Comment se défendre d’une infâmante accusation de plagiat
démontrée textes comparés en main ? C’est le numéro d’illusionnisme que
Patrick Poivre d’Arvor a tenté au cours de l’émission
« Bibliothèque Médicis », le 26 janvier 2011, animée sur la chaîne Public
Sénat par Jean-Pierre Elkabach, qui n’avait
sûrement aucun autre auteur plus sérieux à inviter : un microcosme par
définition est très très petit (6).
Il faut avoir un culot monstre pour nier l’évidence, celui de l’enfant qui, pris en flagrant délit les doigts dans le pot de confiture, s’écrie : « C’est pas moi ! ». Avec la même effronterie, PPDA s’y prend en trois coups de cuillers à pot de déconfiture : 1- il amuse d’abord la galerie en délayant un leurre de diversion qui détourne l’attention de l’essentiel, l’accusation de plagiat. 2- Il nie ensuite farouchement l’évidence, indifférent à la contradiction. 3- Il joue enfin du leurre d’appel humanitaire en se présentant en victime.
I- Premier coup de cuiller à pot : détourner l’attention par un leurre de diversion
Pour détourner l’attention de l’accusation de plagiat, PPDA livre d’abord un leurre de diversion qui présente trois caractéristiques.
1- Un bobard invraisemblable
C’est un bobard énorme dont il ne se soucie même pas de la vraisemblance : il se serait produit un quiproquo entre une version de travail et la version définitive. Qu’on puisse douter que des professionnels de l’édition commettent pareille erreur enfantine, n’arrête pas l’honnête homme qui entend parler « très honnêtement ».
2- Trois leurres auxiliaires
Il essaie néanmoins de rendre crédible ce bobard invraisemblable par trois leurres auxiliaires.
a- le premier est le leurre de la vaccine décrit par Barthes. Comme le vaccin qui inocule des germes inactivés pour susciter des anticorps salvateurs, PPDA reconnaît un peu de mal pour faire admettre un grand bien, l’absence de plagiat. Il concède, - « confesse » même - ce qu’avec J.-P. Elkabach il nomme trois « imprudences ou maladresses » et même « fautes », qui, en fait, n’en sont pas ! 1- écrit à la main, son manuscrit va et vient de lui à l’éditeur qui le dactylographie, et une inversion de versions est toujours possible ; 2- il a donné son « bon à tirer » par téléphone sans vérifier la version définitive, car il était en voyage. 3- Il a enfin dédicacé son ouvrage à des journalistes sans avoir davantage feuilleté les exemplaires.
b- Le deuxième leurre est le leurre de l’information donnée déguisée en information extorquée. Puisque nul être sain ne livre volontairement une information susceptible de lui nuire, oser dire du mal de soi tend à rendre son information plus crédible que sa propre louange. PPDA consent à dire un peu de mal de lui : il reconnaît avoir commis des « imprudences ou maladresses » et même des « fautes » dont on a dit plus haut qu’elles n’en sont pas. En fait, entre deux maux, il choisit le moindre : entre plagiat infâmant et inversion de versions, il avoue la seconde qui n’est qu’une erreur bénigne, bien qu'indigne d'un professionel de l'édition.
c- Le troisième leurre est le leurre de l’égalisation. Essentiel et détails inutiles sont mélangés et traités à égalité pour égarer : on apprend ainsi qu’il écrit à la main, et même à l’encre violette, qu’il a donné son « bon à tirer » par téléphone du Pakistan où il était en représentation, qu’il ne vérifie pas les exemplaires qu’il dédicace. L’auditeur, noyé dans les détails, peut finir par perdre de vue l’essentiel : l’accusation de plagiat et ses preuves.
3- Un quatrième leurre vise pour finir à rendre encore plus crédible ce bobard du quiproquo entre les versions : c’est le leurre del’argument d’autorité. PPDA en profite pour parler de sa « longue mission » au Pakistan confiée par l’UNICEF. Il rappelle ainsi qu’une organisation des Nations Unies l’a investi d’un rôle prestigieux de représentation en raison de sa qualité et de sa notoriété. Ce leurre de l’argument d’autorité qu’il brandit, tend à dissuader celui qui l’écoute de croire qu’une personnalité d’envergure internationale de son tonneau puisse s’abaisser à commettre l’escroquerie dont on l’accuse.
II- Deuxième coup de cuiller à pot : nier farouchement sans craindre la contradiction !
