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Accueil du site > Tribune Libre > PS : Le changement ? C’est pour quand ?

PS : Le changement ? C’est pour quand ?

Débarrassé depuis Mai dernier du pouvoir étouffant d'une droite libérale et mondialiste, la France socialisée devait pouvoir doucement commencer à se relever des années 2000 destructrices de son modèle social et de la perte de sa Voix Internationale que portait traditionnellement l'Hexagone. Peine perdue ?

Le changement dans la continuité

Slogan caduc pour programme abscon. On pourrait se demander où sont passés les maigres arguments nous ayant fait miroiter un changement de cap sous Présidence socialiste. Ne nous avait-on pas psalmodié que la France comptait en Europe et que rien ne pouvait se décider sans elle ? Que la renégociation d'un traité européen rayant les derniers pans de souveraineté des pays européens ne pourrait être ratifié sans l'accord français. Qu'il fallait ajouter un "volet croissance" à ce pacte de mesures austères et récéssionnistes. Quel bilan socialiste accorder à ces sujets après ces quelques mois ?

Inutile de paragrapher pour en faire état. L'Actualité récente en a déjà assez fait ses choux gras. L'austérité est plus que jamais entérinée dans le nouveau budget de l'Etat version 2013 dont la fumeuse "règle d'Or" nous amene droit vers les abymes de l'endettement.

Et que dire de la Voix diplomatique française ? Pas celle vassale des Etats-Unis mais celle qui agissait en pensant avant tout par elle-même. Elle semble être victime d'une laryngite aigüe depuis l'épisode irakien de 2003 et ne semble pas prête de recouvrer un semblant d'écho. Des visites récurrentes de notre Président normal à Londres, berceau de la haute finance mondialisée, à la participation au Sommet des "Amis de la Syrie", la France se pare d'une docilité frôlant l'infantilisme. Elle qui eut autrefois un rôle tampon au moment de la guerre froide, elle ne tente même pas de se poster en médiatrice d'un conflit iranien imminent et de sa probable contagion rapide à d'autres sphères géographiques. En bout de compte, la voie de la France semble s'être plutôt bien conformée à son siège au Commandement Intégré de l'OTAN que notre cher président normal ne semble pas avoir remis en question.

 

Au travers de ces quelques exemples, il devient clair que, sauf changement de cap drastique, le pouvoir socialiste en fera que gonfler la part des électeurs désabusées par la politique. Cela entrainera donc un gonflement des rangs abstentionnistes dans le meilleur des cas...


De la responsabilité du Pouvoir actuel face à l'Histoire :

Nul n'est censé ignorer la tempête qui se prépare dans les mois qui viennent tant l'ensemble des indicateurs sont dans le rouge.Cette crise, au départ financière, a finit par déboucher par une crise civilisationnelle. Il est d'usage de comparer notre situation à celle des années 1930 comme beaucoup d'experts le font tant les similarités sont grandes. Si cela semble pertinent, il n'y a qu'un pas que certains osent franchir en remontant au déclin de l'Empire Romain pour indiquer ce qui se joue en ce moment. Une chose est sûre, nous sommes face à un mur qui se rapproche et dont la collision est désormais inévitable tant le point d'impact est en ligne de mire.

Face à l'échec patent de l'UMP au cours de la dernière décennie et de la poursuite de la même politique par les sociaux-démocrates aujourd'hui en place, nous sommes confronté à une remise en question de notre mode de gouvernance. La non remise en cause du cadre d'action politique par le pouvoir actuellement au pouvoir nous entraine vers des échéances périlleuses que les politiques de communication et les mass médias ne pourront plus longtemps dissimuler à un peuple qui sait que nous arrivons à une période de basculement.

En faisant l'état actuelle des choses : Une personne sur 2 en âge de voter ne se rend plus aux urnes et un tiers de ceux s'y rendant se tournent vers les extrêmes par dépit ou par conviction. En diagnostiquant ces symptômes et en les affinant, cela revient à dire que, désormais, seul un tiers des personnes habilités à mettre un bulletin dans l'urne estime que les partis de gouvernement (le système UMPS comme le claironne l'extrême droite depuis maintenant plusieurs années) sont aptes à diriger le pays de façon éclairée alors que les 2/3 de l'electorat potentiel s'en sont détournés. La question de la légitimité des élus se pose donc.

