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Accueil du site > Tribune Libre > Primaire socialiste : Le PS une machine à perdre l’élection (...)

Primaire socialiste : Le PS une machine à perdre l’élection présidentielle

Tous les éléments de l'alternance sont réunis. Les déçus du Sarkozysme sont nombreux. Les électeurs se détournent en masse de l'UMP, excédés par les dérives libérales et sécuritaires d'une droite dans laquelle ils ne se reconnaissent plus. Certains se perdent dans le populisme et le nationalisme. Les autres, la grande majorité, nostalgique d'un Gaullisme social, errent au centre de l'échiquier politique à la recherche d'une alternative crédible. Les leaders centristes, divisés, inaudibles et pour la plus part vassaux de Sarkozy ne parviennent pas à incarner le changement. C'est donc tout naturellement que cet électorat se tourne vers le Parti Socialiste, seul représentant d'une opposition crédible au Sarkozysme. Tous les éléments sont réunis pour que l'on assiste en 2012 à une victoire éclatante de la gauche.

Et pourtant, Nicolas Sarkozy sera réélu...

Pourquoi ? Parce que le parti socialiste n'a toujours pas saisi l'essence de l'élection présidentielle. C'est la rencontre entre une personnalité politique et son peuple. L'émergence d'un leader charismatique qui, dans un élan presque passionnel doit incarner l'espérance d'une société nouvelle.

Alors si l'on cherche un leader pourquoi l'idée d'une primaire ? Gandhi, Napoléon ou Martin Luther King ont ils organisé un vote parmi leurs sympathisants afin de désigner celui qui serait le mieux à même de porter leurs projets ? Considérer que le projet fait l'homme est une absurdité. C'est l'homme qui fait le projet et il le défend avec d'autant plus de conviction qu'il en est l'investigateur.

On sent bien alors que l'exercice de la primaire en devient impossible, et il suffit pour s'en convaincre, d'avoir regardé le débat organisé par France 2. Certes les socialistes ont fait front affichant leur unité et démontrant ainsi leur crédibilité à gouverné sans s'étriper. Mais comment peut on faire apparaitre un leader tout en conservant l'unité ? Comment incarner personnellement un programme commun ? Comment commander à la France, prise dans la tempête financière quand on n'a pas été capable de s'imposer naturellement au sein de son propre parti ?

Au lendemain de la Primaire, lorsque la campagne présidentielle s'intensifiera, cette unité apparente volera en éclat. Laissant un candidat esseulé, se débâtant pour défendre un programme dans lequel il ne croit pas.


 


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19 réactions à cet article    


  • Fergus Fergus 19 septembre 2011 10:38

    Bonjour, Guillaume.

    Je crois que c’est vous qui n’avez rien compris à l’intérêt de cette primaire. En quoi l’émergence d’un candidat au sein d’un appareil partisan soumis à ces luttes souterraines parfois violentes était-elle un processus supérieur ? D’un côté, les magouilles occultes et le déchirement des courants, de l’autre la clarté d’un candidat choisi par un nombre important d’électeurs. 

    Le processus de la primaire est d’ailleurs tellement porteur d’une dynamique et d’une forte crédibilité pour le candidat vainqueur de ce vote que l’UMP, ringardisée par l’exercice socialiste, est d’ores et déjà assurée d’en organiser une pour la présidentielle de 2017.


    • Attilax Attilax 20 septembre 2011 00:47

      Pas d’accord du tout.
      Si tout le monde se mèle de choisir le candidat d’un parti, y compris ses opposants et ses détracteurs, alors ce candidat n’est plus du tout celui du parti et de ses militants, qui deviennent minoritaires. On demande à l’ennemi de choisir son adversaire, c’est énorme ! D’autant qu’en face, il n’y en a pas, de primaires. Les seuls qui devraient pouvoir choisir leur champion, ce sont évidemment les militants.
      C’est une habile perversion de la démocratie qui ne peut fournir que du tiède.


