Prostitution ou agressions ? Jérôme Bosch visionnaire ou inconscient ?

 « Amazone au cimier d'aigle » d.Jouvin 1975

Ce très grand peintre et grand visionnaire, avait non seulement bien dépeint la société du début du XVIe siècle, mais par son imagination créatrice, déjà anticipé sur les tourments, les vicissitudes et les turpitudes de nos sociétés, dans les siècles à venir ! Le panneau central de son triptyque, le jardin des délices, peint il y a 508 ans, à l'heure où je vous parle (1503-1504), a dû fortement influencer les Belges d'Afrique du Nord et d'Europe de l'Est. Ils ont tous cru que la Belgique était le jardin des délices... Quelle méprise ! Il faut être très prudent, lorsqu'on veut peindre l'apologie des plaisirs de la vie ! En effet, sur des esprits simples et rudes, cela peut provoquer la résurgence de frustrations et d'instincts refoulés et enfouis au plus profond de leur subconscient. Le cas Sofie Peeters et son témoignage documentaire : « Femme de la rue » montre, s'il en était besoin, les dérives et les limites de nos sens et du vivre ensemble. 

Et même si on ne prend pas tout à la lettre dans ce documentaire, il y a quand même de quoi se poser de sérieuses questions sur nos sociétés, dites civilisées et la mixité sociale, tellement à la mode ! Face à tous ces cas et « dérapages » sociaux, il va sûrement, dans les années à venir ou même les mois à venir, falloir se poser les bonnes questions et plus difficile, trouver les bonnes réponses ! Depuis des années, on répond à ces problèmes par des projets sociaux culturels ? Que viennent faire des projets sociaux culturels, dans la maîtrise de pulsions enfouies au plus profond de ces populations et soyons honnête, de nous tous en général. Sauf que dans la plupart des cas et heureusement, face à ces pulsions, on se raisonne et se maîtrise, si on a reçu un éducation, même sommaire. Monsieur Serge Noël de l'asbl Interpôle et Madame Carol Etienne de l'asbl Cultures & Santé, travaillent sur des projets sociaux culturels et avec des populations « fragilisées ». Lorsque je lis ce genre de déclaration, Je comprends mieux l’échec de tous ces services dits « sociaux » auprès de ces populations ! C'est de l'utopie pure et de la démagogie officielle. Je sais que la Belgique est le berceau du Surréalisme, mais quand même. Examinons bien dans les tableaux du peintre surréaliste, Paul Delvaux (1897-1994), les femmes nues, belles, énigmatiques et blanchâtres, comme déjà « mortes » dans des villes désertiques et sans âme, il y a matière à réflexion !

SURREALISME : Automatisme psychique pur, dictée de la pensée, en l’absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute esthétique ou morale. Nous sommes bien dans le sujet. Ne pouvant changer la nature de l'homme, il faut envisager de traiter le « mal » par le « mal contrôlé » ?

Et oui... Nos bonnes vieilles maisons closes, la IIIe République ! L'âge d'or de la prostitution ? Et puis, la guerre, l'occupation où elles ont tant œuvré pour la Patrie ! Et enfin, en avril 1946, c'est une Marthe Richard, une Anglaise, ancienne prostituée de son état à tout juste 16 ans ! Puis conseillère municipale de Paris ! Affabulatrice notoire ou escroc ? Qui va demander au conseil municipal de Paris d'imposer la fermeture de ces maisons, en prenant bien soin de vérifier que soit voter l'article 5 du texte, qui prévoit la suppression du fichier national de la prostitution où elle figure !!! L’État du Nevada aux États-Unis, a légalisé les maisons closes en 1970 et en 2009, le sénateur Bob Coffin propose de légaliser la prostitution, proposition refusée.

Affiche du film dans lequel Edwige Feuillère incarne le rôle de Marthe Richard espionne au service de la France. (cliché inconnu)

« réouverture » des maisons closes ?

Bien sûr, je vous entends déjà hurler au scandale ! De quoi, revenir aux maisons closes, quelle horreur et quel exemple pour nos enfants !
Ah ! Parlons en de l'exemple pour nos enfants, il vaut mieux voir insulter et agresser les femmes dans la rue ?

Bien sûr se rendre à l'évidence n'est pas toujours facile, mais c'est plus courageux que de se réfugier derrière une pseudo morale Judéo-chrétienne compatissante et d'une certaine façon, consentante ! Qui donne naissance, par son aveuglement, à des évêques et des prêtres pédophiles et qui grâce à la confession, peut tout entendre des turpitudes du monde et avec deux ou trois prières, purifier et débarrasser ces âmes de toute culpabilité et de toutes responsabilités envers la société.