Par la continuité de l'action politique entreprise par les gouvernements libéraux en place depuis maintenant 30 ans, le "Parti Socialiste" portera la responsabilité des espoirs déchus d'un peuple qui finira, tôt ou tard, par basculer vers le vote "antiparlementaire" car n'y voyant plus que la seule solution de sortir d'un guêpier dans lequel les élites dirigeantes ont, par idéologie ou par servilité, propulser la nation française.

Les pistes de réflexions se trouvent sans dout hors des chantiers battus...

Si cette tentation vers les extrêmes parait pour le moins séduisante au premier abord, les leçons des années 1930 doivent êtres retenues pour nous éviter l'écueil des années 1940. Ainsi, par le pourrissement volontaire de la situation depuis 2008, nous ne devons plus uniquement remettre en cause la gestion économique, aussi cathastrophique soit-elle, mais également nous demander : Qui sont ces personnes élues nous emmenant droit à l'abattoir ? Représentent-elles la base de la Pyramide comme on nous l'a enseigné ou bien son sommet ? L'idée de démocratie est-elle matérialisée par nos modes d'élections et de gouvernements actuels ? Pourquoi la Constitution, garante du non-abus des pouvoirs, est-elle rédigée par ceux l'exerçant ? La politique doit-elle être une profession comme une autre comme l'on choisirait Médecine ou Ménuiserie ? Les partis politiques ont-ils encore une raison d'être ? Et si oui, à qui profitent ces entités ?

De nouvelles formes politiques semblent être donc à inventer. Le pouvoir n'arrive jamais dans les mains des personnes par hasard. Seuls ceux le souhaitant l'obtiennent. L'idée de tirage au sort des élus, comme le préconise Etienne Chouard, aurait l'avantage de court-circuiter ces institutions sclérosées de connivences et de passe-droits que représentent les partis politiques. L'idée n'est évidemment pas de prôner l'anarchie mais de réflechir ouvertement à modifier le cadre politique défaillant de la démocratie libérale. Churchill disait que c'était le moins pire des modèles mais l'Histoire a juste prouvée une chose : que le modèle de la Démocrati représentative libérale était celui qui était le plus efficace à l'économie de marché. Rien de plus, rien de moins !

Nous devons alors nous demander comment articuler les affaires quotidiennes locales avec les impératifs planétaires auxquels nous devons faire face. Les solutions sont à trouver pour l'ensemble de ces questions mais une chose parait évidente : Nous ne devons pas attendre que nos élites endoctrinées d'idéologies néo-libérale et néo-colonialiste nous les servent sur un plateau doré...


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18 réactions à cet article    


  • wesson wesson 3 octobre 2012 12:33

    Bonjour l’auteur,


    je ne sais pas vraiment de quelle obédience vous êtes, mais vous semblez avoir cru aux promesses de l’actuelle majorité.

    En ce qui me concerne du moins, je ne me suis fait aucune illusion. Nos amis du FN ne manqueront pas de me rappeler que j’ai voté pour eux et c’est exact : il fallait à tout prix virer l’autre ce qui fut fait.

    Mais à aucun moment je ne me suis laissé aller à croire que la politique de l’actuel PS serait de gauche. Ce sont en fait des conservateurs qui veulent que rien ne change. Leur politique est en fait commune à celle de la droite, à l’Europe ils votent 95% des lois en commun avec la droite, et sur le TSCG, ils s’apprêtent à faire voter le texte Sarkozy-Merkel in extenso.

    Mon courant politique a été battu lors des précédentes élections, et c’est les conservateurs qui l’ont finalement emporté en France, ce qui n’est pas étonnant car ils sont en définitive environ 70% en France, PS et UMP confondu (le reste étant des réactionnaires comme une bonne partie du FN et de plus en plus la droite, et des révolutionnaires comme la majorité des sympathisant FDG). 

