Présidentielles 2022. Union populaire, la démocratie à petits pas
Une fois de plus tout semble bien parti pour que le sentiment d’une présidentielle de plus pour rien est en train de se dérouler avec l’intuition que les vrais rapports de force et décisions qui vont avec nous seront expliqués au bon moment, vite fait , bien fait, une fois les formalités " démocratiques" encombrantes expédiées. Et la grande comédie recommencera.

Ne plus subir.
Et si nous changions la donne et les règles. Certes le rapport de force est disproportionné et nous n’y pouvons rien en l’état pour le changer. Des milliardaires du CAC 40 ont pu en toute tranquillité prendre le contrôle de la plupart des médias sans que rien ne puisse s’y opposer. Ils ont joué de cette campagne comme bon leur semble imposant leurs thèmes populistes habituels qui les protègent en égarant ce qu’il faut d’électeurs dans les filets de l’extrême-droite dont ils sont la base logistique et médiatique pour négocier les conditions d’un soutien au candidat chargé de perpétuer les fondamentaux dont ils ont besoin en faisant en sorte que le mécanisme du marchepied sacrificiel des voix de l’extrême-droite fonctionne à nouveau sans ratés.
Nous, nous n’avons pour nous que la démocratie du citoyen de base, à petits pas, pas comptés, pas hésitants quelquefois, sans faux pas si possible, des pas précieux, surtout pas de petits pas qui feraient défaut. C’est le rapport de David à Goliath. Nous jouons la partie avec les règles de l’adversaire et un scrutin électoral qui lui facilite la tâche comme dans peu de pays. Avec 20 % des voix, il est qualifié en final et a gagné illico presto si c’est sans un candidat de gauche authentique en face. Avec l’extrême-droite et la vieille droite essoufflée, c’est le deuxième acte de la comédie nationale assurée que nous connaissons bien. En 2017 MLP a fait 10,6 millions de voix, l’abstention était de 12,1 millions et les bulletins blancs et nuls représentaient 4.07 millions. Grâce à la reconduction de l’escroquerie politique et morale de l’appel au pacte républicain à grands renforts de propagande et d’hypocrisie qui fut de fait sanctionnée par une abstention de 62 % aux législatives. Nous avons été le corbeau de la fable, « le corbeau honteux et confus, (qui) jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus ». Mais est-ce si sûr ?
C’est qu’il y a beaucoup de renards qui convoitent nos voix nous enjoignant de leur apporter en pariant eux-aussi sur notre naïveté. Nombreux mais faciles à détecter comme la ruse du renard à l’égard d’un corbeau maintenant averti. Ils ont tous le même point commun. Ils jurent d’être le candidat de la situation qui a besoin de notre voix alors qu’à l’évidence, ils ne sont pas en état de passer le 1er tour ou de gagner le second. Est-ce que nous votons à une présidentielle pour aider l’un ou l’autre à gérer au mieux sa stratégie personnelle ? Pourquoi voter pour un ou une qui nous joue la comédie de vouloir être président nous laissant le choix d’être crédule ou dindon de la farce dans un système où à l’évidence le pouvoir ne se partage pas comme dans d’autres pays. En laissant en réalité le champ libre au candidat en place qui est le représentant d’un exécutif qui a le plus de pouvoirs réunis en une seule personne en Europe. Sans oublier que ne pas voter du tout au 1er tour, c’est voter en réalité pour ce champion qui a besoin aussi d’une part d’entre nous résignés ou débordés par leur révolte.
Un petit refrain entêtant et insistant tourne, chargé d’entretenir notre attention sur l’extrême droite tout en préparant déjà la complainte de l’indignation républicaine afin d’accompagner son immolation au second tour. Refrain accompagné d’un autre qui déplore la division de la gauche nous croyant assez bêtes pour assimiler à la gauche les sursauts dérisoires de quelques indécrottables ambitieux qui ont cru qu’ils seraient docilement suivis encore et encore malgré tout dans leurs abandons et trahisons successives. Une ritournelle de choristes aussi fredonnent les louanges du candidat d’un vieux parti qu’ils ont honni quand ils le craignaient et dont ils flattent maintenant avec opportunisme l’état-major et son entreprise qui, prudent pour lui-même, joue déjà en fait la préservation de ses quelques rentes électorales. Ayant oublié ce qu’il en est ou ayant peur pour lui-même du levier qu’est une large union populaire jusqu’à de fait perfuser par la bande le jeu du pouvoir en place au moment stratégique du 1er tour. Tout cela désigne indirectement, en pensant que nous ne sommes pas assez subtils pour le comprendre et en tirer les conséquences, la vraie force qu’ils redoutent tous et qui dérange leurs jeux, le premier pas d’une union populaire dans les urnes dès le premier tour.
