Prix de l’électricité, exemple de l’absurdité des règles occidentales
Le prix de l’électricité indexé sur celui du gaz, comme représentant le coût marginal, est issu strictement des dogmes du l’ultralibéralisme, celui-là même qui a mis Pinochet au pouvoir.
C’est une règle absurde, mais qui correspond aux enseignements des libéraux concernant la valeur d’échange basée sur les coûts marginaux*.
Cette idéologie a en son temps servi à réfuter le marxisme, qui explicite les prix par rapport à la valeur comme temps de travail et a fait découvrir ainsi le surtravail à l’origine du profit.
Le turbo-capitalisme reprend ces dogmes libéraux, non pour laisser le marché être spontanément organisé par sa fameuse main invisible, mais pour contraindre à obéir à des lois coûte que coûte. Or ces lois, outre qu'elles sont contestables, s'appliquent à l'échange de biens dans un marché, non comme c'est le cas ici à un réseau où la consommateur n'a pas de choix. Ou bien il consomme ce dont il a besoin, ou bien soit il fait faillite, pour une TPE, soit il se retrouve à la rue, pour un particulier.
Les conséquences désastreuses de ces choix, non voulus par les peuples, imposés par des « experts » en ultralibéralisme, ne sont bien entendu pas analysés par ces officines, ou plutôt la misère générée par ces choix va dans le sens de leurs souhaits, à savoir l’élimination du prolétariat, néo-prolétariat et classes moyennes inférieures, afin d’avoir le moins possible de biens matériels à leur fournir, trop bon marchés et avec un taux de profit insuffisant. Ils profitent d’ailleurs de l’inflation créée artificiellement par les prix de l’électricité pour augmenter les taux d’intérêts et ajouter à l’inflation due à leurs choix une phase de récession supplémentaire.
Ces mêmes officines investissent à fond dans l’Intelligence Artificielle, afin à la fois de mieux nous remplacer, de créer de substantiels profits et de surveiller la population en lui imposant des choix technologiques qu’ils n’ont pas les moyens de choisir.
Au niveau international, les relations fondées sur des règles obéissent au même schéma. C’est l’école de Chicago, celle-là même qui a mis au pouvoir Pinochet en assassinant Allendé et le peuple chilien, qui veut imposer ses règles au reste de la planète, afin d’enrichir sans fin ses milliardaires et de réduire l’ensemble de la population du globe à la misère.
Pour cela, ils passent du dogme de la concurrence libre et non faussée régulée par la main invisible du marché à celui des biais cognitifs empêchant cette libre régulation afin d’organiser de façon parfaitement bureaucratique ce même marché qui n’est plus libre.
Le consommateur étant non plus rationnel, mais supposé avec un biais cognitif (il est un peu taré, en somme), il faut désormais, au nom de la démocratie, lui dicter ce qu’il doit consommer, par exemple des insectes, en justifiant cet écart à la propre idéologie libérale par les risques sur la planète. Il va de soi que le fait d’interdire la viande aux pauvres et de laisser les riches voyager en jet privés ou de faire du jet ski, n’a bien entendu rien à voir avec la sauvegarde de la planète, mais avec l’optimisation sans fin des profits générés, au seul bénéfice des oligarques du régime hyper-libéral.
La viande ne génère plus assez de profits, il faut l’interdire. Même si de fait les bovins ne produisent pas de CO2 par eux-mêmes (les animaux évacuent ce qu’ils ingurgitent (plantes, autre animaux, etc : naturellement, ils n’extraient pas leur CO2 du sous-sol), ils ne sont pas des systèmes de création de CO2, et leur corps étant lui-même en partie constitué de CO2, cette part-là n’est pas dans l’atmosphère) Les voitures classiques dégagent un profit bien moindre que les véhicules électriques, supprimons-les. Le rapport énergétique des véhicules thermiques, désormais optimisés au niveau rendement, et de la production de millions de batteries pour les électriques, n’est pas en faveur de ceux-ci.
Comme tout est faux et qu’une partie renseignée de la population réagit, il faut désormais également interdire la libre expression de la population.
L’occident démocratique arrive alors à ce paradoxe qu’il impose des règles absurdes via une bureaucratie pléthorique, qu’il nous dicte ce qui doit être consommé, et jusqu’à ce qu’il faut penser, pour perdurer. Il va par là à l’encontre de son propre mythe et sa défense de la démocratie paraît de plus en plus ouvertement comme la défense des privilèges d’une micro-minorité voulant diriger la planète. Le hiatus désormais évident entre la réalité et les affabulations du système finiront par lui exploser à la figure, quels que soient les moyens de répression de plus en plus sophistiqués qu’il met en place, à moins de transformer l’ensemble de l’espace socio-économique en vaste camp de concentration.
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* : voir l'article sur le problème du coût marginal appliqué à l'électricité ici et les explications confuses de sa justification là
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