    Et selon même les sondages qui nous sont maintenant fourni, la politique de droite menée par le PS inciterait les gens à leur préférer du encore plus à droite, type valls ou copé. Si les sondages sont bidonnés ça ne m’étonnera guère, si ils ne le sont pas, ça confirme bien à quel point les Français sont un tas de cons qui méritent ce qui va leur tomber sur le nez en matière d’ultralibéralisme.

    • dadascope dadascope 3 octobre 2012 14:10

      Quel sondage, source lien svp. Le seul sondage dont cause Lepen Nepotist’Family sur son site c’est celui de l’IFOP du 17 septembre, qui rapporte le sentiment de defiance des francais a l’egard de l’UE. Il etait temps qu’il s’en rendre compte d’ailleurs.....
      nationalistes de pacotille aux arrieres penses nauseabondes.


    • Honi Noé Honi Noé 3 octobre 2012 21:03

      Ce que j’ai tenté de faire passer dans ce message n’est pas une désilliusion face à cette politique prévisible du PS mais d’indiquer que, si le système UMPS ne propose rien de concret et de neuf, le tentation des extrêmes n’est pourtant pas la solution.

      Certains historiens pointent du doit que l’arrivée des extrêmes en Europe à été favorisé par La City et les puissances financières de l’époque. Je serais pas loin de partager leurs avis sachant que nombres de multinationales ont profité de la Seconde Guerre Mondiale pour faire fructifier leurs affaires (IBM et leurs famueses cartes perforées, Coca et la créatipon du fanta, sans parler du complexe militaro-industriel...).

      Bref, je donnerai un dernier exemple qui m’a plutôt frappé lors des dernières élections espagnoles. Le taux d’intérêt des bons du Trésor espagnol ne cessait de grimper sous Zapaterro et, une fois le conservateur Rajoy élu, comment on réagit les marchés ? Augmentation nouvelle des taux d’intérêt !
      Que voir dans ce signe sinon une volonté d’imposer des régimes non parlementaires qui, on le sait n’amène rien de très bon sur le long terme. Ce n’est pas parce que le Front National prône un retour à la souveraineté nationale, chose que je partage, que je devrais voter pour eux. Ce n’est pas parce que Le Front de Gauche propose également des choses intéressantes que j’ai envie d’être dirigé par eux. Et par dessus tout, je ne souhaite pas une synthèse de ces 2 partis sous une tunique Rouge-Brune.

      Donc, en résumer, mon article consiste juste à tenter de contribuer à ce qu’on regarde la politique sans le prisme des partis politiques qui ne sont que des machines à confisquer le pouvoir.


    • wesson wesson 4 octobre 2012 02:24

      « par dessus tout, je ne souhaite pas une synthèse de ces 2 partis sous une tunique Rouge-Brune. »


      Et bien l’emploi du vocable « rouge brun » me permet donc de vous positionner dans cette très large case conservatrice qui veulent que tout change sans que rien ne change, et qui a plus peur de la gauche que de l’extrême droite. 

      Et c’est somme toutes assez compréhensible : vous avez au moins un ordinateur et un accès à Internet, ce qui implique que votre situation n’est pas si mauvaise que cela, et qu’il vous reste encore quelque chose à défendre. 

      Pour ma part, j’essaie de tirer un bilan objectif des différentes formation au pouvoir : Les reacs style Pétain qui dès le 1er jour abolissent la république, ça ne marche pas très bien. Les socdém libéraux, c’est à dire les conservateurs ump-ps au pouvoir depuis 83, pas besoin de faire un dessin de la merde dans laquelle ils nous ont foutus, reste plus que les rouges et les cocos, ou le peu de temps qu’ils ont passé au pouvoir en France s’est traduit par des mieux disant sociaux qui on structuré des sociétés paisibles pendant des dizaines d’années (cf : sécurité sociale, droit du travail, congés payés, etc etc).

      Bref, si vous n’êtes pas capable de regarder objectivement ce que l’histoire contemporaine nous enseigne, continuez alors à espérer un mieux disant de l’actuelle majorité autour du feu en faisant cuire des chamallows en chantant des chansons de scout, mais effectivement ne vous bercez pas trop d’illusions. 