Union populaire.
La vraie force, le moteur du changement qui dépasse le moment électoral, passage obligé, incontournable, nécessaire et difficile, qui va permettre la prise en main et le fonctionnement d’une démocratie de responsables et de citoyens, c’est une large union populaire dans les urnes dès le 1er tour portée par toutes les composantes de la société. La lucidité de ceux qui, les plus nombreux, ne renonceront jamais à se considérer comme des citoyens d’une république. Les syndicats, les associations, les collectifs, l’expérience de leurs adhérents et encadrements, leur détermination et persévérance, leur indépendance qui est la clef de leur créativité, de leur authenticité et de leur efficacité. Nous les citoyens, avec nos multiples appartenances.
L’union populaire ce n’est pas l’alignement sur un mouvement ou un programme qui a heureusement tout son poids de travail et de propositions, c’est une dynamique de points de vue, d’expériences qui produiront leurs convergences et complémentarité afin que nous puissions maîtriser notre avenir au lieu de le subir en ordre dispersé. C’est la fin du pouvoir et de la mainmise des états majors politiques et de leur connivence avec les médias sous la supervision d’un capitalisme financier dont on nous persuade sans cesse de tous bords qu’il est inatteignable et indépassable, définitivement protégé derrière la complexité des institutions européennes et ses formes de tutelles.
Certains vont fredonnant en tentant de se rassurer que décidément les valeurs, l’espoir, la responsabilité historique, qui viennent de loin, celles de la gauche authentique et de sa contribution à l’humanisme, à la paix, maintenant à la compréhension de la dimension écologique de notre condition d’êtres humains et de la vie de nos sociétés, appartiennent au passé et qu’elles auraient finalement enfanté de nouveaux enfants avec de nouvelles valeurs universelles et internationales défendues par une grande démocratie indépassable qui organise vigoureusement le monde, prête à nous défendre contre nous-mêmes alors que nous savons bien qu’au cours du XXème siècle, ce sont nous les peuples européens qui avons payé le vrai prix, celui du sang et de la soumission et que nous avons fini par comprendre que notre indépendance et le non alignement étaient notre avenir. Ces valeurs n’appartiennent en propre à aucun parti ni mouvement mais sont portées par tous avec plus ou moins d'énergie et d’opportunité ce qui rend d’autant plus indispensable une union populaire forte et exigeante. Ceci ne peut que faire ricaner ses adversaires qui se cachent sous des couleurs très variées. Cela devrait renforcer notre lucidité et notre détermination. Des réussites viendront mais aussi des difficultés, c’est le mouvement de la vie avec ses pesanteurs mais aussi sa tonicité qui nous porte et nous procure aussi heureusement des moments de légèreté. Rien de nouveau si ce n’est, sortons de la résignation et de l’impuissance entretenues, prenons nos affaires en mains, ensemble sans naïveté, nous le pouvons si nous le voulons.
Parler des enjeux d’une campagne électorale. Enfin.
Penchons nous un instant sur deux moments de la campagne peu relayés en fait au vu de l’exposition d’autres candidats dont il semble que les comédies tacticiennes ou les provocations et surenchères soient jugées plus importantes pour l’information due aux citoyens dans la préparation d’une élection.
● France TV, Elysée 2022, le 10/02/22, 159 mn JL Mélenchon. Débat multi-sujets dont l’un avec le patron du MEDEF, Geoffroy Roux de Bézieux.
https://www.france.tv/france-2/elysee-2022/3066163-elysee-2022-face-a-france-televisions.html
● France TV, C dans l’air Spécial Présidentielle - Jean-Luc Mélenchon- La politique étrangère .
Diffusé (60 mn) le dim. 30.01.22 à 20h55 disponible jusqu'au 06.08.22 (malheureusement dose de pub incontournable)
Un véritable homme d’état expérimenté.
Certains sont surpris que l’homme ne ressemble pas à sa caricature. Ils peuvent s’ils le trouvent utile chercher qui remercier sans oublier que dans ces affaires un peu nous revient de nous être si facilement laissés abuser. Un homme ou une femme avertis en valent deux, dit-on. D’autres chercheront dans ces prestations la faille ou bredouilles, ne se gêneront pas d’en inventer. D’autres encore, plus pragmatiques chercheront à comprendre la cohérence, se poseront des questions auxquelles ils chercheront des réponses et seront contents de se sentir citoyens, anonymes dans la foule mais pas pour eux-mêmes quand ils scrutent tous ceux qui leur font la leçon et leur disent quoi penser.
