Pourquoi nous ne serons jamais d’extrême droite
L’extrême droite, stricto sensu, c’est ou plutôt c’était les partis politiques qui se situaient à l’extrême droite dans l’Hémicycle et qui défendaient les thèses les plus à droite. On pouvait être en accord ou en désaccord avec eux, ils avaient leur place dans le système politique français.
Là-dessus le fascisme et le nazisme (national-SOCIALISME) des années 20-45 ont fait du mot extrême droite un synonyme de "droite extrémiste" et en ont fait un mot nauséabond qui évoque au mieux un pouvoir totalitaire usant de la violence et de la censure, opposé à la démocratie, au système parlementaire, au socialisme comme au capitalisme, accordant à des hommes reconnus comme supérieurs le droit de diriger les autres avec l’aide de la religion et au pire un nazisme qui prône la supériorité de la race aryenne et à ce titre persécute et extermine juifs, Roms, homosexuels, handicapés et opposants. A cela s’ajoute la notion d’espace vital qui fait du nationalisme un courant destiné à envahir les autres pays pour permettre aux Aryens de se développer et de dominer le monde.
Alors, faire de nous, femmes et hommes majoritairement de gauche par choix, par cœur et par atavisme (lire l’article que j’ai écrit il y a deux ans, je n’ai rien à en retirer) des gens d’extrême droite, c’est de la diffamation. Je mets nos détracteurs au défi, publiquement, de prouver que nous sommes d’extrême droite.
Quand avons-nous soutenu que certains hommes étaient supérieurs aux autres ? JAMAIS. Nous avons dit, à juste titre, que la civilisation française, qui prône dans sa constitution la liberté de penser, de croire, de parler, était supérieure à une civilisation qui prend sa source dans le Coran et donc punit de mort l’apostasie, considère que celui qui naît musulman le reste à vie, qu’il le veuille ou pas (voir l’affaire de l’athée Amar Bergham) et fait du blasphème un crime passible de mort (voir les affaires Redeker, Theo Van Gogh et les caricatures danoises). Nous avons dit, à juste titre, que la civilisation française qui prône dans sa constitution l’égalité des hommes et des femmes était supérieure à une civilisation qui prend sa source dans le Coran et fait de la moitié de l’humanité un sous-être ne valant pas la moitié d’un homme, dont le témoignage ne vaut rien en justice, qui doit avoir honte d’elle-même, se cacher et s’enfermer.
Est-ce être criminel que de décrire la situation dans tous les pays islamisés du monde et de dire que nous préférons vivre en France et que nous ne sommes pas les seuls si on en juge aux milliers de gens qui chaque année quittent les Eldorados du monde coranique pour venir vive chez les mécréants que nous sommes ?
Quand avons-nous soutenu qu’il fallait enfermer au goulag les Mamère, Besancenot, Aubry, Strauss-Kahn, Sarkozy… qui ont des positions politiques aux antipodes des nôtres sur la laïcité, l’Europe ou le rôle des financiers dans le système ? JAMAIS. On a pu, de temps en temps, regretter qu’ils n’en fassent pas l’épreuve, par boutade, on n’a jamais appelé de nos vœux un système politique qui le permette.
On pourrait ainsi décliner à l’envi tous les stéréotypes et démontrer, avec les milliers d’articles que nous avons publiés, que les vieilles lunes de la droite extrémiste nous sont complètement étrangères, n’en déplaise à nos détracteurs. Hélas pour eux, nous ne sommes ni nostalgiques d’un passé révolu (je n’ai absolument pas envie de retourner vivre à l’époque où les femmes devaient aller au lavoir et servir l’homme à table, merci beaucoup) ni antisémites (d’ailleurs, l’antisémitisme historique de l’extrême droite est relayé actuellement par les musulmans…) et si nous réclamons par pragmatisme l’arrêt de l’immigration dont nous n’avons plus les moyens, nous n’avons absolument aucune haine pour les immigrés ; au contraire, nous les encourageons à s’assimiler pour participer pleinement à cette belle aventure qu’est celle de la nation française constituée de tant d’apports étrangers au fil des siècles.
Alors ? Comment expliquer ce déferlement de noms d’oiseaux sur nous, contre toute objectivité ?
Elémentaire, mon cher Sopo, le procédé a été mis à la mode dans les années 80 en France, par pure tactique politique, cela s’appelle la reductio ad hitlerum. Comment assurer à la gauche élections et réélections sinon en fissurant le bloc de la droite ? Comment fissurer le bloc de la droite ? En faisant peur avec le FN, catalogué extrême droite, afin de lui faire de la publicité et augmenter ainsi son vivier d’électeurs. Bien sûr les provocations et dérapages de Jean-Marie Le Pen, surfant sur la vague, ont participé au phénomène et ont conduit à ce que le FN soit devenu le repoussoir absolu, assimilé, dans la tête des gens de gauche, au nazisme, sans que quiconque aille voir si le programme du dit parti ressemblait à ce dernier, d’ailleurs, ni si depuis 30 ans les choses, le programme et les gens n’avaient pas changé, mais tel n’est pas notre propos aujourd’hui.
