:41

      Mais en France les caisses de retraites privées jouant à la loterie boursière avec l’épargne des travailleurs ca existe aussi ? Et ces caisses elles sont riches et rayonnantes ou en faillites virtuelles comme en Amérique ???

       

      Je sais que vous avez un système de retraite d’État comme au Canada mais au Canada la caisse fait partie de l’immense déficit de l’État qui n’y a pas mis ses dépôts le temps voulu et aujourd’hui il jongle (L’ÉTAT) avec l’idée de se dégager de ce bourbier et d’annoncer l’insolvabilité des régimes de pension étatique

       

      Ce sera la prochaine arnaque et face à cela tout ce que vous aurez vu auparavant aura l’air d’une mauvaise farce

       

      Ne riez pas les travailleurs de l’URSS ont reçu ce cadeau de pauvreté en même temps que la fin du Mur de Berlin - la « liberté » de crever de faim et la prostitution pour toutes celles qui le désire et les autres qui le désirent pas et la télé américaine avec la grosse OPRAH comme prime de consolation sans pension.

       

      Merci de me répondre


      • leypanou 9 mai 2013 16:57

        Il y a moins de ressources dans les caisses complémentaires car il y a moins de cotisants avec le chômage de masse et les salaires augmentent peu. Augmenter la durée de cotisation c’est baisser automatiquement les pensions car de plus en plus de travailleurs du privé n’auront pas les annuités nécessaires.

        Et il y a moins de ressources aussi car le MEDEF ne veut pas entendre parler d’augmentation des cotisations, sans compter les multiples exonérations de prétendues charges sociales qui sont des cotisations sociales.

        La revalorisation de la pension indexée sur l’inflation est déjà discutable car l’augmentation réelle des prix est nettement supérieure à l’inflation mais calculer cette revalorisation inférieurerement à l’inflation c’est une perte de pouvoir d’achat ad vitam eternam car ce que le MEDEF obtient, il ne revint pas là-dessus.

        C’est aussi obliger indirectement les gens à cotiser dans les PEA ou autres, du moins ceux qui peuvent.


      • viva 9 mai 2013 18:40

        Notre système de retraite par répartition est viable, cela est largement démontré depuis longtemps. Il est saboté parce que les financiers ont besoins de nouvelles rentrées d’argent pour maintenir leur capital le plus longtemps possible.


        Tous les placements financiers vont plonger. Ceux qui cotisent aujourd’hui par capitalisation ne peuvent être certain que d’une chose, à la fin tout ou partie de leur argent va disparaitre. 


        La question pour ceux qui ont de l’argent en ce moment c’est de savoir ou le placer. Ce n’est pas simple.

        Ce que font certaines grosses fortunes c’est d’acheter des matières premières avant qu’elles ne soient extraites, mais même là c’est un mauvais calcul car cela fait monter les prix sans garantie de pouvoir s’y retrouver demain. Pour info sans la spéculation le prix du baril serait de 40 dollars et non de 80 ou plus ....là encore on nous fait payer pour les rentiers et ça ne pourra pas tenir longtemps.

        Tout le système financier est en bout de course, l’économie créatrice de richesse ne peut pas suivre le rythme de la spéculation .... Il y a trop d’argent pourris en circulation ....


        • rocla (haddock) rocla (haddock) 9 mai 2013 18:46

          trop tard j’ mé suicidé .


          • vesjem vesjem 9 mai 2013 20:35

            la dette est une utopie entretenue ; utopie pour utopie , faire fonctionner la planche à billets directement dans la poche des retraités , sans passer par la case « banques privées », me parait une solution acceptable ; même le meilleur économiste , avec toutes ses explications aussi vaseuses qu’intéressées , le sait ; j’attends une contradiction . 


            • viva 9 mai 2013 21:42

              Les économistes qui viennent nous expliquer qu’il faut rembourser les dettes des états ont beaucoup d’argent placé. Ils savent que si l’état fait défaut, ils vont perdre une partie de leur fortune. On les voit transpirer à grosses gouttes quand le non remboursement de la dette est évoqué.


