• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Produire du pétrole au Québec, rêve et utopie

Produire du pétrole au Québec, rêve et utopie

Québec, le 1er février 2015

J'ai eu le plaisir d’étudier avec Pierre-André Bourque (1), un géologue québécois ayant passé 25 ans de sa carrière de chercheur sur le terrain à estimer la présence d'hydrocarbures dans les formations géologiques de la Gaspésie. Elles en contiennent presque toutes en de faibles concentrations.

La présence d'hydrocarbures dans la roche est appelée « ressource ». La part récupérable de la ressource est appelée « réserve » lorsqu'elle est exploitable techniquement et économiquement. Le taux de récupération est le pourcentage de pétrole récupérable de la quantité totale estimée dans le volume de roches en fonction de la concentration d'hydrocarbures qu'elle contient et des techniques d’exploitation. Ce taux de récupération est de l'ordre de 35% en moyenne mondialement.(2) Mais il n'est que de 1% à 2% pour les hydrocarbures de schiste. (3)

Les roches de la Gaspésie, d'Anticosti et de la vallée du Saint-Laurent sont typiques des roches sédimentaires dans lesquelles se forment les hydrocarbures à partir de la décomposition de matière organique enfouie dans les fonds océaniques. Mais il faut des conditions très particulières et des centaines de millions d'années afin que ces résidus se transforment en pétrole et, éventuellement, atteignent des concentrations suffisantes pour constituer des réserves ou des gisements exploitables. (4)

Cette semaine, la pétrolière Junex a annoncé avoir produit 161 barils de pétrole par jour pendant six jours à son forage Galt numéro 4 situé à 20 km de Gaspé. Une première au Québec. (5)

Selon une évaluation de la firme texane Netherland, Sewell and Associates, sur laquelle s’appuie Junex, (6) les formations géologiques de Forillon et d'Indian Point pourraient contenir 330 millions de barils de pétrole. (7)

Pour la jeune pétrolière, le potentiel est intéressant, puisqu’environ 15% de la ressource pourrait être extraite selon Peter Dorrins, président et chef de la direction de Junex. Ce potentiel représente 31 millions de barils. (8)

Le puits horizontal Galt numéro 4 a été prolongé sur 2,4 km à partir d'un forage vertical afin d'intercepter des fractures naturelles d'où « suinte » du pétrole. Monsieur Dorrins a déclaré : « … on était limités [sic] par la configuration de nos équipements de pompage. Le débit aurait pu être plus important, mais on ne sait pas de combien. De plus, on n'a stimulé le puits d'aucune façon, ni fracturé, ni nettoyé à l'acide ». (9)

Le record du débit le plus élevé au Québec revenait au puits Haldimand numéro 1 de Pétrolia, à Gaspé, qui avait produit 40 barils par jour pendant trois jours en novembre 2011, après l'injection de pétrole sous pression. Il avait donc fallu le stimuler tellement la pression était faible... (9)

Un vrai gisement de pétrole se caractérise par des pressions importantes. (10) Le pétrole ne se contente pas de « suinter », il éclabousse ! On se souviendra de la vigueur avec laquelle le pétrole a jailli au fond de la mer lorsque la plateforme Deepwater Horizon a explosé dans le golfe du Mexique en 2010.

 

Afin de combler les besoins du Québec en combustibles fossiles, les pétrolières devraient produire 400 000 barils par jour pour éliminer nos importations de 145 millions de barils par année... (11)

Pour atteindre le résultat auquel rêvent les politiciens qui misent sur cette filière, il faudrait jusqu'à 2500 forages en Gaspésie ! Celui de Junex a coûté 4 millions de dollars. La pétrolière planifie trois autres sites exploratoires et des levés sismiques pour un total de 30 millions $. Avec une production aussi anémique, il faudra investir 100 milliards de dollars pour combler les besoins du Québec !

Au mieux, les pétrolières feront des profits pendant quelques années en balafrant la Gaspésie. Mais jamais le Québec ne s’affranchira de ses importations de pétrole avec des réserves aussi déficientes et des rendements aussi faibles. Junex n'a produit que 0,04025% de ce que nous importons ! C'est en deçà du taux de croissance des ventes d'automobiles électriques au Québec qui double chaque année ou du taux d'installation de nouvelles bornes de recharge...