Que faire, cependant, des « passages litigieux relevés par L’Express » que lui rappelle gentiment J.-P. Elkabach en ayant , cependant, la délicatesse de ne surtout pas les lui remettre sous le nez ?
1- Dénégation farouche
PPDA nie farouchement leur existence. « Arrêtez, Jean-Pierre ! » ordonne-t-il, péremptoire.
- Il n’en admet la présence que dans « la version (intermédiaire) qui doit dater d’octobre, ou peut-être de fin septembre (2010) ». Encore un détail d’importance sans doute ? Pourquoi ne pas préciser le jour et l’heure, tant qu’il y est ?
- Surtout, par argument ad hominem, il a le front de retourner implicitement l’accusation de malhonnêteté contre ces détracteurs : « Parce qu’au fond, ose-t-il dire, tous ces gens qui parlent, n’ont jamais vérifié si oui ou non il pouvait y avoir un emprunt quelconque à la fameuse biographie. »
2- Contradiction entre affirmations et données vérifiées
Or, tout lecteur des articles de Jérôme Dupuis dans L’Express sait pertinemment que cette accusation est en contradiction avec des données vérifiées (1). On a soi-même analysé sur AgoraVox les méthodes du plagiaire pour maquiller son vol de la propriété intellectuelle d’autrui (2).
3- Aveu de copies dans la version de travail
PPDA a beau nier l’évidence et renvoyer à une version de travail ces longues citations maquillées par changement de temps, usage de synonymes, inversions de mots et de groupes syntaxiques, ajouts redondants et omissions bénignes, sa dénégation et son bobard ne rendent pas compte de la présence surprenante de ces copies serviles même dans une version de travail.
N’importe quel auteur sait ce qu’il en est : y compris dans une version non définitive d’un livre, on ne trouve pas de copies d’autrui qui aient réclamé un effort de maquillage. Si l’on a à faire des emprunts dans la limite du droit de citation autorisé par la loi sur la propriété intellectuelle, on use de guillemets. Or, il n’y en avait aucun sur la version dite intermédiaire. En revanche, la couche de maquillage était si épaisse qu’elle dénonçait à elle seule l’opération de plagiat camouflée.
III- Troisième coup de cuiller à pot : jouer la victime
Que reste-t-il enfin quand, malgré tant d’efforts pour nier l’évidence, on se retrouve dos au mur avec le sol qui se dérobe sous ses pieds ? Jouer la victime, comme Georges Frêche et Mme Alliot-Marie, pour tenter de stimuler la compassion par un leurre d’appel humanitaire (3).
1- La pose de la victime
J.-P. Elkabach, plein d’attention pour son confrère, est venu à son secours pour lui tendre la perche avant qu’il ne se noie. Il lui a offert de sauter sur ce leurre : « Pourquoi on vous cherche ? » lui a-t-il demandé. « Ah ! Voilà ! a soupiré PPDA, à la fois soulagé et affligé. Y a peut-être un peu de jalousie, y a un peu d’envie, y a beaucoup de bêtise, et y a beaucoup, je dirais, de sottise ». On remarque en passant que PPDA, très inspiré, établit une différence entre « bêtise » et « sottise », comme entre le texte original de Griffin et sa copie servile.
Attaqué pour plagiat, PPDA brandit sa situation de victime mise hors-contexte. Il proteste d’entrée contre le sort qui lui est réservé : « On peut ne pas aimer mon écriture. Mais quand on est en train de dire :"Oh là là, c’est pas son écriture c’est celle d’un autre, qu’il a piquée chez un autre", évidemment c’est absolument intolérable ! Cela est totalement faux, puisque le livre qui est en librairie depuis hier, est le livre que j’ai écrit (…) ».
2- PPDA, victime de lui-même
La victime, en effet, inspire, en général, un réflexe de compassion et, symétriquement, ses bourreaux, un réflexe de condamnation. PPDA oublie seulement une condition pour manier avec succès ce leurre d’appel humanitaire : il faut que la victime n’ait rien fait pour le devenir et qu’elle soit perçue comme innocente. C’est une des leçons de La Fontaine dans « La Cigale et la Fourmi », même si ce n’est pas la principale. Comme la Cigale, PPDA est victime d’abord de lui-même et n’inspire donc aucune compassion : « Vous plagiez ? J’en suis fort aise ! Eh bien, payez-en le prix maintenant ! » pensent tous les auteurs-fourmis qui écrivent seuls des livres.