              Ils ne manquent pas de nous rappeler que cette dette appartient à tout ceux qui ont placé de leur l’argent. En réalité c’est okus compliqué que cela, celui qui à quelques milliers ou dizaine de millier d’euros de placé perdra de l’argent mais cela sera compensé en partie par le fait que leur pouvoir d’achat augmentera d’autant, ils seront moins ponctionné sur leur revenu.En réalité leur placement sont garantie par l’état il ne devraient même rien perdre.

              Les autres ceux qui transpirent sont beaucoup sont les rentiers. Le plus souvent ce sont des héritiers ou des corrompus qui ont placés des centaines de milliers ou des millions d’euros. Pour eux effectivement cela correspondra a une perte de patrimoine et de ressources. Ce sont eux qui posent problèmes et nous conduise vers une crise de plus en plus grave.

              Comme ce sont eux qui ont bénéficié le plus de la rente, il est donc logique qu’ils remboursent eux.

              Un des grands freins au non remboursement des dettes sont les petits épargnants victimes de leurs illusions de richesses. Ils ne parviennent pas à pas imaginer à quel point ils sont éloignés des vrais fortunes ni même ce que cela peut représenter. Ils n’imaginent même pas que lorsque leur argent est placé à 3 ou 4 %, les autres se voient proposer 8 ou 10 % par le même banquier.Pourtant leur argent représente tellement peu qu’ils ne perdront rien ou si peu qu’ils seront eux aussi gagnant.

              Des économistes sérieux annoncent la vrai chute avant 2015, mais cela pourrait se produire aussi en juin de cette année. L’écart est de deux ans entre pessimiste et les optimistes, mais tout les avis convergent.

            • gege061 gege061 9 mai 2013 22:00

              Selon Ameli l’organisation actuelle du régime général résulte de l’ordonnance de 1967 qui instaure la séparation de la sécurité sociale en branches autonomes : la branche maladie, la branche accidents du travail-maladies professionnelles, la branche retraite, la branche famille et la branche recouvrement.

              Les mêmes causes produisant les mêmes effets si l’état payait ses dettes la secu ne serait pas en déficit. D’autre part on pourrait lui affecter d’autres recettes comme par exemple ce qu’on pourrait trouver en récupérant les 120 milliards par an que représente la fraude

              N’en déplaise au MEDEF être dans le vent de l’histoire c’est vivre de mieux en mieux de plus en plus longtemps et travailler moins.

              Et le bons sens alors ! http://papyencolere.over-blog.com/


              • viva 9 mai 2013 22:06

                Ce n’est pas nouveau, cela était déjà enseigné à la fac dans les années 80. Le déficit de la sécu est organisé. En réalité, elle devrait même être bénéficiaire. Il serait difficile de faire travailler plus longtemps et de restreindre les remboursements si les vrais chiffres étaient publiés.


              • viva 9 mai 2013 22:01

                Je vais rajouter que Chypre pays endetté mais aussi un paradis fiscal ne fait que préfigurer ce qui va se produire. Ce qui a été fait est une démonstration de faisabilité de remboursement de la dette par les rentiers. 

                Ce qui bloque en ce moment ce sont les paradis fiscaux qu’ils va falloir ponctionner aussi. Mais c’est déjà en cours de négociation. Mais ils devront céder eux aussi, les grandes nations ont des millions de moyens de les y contraindre.


                • Robert Bibeau Robert Bibeau 9 mai 2013 23:47

                   

                  Toutes ces questions fiscales - monétaires - de dette souveraine, d’équilibre budgétaire, de remboursement de la dette, de spéculation boursière, de fraude et d paradis fiscaux et enfin de régime - ou caisse - de retraite sont très très complexes en effet. POURTANT il y a moyen d’y voir clair je vous assure. OUBLIEZ les économistes bourgeois - juge et parti dans l’affaire et revenez à l’essentiel.

                  Prenez cette phrase que j’ai glané ci-haut :

                  « En réalité leur placement sont garantie par l’état il ne devraient même rien perdre. ».

                  Le monsieur n’a pas compris vers ou l’on se dirige inexorablement. POUR mémoire avez-vous lu quelque chose à propos des MARKS Allemand en 1933 environ et d la dette d la Première guerre mondiale de l’Allemagne vis-à-vis la France ?

                  Les nouveaux marks de Hitler et les anciens Mraks ??

