Il paraît qu’on vit une époque de transparence. La simple
affaire du plagiat de PPDA, biographe d’Hemingway, tendrait à prouver le
contraire. Un écran opaque de leurres grossiers est dressé pour tenter de
discréditer la représentation de la réalité la plus fidèle, extorquée de
l’examen rationnel du pluralisme d’indices réunis.
L’analyse des trois premiers exemples publiés par Jérôme Dupuis dans L’Express à l’appui de sa dénonciation de plagiat, ne souffre pas la moindre contestation (1). On l’a soi-même montré sur AgoraVox : elle révèle que le texte de PPDA est une copie conforme du texte original de Peter Griffin, le biographe d’Hemingway, et que les différences observées ne sont que des leurres cousus de fil blanc qui masquent moins la copie qu’ils ne trahissent les efforts laborieux pour tenter de la dissimuler : changement de temps, usage de synonymes, inversions de mots et de groupes syntaxiques, ajouts redondants et omissions bénignes. (2)
L’information donnée peu crédible livrée par la défense
Contre cette évidence, éditeur, « auteur » et « nègre » dressent la même ligne de défense et dans les mêmes termes. Ils se copient mutuellement ! On reconnaît une information donnée calibrée, soigneusement passée au crible de leur autocensure. Les communicants, toujours prêts à multiplier les catégories sans nécessité, en violation du principe de Guillaume d’Occam, pour jeter la confusion, appellent cette information donnée, soigneusement configurée, des « éléments de langage ». Ainsi l’éditeur Arthaud, PPDA et son « nègre », Bernard Marck, parlent-ils en chœur de « précipitation », d’une inversion de versions et de « couac dans la relecture ». C’est, à vrai dire, le seul argument qu’ils pouvaient avancer !
Il est toutefois peu crédible pour deux raisons :
1- La première est qu’obligé de choisir entre deux maux, le soupçon de manque de professionnalisme et celui de malhonnêteté, l’éditeur choisit évidemment le moindre : nul être sain ne livre l’information susceptible de lui nuire le plus. Et tant pis si PPDA apparaît aussi peu attentif à « son œuvre » ! Il n’aurait même pas pris le temps de la relire avant de s’empresser de la dédicacer aux journalistes destinataires d’un plan-médias sur mesure.
2- La deuxième raison est que, si « la version de travail » alléguée montre effectivement un travail, c’est celui de la dissimulation par des leurres grossiers de la copie éhontée du travail d’autrui. Est-ce composer une biographie que de piller celle d’autrui en tentant d'en dissimuler les preuves ?
L’interview du « nègre » qui tue
Interrogé, le 7 janvier 2011 par Le Parisien/Aujourd’hui, sur les exemples qu’a publiés Jérôme Dupuis, le « collaborateur » de PPDA, Bernard Marck fait lui-même , malgré lui, voler en éclats cette ligne de défense de fortune. C’est l’interview qui tue.
1- La stratégie du secret
Il avoue qu’une stratégie de secret absolu a été adoptée par l’éditeur Arthaud et PPDA : « J'ai donné ma parole, dit-il pour se justifier, je ne peux pas répondre directement. Patrick est profondément affecté, il s'impose le silence, et moi, on me l'impose » ! Tout est dit ! L’information qui leur est nuisible, est légitimement refusée par les intéressés. Mais le secret gardé ne leur est-il pas aussi dommageable en confirmant implicitement le soupçon de plagiat ? À croire qu'ils n'ont le choix qu'entre confirmation explicite ou confirmation implicite !
2- Les autres arguments de B. Marck ou renforcent aussi ce soupçon implicitement ou livrent un leurre de diversion lui-même suspect.
- Le rôle de « nègre » et ses méthodes de copie
Au sujet de son rôle dans « la rédaction » de cet ouvrage, B. Marck nie farouchement être « nègre » : « En tout cas, corrige-t-il, je ne le conçois pas comme ça ». Or, on peut très bien ne pas vouloir être ce qu’autrui dénonce ce que l’on est, et l’être tout de même. Qu’est-ce qu’un « nègre » dans l’édition ? « Quelqu’un qui aide celui qui n’a pas grand chose à dire et qui ne sait pas comment le dire », explique en substance avec humour ce « nègre » qui vit si mal sa condition dans l’excellent film de Laurent Tirard, « Trahisons et mensonges et plus si affinités » (2004) ?
- B. Marck ne nie pas en tout cas avoir pris part à la rédaction de cet « ouvrage », comme tout « nègre », même quand il veut en attribuer le mérite à PPDA : « (Il) a fait le gros du travail, soutient-il sans rire, (il) s'est beaucoup investi sur le livre ». N’en déduit-on pas que lui, le « nègre », a fait le reste ? Mais peut-il inverser les rôles sans rompre sans doute les termes au moins tacites de son contrat ? Nul être sain ne livre volontairement une information susceptible de lui nuire. Même s’il l’a effectuée, il ne peut donc revendiquer la majeure partie du travail d’un livre qui sera signé par un autre dont la notoriété, fût-elle usurpée, garantit un minimum de ventes.