Le potentiel pétrolier du Québec est un rêve pour l’industrie, une utopie économique pour les politiciens et un cauchemar pour les citoyens, l’environnement et le climat. La ressource pétrolière du Québec n’offre aucun potentiel réaliste comparable à celui de l’Alberta. (12) Le mythe des 40 milliards de barils à Anticosti ne peut que produire un fiasco économique avec plus de 35 milliards de déficit. (13) Il est plus que temps de s'éveiller pour avancer par en avant et non par en arrière !

 

Stéphane BrousseauDirecteur de recherche

B.Sc. Géologie

Analyste et architecte en technologies de l’information et des communications

Chercheur en architecture sociale durable

 

IRASD – Institut de recherche en architecture sociale durable

https://irasd.wordpress.com/

[email protected]

 

http://enjeuxenergies.wordpress.com/

[email protected]

 

 

(1) http://www2.ggl.ulaval.ca/personnel/bourque/P-A.Bourque.html

(2) http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9serve_p%C3%A9troli%C3%A8re

(3) http://rochemere.blogspot.ca/2014/07/12000-puits-et-pour-couvrir-le-gisement.html

(4) http://www2.ggl.ulaval.ca/personnel/bourque/s3/combustibles.fossiles.html

(5) http://www.radio-canada.ca/regions/est-quebec/2015/01/27/004-junex-galt-4-essai-de-production.shtml

(6) http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/430088/gaspesie-junex-extraction-petrole

(7) http://ici.radio-canada.ca/regions/est-quebec/2014/12/19/007-junex-preparation-production.shtml

(8) http://quebec.huffingtonpost.ca/2015/01/27/le-quebec-commence-a-produire-du-petrole_n_6558590.html

(9) http://www.lapresse.ca/le-soleil/affaires/les-regions/201501/27/01-4838894-un-record-161-barils-par-jour-de-petrole-gaspesien.php

(10) http://fr.wikipedia.org/wiki/Industrie_p&eacute ;troli&egrave ;re

(11) http://www.politiqueenergetique.gouv.qc.ca/wp-content/uploads/2014/12/CEEQFaitssaillants04-07-2013.pdf

(12) http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015/01/31/20002-20150131ARTFIG00013-le-quebec-se-reve-en-producteur-de-petrole.php

(13) http://rochemere.blogspot.ca/2014/07/12000-puits-et-pour-couvrir-le-gisement.html


Moyenne des avis sur cet article :  4.33/5   (6 votes)




Réagissez à l'article

24 réactions à cet article    


  • Le p’tit Charles 2 février 2015 10:09
    Le dieu pétrole dévore le Canada...(Le Monde)
    Je suis chez moi, et hors de moi. En encourageant le développement à outrance des industries pétrolières de l’Alberta, Stephen Harper, le premier ministre canadien, met l’humanité en péril. L’humanité de ma province natale, et l’humanité tout court.
    Pour l’instant, peu de Français le savent : l’extraction du bitume des sables dans l’ouest du Canada est l’entreprise humaine la plus importante de la Terre. Le potentiel pétrolier de ces sables est estimé à 2 500 milliards de barils, assez pour nous nourrir en or noir, au rythme insensé où nous le consommons, pendant encore deux siècles et demi....Nancy Huston


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 2 février 2015 10:19

      Il semble par contre que la Grèce soit assise sur un coffre fort bien rempli de pétrole...

      Du pétrole en veux-tu, en voilà, plus que les réserves d’Iran, sous les eaux territoriales grecques et turques. Mais, il y a un mais, Washington propose royalement 20% aux grecs, 20% aux turcs, et 60% pour elle. Pourquoi Syriza n’en parle-t-il pas ?

      En tous cas, visiblement Obama aime beaucoup les Grecs et soutient Syriza.
      Allez savoir pourquoi ?


      • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 2 février 2015 13:03

        La solution civilisée consiste à remplacer le pétrole par l’hydrogène et l’uranium par le thorium en attendant la maîtrise de la fusion.


        Et donc pas à saccager la nature pour extraire du gaz de schiste.

        Mais, pour en arriver là, il faut que les citoyens apostrophent ( gentiment, hein, dans le style : et tiens, au fait qu’avez vous fait pour ... ) leurs élus pour leur demander ce qu’ils ont fait pour remplacer le pétrole par l’hydrogène et l’uranium par le thorium.