PPDA peut-il nier qu’il ait donné des verges pour se faire accuser de plagiat en diffusant un livre où Jérôme Dupuis avait relevé une centaine de pages directement inspiré de la biographie d’Hemingway par Peter Griffin ? Que peuvent le bobard du quiproquo même habilement troussé de leurres, la dénégation de la réalité et le leurre d’appel humanitaire quand le plagiat est si avéré. L’estocade est donnée par le livre de PPDA lui-même qui vient de paraître : Jérôme Dupuis relève qu’il est passé de 414 pages à 384. « Nombre de passages directement inspirés du modèle américain, écrit-il, ont purement et simplement disparu » (4). « (Ceux relatifs à la jeunesse d'Hemingway) comme on pouvait s'y attendre, écrit Le Monde, ont fondu comme neige au soleil : sur les 118 pages du début, il n'en reste que 63. (…) Les 27 pages consacrées au séjour d'Hemingway sur le front italien à la fin de la Grande Guerre ne sont plus que 13. (..) Comme si, en l'espace de quelques semaines, des éléments importants de la vie d'Hemingway, comme ses origines familiales, ses débuts de journaliste ou son expérience d'ambulancier en 1918, étaient soudain devenus moins importants pour son biographe. » (5) CQFD ! Le numéro d’illusionnisme de PPDA ne fait pas illusion. Paul Villach
(1) Jérôme Dupuis, « Trois exemples du plagiat de PPDA », L’Express, 4 janvier 2011.
« PPDA.- On peut ne pas aimer mon écriture. Mais quand on est en train de dire, Oh là là, c’est pas son écriture c’est celle d’un autre, qu’il a piquée chez un autre, évidemment c’est absolument intolérable !
Cela est totalement faux, puisque le livre qui est en librairie depuis hier, est le livre que j’ai écrit, la version intermédiaire malheureusement a été adressée à des journalistes qui en ont fait leur miel.
- J.- P. Elkabach .- Quelles imprudences ou maladresses ont été commises que vous reconnaissez ?
- PPDA.- De mon côté, 1- n’écrire qu’à la main. Pardonnez-moi, je suis comme Philippe Sollers, je n’écris qu’à la main, à l’encre violette.
- J.-P. E. .- Donc quand on dit : qui lui l’a écrit ? À qui il a confié l’écriture ?
-PPDA. – Et puis quoi encore ? Tous mes manuscrits sont chez moi. Ils sont consultables par qui le veut. Première chose. Donc j’ai écrit à la main, et écrivant à la main, je fais taper par l’éditeur. Et c’est sûr, cette suite d’aller et retour peut entraîner quelques problèmes d’inversion de fichier. C’est ce qui a été notre cas.
Deuxième faute que je confesse, c’est vrai, j’étais au Pakistan pour l’Unicef, pour une longue mission, lorqu’on m’a demandé le bon à tirer, ça veut dire je tamponne, c’est bon, vous pouvez y aller, et je l’ai fait téléphoniquement, ce que j’aurais pas dû faire, j’aurais dû attendre mon retour. Mais le livre en aurait été retardé d’autant.
- J.-P. E.- Surtout vous avez dédicacé quelques livres…
- PPDA.- Alors troisième faute, mais je pense que certains d’entre vous, je ne sais pas comment ça se passe pour vous, quand on reçoit les livres, qu’il viennent immédiatement, juste d’arriver dans votre maison d’édition, vous les dédicacez, les envoyez…
- J.-P. E. .- Sans les regarder, et sans les relire…
- PPDA .- Très honnêtement, je l’ai jamais fait. De mon côté, jamais…
- J.-P. E. .- C’est plus que des dédicaces…
- PPDA .- … Il ne s’agissait que des exemplaires de presse…
- J.-P. E. .- Patrick…
- PPDA .- Je vais dire pire que ça : mes amis… j’ai été mortifié que mes amis, mes proches lisent une version qui n’était pas la version définitive.
- J.-P. E. .- Les passages litigieux relevés par L’Express, vous les avez supprimés.
- PPDA .- Arrêtez…Jean-Pierre ! Ce livre, la version telle qu’elle a été reçue par les journalistes, est une version qui doit dater d’octobre, ou peut-être de fin septembre. Entre temps, il y en a eu combien d’aller et retour ? J’ai beaucoup évidemment modifié. C’est pas en une semaine qu’on change un livre.
- J.-P. E. .- Pourquoi on vous cherche ?