- B. Marck révèle même ses méthodes de travail contestables en croyant minimiser l’erreur commise par l'éditeur entre version inachevée et version définitive.« Quand vous écrivez une biographie, avoue-t-il, vous cherchez les proches, mais vous partez aussi de ce qui existe. En écrivant une bio de Guynemer, je m'étais rendu compte à la relecture que mon travail était un pur recopiage d'un livre de Jules Roy, que j'avais utilisé. »
Par quelle opération du Saint Esprit, - Grands Dieux ! - un auteur peut-il retrouver dans son texte des passages entiers d’un autre auteur ? B. Marck donne sa recette : il réécrit à sa façon une biographie déjà publiée : « Pour Hemingway, explique-t-il, la bio de Griffin, je l'ai chez moi. Je l'ai même utilisée pour mon livre sur Lindbergh. Elle est riche mais manque de nerf dans l'écriture, alors que la jeunesse de Hemingway est nerveuse. Griffin, c'est trop linéaire. Il ne s'agit pas de recopier mais d'apporter un autre ton, d'autres infos. » Il suffit de se reporter aux trois exemples publiés par J. Dupuis, pour savoir ce que B. Marck entend par « apporter un autre ton » ! C’est accablant !
- Un leurre de diversion : le leurre d’appel humanitaire
Enfin B. Marck tente une sortie de la nasse où il est enfermé avec ses compères, par un leurre de diversion suspect. Il cherche, à l’aide d’ un leurre d’appel humanitaire, à déclencher un réflexe de compassion envers PPDA. Il a le culot d'inverser à cette fin la distribution manichéenne des rôles : bien que soupçonné de plagiat, PPDA est présenté comme la victime qui mérite la compassion ; il est, dit-il, « profondément affecté » par l’affaire. Dans le camp d'en face, les bourreaux, ce sont « des gens (qui) lui en veulent. Il y a un règlement de comptes dans cette histoire, »accuse-t-il sans preuve ! Ou comment transformer un suspect en innocent et des innocents en coupables ?
À vouloir blanchir à tout prix PPDA, son « nègre » démolit en fait à lui seul la fragile défense élevée par l’éditeur et répétée en boucle par chacun. L’aveu du secret exigé de lui, l'explication de ses méthodes de travail qui incluent sans vergogne la copie du texte d’autrui, et un leurre de diversion ne font qu’accroître le soupçon qu’il prétend combattre. Albert Camus disait qu’on vaut souvent ce que valent les procédés qu’on emploie. Au lecteur de juger des leurres grossiers utilisés par l’éditeur Arthaud, filiale de Flammarion, PPDA et son « nègre », et de la confiance que ces derniers méritent qu’on leur accorde. Paul Villach
(1) Jérôme Dupuis, « Trois exemples du plagiat de PPDA », L’Express, 4 janvier 2011.
Mon pov’ Momo, S’il ne s’agissait que d’être comique, quand tout le « système » est vérolé. Je crois que vous ne me connaissez pas. Pourtant mon A propos est très clair. Je ne suis pas ici pour jouer du « je te prends, tu me prends par la barbichette ». Le système du « faire valoir », j’ai une grande expérience en le domaine. Au sujet de l’article, j’ai donné mon opinion à Olivier, mais vous devez ne pas avoir lu trop occupé à votre jeu d’InfoLeaks. Entre parenthèses, j’ai plussé votre billet sur l’avion chinois. Très intéressant. Ce n’était pas du réchauffé du passé. Nous étions dans le présent pur et dur. Apprenez cher Morice, que je survole tous les articles de cette antenne et de beaucoup d’autres et que je lis, surtout, (parfois en diagonale) ceux qui sont mes ennemis de conviction. C’est chez eux qu’on apprend le plus au sujet de leurs failles et de leurs réussites. Capito ?
Pauvre innocent ! Quel différence, y
aurait-il entre un plagiaire et un pseudo-écrivain qui emploierait
un nègre pour écrire ses livres ? Aucune dans les deux cas, ils
s’approprient le mérite d’avoir réaliser une œuvre qui n’est pas la
leur.
En plus le nègre plagie. On est proche
de l’overdose.
Je propose à PPDA de déclarer que ce n’est pas lui mais PPD, sa marionnette des « Guignols de l’info », qui a publié ce livre de vilain copieur. « Je suis profondément décu par le comportement de ma marionnette » pourrait-il sobrement déclarer pour nous faire pleurer de honte de l’avoir accusé. Puis dans 3 mois il ne lui restera qu’à publier le récit de cette mésaventure qui aura pour titre « La Trahison de janvier » (ou quelque chose comme ça). Grand succès attendu.