    • Fergus Fergus 20 septembre 2011 09:10

      Bonjour, Attilax.

      Cela relève du fantasme. Les adversaires du PS (et de la gauche en général) n’ont strictement aucun intérêt à se livrer à cette sorte de manipulation car il est évident que le vainqueur de la primaire bénéficiera d’une dynamique sans précédent. L’UMP croise d’ailleurs les doigts pour le nombre des votants soit le plus petit possible. Qui plus est, si l’on peut demander à des militants de se livrer à ce type de magouille, c’est impossible pour le reste de l’électorat hors d’un mot d’ordre qui ne serait évidemment jamais donné par les caciques de l’UMP sauf à se saborder.


    • Francis, agnotologue JL 19 septembre 2011 10:41

      Bonjour,

      vous écrivez : « Et pourtant, Nicolas Sarkozy sera réélu... »

      Vous lisez dans le marc de café ? Nostradamus l’a prédit ?

      Je crois que l’UMP comme le PS sont discrédités, et que les deux vrais pôles d’intérêt des Français, le bipartisme pertinent d’aujourd’hui soit représenté par J.-L. Mélenchon et M. Le Pen : à eux deux, ils incarnent les espoir d’une grande majorité d’entre nous, à l’exception bien entendu les nantis du système actuel, ceux qui, hélas, ont accès aux micros, caméras et grande presse.

      Sur beaucoup de points le FN et le FDG se retrouvent. En revanche il faut dire et redire que, quand Le Pen déclare : « entre le modèle et la copie, les citoyens préfèrent l’original », elle se fait l’arroseur arrosé !  En effet, sur le discours social, le FN n’est que la copie de la vraie gauche.

      Mais l’avantage stratégique du FN, c’est que, si les poujadistes savent très bien à quoi s’en tenir, en contrepartie et au grand dam de Mélenchon, trop de salariés sont encore dupés par le discours de Mme Le Pen.


      • urigan 19 septembre 2011 11:16

        N’oubliez pas Ségolène. Elle n’a pas le caractère à se laisser enfermer. Même si elle a avalé la couleuvre de la désignation au poste de première secrétaire, elle a de la ressource, et je ne serais pas surpris qu’elle provoque un schisme au sein du parti (PS de l’UMPS) :->


        • Richard Schneider Richard Schneider 19 septembre 2011 12:40

          Je renvoie l’auteur de l’article à celui de Henry Moreigne (11/08/11) :

          H. Moreigne y énonce clairement que : « C’est bien d’une vision politique pour la France et pour l’Europe dont nous sommes orphelins. C’est bien de choix politiques alternatifs dont nous avons aujourd’hui besoin ».
          Or, ni à droite ni à gauche, personne ne semble à la hauteur de la situation actuelle. Aucun des candidats socialistes à la primaire n’a l’envergure d’un Mendès-France ; à droite, personne n’arrive à la cheville d’un de Gaulle.
          Maintenant, je pense que François Hollande a des chances de battre Sarkozy par défaut - tant est fort le rejet de ce pouvoir.


          • pastori 19 septembre 2011 17:27

            . « Aucun des candidats socialistes à la primaire n’a l’envergure d’un Mendès-France ; à droite, personne n’arrive à la cheville d’un de Gaulle. »


            on a toujours envie de ce qu’on n’a pas. et toujours envie d’un roi, d’un monarque ou d’un tyran

             si c’est pour favoriser la mondialisation et les marchés, mettre le pays dans la rue avec barricades et grèves pendant un mois, et faire le lit de ce capitalisme sauvage, s’entourer d’une milice privée criminelle (SAC) c’est de gaulle qu’il vous faut.

            vous en êtes sûr ?