- PPDA .- Ah ! Voilà ! Y a peut-être un peu de jalousie, y a un peu d’envie, y a beaucoup de bêtise, et y a beaucoup, je dirais, de sottise. Parce qu’au fond tous ces gens qui parlent, n’ont jamais vérifié si oui ou non il pouvait y avoir un emprunt quelconque à la fameuse biographie. Je peux vous garantir…
- J.-P.E .- Peter Griffin que vous avez cité dans le nouveau…
- PPDA .- 18 fois dans l’ancien, la version, et celui-là aussi, bien sûr…
- J.-P. E. .- Donc il n’y a pas de risques de procès des américains…
- PPDA.- Évidemment. Sottise là aussi ! Ce n’est pas le sujet. Le sujet, c’est que si vous regardez même la version intermédiaire, telle qu’elle a été adressée aux journalistes, elle n’est absolument pas fautive. Elle s’inspire de loin d’une biographie qui est de loin la meilleure biographie sur la jeunesse, sur l’enfance d’Hemingway. Mais c’est tout petit dans mon livre.
- J.-P. E. .- Est-ce que vous êtes indifférent aux critiques, aux rumeurs ?
- PPDA .- Pour le moment non, je vous l’ai dit avec honnêteté, non, non ! Parce que ça touche au sacré, à quelque chose qui est très important pour moi…
- J.-P. E. .- Et en même temps, vous le savez tous, vous qui écrivez, écrire, c’est livrer dans certains cas des morceaux de sa propre chair
- PPDA .- Oui, ça m’est arrivé très souvent ! J’ai écrit sur des drames intimes, j’ai perdu des enfants, j’ai raconté ces douleurs-là, j’ai raconté des histoires d’amour, des histoires qui m’ont touché, frôlé, et que j’ai peut-être fantasmées aussi. Je les ai racontées parce que pour moi, c’est capital…
- J. –P. E. .- Justement pourquoi cette accumulation de récits, de biographies, de témoignages personnels. Pourquoi ce besoin de se raconter, vos souffrances, vos épreuves, vos joies, vos amours ?
- PPDA .- Mais là je raconte Hemingway, comme lui (Sollers), il raconte Stendhal. Il se raconte à travers Stendhal
- J.-P. E..- Une histoire intime se termine, on la raconte…
- PPDA.- Pas du tout, il s’agit d’une histoire d’amour dont les protagonistes n’ont évidemment pas les noms, lointainement inspirés de choses qui ont pu m’arriver, ou que j’aurais aimé qu’ils m’arrivent, ça arrive aussi, ça ! C’est ça le miel de tout écrivain, c’est tout ce qui lui arrive, tout ce qu’il entend, tout ce qu’il repère, qu’il sent ! »
Moyenne des avis sur cet article :
4.26/5
(38 votes)
Que l’on accuse le nègre de PPDA de plagiat, ça, je veux bien l’admettre.
Comment peut-on accuser quelqu’un de plagiat si ce quelqu’un, PPDA en l’occurrence, n’a rien écrit ? Cela est totalement illogique.
Vous me dites qu’il a au moins écrit sa signature ? Mais, lorsque l’on signe « Patrick Poivre d’Arvor » et que l’on est effectivement Patrick Poivre d’Arvor, je ne vois pas en quoi il peut y avoir de plagiat.
OK : Poivre est un mauvais stagiaire incapable de se servir correctement de la photocopieuse. Mais ce que j’aimerais bien savoir c’est ce que ce guignol fait pour l’Unicef ? En quoi est-il qualifié ? Qu’allait-il magouiller au Pakistan ? Ca lui rapporte combien ce genre de voyage ? Je croyais qu’il ne volait que sur Air Boton
Il y a une plémique sur le livre de PPDA qui reprend une biographie d’Hemingway, mais pas de polémiques sur les faits relatés dans cette biographie. Hemingway ayant largement romancé sa vie, si Poivre a pompé une biographie ce n’est pas la bonne... Là est le vrai scandale d’aprés moi *
Popaul lui écrit ses livres lui-même, Les Têtons de Béa c’est lui qui l’a fait tout seul avec ses petites mains ! Pour ce qui est de ses autres productions, il se répète tellement qu’il pourrait sans-doute s’attaquer pour plagiat tout seul.
Intelligent comme toujours, votre commentaire ! Cessez donc de copier comme dirait PPDA votre « bêtise » sur votre « sottise » ! Mais, pas de danger ! Vous ne vous referez pas ! Paul Villach
PPDA usurpe - certes - comme d’aucuns se présentant comme « rédacteur en chef d’AgoraVox, docteur en Sciences de l’information et de la communication » au festival d’Oullins ...
