Présidentielle machiste
La France est malade de ce régime présidentiel dont le machisme n'est pas le moindre défaut.
Ras le bol de ce machisme dans les élections présidentielles !
Il suffit qu'une femme soit candidate pour que toutes les "critiques" et autres boules puantes s'abattent sur elle.
On se souvient de l'imitateur qui avait téléphoné à Ségolène Royal en se faisant passer pour un chef d'État étranger. La conversation enregistrée avait été ensuite diffusée dans les médias.
Une femme est candidate ? Dépèchons-nous de la faire passer pour incompétente...
Aujourd'hui, c'est Valérie Pécresse qui est traînée dans la boue. Un chien aurait voté pour elle. J'ai plutôt l'impression qu'on a lâché les chiens sur elle !
Le pire, c'est que Clovis aurait voté Ciotti (source) !
Mais soyons rassurés. Une telle mésaventure n'a aucune chance d'arriver aux candidats dont les formations ne se sont pas données la peine d'organiser une consultation démocratique !
Et que dire des multiples commentaires condescendants dont sont affublées Anne Hidalgo et Chistiane Taubira ?
Pourtant, ces femmes ont apporté les preuves de leurs compétences, soit en dirigeant de grandes collectivités territoriales, soit en ayant été ministres. Qu'importe ! Les compétences et l'expérience ne comptent pas pour les femmes.
Une femme présidente ? Vous n'y pensez pas ! À une femme compétente, préférons un homme dont les seules qualifications se résument parfois à des condamnations par les tribunaux !
Les candidates à la présidence sont régulièrement victimes du mythe fondateur de la cinquième république. À la manière du Dalaï-Lama, chaque président est la réincarnation du Général De Gaulle, l'homme providentiel qui va rencontrer le peuple et entrer directement en communion avec lui... Comment peut-on encore croire à de telles sornettes ?
Imaginez qu'une de ces candidates ait déclaré sa flamme à Poutine ou bien affirmé que la Russie n'attaquerait jamais ? On l'aurait aussitôt prise pour une gourde et ses déclarations imprudentes tourneraient actuellement en boucle dans tous les médias. Pourtant, il y a un homme candidat qui l'a fait, mais on l'évoque à peine (source).
À une certaine époque, on se moquait des femmes qui revendiquaient le droit de vote. Avec mépris, on les surnommait "suffragettes". Ce mot infect, j'ai l'impression d'en entendre l'écho chaque fois qu'on parle d'une candidate.
Illustration Openclipart.
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