        Et ne pas hésiter à leur rappeler parce que nos responsables politiques sont des grands distraits.

        • Enjeux.Energies 2 février 2015 13:39

          Je suis toujours étonné de constater à quel point l’espèce humaine tend toujours à se mettre la tête sous terre pour tenter de résoudre ses problèmes alors que les solutions sont au-dessus de sa tête...


          L’hydrogène est une très mauvaise solution qui ne fera que prolonger la combustion des hydrocarbures fossiles. D’abord, l’hydrogène est produite soit directement à partir des hydrocarbures, soit indirectement avec des hydrocarbures produisant de l’électricité pour faire l’hydrolyse de l’eau. Ensuite, les procédés sont complexes, coûteux et comportements de nombreuses étapes et risques. Donc, on ne règle rien avec l’hydrogène. 


          Tout atome instable et radioactif peut effectivement servir de combustible nucléaire. Mais encore ici, le nucléaire est une très mauvaise solution énergétique à cause des déchets dont on ne peut se départir et des risques innombrables. 

          Actuellement l’humanité dispose de 2 solutions durables et renouvelables qui sont 25000 fois plus efficaces : le solaire qui est gratuit et ne pose aucun risque et la fusion froide que l’industrie des combustibles fossiles tente d’étouffer. 

          Pour le solaire, il y a de l’espoir car le développement de cette source illimitée et propre a été en croissance de plus de 15% en 2014. 

          Pour la fusion froide, les recherches avancent bien, mais à l’abri des pressions destructrices de l’industrie pétrolière. Déjà, ils ont détruit la voiture électrique, 25 ans avant l’invention du moteur à combustion dans les années 1800. Nous n’avons pas les moyens, comme espèce ni comme civilisation, ne nous faire faire ce coup bas une seconde fois pour des intérêts économiques. 

          Aujourd’hui, et particulièrement en 2015, il faut délaisser le développement de la croissance économique pour développer tous nos efforts pour virer à 180 degrés afin d’assurer notre survie. 



        • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 2 février 2015 13:47

          Et c’est à cause d’intégristes écologistes dans votre genre qu’on continuera à saccager la planète pour y exploiter du pétrole parce que vous dénigrez systématiquement toute alternative économiquement viable.


          Vous êtes coresponsable de l’augmentation du CO2 dans l’atmosphère.

        • Enjeux.Energies 2 février 2015 13:51

          Je ne suis ni intégriste, ni écologique. Et ni l’énergie solaire, ni la fusion froide ne produisent de CO2. Mais où allez-vous donc chercher vos sources ?


        • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 2 février 2015 14:47

          Mais, par défaut, en sabotant l’hydrogène et le thorium , vous retardez le passage à une économie décarbonnée.


        • Enjeux.Energies 2 février 2015 14:54

          Mais pas du tout ! Où prenez-vous vos sources ?


          Nous ne sommes pas prêts pour l’hydrogène qui n’est pas une option et encore moins pour continuer dans le nucléaire. 

          Par contre, nous sommes prêts pour le solaire et nous en avons pour au moins 5 milliards d’années à pouvoir exploiter le solaire. 

          L’énergie solaire offre un potentiel mondial inexploité de 104 PW, l’équivalent annuel de 914 544 PWh ou 2 450 704 fois le potentiel de production électrique actuel du Québec ! C’est en effet la quantité d’énergie solaire que reçoit la Terre chaque jour, 22 863 fois plus que les besoins mondiaux projetés de 2035 ! Sa portion exploitable est suffisante pour s’affranchir complètement des énergies fossiles et abandonner totalement le pétrole incluant les transports, le chauffage et l’alimentation électrique pour l’ensemble du Québec, simplement en combinant plusieurs moyens de production électrique au réseau existant.

        • Enjeux.Energies 2 février 2015 15:34

          Je ne comprends pas comment vous pouvez arriver à une économie « décarbonée » alors que pour produire de l’hydrogène, nous produirons du CO2...


        • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 2 février 2015 16:24

          Mais pas forcément, il s’agit d’avancer un pas après l’autre vers la décarbonification de l’économie et la substitution de l’hydrogène aux hydrocarbures est un premier pas avant de produire de l’hydrogène vert dans un second temps.