      Pour ma part, et vu l’offre actuelle, je n’entrevoie de sortie par le haut que à l’aide d’un épisode significatif de vrai gauche politique, et c’est le FDG qui est le plus à même de porter cela. Et cela serait effectivement révolutionnaire ...


    • Honi Noé Honi Noé 4 octobre 2012 03:04

      L’idée n’est pas de remettre en question les acquis du Front Populaire et de GPRF mais de discuter de la démocratie représentative. Je pense que le moteur de l’Histoire n’a jamais été actionné par la Majorité des électeurs sauf en de rares exceptions dont le Front Populaire fait partie. Mais vous savez très bien ce qui lui a succédé non ?
      Pour le GPRF, les communistes n’étaient pas les seuls à être aux manettes n’est-il pas ? Le contexte d’après-guerre était aussi à prendre en compte. Bref, si vous remettez tout cela en perspective, l’arrivée des extrêmes annonces souvent des périodes assez orageuses au niveau international et national.
      L’arrivée des extrêmes cristallisent les positions de chacun. Si l’extrêm gauche arrive au pouvoir, ce dont, je vous rassure, ne me fait pas cauchemarder, des milices néo-fachistes verront également le jour et cela aura pour effet de nous détourner des véritables préoccupations.

      Bref, l’Histoire est cyclique et je ne pense pas que le conservateur connecté que je suis vous l’apprendra. Pour les chansons sous un feu de camps, je suis preneur. Vous ramenez les chamallows ?


    • lala 4 octobre 2012 08:38

      Vous parlez des rouges et coco voir les économies des pays socialistes. De plus j’ai eu l’occasion de bosser pour une boite qui a pendant bien des années financé ce parti et le syndicat qui en était son émanation. Leur gestion n’a jamais été un modèle en soi. Et je puis vous assurez que c’est la pire de toute.



    • Henri Francillon Henri Francillon 4 octobre 2012 10:47

      Le problème avec ces « extrêmes », aussi séduisantes soient-elles par leurs leaders charismatiques, aussi vénérés par les uns que diabolisés par les autres (c’est le but afin de canaliser la colère, légitime, des plus excités), c’est qu’elles ne sont que les émanations du pouvoir « central(isé) ».
      Totalement incluses dans le système, puisqu’elles participent aux élections, en retirent subventions et autres avantages (les postes à Bruxelles sont très bien rémunérés, demandez aux Le Pen) et donc vivent sur le dos du peuple « antisystème », elles ne sont que des leurres destinés à garder les plus énervés dans le giron de ce système politique corrompu appelé mensongèrement « démocratie ».
      La « prise de la Bastille virtuelle » comme la récente manifestation parisienne, protégée par la police et sous la houlette d’un des parangons du système, en sont les exemples patents.
      La proposition de Chouard a en effet pour mérite d’en finir avec les partis et la corruption découlant des élections, et de permettre donc de donner le pouvoir au peuple.
      Mais je ne suis pas convaincu que celui-ci désire vraiment devenir responsable de son destin, la critique étant bien plus aisée que l’art et le paradigme « gauche contre droite », destiné à diviser le peuple en l’empêchant de s’unir, étant devenu réflexe pavlovien grâce à une propagande aussi intensive qu’efficace.


    • wesson wesson 4 octobre 2012 11:56

      à propos du Front Populaire « Mais vous savez très bien ce qui lui a succédé non ? »


      ça je ne peut laisser passer. Le Front populaire a été démocratiquement élu, tandis que ce qui a succédé comme vous dites était une minorité arrivé au pouvoir par ce qui s’apparente à rien de moins qu’un coup d’état, qui fut patiemment préparé par tout ce qui comptait d’industriels et de « bonnes familles » Française qui effectivement n’avaient pas supporté l’arrivée du front populaire.

      Je vous invite à consulter les ouvrages de Annie Lacroix-Riz sur le sujet, notamment « le choix de la défaite », ou alors les travaux de Henri Guillemin sur l’arrivée de Pétain qui ne devait rien au hasard mais bien à la préparation concertée de ce qu’il s’est finalement produit.

