La paresse est-elle vraiment l’opposé du courage ? Alors que la majeure partie de la population française travaille 35h par semaines pour pouvoir vivre, faut-il en déduire qu’un repos mérité le week-end s’apparente à de la paresse ?
Ces deux notions sont peut- être contraires, mais elles ne sont pas indissociables, l’une peut dépendre de l’autre et vice-versa.
En effet, l’on peut à la fois être courageux et paresseux, être courageux la semaine et paresseux le week-end. Rien ne nous oblige de choisir d’être l’un ou l’autre comme le suggère l’opinion publique.
Cet article tentera, ainsi, de démontrer que chaque individu, quel qu’il soit, peut surmonter ses « démons » intérieurs qui le poussent à hiberner par moments avant de resurgir du néant.
Ce qui caractérise le mieux un individu, c’est sa constance notamment dans ses choix, son mode de vie, cela signifie qu’il est sain d’esprit, organisé, mature.
Chaque personne tend à devenir meilleure, le problème est que peu d’entre elles ne savent comment y parvenir sachant qu’ils ne savent pas ce qu’ils doivent améliorer.
Je n’aurai jamais la prétention d’avoir la science infuse, d’être omnipotent, cet article a pour but de guider un grand nombre de personnes, en tout cas je l’espère, vers une meilleure entente avec elles-mêmes. Pour cela, chaque individu devra apprendre à se connaître, chercher en son for intérieur le sens de leur vie.
Afin d’y parvenir, je reviendrai majoritairement sur l’exemple de la paresse dans le but d’illustrer au mieux ma démarche.
Prenons l’exemple du bon père de famille qui se lève tous les matins à l’aube pour aller travailler, et ne rentre chez lui qu’au crépuscule, il sera forcément tenté de se reposer en rentrant chez lui plutôt que de s’occuper de ses enfants.
Sa femme le considérera, sûrement, de fainéant de ce fait. Malheureusement, c’est loin d’être si simple.
En effet, lorsqu’il travaille sans relâche toute la journée, c’est pour offrir une vie confortable à sa femme et à ses enfants, l’on peut alors le qualifier d’homme courageux.
Aussi, pouvons-nous le considérer comme un homme paresseux puisqu’il ne s’occupe pas de ses enfants le soir.
Alors faut-il penser que son courage de la journée compense sa lâcheté du soir ? Peut-on dire en toute objectivité que cet homme lambda se contente du courage qu’il démontre quotidiennement au travail, afin de se permettre un repos mérité le soir ?
Ainsi, l’on vient de montrer que ces deux notions sont loin d’être incompatibles. C’est plutôt l’opinion publique qui les confronte autant. Celle-ci, à travers les médias ou les films, marginalise les hommes courageux, supposés être rares voire inaccessibles. Mais c’est une hérésie que de penser cela dans la mesure où une grande majorité de la population fait preuve d’un courage hors du commun au quotidien. C’est simplement la société qui ne le reconnaît pas à sa juste valeur.
Imaginez les conséquences d’une perception différente du courage moderne : l’essentiel de la population se considérant comme des personnes courageuses, celles-ci pourraient agir de facto pour améliorer le monde dans lequel elles vivent. Il n’y a, en effet, aucune source de motivation supérieure à l’estime de soi. L’estime que l’on a de soi-même peut nous permettre de réaliser des grandes choses. La seule condition consiste à y croire.
Une personne convaincue est une personne convaincante. Une personne avertie en vaut deux. Bon nombre d’écrivains ont insisté là-dessus, mais ce ne fut malheureusement pas assez, apparemment, puisque la population n’y croit toujours pas.
Ce n’est pas un hasard si les plus grandes sociétés de l’histoire de l’humanité ont eu une religion. Cette dernière, qu’elle soit justifiée ou non, permettait de transmettre la foi aux individus de leur peuple. Littéralement, la foi signifie la confiance, la croyance, pas seulement au(x) dieu(s) de ce(s) religion(s) mais aussi et surtout en eux.
Le fameux libre arbitre dont l’homme bénéficie vient corroborer ses propos, car l’homme est conditionné, à travers des textes, pour suivre des enseignements qui lui permettront d’éprouver leur foi grâce à leur libre arbitre. Ainsi, ils sont mis dans les meilleures conditions afin de croire en leur potentiel.
Imaginez une population où les hommes ne se réfugieraient pas derrières leurs dirigeants et/ou cadres. Le système actuel a montré ses limites. Il ne permet pas de réguler correctement l’activité économique mais par-dessus tout, il ne permet pas de laisser libre cours à son peuple de croire en lui, de croire en son potentiel hors du commun, de croire en son destin.
Afin d’y parvenir, il faudrait, donc, que l’on modifie les perceptions que les gens se font du courage, des héros, car ceux-ci sont biens plus nombreux que l’on veut nous le faire croire.
Un homme se considérant comme étant courageux, aura plus de facilités à énoncer les idées qui lui viennent à l’esprit, et beaucoup moins de mal à convaincre d’autres de les mettre en œuvre.
Cela permettrait, alors, un boom économique sans précédent, reléguant les trente glorieuses au rang de lointain subalterne.
Il s’agit, peut-être, là d’une vision utopiste d’un idéaliste, mais il ne tient qu’à vous de rendre ce rêve réalité.
Il suffirait d’une prise de conscience d’un Homme, puis de deux et ainsi de suite.
Nos esprits ne peuvent rester, indéfiniment, sous le joug du monde qui nous entoure.
Ils doivent s’émanciper, et montrer leur vraie nature. L’humanité est à une époque charnière de son existence, soit elle sombre dans le chaos et l’oubli, soit elle se révèle à elle-même et montre son vrai visage.
Pour cela, tout le monde doit y mettre du sien, de la femme de ménage – extrêmement courageuse au quotidien- au Président de la République, devant affronter quotidiennement des adversaires forts coriaces sur le plan politique ou économique.
Gageons qu'en cette période d'élection présidentielle, la population française sera à même de réagir comme elle se doit afin de rendre à la France son lustre d'antan.
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« Nos esprits ne peuvent rester, indéfiniment, sous le joug du monde qui nous entoure. »
Bien sûr que si ! Et tant que ce sera rassurant, confortable ou plus facile, ce sera le cas.
« Ils doivent s’émanciper, et montrer leur vraie nature. »
Devoir ? Et au nom de quoi ? Chacun est libre de faire ce qu’il VEUT, y compris ne rien faire si tel est son bon désir. La seule chose à laquelle nous ne pouvons nous soustraire et que la plupart des gens refusent de voir est la responsabilité car tout acte, quel qu’il soit et d’où qu’il provienne a ces conséquences avec lesquelles il faudra ensuite faire. Tout n’est à la base que question de choix. S’émanciper consiste à se découvrir soi-même puis s’affirmer. Ces deux démarches demandent des qualités et des vertus aujourd’hui hélas agonisantes.
Advienne ce que doit mais ne comptez pas sur moi pour compatir aux victimes consentantes.
Les vrais paresseux sont ceux qui font avancer le monde, ce sont eux qui innovent, améliorent, optimisent et inventent, comme ça, ils gagnent du temps, travaillent mieux et moins et peuvent buller et réfléchir. Les bosseurs, les fous du travail, les acharnés qui ne trouvent pas le temps de dormir, ne font que brasser et indéfiniment rebrasser de l’air tant ils sont inefficaces, ne croient qu’aux apparences et évitent de réfléchir. Un bon paresseux peut faire en peu de temps, et très bien le faire un boulot qu’un bosseur mettra une journée entière à bâcler.