          Proclamer qu’il faut faire du tout solaire et que les autres alternatives nettement plus matures sont inacceptables ne fait pas avancer les choses tandis que le couple hydrogène thorium permet de décarbonner l’économie avant qu’on puisse passer à des solutions encore meilleures.

          Et pour faire avancer la cause de l’hydrogène il faut encourager le développement de véhicules à hydrogène, même si l’hydrogène actuellement le plus produit est d’origine pétrolière.

          C’est une étape vers un mieux qui peut être consensuelle et qui ne demande pas de sacrifices à la population.

          Un pas après l’autre pour sortir d’une société carbonée.

        • Enjeux.Energies 2 février 2015 16:55

          Pourquoi passer par une technologie intermédiaire qui ne va que contribuer encore à ralentir la décarbonisation alors que nous disposons déjà de technologies décarbonées en cours de déploiement sur les marchés ?


          Ma réponse est que quelqu’un va, encore une fois, chercher à en retirer des intérêts économiques... Ce modèle est révolu... On ne peut plus se permettre de prioriser l’économie. Il faut prioriser la sauvegarde de l’environnement biophysique dont dépend directement l’espèce humaine. 

          Il n’y a aucune économie sur une planète morte...

        • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 2 février 2015 17:26

          C’est bien ce que je dis, à force de préférer l’ombre à la proie on n’obtient rien du tout et c’est exactement ce qui se produit avec l’écologie, à croire qu’elle est subventionnée par les pétromonarchies pour que rien ne change.


          Tandis qu’avec l’hydrogène et le thorium, on sort du tout pétrole , ce qui est déjà un énorme pas dans la bonne direction.

          Avec vos idées, on en sera encore au pétrole dans 50 ans, faute de mieux, tandis qu’avec les miennes dans 20 ans ce serait fini.

        • christophe nicolas christophe nicolas 2 février 2015 17:08

          Je rappelle tout de même qu’à l’instar de la fusion froide, il existe l’hydrolyse froide avec un COP de 17 selon son auteur, Stanley Meyer avec démonstration réussie devant l’office des brevets mais la démocratisation des piles à combustible est récente et l’inventeur est mort avant


          Cela permet une production in situ d’hydrogène et la fabrication in situ d’électricité par une pile à combustible. Sachant que cela offre un meilleur rendement au kg que l’essence et qu’on évite le stockage, cela me parait jouable pour le transport.

          • Enjeux.Energies 2 février 2015 17:13

            Merci pour cette information. Je vais faire des recherches sur cette technologie.


          • Enjeux.Energies 2 février 2015 17:15

            Si vous pouvez me fournir des références, je ne trouve rien...

            Merci !


          • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 2 février 2015 17:30

            Il y a probablement encore des progrès à faire en la matière mais on va probablement y arriver maintenant que le coût des piles à combustibles devient abordable.


            Il y a un marché énorme pour l’hydrogène moins cher que l’essence vu que les véhicules sont déjà disponibles.

          • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 2 février 2015 17:33

            Evidemment, ça ne va pas faire plaisir aux pays exportateurs d’hydrocarbures qui seront les grands perdants de la révolution de l’hydrogène...


            M’est avis qu’il y aura des attentats ciblés pour freiner ce progrès si la propagande ne suffit pas ...

          • Enjeux.Energies 2 février 2015 17:50

            Je vais vous laisser tourner en rond autour des hydrocarbures avec votre hydrogène. Cette discussion est devenue stérile.

            Mais nous aurons l’occasion d’en reparler très bientôt car les impacts des changements climatiques commencent à se faire sentir.

            Et ce n’est pas avec l’hydrogène qui produit des GES que nous allons nous en sortir...


            • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 2 février 2015 18:45

              L’hydrogène produit ... de l’eau ... comme le ... soleil.


              Zetes plus décroissant qu’écologiste, en fait, vous manipulez l’écologie dans l’espoir d’établir une dictature décroissante.

            • Enjeux.Energies 2 février 2015 18:54

              Vos propos révèlent que vous prônez pour des intérêts économiques monétaires. Ce qui correspond exactement à ce que je redoutais lors de vos premier commentaires.