« rédacteur en chef d’AgoraVox, docteur en Sciences de l’information et de la communication »
Jamais M’ssieur PV dit le cristal, ne nous leurrerait ainsi.
En fait c’est la préposée qu’est un peu dure de la feuille : Il s’est en effet présenté comme acteur opinant du chef à egoravox, douteur en sciences de l’information au festi (*)vénal d’wallah la vérité si je mens.
Cela dit techniquement ce n’est pas impossible, il a beaucoup publié sur le sujet alors vous savez, des livres, une thèse... Donc le Dr n’est pas à exclure et s’il ne le met pas dans le CV c’est probablement parce qu’il l’a eu dans une université Dogon mais bon motus.
Rédacteur en chef d’Agoravox peut être qu’il l’a vraiment été après tout, peut être même qu’il l’est encore, allez savoir. Vous savez, lui ou un autre...
Non en fait je le chatouille un peu mais il avait bredouillé quelques excuses à l’époque : il a remplacé au pied levé je ne sais plus quelle huile d’Agoravox en omettant de préciser qu’il n’en avait pas les mêmes qualités et diplômes.
Le pire de ce PDA c’est, une fois de plus l’excuse qu’il produit sur son absence et le pourquoi de sa non-relecture. Il était en voyage pour le compte de l’UNICEF !!!!!! Quand il n’exploite pas la mort de sa fille, il utilise les enfants malheureux du monde. Mais il est vrai qu’aujourd’hui, avec son frère, directeur de France Culture, il peut agiter toutes les ficelles. Ce misérable mérite-t-il toute l’indignation qu’il suscite ? Ne participons-nous pas à cette notoriété ???
Comme ses manuscrits sont consultables par « tout le monde », l’auteur pourrait peut-être lui demander de vérifier -sans délais- s’ils sont bien tous manuscrits (et non tapuscrits) et les photocopier (avec un portable moderne et un scanner c’est assez facile et l’investissement -si l’auteur ne possédait pas ce genre de matériel- serait assez faible).
Peut être verrions nous que son écriture varie, faisant rire les « graphologues » ? Ou pas...
S’il devait refuser ce serait un terrible aveux...
Entièrement d’accord avec cet article. De toute façon, comme j’ai déjà eu l’occasion de l’écrire, le seul fait d’avoir délivré le « Bon à tirer » rend PPDA coupable de toute l’accusation qui a été montée contre lui dans cette affligeante affaire de plagiat. Et nègre ou pas nègre, à qui fera-t-on croire qu’il n’a pas signé lui-même ce fameux BAT ? Quiconque a publié, de Mac Lévy à M. Lambda, connaît l’importance, tant littéraire que juridique, de cette signature, et peut d’autant moins avaler cette indigeste couleuvre que l’on ne voit pas un éditeur digne de ce nom accepter le BAT d’une autre personne que l’auteur.
Pire encore, si j’en crois mes informations : le numéro ISBN avait déjà été délivré et le dépot légal effectué. En conclusion, de deux choses l’une : soit PPDA ment effrontément en nous prenant pour des abrutis, soit il a poussé l’irresponsabilité jusqu’à donner un blanc-seing à des incompétents, éditeur compris !
Et n’oublions pas que c’est un « repris de justice » : 15 mois de prison avec sursis et 200.000 francs d’amende c’est pas rien !!!
Mieux que l’affaire des diamants de Bokassa, les cadeaux de Pierre Botton (wikibio). Cet homme d’affaires s’était créé un réseau de vedettes du show-business (dont Patrick Poivre d’Arvor) pour médiatiser son beau-père Michel Noir (wikibio), étoile montante du RPR. En 1988, Pierre Botton devient le directeur de campagne de ce député de Lyon et le fait élire maire de la ville. A peine élu, Michel Noir tente de profiter de son nouveau statut pour intervenir sur les marchés financiers de Lyon. Le juge Philippe Courroye (wikibio) met fin aux magouilles du « système Botton » et condamnent les 2 hommes à 15 mois de prison avec sursis, inégibilité pendant 5 ans et 200.000 francs d’amende. Patrick Poivre d’Arvor, qui selon le juge a profité des cadeaux de Pierre Botton, a été condamné pour « recel d’abus de biens sociaux », à 15 mois de prison avec sursis et 200.000 francs d’amende. La cour a relevé qu’il n’était pas « le seul journaliste connu à avoir profité sans état d’âme des largesses de Pierre Botton ». Voir le compte-rendu du jugement en appel sur le site de L’Humanité du 21/04/95.