          • LE CHAT LE CHAT 19 septembre 2011 14:26

            un candidat PS ne peut être élu que par défaut , en ne tenant même pas compte de l’abstention , la gauche ne réunit pas 40% des français ! aucun élan , aucun engouement , aucune adhésion , aucun autre espoir que celui dérisoire de battre Sarko


            • Ouallonsnous ? 19 septembre 2011 20:14

              « la gauche ne réunit pas 40% des français », le reste soit 60% ne compte que 6 à 10% de gens économiquement de droite et en comptant large ; les riches et leurs « laquais » !

              Si les français se souviennent qu’ils sont français avant d’être de leurs « coteries » historiquement et socialement dépassées, ils devraient élire les gens qui ont quelque chose à donner à la France : je vois pour commencer, un « quarté » Chévénement, Montebourg, Asselineau, Dupont Aignan à la place du « cloaque » de l’UMPSFNMODEM et des arrivistes des partis extrêmistes qui n’ont même pas l’intention de gouverner, sauf si l’Empire anglo-USraélien les y autorise.

              Tu vois, Minou, qu’en ouvrant les yeux et nous rassemblant en ne perdant pas de temps nous pouvons compter sur une majorité trés confortable et enfin représentative des principes fondamentaux de notre république !


            • eric 19 septembre 2011 16:46

              Il y a du vrai dans ce que vous dites, au moins concernant le PS. Si Sarko perd des surtout des électeurs sur sa droite, ce n’est pas foncièrement sur son discours sécuritaire qui devient tellement consensuel, qu’il est même reprit par certains candidats à la candidature du PS. Mais ce n’est pas le pire. Si comme le signal très justement le chat, l’ensemble des gauche est sociologiquement minoritaire dans le pays, celles ci peuvent néanmoins gagner. Une démobilisation Sarkozienne, une surprise FN, une catastrophe quelconque. Dés lors la gauche de gouvernement serait au pouvoir, avec tous les travers que vous signalez, le fait qu’elle sera prisonnière se ses lobbies internes, plus le fait qu’elle sera tributaire pour gouverner de ses extrêmes.

              Tous les partis de gauche sont aujourd’hui essentiellement des partis de classe et la gauche dans son ensemble est une force de classe. Ceci lui donne un minimum d’unité qui peut lui permettre de gagner, même en l’absence de vrai programme et/ou de vrai candidat.

              Il faut et il suffit d’une division ou d’une démobilisation en face. C’est du reste pourquoi son discours politique se limite essentiellement a attaquer Sarkozy en tant que personne et à psalmodier les refrains identitaires de gauche ( faire payer les riches, des crédits des postes, etc....)

              Le vrai drame, c’est que le PS est potentiellement une machine à faire perdre la France.


              • lutopick 20 septembre 2011 07:41

                Et avec Sarkö tout comme avec son mentor, nous avons bien vu que l’UMP est une machine à paupériser le peuple de France au détriment d’une poignée de ploutocrates. smiley



              • pastori 19 septembre 2011 17:05

                le chat 


                tu pousse un peu là !  «  un candidat PS ne peut être élu que par défaut la gauche ne réunit pas 40% des français »

                marine réuni 18% des français au mieux et 10% de certains.  elle peut être élue comment ?
                aucun élan , aucun engouement , aucune adhésion.......

                sarko 21% au mieux. il peut être élu comment ? facile, avec les voix du fn, comme en 2007, avec en tout 31% des inscrits. 21+10=31.

                mon raisonnement est volontairement aussi con que le tien. smiley
                 quoi que . smiley

                quand à bayrou, , boutin ou galouzeau smiley

                pour éric, l’ump est le parti qui fait gagner la France. qui ignore celà ? 
                il doit faire partie des 10% nantis smiley


                • Richard Schneider Richard Schneider 19 septembre 2011 18:23

                  Votre raisonnement n’est si idiot que ça.

                  Quand il y a plus de 50% de votants aux USA, on crie au miracle ! 
                  En France, les présidentielles mobilisent entre 70 et au moins 80% des électeurs ...

