Près de 40000 morts au Royaume-uni : le modèle ultra-libéral coulé par le covid 19
Un record en Europe, bientôt 40000 victimes du covid-19, un premier ministre contaminé, des hôpitaux dépassés...Welcome in Britain ! Il est beau ce modèle de société basée sur le fric, l'entreprise privée et le chacun pour soi, ce capitalisme à l'anglo-saxonne vanté par nos économistes des beaux quartiers depuis quarante ans.
Autrefois, le National Health Service (service public de santé) était un des plus envié du monde occidental. Massacré dès l'arrivée au pouvoir de Margaret Thatcher en 1979, comme tous les services publics britanniques, il n'est plus en mesure aujourd'hui de soigner correctement la population civile. Nos proches qui ont résidé ces dernière années outre-manche en témoignent tous : outre la précarité de la vie, se soigner relève du parcours du combattant. Délais de rendez-vous médicaux très longs, soins au minimum, services d'urgence saturés en permanence, le système de santé britannique est ce qu'il y a de pire en Europe de l'ouest.
Curieusement, nos médias ne s'attardent pas trop sur le sujet. Le covid-19 au pays du capitalisme-roi, donc de l'idéologie médiatique dominante, cela dérange. L'éclatement de la société britannique et les services publics réduits à la portion congrue, cela donne l'impossibilité de réagir et de traiter les crises sanitaires et sociales. Point positif, puisque nos amis britanniques ont choisi le Brexit pour ne plus financer les infrastructures communes européennes, qu'ils ne comptent pas sur nous pour accueillir leurs malades. On remarquera que l'amitié franco-allemande a permis la prise en charge de quelques uns de nos patients outre-Rhin, dès le début de la pandémie. Combien de français ont été accueillis dans les hôpitaux anglais, quand le confinement était déjà en vigueur chez nous et non chez eux ? Aucun à notre connaissance. Comme d'habitude, les britanniques se fichent de leurs voisins et n'agissent qu'en fonction de leurs intérêts. Dunkerque en 1940, Calais en 2018, le virus aujourd'hui... On ne peut pas dire que l'absence de solidarité, la création de problèmes refilés aux autres et le mépris ne soient pas inclus dans la recette du pudding.
Avec le tarissement de la pandémie, il est probable que nos pouvoirs publics benis oui-oui commettent l'impensable en proposant de prendre en charge (à nos frais tant qu'à faire) le surplus de malades des hôpitaux britanniques. Et bien non, puisque ces gens refusent d'investir dans la coopération en Europe et ne se sentent pas concernés par leur voisinage, nous ne leur devons plus rien. D'ailleurs, que doit-on aux britanniques, en matière de modèle humaniste ? Les privatisations de services publics ? Les transports en commun coûteux et vétustes ? Les prêts immobiliers sur trente ans pour se faire voler par les banques ? Les colocations d'appartements qui voient des jeunes s'entasser dans des cages à lapins ? Franchement, qui aurait envie de migrer à Londres, où en plus du coût de la vie, il faut supporter un système de santé à la dérive ?
La crise du covid-19, comme les guerres autrefois, est révélatrice du niveau de civilisation d'une nation. La Grande-Bretagne, qui a tardé à confiner au nom de la sainte-économie libérale, est incapable de juguler la tuerie virale qui décime une partie de sa population. Bien entendu, la presse britannique aux ordres des trusts industriels n'émettent aucune critique sur ce capitalisme qui détruit la population locale, préférant comme le tabloid The Sun (le soleil) mettre l'accent sur les frasques sexuelles du délégué gouvernemental au confinement plutôt que d'éclairer ses lecteurs sur le triste état de leur système de santé.
Que nos amis britanniques prennent les choses en main, et descendent dans la rue dès la fin du lockdown pour chasser cette clique de mafieux qui a détruit leur espérance de vie, en espérant qu'ils seront assez nombreux pour survivre au virus...
Une victime parmi des milliers d'autres de l'épidémie, le prime minister en personne :
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