Moi je préfère affronter la réalité des choses.
Il y a quelques jours, j'avais lu avec attention, l'article de Morgane Merteuil, travailleuse du sexe.

Prostitution : non à la répression et à l'abolition souhaitées par Najat Belkacem 

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/588053-prostitution-non-a-la-repression-et-a-l-abolition-souhaitees-par-najat-belkacem.html

En réponse à cet article de Morgane Merteuil travailleuse du sexe
Chère Morgane Merteuil, après avoir lu toutes les réactions à votre article, je n'ai pas pu résister, puisque on est en plein dans le sujet, à l'envie de donner mon opinion ici.
Puisque , ce qui arrive à Madame Sofie Peeters est directement ou indirectement lié à l'indispensable utilité de votre profession.

Concernant les réactions, c'est très intéressant et très révélateur de cette société de juges moralistes faux-culs, mais consommateurs à leurs heures et en cachette bien sûr.
Moi, à ces DAMES, je leur donnerais la médaille du mérite national et la légion d'honneur en prime. Qu'est-ce qu'il faut être faux-cul pour prendre certaines positions hypocrites ! Alors que dès qu'il y a un cul à la télé ou que passe une fille dans la rue, tous les hommes, jeunes ou vieux, « matent » comme des malades.

Ces femmes sont des saintes, elles doivent être entre autre, des assistances sociales, des psychologues, des sociologues, des mères, des sœurs, des amies ! Bref la liste serait trop longue.
Vous croyez qu'il ne faut pas du courage, lorsque vous allez au plumard avec le premier venu, comme ça ! Et qu'il faut satisfaire à toutes ces envies, toutes ces turpitudes, son mal être et le plus souvent tout son bagage de frustrations, je vous le redis, ce sont des femmes très courageuses et qui sont un filtre indispensable dans notre société où il y a plus de tarés que de personnes équilibrées. Je crois qu'elles sont une nécessité sociale, voire indispensables, car indirectement elles apaisent certains hommes qui ne trouvent pas de femmes ou qui ne trouvent pas leur équilibre dans leur vie ou même dans leur vie de couple. Même si on est le pire des machos, on a besoin d'une femme, quelque soit l'homme ou son milieu et parfois à son corps défendant, oui souvent les hommes friment ou affichent devant les copains une attitude face a leur solitude intérieure, mais lorsqu’on creuse un tout petit peu, la carapace tombe très vite et on voit toute leur immaturité, quelque soit leur âge .

Pour apprécier et comprendre ces femmes à leur juste valeur, il faut d'abord bien connaître les hommes et les contradictions de la nature humaine. Moi, bien sûr, je n'ai aucun pouvoir et je ne suis pas en mesure de pouvoir changer les choses, mais je suis pour les protéger et leur permettre de faire cet acte sexuel dans les meilleures conditions de sécurité et d’hygiène possibles.
Bien sûr, je suis absolument contre les maques ou les souteneurs de tout poil.

Ce ne sont pas les femmes qui ont inventé le proxénétisme, c'est la faiblesse des hommes. C'est tellement plus facile pour un homme de ne rien faire et de profiter de l'attachement d'une femme pour la mettre sur le trottoir.

Est-ce qu'on va continuer longtemps, dans cette société, à toujours vouloir se voiler la face sur ce qui dérange et sur les réalités de ce monde ?

Par contre, que Monsieur et Madame X, bobos très branchés, aillent dans les clubs échangistes ou dans le sex-shop du coin pour s'acheter le dernier godemiché à la mode afin de tromper leur ennui sexuel ! Ça ne dérange personne ! Et surtout on ne voit rien, la morale est sauve, on peut rentrer tranquillement chez soi et dormir en paix. Mais pendant que le bon bourgeois dort en paix avec « maman », qu'il ne touche sûrement plus depuis longtemps ? Ce sont ces femmes qui font le sale boulot et souvent au risque de leur vie et dans des conditions parfois terribles.

Alors, faute de trouver cela parfait, il faut peut-être réfléchir plus sur leur fonction sociale réelle et sur leur condition de vie, que juger et condamner, par le poids et l'influence d'une exacerbation commode que cautionne notre morale judéo-chrétienne.

Que celui qui n'a jamais « eu envie » leur jette la première pierre.
Je trouve que le cas de Sofie Peeters arrive à point nommé, si je puis dire, car il eut mieux valu que cela n'arriva pas, mais dans l'histoire de nos sociétés, il faut toujours des cas extrêmes pour qu'on prenne les choses au sérieux et qu'enfin on agisse.

maosaittout