PS : Mensonges, Trahisons et Violences Verbales !
Dure période pour Ségolène. Raillée de tout part – ses
voltes-faces ont fini par agacer bon nombre de ses partisans – la
présidente de la région Poitou-Charentes ne semble plus soutenue que
par un noyau de fanatiques dont le chef de file, en la personne Pierre
Bergé.
Le JDD diffuse ainsi le témoignage de l’ancien compagnon d’Yves Saint Laurent : « Je
la soutiendrai toujours, et d’autant plus qu’elle est en difficulté. Et
elle n’est pas finie, loin de là, même si elle vous semble mal en
point » [...] « Elle vaut mieux que tous ces éléphants
socialistes qui ont cyniquement organisé sa mise à l’écart, depuis la
présidentielle, en isolant méthodiquement une femme populaire, qui
avait apporté près de 17 millions de voix au PS, mais qui les gênait.. »
Rien de faux évidemment, mais force est de constater que les soutiens,
au lieu d’augmenter avec le temps et de se cristalliser autour de sa
personne, s’effritent pour ne laisser que les convertis de la première
heure.
Ainsi Aurélie Filipetti s’est mis en retrait depuis que Ségolène a manifesté sa volonté d’avoir une taxe carbone « différente » de celle proposée par le clan UMP.
Cela tombe mal d’ailleurs car il faut avouer que la folle dingue désireuse d’avenir avait vu juste. On se retrouve ainsi avec une taxe carbone importée des pays nordiques avec un chiffre dément de 17 euros.
Ou l’art de cumuler tous les inconvénients d’une taxe verte sans aucun des inconvénients. Chapeau bas Mister Sarko. Même les Verts se sentent trahis après vos promesses !
D’où le discours : « C’est inadmissible aujourd’hui de faire payer les gens qui n’ont pas la possibilité de prendre les transports en commun, qui ne peuvent pas encore acheter de voiture électrique »
Car en Suède, précurseur dans le domaine, le prix de l’essence avec cette taxe incluse atteint celui de la France, sauf que la France, de part sa gestion historique médiocre des finances publiques, a dû taxer pour son propre budget les hydrocarbures. En somme, la taxe carbone est déjà appliquée chez nous : pour preuve quand le prix du baril de brut s’est envolé, en plus des taxes « normales » existantes, la consommation a diminué.
Non par contre ce que l’on peut reprocher – réellement – à la porte-flingues Royal, c’est justement son exubérance, sa prétention permanente, le don de s’isoler elle-même par ses phrases sournoises du type :
« Je me demande si finalement, compte tenu de tout ce que j’entends, je ne serais pas la meilleure candidate écologiste à l’élection présidentielle (…) Je vais y réfléchir ».
Un culot typique sarkozien, bien loin des qualités et valeurs propres à une élue que l’on voudrait socialiste et par extension sociale et, normalement, de gauche.
Comment rassembler au-delà de sa troupe de fanatiques, qui s’arrogent le droit de se transformer en trolls sur les blogs et autres forums politiques, si la belle du Poitou ne pense qu’à elle ?
Comment rassembler si, globalement, on ne peut avoir confiance en elle ?
Car la confiance, si un politique peut encore la mériter, cela se gagne, et Ségolène Royal fait au contraire tout pour la perdre.
Comment lui faire confiance, après le renvoi de toute son équipe de communication web pour la remplacer par ce qui fait la risée de la France outre-manche, et certainement maintenant, outre-atlantique ?
Comment lui faire confiance, après cette nouvelle incongruité, demander la vérité sur un scrutin qu’elle savait frauduleux, et pour lequel sa propre meute a aussi participé à ce qu’il le soit ? Pour relancer du même coup, et de manière indirecte, la guerre des Roses. Un crêpage de chignons pitoyable eu égard aux militants eux-mêmes et au reste des citoyens pris en otage par une parodie de président et son gang.
Que penser de quelqu’un comme Pierre Bergé, capable de dire « je la soutiendrai toujours » ?
Connaissez-vous quelqu’un qui pourrait vous soutenir, partout et tout le temps, quel que soit vos décisions, vos actes voire vos caprices ? Si cette personne existe, désolé, mais elle est forcément de mauvais conseil, et a certainement plus besoin de vous que vous n’en avez besoin. Mais après les gens qui jètent l’argent par les fenêtres par déraison ou par passion, cela existe aussi…les arrondissements les plus prestigieux de la Capitale en sont remplis. L’amour rend aveugle dit-on, la politique également.
Alors quid de 2012 ? Tous les éléphants et éléphanteaux rebelles ont cela en tête, pour le plus grand malheur du PS, et le plus grand bonheur de Nicolas. Les guerres intestines n’ont pas fini de germer même lorsque les primaires seront passées. Il faudrait déjà qu’elles se passent…d’ailleurs. Un beau cirque en perspective, où nous reverrons tous les coups bas, déjà vus avant le congrès de Reims, pointer le bout de leur nez.
Martine semble compromise de part son poste d’arbitre, son alliance uniquement locale avec le Modem – paradoxal et faux-cul – et le lourd passé du PS auquel elle a participé généreusement. Ségolène, capable de rassembler certes mais jusqu’où et jusqu’à qui ? Car à n’en pas douter, elle, qui préconise un rapprochement avec le Modem, impliquera une scission de la gauche. Il faudra choisir entre l’ouverture au centre et celui de l’extrême-gauche, impossible en l’état actuel des choses. Autant mélanger l’huile et le vinaigre.
DSK, lui, se verrait bien arriver en tant que sauveur du PS, tel le cheveu sur la soupe, mais ses casseroles (mutuelle étudiante, la cassette Mery où il n’avait pas pu trouver un magnétoscope, ses frasques sexuelles professionnelles, son allégeance à Sarkozy) le grilleront une fois revenu.
Et puis toujours cette amère impression de voir des gens plein aux as, aptes fiscalement à payer l’ISF, et se revendiquant proche du peuple et de « gauche ». Les 14 ans de règne Mitterrandien, le monarque à l’écharpe rouge avec sa clique « gauche caviar », dont les dernières reliques se sont empressées de rallier le camp adversaire néo-conservateur, ont laissé des traces. Le gouvernement du pisse-froid Jospin n’a pas laissé non plus de bons souvenirs dans la mesure où le patronat s’offrait le luxe de faire passer des lois avec le consentement tacite des syndicats. Il est vrai qu’on ne manifeste pas « trop » contre un gouvernement de gauche.
Alors il faut trouver un dénominateur commun, un élément fédérateur, de préférence nouveau et sans un lourd passé, capable de tourner la page et de conserver au minimum l’extrême-gauche et les écolos sans exclure irrémédiablement pour autant l’électorat centriste orangiste, qui pourra discrètement le jour du scrutin, choisir son camp. Pas évident mais il existe.
Emachedé de Cpolitic.com
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