Privatisation de la santé et pas seulement…
Et si ce que l’on appelle communément « le malaise des hôpitaux publics » en France n’était qu’un vaste programme de privatisation totale du secteur de la santé ?
Depuis quelques années déjà nous observons les difficultés grandissantes de l’hôpital public qui, ces deux-trois dernières années, s’aggravent.
Le premier cas d’espèce est devant nos yeux :
En effet, un centre hospitalier pourrait être repris par un groupe privé à l’issue d’un appel à repreneur lancé par le conseil départemental du Maine-et-Loire et l’Agence régionale de santé. Le feu vert de la ministre de la Santé est attendu pour finaliser cette opération sans précédent, selon plusieurs médias.
Il s’agit du centre hospitalier de Longué-Jumelles (Maine-et-Loire) qui pourrait devenir le premier hôpital public privatisé, comme en font état la presque totalité des médias français (notamment Le Monde, Ouest France, Orange actu, Europe 1, CNEWS, etc).
Les dix milliards de reprise de la dette de l’hôpital public, annoncés par le gouvernement, ne sont même pas une goutte d’eau dans l’océan des besoins créés par le changement de fonctionnement de l’hôpital ces dernières années. Les difficultés et les dettes ainsi créées justifieraient la privatisation.
Comme dans le cas d’Aéroports de Paris, on nous servira encore que « l’État n’a pas vocation à être médecin ou infirmier » !
L’annonce du repreneur est attendue depuis juin. Officiellement, en raison d’un « approfondissement de l’étude des deux offres déposées » et officieusement dans « l’attente du feu vert de la ministre de la Santé Agnès Buzyn, appelée à trancher un dossier qui inquiète les syndicats et divise les élus locaux », rapportent les médias.
Le Monde notamment signale que l’hôpital de Longué-Jumelles qui se spécialise essentiellement dans la prise en charge des personnes âgées et dispose à cette fin de 85 lits d’Ehpad (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) est très lourdement endetté depuis la décision prise en 2011 de rénover ses locaux. En février 2018, la Cour des comptes avait conclu que les ratios d’endettement avaient atteint « un niveau insoutenable avec une durée de désendettement de 117 ans en 2016 ». Pour éviter la fermeture du centre face à la diminution des aides de l’ARS, la Cour a appelé à une fusion avec l’hôpital de Saumur. L’ARS et le département ont préféré lancer un appel à repreneur, précise le quotidien.
Je suis certain que la réponse de la ministre attendra après la mobilisation du 5 décembre…
Je suis également certain que, malheureusement, la santé sera bientôt suivie par l’éducation, en commençant par l’université.
Tout ce que les batailles des dizaines d’années et le travail et sacrifices de millions de personnes ont créé comme richesse commune est en train d’être bazardé par le gouvernement néolibéral aux manettes du pays actuellement…
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