    • PhilVite PhilVite 4 octobre 2012 12:35

      « Si les sondages sont bidonnés ça ne m’étonnera guère, si ils ne le sont pas, ça confirme bien à quel point les Français sont un tas de cons qui méritent ce qui va leur tomber sur le nez en matière d’ultralibéralisme. »

      Voilà, j’en suis là également. J’ai toujours cru, comme le gros anglais, que la démocratie était le pire des systèmes à l’exception de tous les autres, et je me suis pris une bonne claque quand j’ai réalisé que notre système actuel n’avait de démocratie que le nom.

      J’ai donc enfourché ce cheval de bataille : arriver à la vraie démocratie, arriver à ce qu’enfin le peuple ait le pouvoir.

      Mais patatra, d’élections (plus ou moins viciées, il est vrai) en sondages (plus ou moins bidonnés), je suis bien obligé de me rendre à cette évidence : le peuple est complètement con.
      Des décennies d’abrutissement médiatique l’ont rendu inapte à se gouverner lui-même. La démocratie exige un peuple éduqué, voire éclairé. Force est de constater qu’on est loin du compte. Et ceci n’est évidemment pas fortuit.

      Mais alors, que faire ? Le piège me semble imparable. Pfffffff ! Les bras m’en tombent !


    • dadascope dadascope 4 octobre 2012 14:42

      Ou comment un commentaire mensonge finit en top commentaire..... La preuve du sondage que vous annoncez WESSON. Merci. 


    • révolté révolté 3 octobre 2012 12:56

      + 10 Mister Wesson... !!!
      La france peuplée de mougeons,mix de moutons et de pigeons.


      • JP94 3 octobre 2012 15:27

        Le tirage au sort ... examinons-ça :
        - Du point de vue de la représentativité des classes sociales , ce serait juste . L’Assemblée actuelle ne représente socialement qu’une infime minorité . ( pratiquement aucun employé ni ouvrier , mais énormément de classes aisées ) .
        Rien que pour ça , ça ne se fera pas dans une société où le pouvoir s’exerce au détriment de la majorité .

        - Maintenant , si l’on considère le temps t=0 , statistiquement , on peut supposer que l’idéologie moyenne étant au pouvoir , celui-ci risque fort de retomber en réalité dans les mêmes mains puisqu’il règne encore un consensus à déléguer son pouvoir et à voter contre ses intérêts ...

        Toutefois , on peut aussi évoquer le vote de 2005 : lorsque le débat citoyen a lieu , les lignes bougent ... et elles bougent tellement que l’ordre supranational ( Commission européenne , etc ) y met un hola .

        Ce système présuppose un rapport de force . La Finance régnante ne lâchera pas ses prérogatives comme ça .

        Il faut commencer par se battre dans les conditions présentes pour changer ce rapport de forces .

        La démocratie est un combat , pas un état tombé du ciel .


        • Henri Francillon Henri Francillon 4 octobre 2012 10:51

          On ne peut pas réformer ce système de l’intérieur car il est corrompu dans son essence-même.
          Il est donc obligatoire d’en imaginer un autre qui permette de se séparer de l’actuel.
          Demander à Mélenchon ou Le Pen de changer les chose pour nous c’est comme demander au bois qui se nourrit du feu d’éteindre ce dernier.
          Mais versez de l’eau dessus et vous ne verrez plus que des bûches mortes.


        • lowner 3 octobre 2012 15:38

          @Honi Noé avoir pu croire dans les promesses politiques des élites actuelles , me font penser à une innocence extrême due a une grand jeunesse dans les meilleurs des cas .

          La voie du tirage au sort préconise par Etienne Chouard me parait un bonne option , mais , et uniquement , après une sérieuse purge de nos élues a la façon de Robespierre et contrairement a la révolution , en ciblant bien tous les adeptes de la truelle et autres rêveurs messianiques. Aucun parti politique actuel mérite la confiance du people , il nous faut des personnes aimantes de leurs racines et leurs cultures françaises ( dans l’ idée de nation , pas confondre avec les jérémiades du conflit de civilisation tant espéré par les sionistes et autres minorites).