Il se trouve que, depuis 1945, à chaque fois que des opposants veulent s’élever contre un système qui ne leur convient pas on les baptise extrême droitiers d’office. Ce fut même le cas, on ne rit pas parce que c’est tragique mais il y aurait de quoi, en 1956, pour les révolutionnaires qui se sont soulevés contre le régime stalinien lors de l’insurrection de Budapest !
Est-ce un hasard si on assiste à un retournement historique des valeurs ? Est-ce un hasard si, actuellement, en France, les tenants du fascisme islamique sont majoritairement à gauche et s’ils sortent donc leur revolver avec la balle mouillée de l’extrême droite ?
Est-ce un hasard si ce qui distinguait traditionnellement la gauche et la droite, le rôle de l’Etat, les services publics, la liberté d’entreprendre, la concurrence, l’immigration… les rassemble au sein de ce grand parti qu’est l’UMPS ? Savez-vous que même au parti communiste on ne veut plus parler de nationalisation, qui serait devenu un gros mot ?
Alors quand, le temps d’une action, nous travaillons, comme plus de vingt autres associations, avec le Bloc Identitaire, les vieilles haines compulsives se déchaînent et nos vieux ennemis qui ne nous pardonnent pas d’avoir raison contre eux nous mettent dans le même panier, celui de l’extrême droite. Double erreur. D’abord parce que si le Bloc Identitaire appartient à la droite populiste il ne fait pas partie de cette extrême droite dont j’ai donné plus haut les caractéristiques (et seule la présence de plusieurs de ces caractéristiques peut justifier l’étiquette), ils n’appellent à enfermer ni exterminer personne, ils sont démocrates par essence et aiment la France. Ensuite nous avons avec eux des divergences idéologiques et politiques fondamentales qui nous empêcheraient de faire partie du même parti politique si l’on devait se poser cette question qui n’est pas à l’ordre du jour : ils croient à une Europe abstraite, une espèce de nation européenne que nous refusons catégoriquement, nous les républicains attachés à l’Etat-nation comme à la pupille de nos yeux ; ils ont aussi une conception "racialiste" de l’Europe qui serait, selon eux, héritière des Lumières et ferait des Européens des hommes supérieurs parce que détenant cet héritage quand nous considérons qu’il n’y a pas d’homme européen, et qu’il n’est de supériorité que civilisationnelle ; ils défendent les identités régionales, ce qui hérisse le jacobin qui sommeille au fond des républicains que nous sommes, attachés à un Etat fort et centralisateur, seul capable d’assurer l’égalité sur tout le territoire ; ils sont attachés à la famille traditionnelle et opposés au mariage homosexuel et à l’adoption par les homosexuels alors que, même si le débat fait rage chez nombre de républicains et qu’il n’y a pas consensus, je peux dire que nous sommes nombreux à considérer que l’union homosexuelle doit être reconnue comme celle des hétéros, avec tous ses droits, y compris celui d’avoir des enfants.
Ces divergences forment-elles un casus belli ? Font-elles de nous des gens incapables de se parler, de lutter face à l’ennemi commun, le fascisme du XXIe siècle ? Non, bien évidemment non, le Bloc Identitaire n’est pas constitué de fascistes ni d’assassins, et il est, parce qu’attaché à la France, bien plus fréquentable et plus clair à propos du fascisme islamique, que les collabos du NPA, des Verts, du PC, de PG, du PS, du Modem ou du PS qui nous ont vendus et à Bruxelles et au pouvoir des mollahs. Cela ne m’empêche pas, à l’occasion, de soutenir partager les revendications sociales de ces partis de "gauche", parce que je suis un esprit libre et que je refuse les ghettos cloisonnants.
D’ailleurs, je suis perplexe devant la haine véhémente et définitive de ces derniers, censés incarner la tolérance, la compassion et la compréhension, qui font d’anciens assassins des agneaux ayant droit à la rédemption mais mettent la tête sous l’eau de tous ceux qui manifesteraient la volonté de passer de la droite extrême à une droite populiste pour ne pas parler d’un virage à gauche. Pourquoi, alors que régulièrement on retrouve des anciens communistes passés au FN, ne pourrait-on pas admettre le chemin inverse et que des gens étiquetés "droite dure" se mettent à défendre des valeurs de gauche ? Pourquoi refuserait-on, par exemple, à une Marine le Pen, sous prétexte qu’elle porte son nom et qu’elle est au FN, le droit de tenir un discours sur la laïcité et les services publics oublié par la gauche dont c’est pourtant le rôle historique ?
Les lignes bougent. Les étiquettes sont trompeuses et réductrices quand le manichéisme n’est plus de mise. Les dangers ne sont plus ceux du XIXe siècle. Il nous appartient de prendre position face au fascisme islamique et de former un mur infranchissable.
Alors je suis prête à recommencer la lutte, ponctuellement, auprès de Fabrice Robert du B.I.comme je l’ai fait auprès d’Henry Afonso de l’Union Gaulliste ou d’Anne Zelensky de la Ligue du Droit des femmes et de tous les autres signataires de l’appel. C’est là qu’est l’esprit du Conseil National de la Résistance. C’est là qu’est l’urgence. Et tout le reste n’est que malveillance contre la France et l’héritage dont nous sommes les dépositaires.
Christine Tasin, Présidente de Résistance républicaine
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