                  C’est ce qui se prépare - pas Allemagne vs France mais USA vs Reste du monde occidentalisé. Oubliez les pays du tiers monde qui s’ils ont de la nourriture ont intérêt à la protégé et au diable la dette et la mère patrie. Si tu manges c’est d.jà ca de pris.

                  Préparez vos jardins communautaires - Savez-vous qu’il y a eu 2 guerres mondiales sur la Terre européenne ? Avez-vous entendu parler de ce qu’était la vie des survivants pendant et après la guerre ? C’est de cela que je vous parle pas de savoir si l’État peut garantir les placements (Ridicule = l’État ce sera la somme des paumés - les milliardaires seront propriétaires de montagnes de fric sans valeur)

                  Qu’est-ce qui gardera alors de la valeur ????? Le capital variable = le travail ouvrier

                  et le capital constant ( Le travail ouvier cristallisé sous forme de moyens de production = usine - chantier naval et outils - moyens de transport - ateliers - chantiers de construction )

                  La on est revenu à Ground zero de l’économie et on découvre que toute richesse émane de l’ouvrier travaillant et c’est lui le bien le plus précieux en autant qu’il n’est plus esclave salarié mais propriétaire de sa forc de travail et des moyens de production = SOCIALISME VÉRITABLE

                   

                   

                   


                  • spartacus spartacus 10 mai 2013 10:38

                    Le système de retraite Français est « catastrophique ». 

                    Volontairement le système est tenu « complexe » et non transparent pour que les Français ne comprennent pas.

                    Il est mathématiquement et irrémédiablement voué à la catastrophe. Tout le monde le sait mais aucun politicien le dit car c’est défavorable pour se faire élire. En plus ils sont majoritairement bénéficiaires de ces régimes et 25% des votants avec pouvoir de nuisance les sont.

                    Il existe 2 étages obligatoires. Fausse répartition. et complémentaire
                    Comme aux USA ou au Quebec, le premier est un système par répartition en premier étage. En pire...
                    A la différence des USA ou la répartition OASI concerne 96% des individus sauf les 4% plus riches, en France la répartition est « discriminatoire »
                    Géré bien plus catastrophiquement, elle offre plus de droits a des corporations par rapport aux autres. Ce n’est pas un système « universel ».

                    Les retraites n’ont jamais été provisionnées. 900 milliards d’euros pour les fonctionnaires, 3600 milliards pour celles du secteur privé n’ont jamais été provisionné.

                    Il y a 2.2 millions de fonctionnaires actif pour 2.3 millions de fonctionnaires en retraite. En régimes dérogatoires spéciaux largement plus favorables que les autres.

                    Il faut 3 cotisants actifs pour financer 70% de la pension d’un retraité dans le privé.
                    Il faut 5 cotisants actifs pour financer 70% de la pension d’un retraité dans le public.
                    Le déficit de la sécurité sociale qui gère la majorité des retraites du privé est déjà déficitaire de 210 milliards d’euros.
                    500 000 nouveaux retraités en 2012. En 2003 il y en avait 125 000. La croissance annuelle est à 2 chiffres. Le court terme est privilégié plutôt que la réforme. 

                    Le système génère une injustice intergénérationnelle au bénéfice des régimes spéciaux contre les nouvelles générations.

                    Le régime par répartition en dessous de 3 cotisants pour 1 retraité n’est pas viable. Avec l’évolution démographique elle est obligatoirement condamnée....
                    Mais la France est phagocyté dans tous les rouages de décision par les bénéficiaires de régimes spéciaux.
                    Les élus députés sont majoritairement des bénéficiaires de régimes spéciaux. Les ministres bénéficiaires de régimes spéciaux. Les syndicats Francais n’ont plus de salariés du privé et sont majoritairement des bénéficiaires de régimes spéciaux. Ils ont même nommé au conseil d’administration pour gérer le régime général des bénéficiaires de régime spéciaux.

                    La majorité des intervenants de Agoravox sont des bénéficiaires de régimes spéciaux. Ne vous attendez pas a un méa-culpa de ces groupes d’égoïstes. Aucun n’est prêt a remettre en cause.


                    • Francis, agnotologue JL 10 mai 2013 10:41

                      Et la propagande continue.