Difficile de ne pas admettre que nous avons vu un homme d’état expérimenté et réfléchi qui a méthodiquement exposé les problématiques posées débordant les partis-pris réducteurs voire les pièges induits le plus souvent par le questionnement des journalistes. Un homme pragmatique et préparé, porteur de convictions, un homme de tempérament, comment en douter, qui brigue le poste de président pour mettre fin au présidentialisme qui pervertit maintenant toute notre vie politique et médiatique. Quelle autre force politique a un candidat, un encadrement de cette expérience et de ce calibre ? Avec un programme aussi travaillé de longue date, un authentique programme de gouvernement pour le pays où la vérité n’est pas réservée aux initiés, entre les lignes et dans ce qui n’est pas dit, . Avec un mouvement qui a développé et entretenu une dynamique sur une aussi longue période et qui dit et reconnaît qu’il a besoin d’une union populaire dans les urnes dès le premier tour et de façon vitale au second si nous voulons remettre sur pied une authentique démocratie et l’économie au service du plus grand nombre et de l’intérêt du pays. Il n’y aura pas de miracle mais juste les moyens de prendre ses responsabilités et de pouvoir utiliser dans la transparence et le contrôle démocratique les bons leviers. C’est déjà beaucoup.
Sans cette union populaire dans les urnes dès le 1er tour puis renforcée au second, nous laisserons passer la possibilité de nous donner les garanties démocratiques dont nous avons urgemment besoin vis-à-vis des responsables politiques et de leur travail. La nécessité de remettre à sa place le pilotage politique de l’économie et de nous atteler avec méthode à la réforme incontournable des traités européens dont tout le monde parle maintenant à commencer par ceux qui disaient à la précédente élection que c’était une folie. Et qui sont obligés dorénavant du fait des échecs de leurs politiques et de la lucidité montante des peuples européens de tenter d’anticiper eux-mêmes de nouveaux contours afin de garder la main.
Sans cette union populaire, ce sera de nouveau un chèque en blanc pour 5 ans au profit de ceux, alignés sur les directives de l’UE et de l’OTAN, qui ne resteront pas inertes pour nous y plier et nous y enfermer encore plus. Parce qu’ils redoutent par dessus tout une confédération européenne démocratiquement assumée des états et des peuples, se complétant et se renforçant les uns les autres en dehors d’une concurrence interne exacerbée qui nous affaiblit et gagnant leur propre autonomie dans un pôle partagé et protégé par tous, ouvert au monde.
Un citoyen éclairé.
Regardez, écoutez attentivement, réfléchissez, interrogez-vous sur le programme et sa cohérence, faites-vous votre propre opinion sur le candidat, les interviewers, la nature, la forme et le choix de leurs questions, les partis-pris qu’elles trahissent, la nature des procédés utilisés qui révèlent le rôle réducteur qui nous est assigné en tant que composante de ce que d’aucuns appellent l’opinion publique qu’ils contribuent à construire et dont visiblement le modelage est leur préoccupation.
Cela renvoie évidemment aussi à une certaine conception de la démocratie, du rôle de la presse et comment elle nous considère. Comment ces journalistes de premier plan, ici au cœur du service public de l’information nous considèrent et comment ils traitent de manière différentielle ce type de candidat. Avec de plus en plus de difficultés il faut bien dire puisqu’il a décidé depuis un moment déjà de ne plus s’en laisser conter. Cette façon de faire n’est pas immuable et devra être changée ou du moins largement améliorée. Et ce que nous avons vu ces soirs-là n’est pas le plus problématique de ce que nous avons déjà vu par ailleurs.
Je crois qu’une partie du mérite revient au travail opiniâtre des médias alternatifs qui proposent un autre regard sur notre société et l’actualité et dénoncent l’emprise des grands milliardaires sur les médias et l’information entre autres.