              Je vous serais reconnaissant de mettre de côté votre démagogie et de justifier vos réponses avec des références solides.

              Merci !


            • Enjeux.Energies 2 février 2015 18:56

              Ah bin tiens ! J’aurais dû consulter votre profil avant de perdre mon temps avec vous. J’aurais déjà compris votre rôle de Troll...

              http://www.agoravox.fr/auteur/alois-frankenberger


            • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 3 février 2015 17:40

              Tes arguments sont tellement s faibles que je ne sais pas s’il faut te plaindre ou en rire.


              T’es un décroissant pour qui l’écologie sert de faux nez à l’établissement d’une dictature.

            • JC_Lavau JC_Lavau 8 mars 2015 09:40

              @Enjeux.Energies.
              Ah, c’est sûr que par la complexité de sa molécule, le dihydrure d’oxygène est un puissant gaz à effet de serre ! Avec ses deux raies d’absorption I.R. dans la bande des 6 µm, plus toutes les condensations traitresses dont il est capable, c’est le plus dangereux des GES qui empoisonnent notre belle planète. C’est lui qui est le responsable direct de l’ouragan Katrina !

              De plus, quand il gèle, le dihydrure d’oxygène est responsable de changements climatiques qui font frémir.
              Déjà rien qu’une simple couche de dihydrure d’oxygène gelé sur les trottoirs suffit à remplir les urgences de coudes cassés et de fractures du col du fémur. Regardez la planète Mars : pas ou presque pas de dihydrure d’oxygène, et on ne signale aucune fracture !

              Mike Horn nous a bien expliqué qu’autrefois les continents étaient réunis en une Pangée, « and it was a perfect unspoilt world ! ». Alors qu’actuellement, entre le Havre et New York, le passage est encombré de cinq mille kilomètres de dihydrure d’oxygène pollué. Un véritable égoût à ciel ouvert ! Et tout ça c’est de la faute de l’homme ! Mais pas de la femme, bien sûr, qui est d’une espèce si radicalement différente, qu’elle ne peut qu’être innocente et sublime. Avec Mike Horn, militez tous pour un retour de la planète à l’état insouillé qui était le sien au Permien supérieur, au temps de la Pangée ! Parents ! Payez à vos enfants des vacances d’un an sur Pangaea, le voilier de Mike Horn, pour qu’ils apprennent à être les chefs qui sauveront la planète !

              Le dihydrure d’oxygène peut noyer et emporter des villes entières, c’est une matière très dangereuse.

              Saviez-vous que l’autopsie de la plupart des noyés a révélé la présence de dihydrure d’oxygène dans leur poumons ?
              Saviez-vous que des brûlés graves accumulent du dihydrure d’oxygène dans leurs phlyctènes ?
              Saviez-vous que les parturientes, juste avant de pondre une nouvelle bouche inutile à nourrir, commencent par émettre plusieurs litres de dihydrure d’oxygène, salé du reste ?
              Saviez-vous qu’un peu de dihydrure d’oxygène dans votre carburateur, et votre moteur s’arrête ?
              A bas le dihydrure d’oxygène qui dénature la vodka et le goût du pastis !

              Signez tous la pétition pour une planète sans dihydrure d’oxygène !

              Aux Européennes du 25 mai 2014, Jean Jouzel et Valérie Masson-Delmotte ont réclamé mille milliards d’euros pour une planète débarrassée du dioxyde de carbone qui en infeste la surface. Ayons deux fois plus de courage politique qu’eux, et exigeons deux mille milliards d’euros pour une planète débarrassée du dihydrure d’oxygène !

               smiley


            • Enjeux.Energies 4 février 2015 21:10

              DERNIÈRE MINUTE !

              J’ai recu de l’information d’une lectrice concernant les importations de pétrole du Québec. Selon des documents de la raffinerie de Valero à St-Romuald, dans la région de Québec, la plus grande proportion du pétrole raffiné et consommé au Québec ne serait plus importée, mais proviendrait du continent !

              Cette information invalide encore plus toute justification pour tenter d’exploiter la ressource pétrolière au Québec, puisque les besoins sont déjà comblés par un approvisionnement hors Québec, avec de moins en moins d’importations.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON



Publicité



Les thématiques de l'article


Palmarès



Publicité