Programme du PS pour 2012 : quand le parti socialiste est nu
Trente propositions du PS pour l'élection présidentielle de 2012 : « C'est le projet des socialistes, a expliqué Martine Aubry. C'est un immense travail de deux ans et demi, c'est tout ce travail qui se retrouve dans un condensé pour un nouveau projet de société pour les Français. »
Et à ce sujet...
Sans voix nous sommes face à ce programme... sans courage !
Que le public soit venu au secours du privé à coups de milliards... aucune trace dans le programme du PS de cette actualité hier encore inimaginable (même si cette économie libérale a toujours eu comme projet de privatiser les bénéfices et de nationaliser les pertes).
Comme si... rien, jamais, n'était arrivé.
Rien sur l’Euro : chômage, absence de croissance, déficit commercial.
Rien sur l’Europe : sa banque et sa Commission.
Rien sur les retraites et la recherche d’un financement alternatif ou complémentaire.
Rien sur la politique étrangère.
Rien sur la réforme urgente de nos institutions.
Plus grave encore : ce programme est incapable de saisir l'opportunité historique offerte par l’échec d'un libéralisme économique (Thatcher et Reagan) et d'une mondialisation aussi absurdes que pervers.
Est-ce dans le souci de ne pas désespérer la City et Wall Street en lieu et place de Billancourt ?
***
Le parti socialiste est nu ; sans plus d'idéaux, son programme a tourné le dos à l'utopie avant d'abandonner la recherche d'une alternative quelle qu'elle soit, même modeste ; de plus, ce programme qui fait le deuil de la perte du vote de la classe ouvrière et du soutien des partis qui se trouvent à sa gauche, semble avoir définitivement renoncé à re-conquérir les classes populaires.
Qu'à cela ne tienne...
Avec pour seuls alliés des Euro-écologistes adeptes de l'adaptation de l'écologie au marché, toute honte bue, le programme du PS part à la conquête des voix du centre droit (Bayrou, Borloo) jusque dans le camp de l'UMP : chez les Villepinistes.
Car...
Le PS a vu le pouvoir à terre ; il sait qu'il suffit de se baisser pour le ramasser, et ce faisant... remettre en route des carrières politiques gelées, immobilisées, comme en stand-by, depuis la défaite de Jospin : soit plus de 15 années de placard pour des carrièristes aux dents longues et à la vue... courte.
Aussi…
A quand la légitimation d’un militantisme politique du mépris et de la colère face à l'opportunisme, à la lâcheté et à l'indigence scandaleuses de ce parti que l'on n'ose même plus nommer ?
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