Pub Non-Fumeurs : il est temps que les vieux cons cassent leur pipe
Le vice président de l’ agence BDDP & Fils se félicite du buzz créé autour de sa campagne de publicité des Droits des Non-Fumeurs (DNF) qui représente des adolescents accroupi en train de faire une fellation à un adulte, posant sa main sur la tête de l’ado, le pénis étant remplacé par une cigarette. Cette provocation grotesque est aussi minable que peu audacieuse, et fait l’affaire des despotes de la pensée unique.
Au vue des clichés on se demande à qui s’adresse cette publicité. On nous répond que ce sont les jeunes que l’on cherche à interpeller. Seulement avec une génération qui grandit dans une société pornographique, imaginer pouvoir choquer avec le sexe, c’est révélateur du manque de lien avec la réalité. Les sexe dans la pub c’est has-been, et ça passe inaperçu chez les adolescents.
Marco de la Fuente avance que : "dans l’imaginaire collectif, la fellation est le symbole parfait de la soumission". Cette déclaration, plus vulgaire que machiste, n’est cependant pas à contre courant. Les médias relayent sans cesse l’image de la femme-objet, tout comme dans la pornographie. Néanmoins, en suivant leur raisonnement marketing soi-disant efficace du "cigarette=soumission" avec celui de tout militant "tabac=danger de mort", il faut s’interroger : dans l’imaginaire collectif, la fellation est-elle nocive pour la santé ?
Bien entendu, absolument pas. Ce qui dérange dans ce cliché c’est le rapport sexuel entre un adulte et un mineur consentant.
En effet, à l’heure où des faits divers sordides nous sont servis quotidiennement à l’heure du repas, une telle publicité tend à banaliser la pédophilie, vous avouerez que ce n’est pas de très bon goût.
Alors bien qu’on ait saisi l’image du fabriquant véreux empoisonnant la jeune génération devenue dépendante, les publicitaires de l’agence BDDP sont bien finalement peu courageux, jouant malgré tout les provocateurs. Car en fait la consommation de tabac en France commence dès 12-13 ans, alors pourquoi ces briseurs de tabous n’ont-ils pas osé mettre de VRAIS enfants sur leurs affiches ?
Rémi Parola, membre des Droits des Non-Fumeurs lâche tout de même que "le buzz est un échange de bons procédés".
Tout en diffusant ces images très vendeuses, les vieux de la vieille des médias jouent les vierges effarouchées, eux, enfants de Mai 68 et de la libération sexuelle. L’agence se fait lyncher mais laisse faire, du moment qu’on parle d’elle... Vous l’aurez compris, cette polémique c’est vraiment le bal des faux-culs. Ce même Rémi Parola se justifie : "Nous n’avons aucun moyen pour se payer des espaces publicitaires", et bien voilà qui est fait ! Cela démontre bien qu’aujourd’hui plus que jamais, la fin justifie les moyens.
Avec la course au buzz qui fait rage en ce moment, n’importe qui est prêt à faire parler de lui, quitte à être ridicule, pourvu que cela rapporte. Anonymes, agences, politiques, tous s’y sont mis. Alors au regard de cette pitoyable pseudo-insolence des publicitaires et de DNF, on se dit qu’il est grand temps que les vieux cons cassent leur pipe.
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