Et aussi au mouvement LFI qui souvent victime de lynchage médiatique a patiemment et avec persévérance rétabli les faits et retourné simplement en les mettant en lumière ces procédés et ceux qu’ils visaient, rétablissant la réalité et la cohérence d’un mouvement un temps occultées à travers la caricature d’une construction médiatique. Mouvement qui a travaillé pendant 5 ans dans une Assemblée Nationale arrogante et hostile parce qu’elle se sait sociologiquement minoritaire. Qui a contribué à rendre visible la profondeur d’un mouvement social qui cherche et travaille à une issue politique, la persistance et l’élargissement progressif d’une gauche authentique dont on s’applique à provoquer une mise à l’écart. En dissimulant derrière le regret de l’union de la gauche une division irréconciliable et ses raisons entre certains états-majors et les citoyens à qui ils ont menti et qu’ils ont trahis. Dont on continue de parier sur la naïveté et bonne volonté politique et la mémoire de poisson rouge.
Vigilance et sang-froid.
Je ne peux m’empêcher de penser que beaucoup vont voir de plus en plus le danger que cela représente pour leurs intérêts alors qu’ils ont besoin de convaincre une partie d’entre-nous de voter contre nos intérêts ou de se résigner et rester à la maison. Je pense que l’on peut s’attendre à une campagne qui va monter en coups bas, violences verbales et autres possiblement. Soyons lucides, résolus et déterminés et ne cédons pas aux provocations. C’est une forme paradoxale d’encouragement et d’hommage aux aspirations démocratiques et à la recherche d'apaisement et de respect qu'attend le pays réel.
Le bon sens tranquille
Un petit détour vers ce qui fait la délectation des professionnels de l’éphémère et du commentaire desquels ils vivent et avec lesquels ils se sculptent une apparence de sérieux. Les sondages et les chiffres.
Rappel des résultats au 1er tour en 2017
-Il y a eu 5 candidats de gauche au 1er tour (JL Mélenchon 19.58 % des votants + total des autres candidats 7.27% dont pour B Hamont, 6.36%)
-En tête E Macron (24.01%), M LE PEN (21.30%) et Fillon (20.01%).
Évolutions des votes entre le 1er et second tour en 2017
Votes blancs : de 659 997 à 3 021 499 (x 4.6)
Votes nuls : de 289 337 à 1 064 225 (x 3.68)
Abstentions : de 10 578 455 à 12 101 366 (x 1.14)
Une attente profonde du pays : Plus jamais cela :
Assemblée Nationale 2017
Représentativité de l’Assemblée Nationale 2017 :
- LREM avec 14.5% des inscrits au 1er tour a obtenu 350 députés
à l’issue du second tour (AN= 577 députés)
- 4.5% des députés sont des employés (27.4% de la population active)
- 0% ouvriers (20.3% de la population active )
Abstentions, nuls et blancs lors des législatives 2017 :
62%
Liste des principaux candidats à l'élection présidentielle 2022 : 1er tour
Sondage Cluster 17 (partenariat Marianne), 8/11 février 2022.
Echantillon 2301 / déterminés à voter 68% / plutôt certains 78%/ indécis- abstentions 22 %.
Nicolas Dupont-Aignan 1%
Emmanuel Macron 23%
Marine Le Pen 16.5%
Valérie Pécresse 15%
Eric Zemmour 15%
Jean-Luc Mélenchon 13%
Christiane Taubira 2.5%
Yannick Jadot 5%
Anne Hidalgo 2%
Fabien Roussel 4%
* (Pour mémoire en 2017, le candidat de LFI est passé de 9.5% (sondage du 18-21/03/17) à 19.58% le 23/04/17 dans les urnes et le reste de la gauche de 13% à 7.27%-Il a été éliminé de peu pour des voix perdues pour tout le monde- Si on regarde l’évolution des abstentions, nuls et blancs du 1er au second tour, pas difficile de voir que certains ont compris le piège après coup)
* (La certitude de vote au 1er tour pour JLM est de 73%, la plus haute pour les candidats dits de " gauche" : FR-60%, AH-27%, CT-40%, YJ-42%)
*(La marge d’indécis/abstentions de 22% paraît faible mais c’est trompeur parce que pour chaque candidat il y une mesure de certitude et d’incertitude du choix du vote qui n’est pas négligeable. Cela montre qu’il y a du jeu pour tous de nature à retourner les prévisions d’un instant T. Sans perdre de vue que la précision d’une mesure chiffrée est une approximation comme toutes les autres mesures ici : Les plus fortes certitudes sont JLM-73%, EM-78%, MLP-75%, EZ-80%)
Ces chiffres sont des intentions plus ou moins bien mesurées saisies au vol à un moment précis. La réalité du vote, c’est nous qui la ferons instruits un peu par ces chiffres mais portés par bien d’autres choses, entre autres, notre lucidité, notre détermination et notre réflexion.
Sans la déperdition de voix au profit des candidats de la dispersion, l’union populaire sera au second tour où chacun pourra prendre sa place et participer à la suite.La démocratie à petits pas, sans faux pas, dans un jeu électoral piégé dont la règle est faite pour les états majors et pas pour les citoyens. A nous de jouer.
Au fond, pour quelles raisons aller perdre sa voix au 1er tour en dehors de la possibilité d’une union populaire en mesure de se qualifier pour le second ?Certains ont de très bonnes raisons pour nous y inciter qu’ils ont du mal à nous expliciter comme nous avons pu le voir jusqu’ici surtout s’ils doivent se mettre à expliquer où sont leurs intérêts et les nôtres ou nous parler des pouvoirs qu’en réalité ils protègent.
Ce n’est pas gagné mais c’est jouable. Dans une véritable démocratie, à armes égales dans les médias, ce serait déjà joué. Les enjeux sont redoutables et rien ne s’arrangera tout seul. Alors que chacun fasse ce qu’il peut pour permettre qu’une union populaire existe et que s’efface le sourire de ceux qui pensent une fois de plus nous abuser.
Personne ne peut nous abuser durablement si nous savons à quoi résister, pour quelles raisons et quelles solutions envisager. A chacun de voir, d’y réfléchir, d’être sur ses gardes, attentif aux éléments de langage mis en circulation avec l’habileté d’en faire des sujets de discussion incontournables écartant les autres, aux thématiques imposées et aux solutions si appropriées dont on se demande pourquoi il faut une élection pour qu’elles surgissent et qui font oublier les causes de ce qui est dénoncé et qui en partagent les responsabilités. Vaccinons-nous contre la force de désinformation, de répétition et d’amplification des médias qui ira grandissante quand qui vous savez fera semblant de se décider « après avoir longuement réfléchi ».
Ne nous laissons pas hypnotiser et assourdir par les vitrines médiatiques et leurs tam-tam, n’oublions pas que tout cela se fabrique dans des cuisines et arrière-cuisines par des spécialistes dont c’est le métier et notamment de nous faire croire à la spontanéité de tous les témoignages et de toutes les questions d’auditeurs et spectateurs qui accompagnent leurs lignes éditoriales entre autres. Soyons nous-mêmes notre propre éditorialiste puisque c'est de notre bulletin qu'il s'agit.
Repères :
● Note technique : intentions de vote élection présidentielle 2022 en partenariat avec Marianne, enquête Cluster 17. 8-11 février 2022.
https://cluster17.com/wp-content/uploads/2022/02/notice_technique_S6.pdf
● Quelques repères pour ceux qui pensent que du moment que cela va à peu près pour eux, le reste ne va pas si mal et qu’ils ne seront pas trop dérangés. Ils oublient un peu vite combien de milliards combien de fois sont laissés à la discrétion d’actionnaires aux dépens d’investissements préparant l’avenir ou soutenant le présent immédiat et ses impératifs et que cela finit par déséquilibrer toute la société. L’équité permet à un pays d’exprimer tout son potentiel humain et met en synergie toutes les compétences. Toujours pas concernés ?
→ Le virus des inégalités, rapport Oxfam, zoom sur la France.
Les milliardaires français ont retrouvé leur niveau de richesse pré-pandémie en à peine 9 mois,1 alors que dans le même temps l’économie française est à terre et qu’un million de personnes pourraient tomber dans la pauvreté selon les associations caritatives.
https://www.oxfamfrance.org/wp-content/uploads/2021/01/Rapport_Oxfam_Davos_Zoom_France_2021.pdf
→ Qui paie quoi et qui reçoit quoi ?
→ Qui paie quoi et qui reçoit quoi ? La même chose sous un autre angle pour ceux qui ont du mal à se rendre compte.
https://fr.statista.com/themes/3802/les-revenus-de-l-etat-en-france/#dossierKeyfigures
● Comment les milliardaires « fabriquent » nos Présidents (22/02/2022).J-B Rivoire, fondateur de Off Investigation , journaliste de ex-Canal+
https://www.les-crises.fr/comment-les-milliardaires-fabriquent-nos-presidents
● Des choses simples mais essentielles à avoir en tête :
► Réflexions critiques par Patrick Michel (25/01/2022).
« Vous mettez en cause le travail des journalistes, ce qui est toujours dangereux dans une démocratie » de Philippe Corbé, chef du service politique de BFM-TV, à Nicolas Dupont-Aignan.
https://www.acrimed.org/Reflexions-critiques-1-Si-t-aimes-pas-ecoute-pas
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