Pour les amateurs, Jérôme Dupuis, journaliste à L’Express, qui a découvert le plagiat de PPDA, vient de mettre en ligne « 15 autres exemples d’emprunts » pour répondre à PPDA qui a prétendu qu’il y en avait trois tout au plus.
J’avoue être estomaqué par le fait que le livre, expurgé de ses pages de plagiat, va malgré tout sortir en librairie !!!
On aurait pu imaginer que l’auteur et l’éditeur aient décidé, après un tel scandale, de raser les murs en attendant que les médias passent à autre chose .
Mais non, ils publient quand même ce bouquin.
Reste un mystère insondable : à qui espèrent-ils le vendre ?
En effet , il est plus que probable que 90 % de la population française n’a que vaguement entendu parler de Hemingway, ou n’en a jamais entendu parler, et n’a jamais lu un seul de ses livres. Ceux -ci ne liront certainement pas sa biographie ( à moins qu’elle ne soit proposée à bas prix dans la sélection mensuelle du livre de « France-loisirs » ) .
Sur les 10% qui ont lu un de ses livres, il n’y a peut-être qu’un pour cent qui seraient intéressé par lire sa biographie, c’est à dire les 1 % qui sont tellement passionnés par l’oeuvre d’Hemingway qu’ils veulent tout savoir sur le personnage ( personnellement , je n’ai lu, de ma vie, qu’une seule biographie d’écrivain : celle de l’auteur de science-fiction Philip K Dick , parce que je le considère comme un des plus grand écrivains du XX ème siècle, que j’ai lu la plus grande partie de son oeuvre plusieurs fois , en conséquence de quoi tout ce qui le concerne m’intéressait au plus haut point ) .
En dehors de ces cas de passion littéraire, et des profs de littérature, presque personne n’ouvre une biographie d’écrivain !
Je suppose qu’avant la biographie « écrite » (? ) par PPDA, il y a eu de nombreuses autres biographies d’Hemingway que ses afficionados auront déjà lu. Je suis prêt à parier qu’aucun d’entre eux n’ira lire le pavé truqué de PPDA ! Ils chercheront plutôt à se procurer, si elle se trouve encore, la biographie de cet auteur que PPDA s’est cru autorisé à plagier dans un premier temps ...
J’ose un petit commentaire tardif que
personne ne lira mais j’ai une question à vous poser Monsieur
Villach. Dans sa biographie PPDA nous a-t-il rappelé qu’Ernest
Hémingway s’était suicidé après avoir reçu une vingtaine
d’électrochoc. A mon avis, il a certainement oublié de plagier ce
petit détail qui aurait fait tâche au titre ronfleur « Hemingway,
Hemingway, la vie jusqu’à l’excès »
Voici donc le dernier texte d’Ernest
Hemingway en exclusivité pour les lecteurs de Paul Vilach.
« Ces
docteurs de « choc » ne connaissent rien aux écrivains… On
devrait exiger de chaque psychiatre qu’il prenne un cours
d’écriture créative afin de savoir ce qu’est un écrivain…
Dans quel but ont-ils détruit mon esprit et effacé ma mémoire, qui
est mon capital, je ne peux plus travailler. Le traitement était
brillant, mais on a perdu le patient. » Ernest Hémingway.
Dans
l’encyclopédie pour les nuls qu’est Wikipédia voici ce qu’on peut
lire au sujet de son suicide.
« Devenu impuissant, se
sentant sombrer dans la cécité à cause du diabète et touché par
la folie (en fait un trouble bipolaire qu’il subit toute sa vie), il
se suicide en 1961, d’un coup de fusil, lui qui avait toujours blâmé
son père pour son suicide, considérant cela comme un acte de
lâcheté.
Hemingway, grand amoureux des
femmes, s’est suicidé de trop aimer, ne pouvant se résoudre d’avoir
quitté sa femme aimée pour aller vivre avec sa maitresse. Amoureux
de ces deux femmes, il ne put supporter l’absence de l’une des deux.
Mais, aussi, et, surtout, c’est son
trouble bipolaire qui explique son suicide. »
Pauvre Hemingway,
Ils sont allés jusqu’à falsifier son suicide. Wikipédia
sur Wikipedia, il y a pas mal d’erreurs, mais surtout, beaucoup d’oublis. Certains sur cette encyclopédie nous refont l’Histoire pour renforcer leur idéologie. Alors après avoir consulter wikipedia sur un thème, il est fortement conseiller d’aller voir sur d’autres sites pour compléter ses connaissances.