                    • spartacus spartacus 10 mai 2013 13:14

                      @JL

                      Propagande ?
                      Ha bon ?
                      Les chiffres seraient faux ? 
                      Vous connaissez un ministre non bénéficiaire de régimes spéciaux ?
                      Vous imaginez une loi possible pour une égalité de la retraite avec vos représentants de gauche ?

                      Vous appelez « propagande » les chiffres bruts" ?
                      Ca vous fait quoi de vivre dans le déni de réalité ?

                      @gauche normale.
                      On aime votre langue de bois, qui accuse les autres de défendre les privilèges et qui de l’autre nous donne l’exemple de la défense des régimes spéciaux. Des privilèges corporatistes !
                      Un bel exemple de langue de bois ! 

                      Il vous faut une attestation de huissier en 2 exemplaires pour voir qu’ils sont majoritaires sur Agoravox ?
                      Vous avez vu passer un article sur les régimes spéciaux sur Agoravox ?
                      Pour qu’il passe la censure des privilégiés il faut le proposer 12 fois.
                      Mes articles sur la CGT et le PCF n’ont jamais passé votre inique censure !

                      La langue de bois pour ne même pas admettre cette évidence ?

                    • Robert Bibeau Robert Bibeau 10 mai 2013 16:57

                       

                      Il est agréable de lire quelqu’un de sérieux - je n’attaquerais pas les retraités pour ma part car tous sont des victimes du système - certains plus que d’autres voila tout.

                       

                      Mais ces infos me semblent tout à fait crédible - votre système ressemble aux notres avec varaiantes locales comem dans tous les pays industrialisés occidentaux (oubliez le Tiers-monde ie 2/3 de la planéte qui meurt de faim et continuera après le krash)

                       

                      Vous êtes conscient de la conséquence de ces NON PROVISIONNEMENT pour ceux qui comprennet ce que ça signifie ??? Quand l’État ne pourra plus emprunter pour les affaires courantes que fera-t-il de ces vieilles dettes accumulées du à des paumés alors que les financiers frapperont à la porte de l’Élysée réclamée leur livre de chair ???

                       

                      Olala vous êtes dans de beaux draps comme nous ma foi

                      Robert

                      Canada


                    • viva 10 mai 2013 11:38

                      Le système est déficitaire parce que tout le monde à été mis dedans y compris ceux qui cotisent peu ou pas parce que l’état ne paie ce qu’il doit et que les exonérations de charges ne sont pas compensé, il y a aussi énormément de fraude


                      Les caisses des salariés du privé sont très largement bénéficiaire

                      Je ne vais pas citer ici les professions qui ne cotisent pas suffisament ce serais une nouvelle levé de bouclier, à chaque fois les agriculteurs, les petits commerçants, les professions libérales... ralent vraiment fort ....zut je l’ai dit smiley

                      • spartacus spartacus 10 mai 2013 13:23

                        Mais vous affirmez des choses fausses !


                        Justement tout le monde n’est pas mis dedans. Il y a plusieurs caisses. Ce n’est pas universel.

                        Tu cotises pas t’y a pas droit !

                        L’état ne paye pas son du. 
                        Que font les conseils d’administration ? 
                        Pourquoi n’ont ils pas porté plainte contre l’état en France ou en Europe ?

                        Le régime général le plus important est largement déficitaire.

                        Le RSI est déficitaire, alors que les cotisations sont plus importantes, et qu’il a soulagé les régimes spéciaux comme l’Ircantec , EDF SNCF. 

                      • fa45 10 mai 2013 14:39

                        Deja il doivent arreter de tout donner gratuits ( les soins, logements) pour les....et j’en passe , l’argent rentrerait laargement dans les caisses de l’etat , mitterand a été une grande erreur et en gros ce sont les gouvernemts qui seme les truc eux memes ( crise ) et c’est eux qui veulent les reparer eux memes ??


                        • fa45@

                          F haine OU UMP faut choisir « pour les immigrés » c’est par lacheté que vous mettez l........

                          si on arretait le régime spécial DE RETRAITE  : 5ANS DE MANDAT 2500 EUROS.... 10 ANS LE DOUBLE.....................................de nos 650000 élus !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! CUMULARDS ET

                          LOBBYISTES...SURTOUT DANS LES 2 PARTIS CITES PLUS HAUT

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès