Presse people, à scandale, poubelle, à vous de choisir
Tout le monde connait cette presse, celle qui s’occupe essentiellement des affaires des autres. Ainsi, untel découvre à sa grande surprise par les gazettes, qu’il aurait une aventure torride avec Unetelle, grâce à un paparazzi ayant capté sur image, un échange de regards complices. Le principe étant d’abuser de l’emploi du conditionnel, ou du point d’interrogation à la fin d’une affirmation. Eviter les tribunaux et vendre des articles faits de suppositions, sous l’unique responsabilité du lecteur non avisé, sans se soucier des conséquences.
Il croit qu’il devient sourd, parce qu’il n’entend plus parler de lui. (Talleyrand)
C’est vrai aussi qu’il existe des angoissés du silence, les anxieux de l’oubli, un marché exploitable. Ils préfèrent cent fois, lire des inepties les concernant, du genre fils caché, le désespoir insoutenable de la mort … du chien, plutôt que l’ignorance du grand public. Qu’on annonce être à l’article de la mort 3 fois par an, ruiné-expulsé de son sweet home régulièrement, rien ne peut les contrarier davantage que le vide journalistique, vécu comme une injustice. La presse people sert aussi à redonner vie aux délaissés de l’actualité.
Haro sur Harry
Les tabloïds anglais, ce monde impitoyable. Harry, la tête princière britannique, prise comme tête de turc outre-manche. Là, c’est du sérieux, du dur, du lourd. Je ne sais pas pour vous, mais moi j’ulcère devant tant d’acharnement. Je dépite depuis la lapidation en règle journalistique de la princesse Diana. Le pauvre Harry est devenu le héros discutable d’un roman à feuilletons. Alors forcément, il réagit avec le dernier épisode pouvant s’intituler, Harry règle ses comptes. Tenez en un mot, il m’en faudrait peu, pour que j’achète ces journaux que j’exècre, mais je me contrôle encore …
On a des principes ou on n’en a pas !
La presse sportive du foot, un nouvel eldorado
Le champ des commérages est immense, on se croirait à un congrès des concierges. Un marché à ciel ouvert des ragots, des potins qui sont tout, sauf mondains. Bien sûr, l’imagination peut s’exercer sans retenue dans le domaine des transferts en cours, ou réellement fictifs. Telle star est sur le point de partir, enfin c’est imminent, le club hésite, la star est sur le point de conclure pour … rester. Bref, on peut faire durer le plaisir indéfiniment pour maintenir la pression insoutenable des lecteurs.
Un autre volet inépuisable, c’est l’ambiance. Les suppositions sont infinies dans le registre des cancans. La forme physique et les blessures, ont un pouvoir non négligeable sur les fans de leurs idoles. Les trompettes de la renommée, même mal embouchées, ont le prix de ceux qui les écoutent.
Georges Brassens avait formulé une image évocatrice, somme toute indulgente de cette presse … La déesse aux cent bouches
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