Propagande : la proximité de Hollande et des journalistes dénoncée
Une journaliste Belge a publié un article éloquent, où elle dénonce le « système Hollande ». Selon elle, les journalistes qui suivent François Hollande en campagne, font du candidat leur « poulain » et font tout pour essayer de le « vendre ».
Lorsqu’elle est venue suivre François Hollande, en déplacement à Reims, la journaliste belge, Charline Vanhoenacker, ne s’attendait pas à voir des journalistes engagés pour le candidat qu’ils suivent. Les premières réflexions entendues par la femme dans le car l’ont choquée :
« Le premier G8 c’est Chicago, non ? », « Ca va être cool de voyager dans l’Air Hollande one ! », et puisque nous sommes à Reims : « Le champagne, c’est maintenant ! »
Les médias français ne supporteraient donc pas Hollande par idéologie mais pour pouvoir se gaver de petits fours et être plus proches du pouvoir.
C’est cette tradition perverse que la femme tente de décrypter. Car contrairement à nos journaleux pétris de certitude, la journaliste belge ne juge ses confrères mais la situation qui la choque, le système mis en place par le candidat socialiste, le « Hollande tour », comme elle l'appelle :
« Il connaît votre prénom, son entourage vous a à la bonne et votre rond de serviette est réservé en cas de victoire. Votre rédaction ne risque pas de ruiner ce capital.
Alors, pendant la campagne, Hollande devient votre poulain. Dès lors, comment ne pas tenter de le vendre dans vos articles et vos reportages ? Car s’il gagne (et en ce moment il est très bien placé), il vous entraîne dans son sillage. A vous les voyages officiels, les vols en « Air Hollande one », les coulisses du palais et les entrevues sous les ors de la République. Bref, l’ivresse du pouvoir a déjà envahi une frange de mes confrères. »
A la lecture de cet article, on comprend mieux pourquoi l’ensemble des médias français nous expliquent comme une évidence, que François Hollande sera le prochain président de la république.
Pourtant, il semble que ce genre de pratiques de proximité du candidat avec les journalistes qui le suivent, lors des campagnes, soient fréquentes en France, où la déontologie des médias est moins exigeante que dans les autres pays (le cas Audrey Pulvar ne pourrait pas exister ailleurs).
Charline Vanhoenacker explique d’ailleurs, dans une interview (voir vidéo ci-dessous), qu’elle imagine aisément que d’autres candidats ont le même comportement paternaliste que François Hollande.
Ne nous voilons donc pas la face : si Hollande est le moins discret, tous les candidats jouent vraisemblablement de leur séduction pour transformer les journalistes les plus proches en militants.
Pauvre démocratie…
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