Primaires de la Droite (et du Centre) : l’attaque des clones
Les médias essayent bien d'intéresser les Français à la Primaire de la Droite mais il faut vraiment être versé dans l'entomologie politique pour parvenir à distinguer de véritables différences entre les programmes des uns et des autres. Les ingrédients de base sont tous les mêmes : beaucoup de libéralisme saupoudré de quelques mesures censées limiter l'immigration et la montée de l'Islam. Mesures dont on peut par ailleurs raisonnablement penser qu'elles seront mises à la trappe au premier froncement de sourcil des médias.
En dépit de la grande uniformité de la pensée des trois "principaux" candidats (et des autres), chacun essaye tout de même - bon an, mal an - de mettre en avant ses petites spécificités. Les voici.
La palme du libéralisme revient sans conteste à François Fillon. L'ancien "gaulliste social" s'est transformé au fil des années en un nouvel Alain Madelin, se fournissant directement auprès du Medef. Son programme propose - excusez du peu : suppression des 35 heures sans contrepartie, baisse drastique de la dépense publique et allègement massif des charges pour les entreprises.
La palme de la démagogie est décrochée par Nicolas Sarkozy dont le programme se veut le plus "musclé". Le plus invraisemblable n'est pas son programme mais le fait qu'une majorité d'électeurs "Républicains" le considère toujours comme un "sauveur", alors qu'il a allègrement sabré dans les effectifs de la justice, de la police et de l'armée pendant 5 ans. Et qu'il s'est marié à une femme qui daube sur le "vieux sang pourri" des Français. La France a vraiment la Droite la plus bête du monde...
La palme de la compatibilité revient quant à elle à Alain Juppé. Candidat garanti 100% gauche et Islam compatible. Adoubé par les Inrocks (1), il a eu le bon goût de décorer de la légion d'honneur l'imam (radical) de sa bonne ville de Bordeaux (2). Ces hauts faits l'ont érigé en nouveau chevalier Saint-Georges du Politiquement Correct, le plus à-même de terrasser le dragon Marine.
A gauche le tableau n'est pas triste non plus.
François Hollande, le Gaston Lagaffe de la politique, non content d'avoir fracassé le PS en menant une politique trop libérale, il s'est ensuite tiré une balle dans le pied en se laissant piéger par deux journalistes sans scrupules. Sans oublier son grand sens politique d'adouber un illustre inconnu à Bercy (Emmanuel Macron) lequel, devenu la star des médias, le poignarde dans le dos à 6 mois des élections ! Difficile de faire pire...
Et les esprits effarouchés qui espèrent discréditer le nouveau pseudo candidat anti-système en le taxant de "traître" font fausse route. Car depuis quand la loyauté est une vertu en politique ? Et après avoir élu à la magistrature suprême des menteurs et des incapables, pourquoi - après tout - ne pas choisir un traître ?
Et pour finir, le choix de celui qui aura l'insigne honneur d'appuyer sur le bouton du pilotage automatique du paquebot "France" a-t-il finalement tant d'importance que cela ?
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