                • pastori 19 septembre 2011 17:21
                  si le FN est élu, on pourra voir dans le ciel les anges du paradis chanter les louanges.
                  on a combien de chances de voir les anges ? ou les ânes voler ?

                  si la gauche est élue, on connait à peu près les ministres potentiels, leurs qualités, leur engagement qui n’en fera pas des beni oui oui du président quel qu’il soit.

                  le programme est connu, les premières mesures annoncées, les priorités, c’est à dire un mix de toutes les meilleures idées force émises par les 6 candidats + celles de mélenchon, de joly et du NPA. quel que soit le président. 
                   viendrons s’adjoindre des démocrates sincères du centre gauche et d’ailleurs.

                  on sait à peu près ou on va, où on prend l’argent....

                  si sarko est élu, ça ne peut être qu’avec les voix FN+les centristes. on a ça depuis 5 ans.
                  avec le résultat fantastique qu’on connait.

                  là on est sûrs de savoir où on va !! smiley

                  faut savoir ce qu’on veut.


                  • Yohan Yohan 19 septembre 2011 18:07

                    Le PS se voit déjà gagnant, c’est oublier que l’opinion est versatile. Il n’y a pas d’adhésion au PS, un rejet du Sarkozisme, sûrement...Mais au moment de mettre le bulletin dans l’urne, la tentation sera grande de disqualifier les prétendants


                    • pastori 19 septembre 2011 18:24
                      yoyan
                      personne ne demande d’adhésion au PS. les français veulent des actes qui rendent leur vie meilleure et pas seulement pour une poignée d’entre eux. 

                      comme il faut obligatoirement être gouvernés, le choix sera entre :
                      -la droite capitaliste avec les résultats que l’on sait et l’accaparement des richesses par une caste (dont fait d’ailleurs partie lepen millionnaire  qui bénéficie comme les copains de largesses fiscales et d’un train de vie enviable)

                      -et une gauche volontariste , sociale et humaniste qui essayera , dans le bazar capitaliste mondial pour lequel les sortants ont tant fait, de faire pour le mieux pour le plus grand nombre en tentant de mener à la fois un combat de titans contre les puissants de l’internationale libérale des affameurs, pour leur faire cracher un peu des richesses qu’ils détournent, et contre les ânes pauvres toujours prêts à soutenir ceux qui les affament.
                      c’est pas gané non plus.

                      selon où l’on se trouve et ce que l’on est , le choix est lumineux me semble t-il.

                      -la gauche gagne avec un fort soutien populaire et elle sera forte pour agir
                      -la droite gagne et elle continuera la gabegie actuelle. guerre civile assurée.


                    • LE CHAT LE CHAT 19 septembre 2011 22:53

                      mon pauvre Pastori ,
                      la gauche que tu attends comme l’étron que tu es en train de pondre n’est qu’un ramassis de laquais à la solde de la finance internationale ! je n’ai strictement rien de bon à attendre d’eux , seulement de voir mes impôts et taxes augmenter et de voir mon pays livré aux financiers charognards et à l’immigration d’invasion , non merci !


                    • Attilax Attilax 20 septembre 2011 00:36

                      Gauche, droite de toute façon on l’aura bien profond. Si voter ne sert plus à transformer la société, je ne vois pas l’intérêt de voter.
                      Le seul vote véritablement contestataire aujourd’hui est le vote blanc, le seul qui leur dise « barrez-vous tous ».
                      Imaginez 80% de votes blancs... Bonjour la légitimité !


                    • remopix remopix 19 septembre 2011 18:08

                      Pour vous il faut un homme providentiel, une sorte de messie, et il serait à droite en ce moment, la gauche n’en aurait pas.

                      Un peu de sérieux, c’est une équipe qu’on élit. Que serait Sarkozy sans ses comparses Hortefeux, Guéant, Bertrand et consorts ?

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