Son grand-père ne s’appelait justement pas « d’arvor » et les références à son pseudo une justification après-coup. Pour rester dans la famille, son frère Olivier, qui lui doit toute sa carrière dans les institutions, vient d’être bombarder directeur de la radio « france-culture » : une saloperie de plus de Sarko et un nouveau mauvais coup pour cette radio bien malmené depuis des années.
Avec BHL à la présidence du Conseil de surveillance d’Arte, ça fera la paire. Il y a des moments où l’on a envie qu’ils finissent par se lever, les orages désirés !
Un écran de beurre opaque aurait éte dressé ?...des seins, des femmes à poil ? Ou ça ?.. Ca m’avait pourtant échappé. Je vous remercie, Super Révélator, de me l’avoir signalé. Super sympa, ce révélator mais ou soint ces seins qui se dressent fermement et fiérement pour me me beurrer dans nos épinards ?
Marrant : l’auteur raconte que PPDA avait été intéressé par lui grâce à sa bio sur Lindbergh, qui était résolument pro-nazi et finira même par avoir une complète double vie en Allemagne..
Arvor, Jean d’. (1883-1970). Poète. Né à Pionsat (Puy-de-Dôme) le 8 janvier 1883, décédé à Reims, 22, rue de Talleyrand, le 25 février 1970. Jean-Baptiste Pierre Léon Jeuge, dit Jean d’Arvor, s’installa à Reims en 1928, pour y créer une affaire de gros. Il produisit des centaines de poésies dont beaucoup furent couronnées par la plupart des académies de France. Sa suite de sonnets sur la Cathédrale de Reims lui valut la médaille d’argent de l’académie de Montauban et un prix au 22ème congrès des Écrivains de France à Reims en 1953. Il épousa Eugénie Alexandrine Jouannet, puis Marie Victorine Nore (1896-1972). Sa fille épousa Jacques Poivre, de cette alliance sont issus le journaliste Patrick Poivre d’Arvor et le romancier Olivier Poivre d’Arvor, tous deux nés à Reims. Jean-Baptiste Jeuge et sa seconde épouse reposent au cimetière Nord. À l’occasion de l’inauguration de la rue, la famille a fait graver sous l’épitaphe de Jean-Baptiste Jeuge : Jean d’Arvor.
PPDA ne ment jamais, il s’arrange avec la réalité. Rappelez-vous le bébé ramené dans son sac de voyage, soi-disant enlevé au nez et à la barbe des stupides policiers irakiens. Et l’interview bidonnée de Fidel Castro ?
Diplômé de science-po, le bouffon embauche un nègre pour écrire ses torchons...... et s’adonne au plagiat ! Il a peut-être même pas lu son propre bouquin, pitoyable !....
il y a un flou artistique sur leur cursus universitaire :
ils se diploment sur Strasbourg, Reims, Nancy, Paris....
PPDA est un ancien de Ecole de Journalisme de Strasbourg ( y avait que Stg, Paris et Lille)
un autre de ces stagiaires ORTF en cette période Jacques Martin, orphelin d’un richissime industriel lyonnais qui après sa formation de cuisinier en Suisse, vint a Strasbourg, payer ses cours de sa poche : TNS ( théatre national de Strasbourg, classe bis de la Comédie Française),Ecole de Journalisme.....
Cavada le Lorrain aussi diplomé à Strasbourg..
A la chute du Mur OPDA était missionné sur Prague.
Les rangs des Anciens se sont vites clairsemés...
Il se revendique de la Gauche avec d’énormes appuis ..... mais de quelle Gauche ?
Bref, on peut lui reprocher beaucoup de choses mais PPDA est définitivement hors de cause pour ce qui est du plagiat lui même. Bravo d’avoir eu le cran de revenir sur votre première version.
C’est vrai que ça s’est fait au prix de quelques répétitions toujours pénibles et autres jeux de mots douteux à propos de nègres qui blanchiraient, mais bon puisque c’est pour la bonne cause…
Cela dit, si j’étais vous je vérifierais quand même si je n’ai pas été Patrick Poivre d’Arvoré
Vous avez écrit « Les infortunes du Savoir sous la cravache du Pouvoir »
Ils ont écrit « AV, les infortunés du bavoir et les bravaches au Pouvoir »
Vous avez écrit : « Béa de Capri à Carnon »
Ils ont écrit : « Oh Guenon, Béa n’est pas un Capri »
Vous avez écrit « « Cagoule noire et carte blanche »
Ils ont écrit : « ça ne manque pas de sel, de confondre les gueules noires souvent blanches et les nègres blancs qui blanchissent les Poivre livides, avec le Poivre parfois noir souvent beige et le Poivre D’Arvor qui se fait des cheveux, mais qui s’arrange pour qu’ils ne soient pas poivre et sel »