          « Nous devons alors nous demander comment articuler les affaires quotidiennes locales avec les impératifs planétaires auxquels nous devons faire face. »

          Il n y à rien a articuler ; charité bien comprise commence par soi même , les impératifs planétaires attendront . 
          Bien venue dans le réel smiley 

          • JP94 3 octobre 2012 17:51

            Je ne vois pas en quoi cet article signifie que son auteur était dupe des promesses de F. Hollande .
             par contre il clairement la question des élites et cette question se pose de + en + .
            On voit parfaitement qu’on nous laisse des élections comme le garant de la démocratie alors que ces élections ne portent au pouvoir très majoritairement qu’une élite au fond illégitime .

             Un tirage au sort statistiquement donnerait une personne ne votant pas , ou se disant apolitique , une personne engagée , d’esprit indépendant ?

            Il faudrait se poser la question de savoir ce que cette personne ferait au pouvoir ? Qui représenterait-elle ? Se bougerait-elle pour changer les choses ? quelles garanties aurions-nous ?

            Il est clair que notre système ne garantit pas une représentation , alors que faire ?

            Le processus électoral à Cuba me paraît 1000 fois plus démocratique et bien meilleur que celui des pays occidentaux , quoi qu’on dise , où de fait on a une confiscation des mandats proportionnelle à la fortune de chaque parti , voire de chaque candidat au sein des gros partis ...Non le PC de Cuba ne propose pas de candidats , mais le processus vient de la base , des quartiers où les gens choisissent des gens qu’ils estiment dignes de les représenter .
            Ce fut aussi le cas en Islande lors de la Constituante , où il fut interdit aux élus en place de se présenter ., car délégitimés .

            Au lieu d’une télé qui nous fait la propagande , des débats entre citoyens font émerger une meilleure représentativité de la population .
            Est-ce une garantie ? même pas . Un démagogue peut parfaitement tirer son épingle .Après tout on n’en manque pas .

            Les citoyens doivent pouvoir démettre leurs représentants .
            Mais imagine-t-on l’Assemblée Nationale votant une loi permettant de la démettre ?
            Il faut des débats , du temps pour des débats ,.

            Dans le contexte actuel , on voit bien que les processus sont bloqués et qu’on prend le chemin inverse , parce qu’au fond , les gens ont trop tendance à ne pas se mêler de leurs affaires , ils renoncent .Ceux qui résistent sont une minorité et la minorité des profiteurs le sait .


            • lughengor lughengor 4 octobre 2012 10:07

              le changement c’est DTC désolé j’ai pas pu m’empecher http://www.youtube.com/watch?v=khK_fyy-rZ8 


              • eric 4 octobre 2012 11:20

                Il me semble que cet article montre bien un des problèmes centraux de notre société : le refus de la réflexion et du dialogue. C’est un bel enfilage de concepts prédigérés et flous qui en gros, ne dit rien pour arriver à rien.
                Parler de naufrage d’un libéralisme dans un pays ou l’État dépense 57% du PIB, ou les entreprises ont des taux de marge tels que cela compromet l’investissement productif, ou le seul secteur d’activité en croissance est a peut prêt la fonction publique territoriale, et ou la part de la valeur ajoutée des ménages diminue par rapport à celle de l’État pendant que les dépenses publiques augmentent,que de l’avis de toutes les gauches, la qualité du service public se dégrade et que les nouvelles pauvretés se développent, c’est un discour de prébendier défendant ses prébendes au détriment du peuple. Vous faites quoi dans la vie ?


                • Honi Noé Honi Noé 5 octobre 2012 03:25

                  Monsieur,
                  Vous parler des dépenses de l’Etat culminant à 57% : Très bien mais cela ne veut rien dire ! On y additionne des choux et des carottes. Les subventions aux entreprises (type prime à la casse), les divers renflouements style Dexia, la participation aux engagements atlantistes comme en Lybie sans oublier les obligations européennes.

                  Bref, je souhaiterais vous signaler que d’énumérer les termes comptables et budgétaires n’a jamais permis d’améliorer une reflexion défaillante.

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